Rolex Grand Slam of Show Jumping

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Spruce Meadows Spruce Meadows

Spruce Meadows, avec le support de ses partenaires, a fait le choix difficile d'annuler leur prestigieux concours "Masters", qui devait se dérouler du 9 au 13 septembre 2020.

 

Cette décision a été prise le cœur lourd et en connaissance de causes. Cette édition des "Masters" était supposée être une des meilleures éditions de tous les temps. En effet, les temps forts allaient comprendre le concours international de très haut niveau regroupant les meilleurs cavaliers/chevaux, une grande zone d'exhibition, et un programme de divertissement sans précédents. Parmi ces divertissements étaient inclus le RCMP Musical Ride, le Fire Fit, le World Blacksmith Championships (Championnats Mondiaux de Maréchaux Ferrants), ‘Evening of the Horse’, pour n'en citer que quelque-uns.

 

Malgré tout ceci, il y a tout de même une nouvelle positive. Vous ne manquerez pas Spruce Meadows complètement. Spruce Meadows marquera son 45ème anniversaire avec une sélection d'histoires mémorables sur les réseaux sociaux. Le "TELUS Name the Foal" se tiendra virtuellement, et toute l'équipe de Spruce Meadows est en train de travailler sur une version virtuelle du Spruce Meadows 'Masters'. Plus d'informations viendront dans les prochaines semaines.

 

Communiqué de presse. complet ici (anglais)

 

CHIO Aachen CHIO Aachen

L'événement prendra place de façon virtuelle

 

Le Festival équestre mondial, CHIO Aachen, ne peut pas avoir lieu comme prévu cette année. Les organisateurs ont décidé d'annuler l'événement en raison de la crise actuelle du Coronavirus. «La santé des personnes est une priorité absolue», a déclaré Frank Kemperman, président de l'Aachen-Laurensberger Rennverein (ALRV). Il a ajouté que sur la base des développements nationaux et internationaux ainsi que des mesures adoptées par le gouvernement fédéral, il a été décidé d'annuler le CHIO d'Aix-la-Chapelle 2020.


«Ce fut une décision très émouvante et très difficile pour nous», a déclaré Michael Mronz, directeur général d'Aachener Reitturnier GmbH (ART). Selon Michael Mronz, malgré le fait que le CHIO d'Aix-la-Chapelle soit solide  grâce à ses fiables partenaires de longue date et au grand soutien de ses fidèles spectateurs, la situation présente toujours un énorme défi.
Cependant, les fans et amis du CHIO d'Aix-la-Chapelle pourront tout de même se rejouir. «Nous organiserons un CHIO d'Aix-la-Chapelle 2020 virtuel», a indiqué Michael Mronz. Il sera au moins possible de découvrir l'atmosphère légendaire de CHIO Aachen dans un format numérique. Les organisateurs présenteront plus de détails sur le projet au cours des prochains jours.


Cette annulation est une première pour le CHIO d'Aix-la-Chapelle. L'histoire de la plus grande manifestation équestre au monde a commencé en 1898. La Aachen-Rennverein a été fondée d'abord pour des courses de chevaux, puis de plus petits spectacles hippiques. Des événements équestres internationaux ont été organisés à Aix-la-Chapelle depuis les années 1920, la seule fois où l'événement n'a pas eu lieu, c'était pendant la Seconde Guerre mondiale, de 1940 à 1945. Cependant, des compétitions ont eu lieu sur les terrains d'exposition des Aachen Soers en 1946 , à partir de 1947 à l'international. Entre-temps, environ 350 000 invités du monde entier visitent habituellement les terrains de compétition traditionnels d’Aix-la-Chapelle au cours des dix jours de l'événement.  Ceux-ci s'identifient évidemment fortement au CHIO d'Aix-la-Chapelle: Parce que les organisateurs connaissent actuellement un phénomène extraordinaire: «La solidarité des gens avec leur CHIO d'Aix-la-Chapelle est immense en ces temps difficiles», a rapporté Carl Meulenbergh, président de l'ALRV. De nombreux détenteurs de billets ont déjà décidé de renoncer au remboursement de leur billets. "Nous leur sommes sincèrement reconnaissants pour ce geste généreux", a déclaré Meulenbergh, car: "En tant qu'organisation à but non lucratif, l'ALRV dépend de ce soutien." Les donateurs recevront bien entendu un reçu de don.


Les billets déjà achetés peuvent être convertis en billets pour le CHIO Aachen 2021 (du 25 juin au 4 juillet). Toutes les informations et autres options sont disponibles sur chioaachen.com/tickets. L'équipe CHIO d'Aix-la-Chapelle va désormais contacter tous les clients de billets enregistrés et demande à tout le monde de s'abstenir actuellement de poser des questions par téléphone, car il faudra un certain temps pour définir les exigences techniques nécessaires à cet effet.
Les bureaux du CHIO Aachen restent fermés au public jusqu'à nouvel ordre.


Pour toutes informations voir: www.chioaachen.de

"Nous somes en constante communication depuis plusieurs semaines avec la Fédération Equestre Internationale (FEI), la Fédération Équestre Allemande, les autorités ainsi que nos partenaires" ont déclarés Frank Kemperman, membre du comité exécutif du Aachen-Laurensberger Rennverein e.V. (ALRV), organisateur du CHIO d'Aix-la-Chapelle, ainsi que Michael Mronz, Directeur Général de l'entreprise marketing du CHIO Aachener Reitturnier GmbH (ART). "En prenant en compte la crise actuelle du Coronavirus, le but derrière ces discussions a été de trouver la meilleure solution pour le CHIO d'Aix-la-Chapelle ainsi que tous les visiteurs, les athlètes et leurs chevaux, les partenaires et le staff du concours."

La date originale de l'événement, prévue début juin, ne peut donc plus se tenir: "Il ne fait pas de sens de rester sur la date initale convenue, la santé présente et future des personnes impliquées dans le concours est une priorité absolue pour nous," note Frank Kemperman,"notre but primaire est a présent d'organiser le CHIO d'Aix-la-Chapelle plus tard cette année".

Dès que les nouvelles dates pour le CHIO d'Aix-la-Chapelle seront finalisées, elle seront immédiatement annoncées. Les organisateurs vont ensuite informer les possesseurs de billets des détails nécessaires. Au vue des circonstances actuelles, les bureaux du CHIO d'Aix-la Chapelle seront fermés jusqu'à nouvel ordre.

En raison du COVID-19, le comité d’organisation du The Dutch Masters 2020 a annoncé cette après-midi l’annulation immédiate de l’événement. Les directives gouvernementales aux Pays-Bas exigent en effet l’annulation de tout événement regroupant plus de 100 personnes.

Marcel Hunze, Directeur du The Dutch Masters, a fait la déclaration suivante : « Le gouvernement vient d’annoncer que tous les événements ayant lieu aux Pays-Bas et regroupant plus de 100 personnes devaient être annulés. Bien que 60 cavaliers seulement devaient participer à la compétition, le nombre de personnes présentes, une fois les grooms et organisateurs pris en compte, dépassait largement les 100. Nous n’avons donc pas eu d’autre choix que d’annuler immédiatement l’événement. Nous avons parlé à tous les acteurs de l’événement, qui sont entièrement d’accord avec nous pour dire qu’il n’y avait pas d’autre solution possible. »

La famille du Rolex Grand Slam of Show Jumping ainsi que les organisateurs du CHIO d’Aix-la-Chapelle, de Spruce Meadows et du CHI de Genève tiennent à offrir leur soutien indéfectible aux organisateurs et participants du The Dutch Masters.

Maikel van der Vleuten (Photo: Rolex Grand Slam / Ashlex Neuhof) Maikel van der Vleuten (Photo: Rolex Grand Slam / Ashlex Neuhof)

Du 12 au 15 mars cette année, plus de 65 000 spectateurs sont attendus à Bois-le-Duc pour voir s’affronter certains des cavaliers les plus renommés au monde. Le public de The Dutch Masters aura droit à un spectacle équestre varié qui rassemblera sous le même toit les meilleurs spécialistes du dressage et du saut d’obstacles. Cet événement culminera le dimanche après-midi lors de l’épreuve reine : le Rolex Grand Prix, lors duquel les vedettes du monde de l’équitation rivaliseront d’audace pour devenir le dernier prétendant en titre au Rolex Grand Slam of Show Jumping.

Rolex Grand Slam of Show Jumping : les cavaliers à suivre

Le centre de congrès de Brabanthallen à Bois-Le-Duc, qui peut accueillir jusqu’à 14 500 spectateurs, sera le théâtre d’une lutte acharnée entre les meilleures combinaisons au monde. Mais The Dutch Masters 2020 verra également plusieurs outsiders prétendre à la victoire lors de ce premier Majeur de l’année.

Steve Guerdat, cavalier suisse et Témoignage Rolex, est déjà une figure connue sur le circuit. Et après trois consécrations au CHI de Genève, l’actuel numéro un mondial espère cette année empocher la victoire à The Dutch Masters. Il prendra le départ avec plusieurs montures pour multiplier ses chances de gagner et devenir le nouveau prétendant au titre Rolex Grand Slam of Show Jumping.

Son compatriote Martin Fuchs, actuel prétendant, sera lui aussi présent. Malgré son jeune âge, ce dernier a déjà accumulé les réussites, dont une médaille d’argent individuelle aux Jeux Équestres Mondiaux 2018 de la FEI et plus récemment le titre de Champion d’Europe FEI 2019. Le Suisse a aussi produit de très bons résultats ces derniers mois, dont une victoire sur Stalando 2 à l’Equinimity WEF Challenge Cup (CSI 5*). Il tentera donc sans nul doute d’ajouter The Dutch Masters de cette année à son impressionnant palmarès. En plus de Clooney 51, avec qui il s’était envolé vers la victoire au CHI de Genève en décembre dernier, le Témoignage Rolex viendra accompagné de plusieurs autres chevaux solides.

Le cavalier suédois Henrik Von Eckermann, ancien prétendant au titre du Rolex Grand Slam, fait lui aussi partie des noms à suivre cette année à The Dutch Masters. Il a bien sûr réalisé une année 2019 spectaculaire avec une victoire au Rolex Grand Prix à The Dutch Masters et une autre au CHI Royal Windsor Horse Show. Il défendra farouchement son titre pour pouvoir prétendre une nouvelle fois au titre mondial. Le couple réussi entre le cavalier suédois et Toveks Mary Lou, sa talentueuse jument, leur a permis de progresser rapidement au classement mondial. Leur rapidité sur les parcours de barrages serrés lui inspirera confiance à l’approche du concours la semaine prochaine.

Le britannique Scott Brash, cavalier émérite et ancien numéro un mondial, bénéficie lui aussi d’un spectaculaire palmarès aux Majeurs. En 2015, l’Écossais est entré dans l’Histoire en devenant le premier à remporter consécutivement trois Majeurs du Rolex Grand Slam of Show Jumping. Et plus récemment, il a fait preuve d’une forme impressionnante, ayant remporté une superbe victoire au Grand Prix Turkish Airlines à l’Olympia de Londres et une deuxième place au Rolex Grand Prix du CHI de Genève en décembre dernier. Après cette ascension spectaculaire, nombreux seront ceux qui observeront sa performance d’un œil très attentif.

Daniel Deusser, numéro 3 mondial, pourrait lui aussi faire des étincelles à The Dutch Masters. L’Allemand s’est déjà classé plusieurs fois parmi les premières places à divers concours 5*, et a touché la victoire du doigt à plus d’un Majeur. Son compatriote Marcus Ehning, lui, jouit d’une expérience considérable, un atout certain à The Dutch Masters. Suite à sa victoire sur Prêt à Tout aux Rolex Grands Prix du CHI de Genève et du CHIO d’Aix-la-Chapelle en 2018, l’ancien prétendant au trône fera tout son possible pour remporter le concours de Bois-le-Duc cette année.

L’Américain Kent Farrington est renommé pour sa rapidité au barrage, qu’on a pu admirer lors de la finale du Top 10 Rolex IJRC 2019, où il a effectué un parcours éclair qui lui a valu ce trophée très convoité. Accompagné d’Austria 2, sa nouvelle jument baie, il a battu l’Irlandais Darragh Kenny de 2,22 secondes : une performance d’une vitesse et d’une agilité à couper le souffle. Ce talent fou, qu’on avait déjà pu observer lors de sa victoire au Rolex Grand Prix du CHIO d’Aix-la-Chapelle en 2019, ravira une fois encore la foule.

Le public néerlandais pourra aussi se délecter du spectacle offert par les nombreux outsiders de talent, comme Harrie Smolders, ancien numéro un mondial, ou Jeroen Dubbeldam, médaillé d’or aux Championnats d’Europe, qui feront tout pour produire un résultat exceptionnel. Et enfin, ce sera un moment émouvant pour Maikel van der Vleuten. Après 15 ans passés aux côtés de Verdi TN, ce sera leur dernière sortie : il est temps pour ce légendaire cheval de prendre officiellement sa retraite sportive.

New ad campaign (Photo: Rolex Grand Slam) New ad campaign (Photo: Rolex Grand Slam)

Du 12 au 15 mars 2020 s’affronteront les meilleurs cavaliers au monde lors du premier Majeur de l’année, le Dutch Masters de Bois-le-Duc au Pays-Bas. En préparation, et deux ans après sa campagne très réussie portée par le slogan « Surpass yourself and become a legend » (Surpassez-vous et devenez une légende), le Rolex Grand Slam of Show Jumping lance aujourd’hui une nouvelle campagne promotionnelle originale.

Adoptant pour message central « The Quest for Excellence » (En quête d’excellence), cette campagne fera l’objet d’un clip vidéo de 60 secondes visant à promouvoir la détermination et la passion dont il faut faire preuve si l’on veut remporter le trophée très convoité du Rolex Grand Slam of Show Jumping. Cette vidéo comporte des séquences tirées de chacun des quatre Majeurs du Rolex Grand Slam of Show Jumping, avec des effets ultra modernes qui en soulignent les principales caractéristiques.

Le clip promotionnel utilise les toutes dernières technologies vidéo pour abolir les frontières et ouvrir l’événement au plus grand nombre de personnes possible. Cette « quête d’excellence » permettra de séduire les passionnés du saut d’obstacles mais aussi de nouveaux publics, comme les fans de sport en général ou tout simplement ceux qui aiment assister à une quête presque impossible.

New ad campaign (Photo: Rolex Grand Slam) New ad campaign (Photo: Rolex Grand Slam)

L’activation aura lieu à l’échelle mondiale sur diverses plateformes, dont la télévision et les réseaux sociaux, pour diffuser le message « The Quest for Excellence » vers un plus large public. Une version abrégée de 30 secondes sera également diffusée avant le Dutch Masters, en particulier sur les réseaux sociaux du Rolex Grand Slam of Show Jumping, mais aussi à la télévision.

Michael Mronz, Président du comité de direction du Rolex Grand Slam, explique que « cette nouvelle campagne promotionnelle montre clairement à quel point le saut d’obstacles a changé et évolué, et les qualités nécessaires pour atteindre le top niveau. Notre sport est profondément ancré dans l’histoire et les traditions, et nous avons voulu célébrer cela tout en restant à la pointe de la technologie.

Nous voulions également, continue-t-il, provoquer une réponse émotionnelle, tout en donnant vie aux subtilités de la discipline. »

Le cavalier suisse Martin Fuchs est plus que jamais « en quête d’excellence» depuis son éblouissante performance en décembre dernier au Rolex Grand Prix du CHI de Genève. Actuel prétendant au Rolex Grand Slam, il doit continuer ses efforts pour remporter l’une des récompenses les plus convoitées de la discipline. Il s’identifiera donc sans nul doute doute au message de la nouvelle campagne promotionnelle.

Cliquez sur le lien suivant pour voir le clip vidéo 

Martin Fuchs (Photo: Rolex Grand Slam / Ashley Neuhof) Martin Fuchs (Photo: Rolex Grand Slam / Ashley Neuhof)

Entretien avec Martin Fuchs

Prétendant au Rolex Grand Slam of Show Jumping

 

Quel est votre premier souvenir de cavalier ?

J’ai un très vieux souvenir qui me revient : je devais avoir sept ans environ et je montais mon poney, Cleopatra, avec qui j’ai participé à mon premier concours de saut d'obstacles.

Ces dernières années vous ont apporté beaucoup de choses. Qu’est-ce qui fait que vous êtes d’un coup passé à la vitesse supérieure ?

J’ai la chance d’être très bien entouré, par mes amis, mes sponsors et de merveilleux propriétaires. Mes parents m’ont toujours accompagné dans toutes mes aventures, et j’ai aussi chez moi une équipe extraordinaire qui m’a aidé à atteindre mes objectifs et à réaliser mes rêves les plus fous. J’ai aussi beaucoup travaillé. J’avais d’assez bons résultats avant cela, mais maintenant que j’ai accès à tout un piquet de chevaux remarquables, je suis en mesure de participer à un CSI 5* quasiment chaque semaine. Auparavant, j’avais peut-être un ou deux chevaux de haut niveau, mais là j’en ai toute une série, ce qui fait que je peux choisir et en changer pour essayer de gagner chaque semaine.

Comment trouvez-vous vos montures ? Quels traits recherchez-vous en particulier ?

Chaque cheval est différent. Je ne recherche pas telle ou telle caractéristique, mais plutôt un animal vailliant et consciencieux qui donne le meilleur de lui-même, ce qui permet au cavalier d’en tirer les meilleures performances possibles.

Vous devez parfois concourir contre des cavaliers ayant plusieurs dizaines d’années d’expérience de plus que vous. Comment parvenez-vous à garder votre sang-froid ?

Je suis né dans une vraie famille de passionnés d’équitation, et j’ai baigné là-dedans toute ma vie. Du coup, je crois que ça a facilité ma transition vers les gros concours. Et puis je continue d’observer les autres cavaliers pour en tirer des leçons, pour voir s’ils font quelque chose que je pourrais imiter ou dont je pourrais m’inspirer pour m’améliorer. Je suis peut-être jeune, mais j’ai pas mal d’expérience à haut niveau sur plusieurs chevaux différents. Ceci dit, il arrive que je m’inspire de ce que font des cavaliers plus expérimentés pour avancer dans ma propre carrière.

La famille Fuchs est un grand nom du saut d’obstacles. Comment vos parents vous ont-ils accompagné et soutenu dans votre carrière ?

Depuis que je suis tout jeune, mes parents m’encouragent et me soutiennent : ils m’entraînent, mais ils cherchent aussi des chevaux que je pourrais monter et m’aident à trouver des propriétaires et sponsors qui me feront confiance... Tout ça a vraiment été un travail d’équipe ! Sans eux, je ne n'aurais pas été pas premier mondial, et je n’aurais pas remporté un Rolex Grand Prix.

Clooney 51 est un cheval hors normes. Racontez-nous quand vous l’avez rencontré et comment vous avez appris à évoluer ensemble...

C’est l’un de mes meilleurs amis qui m’a vendu Clooney, quand ce dernier avait sept ans. Il a toujours été formidable, même s’il était un peu difficile au début. Quand il a eu huit ans, après plusieurs places de podium en Grand Prix, j’ai commencé à me rendre compte de son potentiel. À neuf ans, il est arrivé deuxième dans un Grand Prix 5* à Doha. Pour devenir le couple qu’on est aujourd’hui, on a fait beaucoup de dressage et d’exercices visant à lui donner de l’assurance. Je fais tout mon possible pour lui apprendre à avoir l’assurance nécessaire et pour qu’il soit bien dans sa tête avant le jour J, et une fois sur la piste il est rare qu’il me déçoive.

Quelles qualités naturelles font de lui un cheval si spécial ?

Clooney est réfléchi et respecte l’obstacle. Il est conscient de ce qui l’entoure et il sait toujours où se trouvent les barres. Il saute de manière intelligente et individuelle. Il ne fonce pas sans réfléchir et ne met pas trop de marge sur l’obstacle.

Vous pensez emmener Clooney au Dutch Masters ?

Oui, bien sûr. On s’est beaucoup entraînés et je me sens prêt à faire une bonne performance.

Vous avez déjà eu beaucoup de succès. Quelles sont vos rêves et ambitions à présent ?

J’étais fou de joie d’être classé numéro un mondial. C’était là une réussite extraordinaire, surtout à l’âge que j’avais, et un rêve devenu réalité. Ma victoire au Rolex Grand Prix de Genève fait de moi l’actuel prétendant au Rolex Grand Slam, c’est merveilleux. Cette année, l’objectif est le Rolex Grand Slam of Show Jumping, et bien sûr les Jeux olympiques de Tokyo, auxquels j’ai hâte de participer !

Votre consécration au Rolex Grand Prix du CHI de Genève a évidemment été un grand moment d’émotion. Pourriez-vous essayer de nous expliquer ce que signifiait pour vous cette victoire dans votre pays natal ?

Genève m’a toujours réussi, mais je n’ai jamais été près de gagner le Rolex Grand Prix. Quand je me suis qualifié pour le barrage, j’étais donc très heureux. Clooney était au top de sa forme et je savais que le parcours du barrage nous conviendrait bien. J’ai donc décidé de rester concentré sur ma stratégie tout en essayant d’aller le plus vite possible. Ensuite, ça a été dur de regarder les autres cavaliers : j’étais sûr que je n’avais pas fait assez pour rester invaincu. Lorsque Darragh Kenny, le dernier cavalier en piste, a fait tomber une barre, j’ai compris que j’avais gagné. Ce moment incroyable était d’autant plus spécial que la foule, mes amis et ma famille étaient tous présents et derrière moi ce jour-là.

Le Dutch Masters se déroule sur une piste beaucoup plus compacte. Est-ce que cela affecte vos préparations ?

Non, nos préparations restent les mêmes. Clooney aime les pistes plus serrées, c’est donc un avantage pour lui. Ce sera la première fois que je participe au Dutch Masters, j’ai hâte ! En préparation, nous participerons également à un événement 2* au Pays-Bas quelques semaines plus tôt.

Plus tard dans l’année, le CHIO d’Aix-la-Chapelle présentera une piste complètement différente. Quel effet a un terrain comme celui-là sur Clooney ?

Il est parfois légèrement nerveux sur les grandes pistes en herbe, ça peut compliquer un peu les choses. Mais Aix-la-Chapelle dure toute une semaine, ça me donne donc le temps d’acclimater Clooney à la piste en faisant une ou deux épreuves avant le Grand Prix. L’an passé il a très bien sauté et a fait des sans-faute, mais à la seconde manche c’est moi qui n’ai pas très bien monté. J’ai donc hâte de tenter de faire amende honorable.

Scott Brash a remporté le Rolex Grand Slam sur Hello Sanctos. Pensez-vous que Clooney est le cheval qu’il vous faut pour obtenir le même succès ?

Je porte une foi sans bornes à Clooney. Je sais qu’il peut gagner sur n’importe quelle piste, dans n’importe quelle épreuve au monde. Cela me donne beaucoup confiance, mais je n’ai pas osé rêver au Rolex Grand Slam, c’est un objectif très ambitieux. Tout le monde vous dira que ce qu’a fait Scott Brash est incroyable, et qu’il serait difficile pour n’importe qui de reproduire cet exploit. Bien sûr, Clooney et moi ferons de notre mieux, mais qui sait ce que l’avenir nous réserve ?

Quel est le meilleur conseil qu’on vous ait jamais donné ?

Je n’ai pas de conseil particulier en mémoire. Par contre, j’ai tiré de précieux enseignements de plusieurs personnes, dont la nécessité de travailler dur, d’être dévoué à la tâche, d’essayer de comprendre son cheval et de faire de son mieux chaque jour.

Que faites-vous en dehors de l’équitation ? Avez-vous d’autres passe-temps ?

Je suis de nature calme : quand je ne suis pas en compétition, j’aime faire de longues balades sur la plage ou me promener en ville. J’essaie de me relaxer le plus possible en dehors des périodes d’entraînement et de concours, pour moi c’est la clé d’une carrière réussie.

Thomas Fuchs (Photo: Alban Poudret) Thomas Fuchs (Photo: Alban Poudret)

Entretien avec Thomas Fuchs

Cavalier de saut d’obstacles, entraîneur et père de l’actuel prétendant au Rolex Grand Slam

 

À quel moment avez-vous su que Martin avait le talent nécessaire pour atteindre le top niveau ?

J’ai vraiment pris mesure de son talent au moment où il a passé l’âge de participer aux épreuves junior. Au départ, c’était ma femme qui l’accompagnait aux compétitions. J’y suis allé quelques fois, mais je ne supportais pas de le voir tomber, ce qu’il a fait à plusieurs reprises ! Il a toujours voulu faire du saut d’obstacles, et à l’âge de 11 ou 12 ans il a commencé la compétition sur un cheval de Renata qu’elle avait monté en Grand Prix et qui avait alors 18 ou 19 ans. Il a commencé à remporter des prix par-ci par-là, et c’est là que j’ai commencé à voir son potentiel.

Quelles qualités ont permis à Martin d’arriver où il en est aujourd’hui ?

Il a un rapport exceptionnel avec son cheval, et il est très calme, très posé. Il dispose aussi de compétences solides en dressage qui l’ont aidé à devenir un cavalier de haut niveau.

Qu’avez-vous ressenti au moment où Martin a remporté le Rolex Grand Prix de Genève ? Ça a dû être très émouvant pour vous.

Je me souviens de l’émotion qu’on a ressentie quand Martin a été sacré Champion d’Europe, on a vraiment pris conscience que quelque chose d’extraordinaire était en train de se passer. Genève a été aussi très spécial car tout le monde était là pour le soutenir, et ça a fait quelque chose à Martin de gagner une telle épreuve chez lui en Suisse.

Vous avez remporté The Dutch Masters dans les années 80. Martin fera-t-il le même exploit ?

Ah oui, vous avez raison ! Il ne faut pas mettre la charrue avant les bœufs, mais il est tout à fait capable de gagner, et Clooney 51 est en bonne forme. Ce dernier n’a pas participé à un concours depuis Genève et a eu le temps de se reposer. En bonne forme, il peut faire une belle performance au Dutch Masters.

La piste de The Dutch Masters est relativement serrée par rapport à celle de Genève. Comment adaptez-vous vos préparations en fonction ?

Les chevaux sont habitués à toutes sortes de pistes, je ne pense pas que cela fasse une grande différence pour Clooney qui a l’habitude de changer. Évidemment, il faut toujours que la chance vous sourie un peu, et le cheval doit être au top de sa forme. Ce sera seulement la deuxième sortie de Clooney depuis Genève, il est donc difficile de savoir comment il sera le jour J. Il est en pleine forme, mais il faut tout de même que toutes les conditions soient réunies.

Êtes-vous nerveux quand vous regardez Martin concourir ?

Pour être parfaitement honnête, non : Clooney a déjà décroché de nombreux sans-faute. Je suis peut-être légèrement nerveux au moment du barrage, mais ce cheval est extraordinaire, donc en général, je suis plutôt calme. Et puis je fais entièrement confiance à mon fils et sa monture : je n’ai pas besoin d’être nerveux.

Vous êtes un marchand de chevaux renommé. Comment avez-vous découvert Clooney et les autres chevaux que vous et Martin avez montés au fil des ans ?

J’ai bâti au fil du temps un réseau d’amis et de connaissances qui me contactent lorsqu’ils tombent sur un cheval un peu spécial. On est allés voir d’innombrables chevaux, mais on ne trouve pas un animal extraordinaire comme Clooney tous les ans. Il faut avoir la chance de son côté, et ça a été le cas.

La première fois que vous l’avez vu, avez-vous su immédiatement qu’il deviendrait un cador de l’obstacle ?

Au départ, je me suis dit que c’était un beau spécimen, mais pas nécessairement que ça allait être un champion. Quand il a remporté le Championnat suisse à huit ans, on s’est rendu compte qu’il avait un talent exceptionnel.

Martin a déjà eu un succès énorme à un âge précoce. Quels objectifs aimeriez-vous encore le voir atteindre ?

Je suis réellement fier de sa réussite jusqu’ici, il a déjà une carrière exceptionnelle et a remporté bien plus de prix que moi, même si à mon avis cela a été un peu plus facile pour lui. L’équipement est vraiment supérieur de nos jours, et puis il peut partir faire n’importe quel concours sans se demander qui va s’occuper de ses chevaux. On a la chance d’avoir un personnel formidable, qui s’occupe merveilleusement bien de nos chevaux à l’écurie, et sa mère se charge de tout le côté administratif. Tout cela lui permet de mettre tous ses efforts dans l’entraînement et les concours.

Comment le saut d’obstacles a-t-il changé selon vous depuis vos débuts ?

Il y a beaucoup plus de cavaliers de haut niveau dans les concours, c’est incroyable à quel point le sport a évolué. À l’époque, on avait parfois des chevaux ordinaires, mais aujourd’hui, il faut des chevaux de top niveau, ne serait-ce que pour participer. Ça n’a pas toujours été le cas. Avant, il était possible de gagner sur un cheval moyen, mais de nos jours seules sont intéressantes les épreuves les plus importantes.

Quel a été le plus grand moment de votre carrière dans le saut d’obstacles ?

Je suis particulièrement fier d’être l’entraîneur des deux meilleurs cavaliers au monde. En tant que cavalier, j’ai remporté beaucoup d’épreuves, mais jamais les plus grosses. Mon frère et moi, en particulier à nos débuts, devions faire beaucoup plus de choses que les personnes qui concourent aujourd’hui, comme de nous occuper des écuries nous-mêmes. Il était impossible de se focaliser entièrement sur les concours. Nous avions beaucoup d’autres responsabilités. Je crois que c’est l’une des raisons pour lesquelles j’ai arrêté la compétition si tôt, il y avait trop à faire.

En tant qu’entraîneur pour Steve et Martin, je n’ai pas besoin d’être sur place chaque jour, mais je suis toujours présent lors des grosses compétitions et championnats, pour les rassurer un peu. Dans l’ensemble, j’ai l’impression d’avoir trouvé l’équilibre idéal entre le travail d’entraineur, mes responsabilités de père et notre amitié.

Steve et Martin sont très bon amis, mais se disputent la première place au classement mondial. Est-ce une rivalité amicale entre eux ?

La rivalité qui les oppose les oblige à donner toujours plus et aiguisent leur esprit de compétition, ce qui est super. Ils veulent tous les deux être numéro un et se font évidemment concurrence, mais n’en restent pas moins amis. Et bien qu’ils aiment gagner, si l’un est deuxième et l’autre victorieux, ils sont tous deux ravis car ils se soutiennent mutuellement. S’ils sont adversaires sur la piste, en privé ils s’entendent très bien ! Il y a toujours un peu de jalousie, mais c’est naturel, et c’est plutôt positif quand on évolue au plus haut niveau.

C’est drôle, mais quand Martin est devenu numéro un, il m’a appelé pour me demander ce que ça faisait d’entraîner le meilleur cavalier de saut d’obstacles au monde. Je lui ai répondu que j’avais l’habitude ! Il aurait dû me demander l’effet que ça me faisait d’être le père du meilleur cavalier.

Pour conclure, si vous ne travailliez pas dans le monde de l’équitation ou du saut d’obstacles, quelle carrière auriez-vous suivie ?

Le monde équestre est le seul que je connaisse, j’ai commencé par un stage puis je me suis mis à acheter et à vendre des chevaux. Martin est lui aussi un homme de cheval de bout en bout. Je ne vois pas quelle autre carrière nous aurions pu suivre, lui et moi !

Happy Holiday Season Happy Holiday Season

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Photo: CHI de Genève / scoopdyga.com Photo: CHI de Genève / scoopdyga.com

Le Suisse Martin Fuchs devient le nouveau prétendant au Rolex Grand Slam of Show Jumping après sa victoire au Rolex Grand Prix du CHI de Genève. Le formidable duo formé par Martin Fuchs et Clooney 51 a une fois encore démontré la force de son partenariat en produisant un trépidant tour sans-faute dans le barrage avec un chrono qui se révéla impossible à égaler. Le Britannique Scott Brash, avec 0,05 seconde de retard seulement sur son adversaire, témoignage Rolex comme lui, décroche une deuxième place avec Hello Senator, talonné par le Belge Jérôme Guery qui termine troisième.

 

Qu’avez-vous ressenti en remportant votre premier Majeur ?

Ouah ! C’était une immense victoire pour moi. C’est certainement un point d’orgue pour une carrière et qui vient parachever une année incroyable pour moi. Je suis extrêmement heureux.

Que signifie le CHI de Genève pour vous maintenant ? 

C’est l’une des meilleures compétitions et c’est un concours que tous les cavaliers veulent gagner. Je suis très heureux de m’être montré si compétitif à ce Majeur Rolex et pouvoir remporter le Rolex Grand Prix devant mon public est tout simplement fabuleux.

Clooney 51 est une superstar. Comment était-il aujourd’hui ? 

Clooney est un cheval phénoménal. Sa performance était exceptionnelle aujourd’hui. Tout le monde a vu ce qu’il a fait dans l’arène. Il fait de tels efforts et il est tout simplement incroyable.  

Scott Brashet Hello Sanctos (Rolex Grand Slam / Ashley Neuhof) Scott Brash et Hello Sanctos (Rolex Grand Slam / Ashley Neuhof)

Super samedi au CHI de Genève

La plus grosse épreuve U25 du CHI de Genève, le Grand Prix des Espoirs, a été remportée par Coco Fath et son hongre alezan, Exotik Sitte. L’Américaine de 19 ans, originaire de Fairfield, dans le Connecticut, produisuit un barrage électrique qui lui permit de sceller la victoire avec un chrono de 34,89 secondes.

Fath commente sa victoire : « J’étais déjà très honorée et touchée de participer à cet événement légendaire et ma victoire ici est un rêve qui se réalise. J’ai la chance d’être soutenue par une équipe formidable, à Amethyst Equestrian, avec Rodrigo, Alexa et Fran (notre groom) qui sont tous venus ici pour me soutenir, ainsi qu’une équipe aussi incroyable, à la maison, qui m’encourage depuis là-bas ! Et, évidemment, l’inimitable Exotik Sitte, aka Scotty, qui est le meilleur partenaire que j’aurai pu espérer ! »

Ce fut une soirée chargée en émotions au CHI de Genève, car le monde du saut d’obstacles fit ses adieux à la monture légendaire de Scott Brash, Hello Sanctos, lors d’une cérémonie de départ à la retraite. Brash rendit hommage au cheval qui fit de lui le seul cavalier à remporter le Rolex Grand Slam of Show Jumping : « Il m’a permis de réaliser tous mes rêves et je ne saurai le remercier assez pour tout ce qu’il a fait. Je remercie aussi mes propriétaires qui ont cru en moi et qui ont cru en Sanctos. Nous avions un partenariat incroyable et j’espère que tout le monde se souviendra de lui comme de la super star qu’il était. »

Retrouvez la vidéo commémorative de Hello Sanctos ici

Photo: Rolex Grand Slam / Ashley Neuhof Photo: Rolex Grand Slam / Ashley Neuhof

Interview d’une légende :

Peter Charles

Vous avez connu le succès au CHI de Genève autrefois. Que signifie ce concours pour vous ?

En venant ici, vous savez que vous participez à l’une des compétitions les plus prestigieuses du monde. Les meilleurs cavaliers et chevaux viennent ici et offrent un divertissement sportif de haut niveau. La création de la Finale du Top 10 Rolex IJRC a été une excellente initiative puisque cela permet de réunir tous les meilleurs cavaliers au même endroit. Le Rolex Grand Slam of Show Jumping, qui lie quatre des meilleurs concours du monde, rend l’événement et la discipline encore plus passionnants en donnant à ces compétitions une autre dimension. Le CHI de Genève est sans nul doute l’une des compétitions les plus importantes du calendrier.

Vous avez eu une longue carrière jalonnée de succès. Transmettez-vous votre sagesse à vos enfants maintenant ?

Je pense qu’il est très important d’évoluer soi-même en tant que coach dans cette discipline afin de constater les changements ; le temps alloué est beaucoup plus rapide, les distances ont changé et sont beaucoup plus techniques. Si vous sautez à Spruce Meadows, c’est un concept très différent d’ici à Genève. Vous n’utiliseriez pas nécessairement le même cheval dans les deux concours, par exemple. Il faut bien réfléchir à la façon dont vous ciblez différentes manifestations et Grands Prix avec vos différents chevaux.

Êtes-vous stressé quand vous regardez les parcours de Harry ?

Ma femme est stressée ! Elle est très tendue et ça la rend malade de les savoir en compétition ! Il a encore beaucoup à apprendre, mais il est au meilleur endroit pour le faire. Lorsqu’il est en concours, il est maintenant entouré des meilleurs cavaliers du monde, donc il apprend beaucoup grâce à eux. Scott (Brash) et Ben (Maher) sont formidables avec lui. Ils l’aident. Tout le monde travaille très bien ensemble et s’entraide. Ça me fait toujours plaisir de voir les plus vieux cavaliers donner des conseils aux plus jeunes. C’est très gratifiant et plaisant de les voir faire profiter la discipline de leur expérience.

Pensez-vous que la Young Riders Academy et la création des épreuves U25 jouent un rôle important pour les jeunes générations qui essayent de grimper les échelons dans ce sport ?

Tout doit évoluer. Que vous ayez 16, 18 ou 25 ans, la Young Riders Academy accueille ces catégories d’âge. C’est vital pour notre sport et c’est vital que cela continue. Rolex a été merveilleux en la sponsorisant et en lui manifestant son soutien. Cela permet à ces cavaliers de rencontrer de grands professionnels, que ce soit des cliniques vétérinaires, des conseils comptables ou concernant la gestion d’une entreprise et ce qu’est le monde réel. La Young Riders Academy donne un excellent bagage à ces athlètes qui montent et leur permet de se préparer au monde professionnel. Je pense que nous avons une excellente présidente en la personne d’Eleonora. Elle est fabuleuse. S’il fallait la payer pour toutes les heures qu’elle y consacre, elle serait milliardaire ! Elle joue un rôle clé et elle est excellente dans ce qu’elle fait et nous devons donc lui en être très reconnaissants.

Quels sont vos rêves et vos aspirations pour vos enfants ? 

Ils ont tous décidé par eux-mêmes qu’ils voulaient devenir cavaliers professionnels. Mes filles montent maintenant en 2/3*. La principale difficulté est de trouver un piquet de bons chevaux qu’ils peuvent utiliser en compétition, mais qui leur apprennent aussi le métier. Il ne s’agit pas uniquement de sortir en concours, il faut garder un œil sur les ventes, le coaching, etc. C’est un tout et il faut avoir une très bonne équipe. Je ne leur mets pas trop la pression. On verra bien. Je crois qu’ils ont du talent, donc s’ils travaillent dur, il n’y a aucune raison qu’ils ne puissent pas tous réussir à faire de grandes choses.

Kent Farrington (Photo: Rolex Grand Slam / Ashley Neuhof) Kent Farrington (Photo: Rolex Grand Slam / Ashley Neuhof)

L’Américain Kent Farrington remporte la Finale du Top 10 Rolex IJRC

C’est une nouvelle victoire pour Kent Farrington qui empoche la tant convoitée Finale du Top 10 Rolex IJRC au CHI de Genève. Associé à sa nouvelle jument baie, Austria 2, le duo ultra rapide a retiré 2,22 secondes au chrono établi par l’Irlandais Darragh Kenny, de façon spectaculaire.

 

Ce fut une performance incroyable de la part d’Austria 2. Comment est-elle à monter ?

Oui, elle est étonnante. J’ai commencé à la monter en avril et dès que je l’ai essayée, je me suis dit que c’était un cheval exceptionnel. Elle est vraiment de petite taille, mais elle a un cœur énorme et c’est une sauteuse phénoménale. C’est la plus grosse épreuve qu’elle n’ait jamais sauté de sa vie. C’est fabuleux qu’elle se soit accrochée et qu’elle ait gagné. Elle est incroyable.

Comment était l’ambiance ce soir ? 

C’était formidable. C’est mon concours préféré et peut-être même le meilleur du monde. Celui-ci et le CHIO d’Aix-la-Chapelle sont très proches. Le public était formidable ce soir. Tout le monde veut gagner ici, surtout cette épreuve. Donc c’est vraiment une soirée particulière.

Vous avez déjà remporté deux épreuves ici. Pensez-vous pouvoir faire un coup du chapeau et remporter le Rolex Grand Prix de dimanche ?

Je pense que je peux gagner ! Je vais faire de mon mieux, donner tout ce que j’ai et j’espère que tout se déroulera pour le mieux dimanche.

Louis Konickx (Photo: Rolex Grand Slam / Ashley Neuhof) Louis Konickx (Photo: Rolex Grand Slam / Ashley Neuhof)

Reconnaissance du parcours avec

le chef de piste international Louis Konickx

Le CHI de Genève est unique en son genre, car il s'appuie sur l'expertise de deux chefs de piste de grande renommée: le suisse Gérard Lachat, ainsique le néerlandais Louis Konickx. Nous avons discuté avec Louis Konickx en prévision du Rolex Grand Prix de dimanche:

Qu’est-ce que le public peut s’attendre à voir sur le parcours du Rolex Grand Prix de dimanche ?

Les meilleurs cavaliers du monde viennent ici, alors Gérard Lachat et moi-même avons réfléchi au parcours en conséquence. Nous savons qu’il doit tout réunir et qu’il doit être extrêmement précis. Nous devons mûrement réfléchir à la configuration et à la distance entre les obstacles. Les combinaisons posent toujours des difficultés complexes, car nous devons veiller à ce qu’elles soient placées avec une précision extrême afin de constituer un test pour les cavaliers. Il est toujours important de tenir compte du temps. Hier, 12 cavaliers sur les 13 qui participaient au barrage avaient moins d’une seconde d’écart avec les autres. Par conséquent, si vous autorisez une seconde de plus au chrono, le parcours devient tout de suite plus facile pour les cavaliers. Vous me demandiez ce qu’il y aura dans le Rolex Grand Prix – il y aura tout ! C’est une arène très particulière parce qu’elle est plus grande, donc ça donne un petit plus au parcours parce que les cavaliers peuvent galoper.

À quel type de cheval le parcours conviendra-t-il le mieux ?

C’est une question très intéressante. Tous les chevaux font attention ici, ils sont tous très finement réglés. Mais il y a une grande différence entre les chevaux qui ont une grande foulée et ceux qui ont une foulée plus courte. En général, les deux types de chevaux galopent plus vite dans cette arène. Il faut toujours être rapide. Les cavaliers évaluent le temps accordé et trouvent la solution la mieux adaptée à leur cheval afin de faire du mieux possible. Les petits chevaux sont souvent plus rapides. Certains sautent trop haut, ce qui leur fait perdre un temps précieux.

Comment dessinez-vous vos parcours, Gérard et vous ?

J’aime beaucoup le style de Gérard. Il crée des parcours très fluides en veillant à utiliser tout l’espace dont nous disposons ici. Comme toujours dans la conception de parcours, si vous vous en tenez à vos propres tracés, vous pouvez passer à côté de quelque chose. Mais ici, je peux regarder le parcours créé par quelqu’un d’autre et faire quelques suggestions pour corriger ce qu’il n’aurait pas vu. C’est un bon partenariat. Le fait de travailler ensemble nous permet d’examiner nos parcours mutuels d’un œil neuf et de relever ce qui pourrait avoir besoin d’être corrigé.

D’après vous, quels cavaliers pourraient gagner dimanche ?

Avec une récompense aussi grosse qu’elle l’est ici, tous les participants seront très bons. C’est la même chose dans tous les championnats. Les concurrents doivent garder leur sang-froid. Dès qu’ils sont trop impatients, ils commettent des erreurs. Ceux qui gardent leur calme ont toujours plus de chances que ceux qui sont trop pressés. Tous les cavaliers veulent gagner, mais ils doivent contrôler leur mental.

Combien de sans-fautes prévoyez-vous ?

C’est très difficile à dire. En tant que chefs de piste, nous avons toujours peur de nous tromper dans le temps accordé. Si le temps est trop généreux, c’est facile pour tout le monde. Au contraire, s’il est trop serré, les cavaliers se pressent trop et les chevaux ne sautent pas bien. Notre but en tant que chef de piste est de permettre aux chevaux de sauter de leur mieux afin que nous, le public, puissions admirer de beaux tours de la part des cavaliers. S’il y a une pénalité de temps ou une barre, c’est malheureux, mais les cavaliers aiment sentir que leur cheval est à l’aise sur le parcours. S’ils doivent aller trop vite, c’est beaucoup de stress et ce n’est pas beau à regarder. Je trouve que ce serait formidable d’avoir entre six et huit sans-fautes.

Que préférez-vous au CHI de Genève ?

Il ne faut pas oublier que c’est une manifestation vraiment très particulière. Le lieu est magnifique, l’organisation et la décoration sont merveilleuses. Il y a beaucoup de bénévoles qui sont extrêmement professionnels. Ils savent travailler efficacement tout en s’amusant. Cela contribue à la réussite de la manifestation et à cette ambiance. Vous ne pouvez pas avoir des gens qui travaillent ici et qui ne s’intéressent pas à la manifestation. Donc, pour moi, c’est le meilleur concours du monde. C’est une arène immense avec des décorations et une ambiance merveilleuse – il n’y a rien de semblable. Nous avons aussi la Finale du Top 10 Rolex IJRC qui n’existe nulle part ailleurs.

Harry Allen (Photo: Rolex Grand Slam / Ashley Neuhof) Harry Allen (Photo: Rolex Grand Slam / Ashley Neuhof)

Interview du jeune cavalier U25:

Harry Allen

Pouvez-vous nous dire ce que cela fait d’être ici au CHI de Genève ?

Je suis ravi d’être ici. C’est la première fois que je monte ici. Je suis venu une fois pour regarder mon frère Bertram (Allen), mais je pense que ça va être incroyable de monter ici.

Les Majeurs organisent davantage de compétitions U25. Pouvez-vous nous expliquer en quoi cela aide les jeunes cavaliers en début de carrière ?

Je pense que c’est formidable pour moi et pour beaucoup de jeunes de mon âge. Nous pouvons participer à ces plus grandes manifestations et si nous avons de bons résultats, cela nous donne d’autres occasions de participer à de grands concours. Enfin, ça nous donne l’expérience de concourir à un niveau supérieur, ce qui nous aide à progresser dans notre carrière.

Quelles sont vos ambitions en tant que cavalier ?

Eh bien, j’aimerai sauter le plus haut possible dans cette discipline, mais j’aime aussi vendre des chevaux et participer aux aspects commerciaux.

Comment est l’ambiance au CHI de Genève ?

Je pense qu’il y a beaucoup de pression, il va y avoir un public immense (c’était déjà le cas pour l’épreuve de ce matin). Mais j’espère que si tout se passe bien, il y aura une bonne ambiance.

Êtes-vous stressé en entrant en piste ?

Non, ça ne m’inquiète pas trop. J’essaye juste de rester concentré le plus possible.

Les concurrents ont des âges très variés dans cette discipline. Est-ce difficile de se faire une place au plus haut niveau professionnel ?

Il y a des hauts et des bas, mais ça m’aide de recevoir beaucoup d’aide de la part des cavaliers plus vieux et de mon frère. Donc j’ai de la chance de ce point de vue.

À part Bertram (Allen), quels cavaliers admirez-vous ?

Marcus Ehning, je crois. C’est un grand cavalier. Son style, son système, sa façon de faire. Il a toujours de bons résultats aux concours Rolex, alors j’espère que ce sera le cas pour lui ici.

Quels chevaux avez-vous amenés ici cette semaine ?

J’ai Dancing Queen. C’est une très bonne jument. Elle a remporté le Grand Prix U25 à Fontainebleau cette année et je l’ai amené aux Europe où j’ai fait bronze en équipe et 5e en individuel.

Vous avez quitté l’école à 16 ans pour faire carrière dans le saut d’obstacles. Comment avez-vous pris cette décision ?

Ce n’était pas vraiment une décision, pour être honnête. J’ai fait les Juniors et je suis allé en Allemagne et ça marchait bien, donc tout est parti de là et j’ai continué.

Le Rolex Grand Slam of Show Jumping, est-ce quelque chose que vous espérez gagner un jour ?

Ce serait le rêve de gagner juste un Grand Prix ou même une épreuve durant l’un de ces concours.

Kent Farrington (Photo: Rolex Grand Slam / Ashley Neuhof) Kent Farrington (Photo: Rolex Grand Slam / Ashley Neuhof)

L’Américain Kent Farrington a produit un tour époustouflant avec sa monture notoirement rapide, Creedance, ce qui lui a permis de remporter le Trophée de Genève du CHI de Genève. Cette victoire lui permet aussi de décrocher sa place pour le Rolex Grand Prix de dimanche où il espèrera renouer avec sa victoire de 2017 et devenir le prochain prétendant au Rolex Grand Slam.

Comment avez-vous pu produire un tour aussi rapide ?

J’ai amené Creedance ici parce qu’il est très rapide et il se débrouille presque tout seul. J’essaye simplement de ne pas le gêner et de le laisser aller, ce qui est généralement la meilleure tactique. Il a déjà remporté cette épreuve, donc il sait parfaitement ce qu’il fait, comme il l’a démontré ce soir.

Vous avez connu beaucoup de succès à ce Majeur. Qu’est-ce que ça fait de revenir ici ?

Oui, je pense que c’est l’un des meilleurs, si ce n’est le meilleur concours de l’année. Tous les meilleurs cavaliers, tous les meilleurs chevaux sont ici et toutes les épreuves paraissent importantes. Chaque classe est difficile à gagner et, évidemment, cela fait partie du Rolex Grand Slam, donc c’est très spécial. Je suis très heureux d’avoir si bien démarré et j’espère poursuivre sur cette voie.

Quel cheval monterez-vous dans le Rolex Grand Prix de dimanche ?

J’ai prévu de monter Gazelle. Je vais faire comme d’habitude, en lui faisant faire de petites épreuves pour sa confiance et mettre le paquet dimanche.

Ben Maher sur Explosion W lors des Prix des Vins de Geneve, accompagnés par Cormac Kenny (Photo: Rolex Grand Slam / Ashley Neuhof) Ben Maher sur Explosion W lors des Prix des Vins de Geneve, accompagnés par Cormac Kenny (Photo: Rolex Grand Slam / Ashley Neuhof)

Les confidences de Cormac Kenny,

groom de Ben Maher

Pouvez-vous nous parler de vos activités quotidiennes en tant que groom de concours ?

Je me lève tôt le matin pour nourrir les chevaux, puis nous leur laissons le temps de se reposer et de digérer. Nous les montons au cours de la matinée. Puis, nous nous occupons d’eux s’il faut leur refroidir les membres ou s’ils ont besoin de soins particuliers. Après le déjeuner, nous les sortons pour les faire brouter afin qu’ils puissent se détendre dehors.

Quel aspect de votre travail préférez-vous ?

Ce que je préfère, c’est monter les chevaux à l’écurie. J’adore monter à cheval et travailler avec les chevaux. Je monte habituellement entre trois et quatre chevaux par jour. Explosion W et F One sont incroyables à monter : Explosion W est très léger et joyeux, tandis que F One a un peu de tempérament, alors je ne m’ennuie jamais. Il est toujours un peu différent, ce qui fait que vous ne savez jamais ce qui vous attend. C’est un cheval passionnant à travailler.

Quel aspect de votre travail aimez-vous le moins ?

Voyager. Je déteste le camion, ce n’est pas mon truc. Je télécharge de bons podcasts. Je regarde généralement Netflix et j’ai quelques bonnes playlists sur Spotify. Je les fais en route pour passer le temps.

Comment êtes-vous devenu groom ?

Mon père m’a présenté aux voisins quand j’étais petit – ils avaient un cheval que je pouvais monter et mon amour des chevaux est parti de là. Je sautais un peu dans la carrière, mais j’ai découvert que j’adorais être groom, donc j’ai poursuivi dans cette voie.

Comment c’est de travailler pour Ben Maher ?

Il est focalisé sur son travail, mais il est sympa. Il a un côté très amusant, en plus de son côté concentré qui fait qu’il sait ce qu’il veut et ce qu’il doit faire pour y arriver. Ce n’est pas donné à tout le monde de travailler pour quelqu’un qui a eu une carrière aussi prodigieuse. Nous avons la chance de travailler avec des chevaux merveilleux tous les jours. C’est passionnant de regarder Ben et les chevaux en concours. Lorsque je me tiens à leurs côtés avant leur entrée en piste, je vois bien qu’un cheval comme Explosion W veut absolument gagner et il sait parfaitement ce qu’il fait. Il peut faire l’imbécile au paddock et ruer de temps en temps, mais une fois qu’il entre en piste, il se donne à fond.

Êtes-vous stressé quand vous regardez ?

Oui, je suis tellement stressé qu’il m’arrive de ne pas pouvoir regarder. Mais quand je réalise que Ben et l’un des chevaux ont gagné, c’est un moment dont je suis très fier. Pas seulement pour moi, mais pour tout le monde. Il faut beaucoup de dévouement pour amener ne serait-ce qu’un seul cheval à un concours et c’est formidable pour tout le monde de réussir à obtenir de bons résultats parce que cela nous motive pour travailler encore plus dur afin d’obtenir des résultats toujours meilleurs.

Avez-vous l’impression que l’ambiance ou la pression est différente ici au CHI de Genève où se tient l’un des Majeurs du Rolex Grand Slam of Show Jumping ?

Oui, l’ambiance est très particulière – quand vous arrivez à la compétition, vous avez tout de suite le sentiment que c’est différent de la majorité des autres compétitions. C’est un peu intense, tout le monde est concentré. Les chevaux ressentent aussi la pression supplémentaire lorsque je les monte sur la piste de détente. Ils sont plus affutés et plus frais. Ce doit être l’ambiance du CHI.

Comment préparez-vous Explosion W et l’équipe en prévision du Rolex Grand Prix ?

Nous devons le traiter comme n’importe quelle épreuve. Nous ne la traitons pas différemment, même si c’est l’une des épreuves les plus fabuleuses du circuit et, bien sûr, tout le monde veut participer au Rolex Grand Slam. Les chevaux doivent être heureux ; nous devons veiller à ce qu’ils soient bien traités et à ce qu’ils soient aussi heureux et détendus que possible.

Quelles récompenses reçoit Explosion W quand il gagne ?

Il est gâté tous les jours – je ne m’en cache pas ! Tous les chevaux sont gâtés, mais Explosion quémande un peu plus, donc il finit par obtenir un peu plus de friandises que les autres. Sa récompense préférée est de recevoir plein de carottes.

Sophie Mottu Morel (Photo: Rolex Grand Slam / Ashley Neuhof) Sophie Mottu Morel (Photo: Rolex Grand Slam / Ashley Neuhof)

Quelques mots avec les organisateurs :

Sophie Mottu Morel, présidente du CHI de Genève

Comment continuez-vous à améliorer la manifestation tous les ans ?

Ce n’est pas facile d’avoir de nouvelles idées chaque année, mais nous écoutons nos partenaires et nos sponsors qui nous suggèrent des pistes d’amélioration. Nous écoutons aussi les cavaliers et le public, afin que chaque année, ils découvrent des nouveautés en arrivant au CHI. Cette année, il y a la chaîne télévisée du CHI à côté de la piste Attractions. Nous avons changé l’éclairage, afin que les halls soient un peu moins illuminés, nous avons revu les illuminations et la musique avant les épreuves pour faire monter la pression en attendant le spectacle et créer une belle ambiance avant les classes. Nous avons pensé aux chevaux dans les boxes qui ont été revus pour améliorer leur confort. L’année prochaine, il y aura d’autres nouveautés puisque ce sera la 60e édition et nous créerons quelque chose de totalement différent. Cette année, cela ressemble un peu à l’année passée. Nous avons fait quelques petits ajustements pour améliorer la manifestation, mais ils ne sont pas évidents. Nous gardons toujours à l’esprit les remarques que nous recevons à la fin des compétitions.

Avez-vous constaté que le numérique et les réseaux sociaux ont exercé un impact sur la promotion de la manifestation ?

C’est extrêmement important pour nous. Nous avons une grande communauté et nous voulons communiquer sur les réseaux sociaux puisque tout le monde le fait aujourd’hui. Les réseaux sociaux sont un moyen extrêmement rapide de toucher le public et les personnes que nous voulons toucher immédiatement. Cette année, nous avons une excellente Community Manager. Tous les ans, nous cherchons à nous améliorer puisque nous savons que les jeunes générations communiquent par ce biais. Mais comme nous avons aussi Alban au comité, nous considérons que les supports de communication plus traditionnels, comme les journaux, sont également très importants. Le public se compose de personnes très différentes et nous devons communiquer avec tout le monde. Chaque année, nous misons un peu plus sur les réseaux sociaux parce que c’est l’avenir.

Que préférez-vous faire pendant la manifestation (quand vous avez le temps) ?

J’adore regarder les chevaux sauter. Je n’ai pas beaucoup de temps pendant la manifestation, puisque je vais de réunion en réunion, je discute avec les partenaires, les sponsors, les bénévoles et le public. Donc quand j’ai le temps, je m’assois sur un siège et je regarde quelques chevaux sauter. Si j’ai la chance de pouvoir regarder la Finale du Top 10 Rolex IJRC, je trouve cela merveilleux. Mais le plus grand moment est le Rolex Grand Prix de dimanche, puisque c’est évidemment la plus grosse épreuve de la manifestation.

Quels sont les temps forts de la semaine ? Qu’est-ce que le public peut s’attendre à voir ?

Il y a beaucoup de choses passionnantes que le public doit voir en venant à la manifestation cette semaine. Tout d’abord, le Rolex Grand Prix auquel participeront 40 des meilleurs cavaliers internationaux. C’est une épreuve magnifique et le clou de la manifestation. La Finale du Top 10 Rolex IJRC est aussi un grand moment qu’il faut voir absolument. À mon avis, l’une des plus grandes expériences est d’être simplement dans l’arène parce que les cavaliers transmettent tant d’énergie au public. Il y a trois disciplines, donc il est possible de les voir toutes les trois, les meilleures auxquelles assister sont le Rolex Grand Prix, le Cross Indoor et la Driving World Cup.

Pouvez-vous nous parler de l’équipe qui crée cet événement ?

Nous sommes 35 personnes au comité et il y a 700 bénévoles, donc ça fait beaucoup de monde. Dans l’arène, il y a 150 bénévoles et pour les boxes, ils sont plus de 100. Il y a aussi tous nos partenaires, la restauration, les exposants qui font tous partie de l’équipe parce qu’ils font eux aussi la manifestation. Nous avons beaucoup de chance d’avoir autant de bénévoles, car Genève est une petite ville ! Il y a beaucoup d’écuries et de fermes aux environs de Genève, donc beaucoup de gens aiment monter à cheval et apprécient la compagnie des chevaux, et aussi de faire partie de la manifestation. C’est incroyable, mais ce n’est pas difficile de trouver des bénévoles parce que tous veulent participer au CHI. Nous devons généralement refuser une centaine de personnes, ce qui est malheureux !

Photo: Rolex Grand Slam / Ashley Neuhof Photo: Rolex Grand Slam / Ashley Neuhof

Interview exclusive de Beezie Madden

Prétendante au Rolex Grand Slam

 

Le CP ‘International’, présenté par Rolex au CSIO Spruce Meadows ‘Masters’ est difficile à remporter, comme chacun sait – étiez-vous confiante avant l’épreuve ?

Je dois dire que je passais une excellente semaine avec Darry Lou. Il avait remporté la grosse épreuve de vendredi, donc il avait l’impression d’être en forme, ce qui m’a fait penser qu’il serait bien dimanche aussi. C’est un cheval très régulier, donc même si c’est toujours dur de gagner aux Masters, je croyais avoir mes chances.

Qu’avez-vous ressenti lors de cette victoire comparée à votre précédente victoire en Grand Prix il y a 14 ans ?

La première fois que j’ai remporté le Grand Prix à Spruce Meadows, il faisait très mauvais et il y avait beaucoup de controverses autour de la Coupe des Nations de la veille. Par conséquent, c’était formidable de terminer la semaine sur une bonne note. Cette année, il faisait beau et je trouvais que le cheval méritait une belle victoire. Je ne suis donc pas prête d’oublier ce grand moment.

Comment faites-vous pour rester au top ?

Je crois que j’ai beaucoup de chance d’être soutenue par une grande équipe. Que ce soit par mon mari, par mes propriétaires et par les sponsors – ils me facilitent beaucoup la vie. J’ai la chance de pouvoir travailler avec de très bons chevaux. C’est donc très stimulant et inspirant. Évidemment, un peu de soutien financier est aussi bien utile. Certains membres de l’équipe travaillent chez nous depuis plus de 20 ans. Nous avons donc une équipe formidable sur qui je peux toujours compter.

Comment ce sport a-t-il évolué depuis que vous avez démarré la compétition en tant que professionnelle ?

L’élevage, les types de parcours et l’universalité du sport ont énormément changé. Beaucoup de cavaliers du monde entier montent maintenant avec des styles similaires, les chevaux sont plus légers à piloter qu’avant et les parcours sont plus réfléchis et techniques. À cause de la technicité de ce sport, cela prend plus de temps de faire évoluer un bon cheval de Grand Prix. Il y a des années, vous pouviez voir un 6 ans dans un Grand Prix, mais ce temps est révolu. Par ailleurs, les dotations ont grimpé en flèche, ce qui rend la discipline encore plus compétitive et commerciale.

Pouvez-vous nous parler de l’époque où vous deviez remporter des dotations pour payer le vol de retour de l'Europe ?

Mon mari était dans le commerce, donc un seul des chevaux que nous avions appartenait à quelqu’un d’autre. Néanmoins, nous payions tous les frais de ce cheval et des autres que nous possédions au moins partiellement. Par conséquent, lorsque nous sommes partis pour la première fois en Europe en compétition, nous avions assez d’argent pour y aller, mais ensuite, nous devions gagner assez d’argent pour participer aux autres concours et pour rentrer chez nous – aucune pression ! Heureusement, nous avons aidé notre équipe à remporter la Coupe des Nations à Rome et nous avons gagné d’autres épreuves dans d’autres concours. Je crois que nous sommes même rentrés avec de l’argent.

En quoi le transport des chevaux par avion a-t-il affecté le sport ?

La possibilité de transporter les chevaux par avion dans le monde entier a permis à beaucoup d’autres pays de pratiquer ce sport à un haut niveau. Lorsque les cavaliers et les chevaux étaient davantage contraints de rester dans leur pays ou sur leur continent, ils ne pouvaient pas s’affronter dans des compétitions. De nos jours, davantage de joueurs ont accès au haut niveau et peuvent progresser pour concourir au plus haut niveau. Lorsqu’il sera possible de transporter facilement les chevaux à destination et en provenance de pays comme l’Inde et la Chine, notre sport se développera rapidement.

Qu’est-ce que le Rolex Grand Slam of Show Jumping a apporté à ce sport ?

Le Grand Slam est un excellent concept qui crée certainement plus d’engouement au sein de notre sport. Il a aussi apporté des dotations incroyables dans cette discipline et encouragé d’autres compétitions à augmenter leurs dotations. Je pense que le Grand Slam compte certaines des plus belles épreuves du monde, donc tous les cavaliers aimeraient remporter le Grand Prix dans le cadre de n’importe quel concours du grand chelem, ce qui le rend encore plus exceptionnel. Les cavaliers ne participent pas aux compétitions parce qu’ils y sont obligés pour remporter le bonus. Ils y vont parce qu’elles sont exceptionnelles et que la possibilité d’un bonus est encore plus motivante.

Pouvez-vous nous parler de Darry Lou, de sa personnalité et de son comportement à la maison ?

Darry Lou est un cheval très spécial. Il a une grande confiance en lui, tout en étant adorable et en voulant toujours faire plaisir. Je pense qu’il a été merveilleusement bien élevé au Mexique, donc la transition a été très facile lorsque nous sommes devenus partenaires. Il aime beaucoup se rouler. Je ne sais pas si c’est le fait de se rouler ou simplement qu’il aime être sale, mais c’est un expert.

Quelle est l’importance du rôle des propriétaires dans ce sport ?

Les propriétaires jouent un rôle très important dans notre sport. Aujourd’hui plus que jamais, nous avons tous besoin d’un solide soutien financier pour avoir les chevaux qu’il faut pour concourir au plus haut niveau. Même acheter des jeunes chevaux est plus difficile qu’il y a une dizaine d’années. Lorsque nous en trouvons un et que nous le faisons évoluer, nous devons aussi avoir les moyens de le garder. Alors même si j’ai le sentiment que c’est parfois encore possible sans budget énorme, les propriétaires qui nous soutiennent si loyalement sont essentiels pour notre réussite dans ce sport.

Si vous pouviez vous adresser un conseil quand vous étiez jeune, quel serait-il ?

Je pense que par certains côtés, c’est assez difficile de percer dans ce sport, mais cette discipline se développe en permanence, ce qui offre de plus en plus de possibilités aux gens. Je pense que c’est important pour les jeunes d’essayer en permanence de faire bonne impression. Vous ne savez jamais qui sera votre futur employeur ou sponsor ou partenaire. Vous pouvez certainement contribuer à créer vos propres opportunités.

Quel est votre premier souvenir à cheval ?

Quand j’avais quatre ou cinq ans, mon frère et moi avons eu des poneys pour Noël et ma maman avait un petit camion pour chevaux garé devant la maison. Le jour de Noël, nous avons fait connaissance avec nos nouveaux poneys et nous les avons montés. C’était incroyable !

Y a-t-il un ou une athlète que vous admirez et qui n’est pas cavalier ?

C’est difficile à dire. Mais comme je suis fan de l’équipe de football américain des Green Bay Packers, ça pourrait être Aaron Rogers. 

Comment allez-vous vous préparer pour Genève ?

J’ai participé à trois concours indoor en Amérique du Nord avec mes chevaux Coach et Garant pour me préparer pour Genève. En ce moment, ils font une courte pause avant de partir pour l’Europe où ils feront un 2* à Sentower Park comme warm up pour Genève. Je prévois d’amener Garant et Coach à Genève pour la Rolex Top Ten Final et le Rolex Grand Prix, bien sûr.

Amy Devisser Amy Devisser

Dans les coulisses de l'écurie avec

Amy Devisser, groom de Beezie Madden

 

Comme êtes-vous devenue groom professionnelle ?

J’allais au collège de Cazenovia qui se trouve à deux pas de l’écurie. J’y ai fait une année d’apprentissage et je ne suis jamais partie ! Ça fait maintenant 26 ans que je suis ici. J’ai toujours été groom et j’aime toujours mon métier.

Pourquoi êtes-vous restée si longtemps ?

Les Madden sont très agréables et ce sont des gens formidables pour qui travailler. Je n’ai eu aucun mal à m’adapter. Quand vous aimez quelque chose, pourquoi en changer ?

En quoi votre travail a-t-il changé et évolué parallèlement à ce sport ?

Quand j’ai commencé, nous n’en faisions pas autant et nous n’étions certainement pas aussi occupés. Mais ce sport a pris beaucoup d’ampleur et il y a désormais beaucoup plus de compétitions. Pour suivre le rythme des concours, il faut beaucoup voyager et je pars donc beaucoup plus en déplacements qu’au début.

Quel est le moment dont vous êtes la plus fière durant ces 26 années ?

Le plus récent est sans doute la victoire de Beezie au Grand Prix de Spruce Meadows. C’était vraiment formidable. Je n’ai pas pu trop regarder l’épreuve puisque je m’occupais du cheval. Pendant que je regardais Beezie, j’étais très tendue ! Sa victoire était incroyable. Nous étions en train de vérifier les protections lorsque, soudain, quelqu’un a accouru pour nous annoncer la nouvelle. Nous n’avons pas trop fait la fête puisque nous devions retourner travailler. Mais le cheval a eu plein de carottes et de friandises et nous lui avons donné quelques jours de repos au pré pour faire une pause.

Comment sont les meilleurs chevaux de Beezie ? Quelles sont leurs personnalités ?

Ils ont tous leur petite personnalité et la bonne chose est qu’aucun n’est impressionné par le public en compétition. À l’écurie, ils sont tous à peu près normaux. Coach est une sorte de grand chien qui cherche toujours à attirer l’attention, comme s’il voulait en permanence se coucher sur vos genoux. Darry Lou est très gentil pour un entier, mais il aime beaucoup s’exprimer. Garant, lui aussi, viendrait s’assoir sur vos genoux s’il le pouvait. Ce sont tous des chiots et, Dieu merci, ce sont des chevaux incroyables. Je sais que j’ai beaucoup de chance.

Quel aspect de votre travail aimez-vous le plus ?

J’aime bien voyager parce que ça permet de visiter plein d’endroits différents et de voir le monde.

Quel aspect de votre travail aimez-vous le moins ?

Les journées à rallonge et le fait de travailler parfois six ou sept jours par semaine, ce qui fait qu’il est très difficile de prévoir des choses en famille. J’imagine que c’est indissociable du travail.

 

Qu’est-ce que ça fait de travailler avec quelqu’un comme Beezie ?

C’est quelqu’un d’extraordinaire. Elle est dotée d’un excellent sens de l’humour, donc c’est très agréable de travailler pour elle. En même temps, elle est très calme et terre-à-terre et elle ne paraît jamais trop stressée.

En tant qu’équipe, ressentez-vous plus de pression parce que vous allez au CHI de Genève en tant que détentrice du titre ?

Je pense que nous ressentons de la pression avant toutes les grandes compétitions parce que nous voulons toujours réussir et bien faire.

Pensez-vous que le Rolex Grand Slam of Show Jumping a fait progresser ce sport ?

Oui, certainement. Surtout parce qu’à mon avis, cela crée un peu plus de publicité autour de cette discipline et fait parler d’elle.

Après 26 ans de métier, pensez-vous que les grooms sont davantage reconnus qu’avant ?

Je pense qu’il y a encore beaucoup de chemin à parcourir pour améliorer la reconnaissance du rôle des grooms, mais je pense qu’ils ont beaucoup progressé, surtout ces dix dernières années. Même après avoir remporté un Grand Prix, il y a beaucoup de reconnaissance manifestée au groom, ce qui est formidable.

Si vous pouviez changer de métier pendant une journée, que feriez-vous ?

Je serai probablement barmaid sur une plage quelque part.

Si vous pouviez décrire Coach et Garant en trois mots, comment les décririez-vous ?

Garant est très capricieux. Il a beaucoup de personnalité et il est très beau. Coach est adorable, très joyeux et très beau lui aussi.

Comment Beezie, l’équipe et vous-même vous préparez-vous à un événement comme le CHI de Genève ?

Franchement, je n’ai pas l’impression que la routine quotidienne a beaucoup changé. Il me semble que tout le monde est assez détendu et terre-à-terre, mais nous nous préparons toujours exactement de la même façon. L’équipe se fixe toujours un objectif en début d’année pour s’assurer que les chevaux soient au top à un certain moment, donc la victoire à Spruce Meadows est un gros bonus.

Durant ces 26 années, avec quel cheval avez-vous préféré travailler ?

Je dirai probablement les chevaux actuels, Coach, Darry Lou et Garant, parce qu’ils sont extrêmement sympas au quotidien et que je les aime beaucoup.

Wednesday Stats Wednesday Stats

 

Les Allemands sont devant avec 8 victoires, la plus récente étant celle de Marcus Ehning au CHI de Genève en décembre 2018. Les Britaniques sont à la seconde place, principalement grâce aux performances de Scott Brash! La troisième place est prise par deux nations: les États-Unis et la Belgique, qui comptabilisent 3 victoires chacunes.

Données complètes:

Liste complète par pays

 

8x GER - 29,62%

5x GBR - 18,51%

3x BEL - 11,11%

3x USA - 11,11%

2x SUI - 7,50%

1x CAN - 3,70%

1x BRA - 3,70%

1x EGY - 3,70%

1x SWE - 3,70%

1x FRA - 3,70%

Le top 3 en détail:

 

GER

THE DUTCH MASTERS 2013 DAVID WILL

THE DUTCH MASTERS 2015 DANIEL DEUSSER

THE DUTCH MASTERS 2016 MARCUS EHNING

SPRUCE MEADOWS 'MASTERS' 2017 PHILIPP WEISHAUPT

CHI GENEVA 2018 MARCUS EHNING

CHIO AACHEN 2014 CHRISTIAN AHLMANN

CHIO AACHEN 2016  PHILIPP WEISHAUPT

CHIO AACHEN 2018 MARCUS EHNING

 

GBR

CHIO AACHEN 2013 NICK SKELTON

CHI GENEVA 2014 SCOTT BRASH

CHIO AACHEN 2015 SCOTT BRASH

CALGARY 2015 SCOTT BRASH

CALGARY 2016 SCOTT BRASH

 

BEL

SPRUCE MEADOWS MASTERS 2013 PIETER DEVOS

CHIO AACHEN 2017 GREGORY WATHELET

THE DUTCH MASTERS 2018 NIELS BRUYNSEELS

 

USA

CHI GENEVA 2017 KENT FARRINGTON

CHIO AACHEN 2019 KENT FARRINGTON

SPRUCE MEADOWS 'MASTERS' 2019 BEEZIE MADDEN

Harry Charles (Photo: Rolex / Ashley Neuhof) Harry Charles (Photo: Rolex / Ashley Neuhof)

Cette semaine, le Rolex Grand Slam of Show Jumping a pris la température auprès de la génération montante du saut d’obstacles. Des initiatives comme la Young Riders Academy et les épreuves U25 des Majeurs offrent à ces compétiteurs, qui ont près de 40 ans de moins que certains de leurs aînés, la possibilité de jouer dans la cour des grands.

Confidences du jeune cavalier prometteur

Harry Charles

Quand avez-vous décidé que vous vouliez devenir cavalier professionnel ?

Lorsque j’avais 14 ans environ, j’ai remporté une grosse épreuve à poney, en Angleterre. À l’époque, c’était probablement la plus grosse épreuve que les 16 ans et moins pouvaient gagner. Ma victoire a suscité un tel buzz que j’ai réalisé que c’est exactement ce que je voulais faire comme métier.

Pensez-vous que vous carrière aurait connu la même progression si vous n'aviez pas participé au CHIO d’Aix-la-Chapelle ?

Il ne fait aucun doute que le CHIO d’Aix-la-Chapelle est l’un des plus gros concours du monde. Les sponsors et les organisateurs ont tant d’influence aujourd’hui que si je n’étais pas allé si jeune à Aix-la-Chapelle, je ne pense pas que j’aurai eu les opportunités qui me sont offertes aujourd’hui.

Quelles autres opportunités avez-vous eues depuis ?

Je pense que le plus important, c’est que cela m’a permis de rencontrer des gens importants et des sponsors dans ce milieu. J’y ai eu tellement de bons contacts et je m’y suis fait tellement d’amis que j’en ai tirés de nombreux bénéfices et de nouvelles perspectives se sont ouvertes à moi depuis l’année dernière.

À votre avis, quelles sont les trois qualités les plus importantes d’un cavalier professionnel ?

La première est la patience, un aspect dans lequel j’ai encore un peu de progrès à faire. Je pense que c’est important à cause des blessures provoquées par ce sport, surtout aux chevaux. Un cavalier très talentueux peut se retrouver sur la touche pendant quelques années parce que son cheval s’est blessé ou parce qu’il n’a pas encore assez d’expérience. Il faut laisser le cheval évoluer à son propre rythme.

La deuxième, me semble-t-il, est qu’il faut être fort mentalement. J’y travaille énormément. Je pense que j’ai la chance d’être naturellement assez fort sur le plan mental, mais j’ai dû beaucoup progresser dans ce domaine. Je me souviens qu’il m’arrivait de m’énerver quand j’ai commencé à participer à de grosses épreuves et je baissais un peu la tête si je touchais une barre. Maintenant, avec l’expérience, je réalise que ce n’est pas la fin du monde. Le plus important, c’est de tirer les leçons de ses erreurs.

Je pense que la troisième est une grande capacité de travail. Maintenant, quand je ne suis pas à cheval, je fais beaucoup de sport et d’entraînements spécifiques. Un jour, Marcus Ehning a dit qu’il ne faut jamais arrêter de chercher à s’améliorer et je pense que c’est un excellent état d’esprit dans ce sport dans lequel deux athlètes travaillent : le cavalier et le cheval.

Pouvez-vous nous parler des chevaux 5* que vous avez actuellement ? Que prévoyez-vous pour eux à l’avenir ?

Je pense que nous avons un bon piquet de chevaux ; je crois qu’ABC Quantum Cruise est le meilleur cheval que j’ai actuellement. À mon avis, il sera à son maximum dans encore un an ou deux, donc je ne crois pas avoir encore obtenu le meilleur de ce qu’il pouvait donner. Mais il est très bon et très régulier. Nous travaillons tous les jours pour essayer de le faire progresser, donc j’espère que nous pourrons bientôt voir ce qu’il sait faire de mieux.

Qui sont vos idoles / quels cavaliers admirez-vous ?

Pour moi, ça a toujours été Scott (Brash). En plus d’être un grand cavalier, il est aussi très sympa, donc c’est évidemment mon idole. Nous discutons à propos de tout et il est toujours prêt à m’aider et à me donner un coup de main. Surtout quand j’ai commencé à participer aux grosses compétitions, il a toujours été le premier à venir prendre le petit-déjeuner avec moi, le matin des grands concours, quand je ne connaissais personne. J’ai beaucoup apprécié.

Cela vous stresse-t-il d’être confronté à eux ?

Pas vraiment, ça me motive, pour être franc, et ça me donne encore plus envie de gagner. J’ai plutôt confiance en moi, et je crois que la pression me pousse à me surpasser et à monter encore mieux.

Vous avez presque 40 ans de moins que certains des meilleurs cavaliers qui sortent toujours en compétition – quels outils faut-il pour avoir une si longue carrière ?

Je pense qu’il faut avoir de la patience ; il ne faut pas vouloir aller trop vite. Si tu fais les choses correctement, c’est un sport qui peut se pratiquer longtemps. Il faut prendre soin de soi. Je croise toujours des cavaliers à la salle de sport. Cette discipline a tellement évolué et les écarts sont devenus tellement serrés, que je pense que l’activité physique n’a jamais été aussi importante.

Quel a été le meilleur moment de votre carrière jusqu’ici ?

Assurément ma participation au Rolex Grand Prix d’Aix-la-Chapelle. C’est mon rêve depuis que je suis tout petit et ça a été incroyable de pouvoir le réaliser. Pour être honnête, j’ai toujours du mal à y croire et je dois encore me pincer. Parfois, quand je me promène avec ABC Quantum Cruise, à la maison, je le regarde et je lui dis : « Tu te rends compte qu’on a fait le Rolex Grand Prix d’Aix-la-Chapelle ? »

Maintenant que tu as essayé de participer à un Majeur, est-ce que le Rolex Grand Slam est devenu un objectif à long terme ?

J’aimerai beaucoup gagner au moins l’un des Majeurs, un jour, et le Rolex Grand Slam, évidemment. J’aimerai en remporter un avant mes 25 ans et je pense que d’ici cinq ans, c’est possible.

Les Majeurs du Rolex Grand Slam encouragent les jeunes en organisant de plus en plus de compétitions U25. Qu’en pensez-vous ?

Je pense que c’est formidable. Il est extrêmement important et bénéfique pour un jeune cavalier de participer à une compétition d’aussi haut niveau que le sont toutes ces épreuves. C’est incroyable de pouvoir côtoyer les meilleurs cavaliers, non seulement parce que cela inspire et motive les jeunes cavaliers, mais aussi parce que ça les met en valeur. Par exemple, quand j’étais à Aix-la-Chapelle, beaucoup de gens m’ont contacté et je pense que, chaque jour, j’avais près de 400 abonnés de plus sur les réseaux sociaux. Participer à de tels événements est une grande source de motivation. Et, même si tu n’es capable de participer qu’à deux épreuves, ça te motive encore plus à l’idée de sauter plus gros par la suite.

Si vous n'étiez pas cavalier professionnel, quel métier exerceriez-vous?

J’adorerais être pilote. Je m’intéresse beaucoup à l’aviation et je suis actuellement en train de préparer ma licence de pilote privé.

Quel est le meilleur conseil que l’on ait pu vous donner ?

C’est un conseil qui m’a été donné par mon père et qui m’a toujours plu. Il dit que l’échec permet de se recentrer. Je pense que c’est parfaitement vrai parce que l’échec permet de progresser en tant qu’individu et c’est très important de rester positif lorsque l’on pratique un sport de haut niveau.

Un autre conseil que l’on m’a donné est que lorsque le cheval fait tomber une barre, 9 fois sur 10, c’est de votre faute, même si tu penses que ce n’est pas de la tienne.

Jos Verlooy (Photo: Olympia Horse Show) Jos Verlooy (Photo: Olympia Horse Show)

Confidences de Jos Verlooy

Médaille de bronze aux Championnats d’Europe

Quand avez-vous décidé que vous vouliez devenir cavalier professionnel ?

Je l’ai décidé assez tôt, mais j’aimais aussi beaucoup jouer au football, alors je ne savais pas trop dans quel sport je voulais faire carrière. Quand j’ai commencé à gagner des épreuves de saut d’obstacles, à 14 ans, je me suis rendu compte que je voulais pratiquer cette discipline.

À votre avis, quels sont les trois aspects les plus importants pour un cavalier professionnel ?

Le travail est primordial et je pense que c’est pareil dans tous les sports. Il faut travailler dur pour atteindre ses objectifs et il faut être prêt à apprendre. C’est aussi très important d’être soutenu par des gens bien en qui tu as confiance. Enfin, avoir une bonne relation avec ses propriétaires est très important parce que leur rôle a beaucoup évolué.

Quel impact a votre propriétaire sur votre carrière ?

J’ai un très bon propriétaire et j’ai eu beaucoup de chance de pouvoir continuer à monter Igor parce que beaucoup de gens voulaient l’acheter. Notre sport ne se résume pas à monter à cheval. Il faut trouver les bons chevaux et le bon partenariat et c’est là que le rôle des propriétaires est important. C’est vraiment un effort d’équipe.

Comment votre père vous a-t-il aidé dans votre carrière ?

Mon père a de nombreuses années d’expérience dans ce sport et c’était l’un des avantages dont j’ai pu bénéficier à mes débuts. J’ai Harrie [Smolders] et mon père à mes côtés qui m’ont toujours donné de bons conseils et qui me disent ce qui va et ce qui ne va pas. Ils m’épaulent, ce qui est très précieux pour réussir en tant que cavalier. Même si dans ce sport, on apprend à tomber et à se relever, cela aide beaucoup d’avoir un tel soutien.

Vous avez presque 40 ans de moins que certains des meilleurs cavaliers qui sortent toujours en compétition – quels outils faut-il pour avoir une si longue carrière ?

C’est difficile à dire, mais certainement le plus important est d’avoir le bon cheval. Même si vous avez 50 ans, vous pouvez toujours apprendre et continuer à vous améliorer. Je pense que si vous avez un bon cheval, vous pouvez concourir au plus haut niveau, quel que soit votre âge. J’ai beaucoup de respect pour Ludger Beerbaum qui a eu une année incroyable et qui s’est toujours entouré des bonnes personnes. Ce n’est qu’une fois que vous pratiquez cette discipline que vous vous rendez compte à quel point il est difficile d’avoir le bon cheval, le bon management et la bonne équipe. Toutes les pièces du puzzle sont indissociables.

Que pensez-vous du fait que les sponsors essayent d’aider les jeunes cavaliers ?

Je pense que notre discipline s’efforce d’offrir des opportunités aux jeunes générations en les aidant à concourir au plus haut niveau. Je n’y suis pas allé, mais je crois que la Rolex Young Riders Academy a fait, et continue à faire, un excellent travail d’enseignement des cavaliers. Je connais des cavaliers qui y sont allés et ils ont beaucoup appris sur la façon de s’adresser aux propriétaires et sur les aspects de management du sport. Ces concepts et l’innovation sont très importants. Il y a beaucoup de jeunes cavaliers maintenant grâce à des sponsors comme Rolex qui contribuent à promouvoir plus de compétitions pour les moins de 25 ans. C’est aussi ce qui nous permet de voir plus de jeunes cavaliers dans de grandes compétitions.

Pouvez-vous nous parler des Championnats d’Europe de la FEI et de la médaille d’or que vous y avez gagnée ?

J’étais très bien préparé aux Championnats d’Europe. J’étais très confiant et en forme. L’objectif premier était évidemment de qualifier l’équipe pour les Jeux olympiques de Tokyo de 2020, ce que j’ai fait et j’imagine que la médaille d’or n’était qu’un bonus. Avant la finale, je me sentais bien et mon cheval semblait toujours être très frais. Tout s’est bien déroulé pour nous ! C’est formidable de remporter deux médailles à mon âge et ça m’a définitivement donné encore plus confiance tout en augmentant ma motivation pour les prochains championnats.

Y a-t-il des cavaliers de saut d’obstacles que vous admirez ?

J’admire beaucoup de cavaliers qui sont tous différents. Je pense d’abord à Harrie Smolders, parce qu’il m’a toujours aidé depuis que j’ai commencé à monter et j’ai beaucoup de respect pour lui. C’est quelqu’un de formidable qui est toujours là pour m’aider dans tous les domaines. La plupart des gens qui sautent actuellement à mes côtés sont des personnes que je regardais à la télévision, du fond de mon canapé, quand j’étais petit.

Quel est le meilleur moment de votre carrière jusqu’ici ?

Je pense que le meilleur moment de ma carrière est définitivement Rotterdam. Je n’aurai jamais imaginé remporter deux médailles en étant si jeune.

Karen Polle (Photo: Ashley Neuhof) Karen Polle (Photo: Ashley Neuhof)

Confidences de Karen Polle

Cavalière Japonaise

Comment la Young Riders Academy vous a-t-elle aidée à atteindre tes objectifs et à faire progresser votre carrière ?

L’Academy a beaucoup contribué à ma progression. Durant l’année que j’y ai passée, certaines périodes étaient consacrées à des cours théoriques et à d’autres à la pratique. J’y ai beaucoup appris sur ce sport. Les thèmes abordés allaient des soins vétérinaires au système de points du classement de la FEI, en passant par les types de terrain, la gestion du cheval et les aspects économiques de ce sport. Donc, du point de vue éducatif, la formation m’a énormément apportée en tant que cavalière. C’est particulièrement important pour moi puisque je gère mes propres chevaux en relation avec mon propriétaire. Au-delà de ça, l’Academy permet de rencontrer beaucoup de personnes importantes et utiles. Tout le monde est toujours prêt à nous aider et à nous conseiller. C’est une grande communauté à laquelle il fait bon appartenir. L’Academy aide ceux qui essayent de percer dans le sport de haut niveau à participer à des compétitions.

Quelles sont les raisons de votre réussite précoce ?

Je pense que le plus important, c’est de ne pas abandonner. C’est un sport très difficile où vous perdez beaucoup plus souvent que vous ne gagnez et les chevaux ont leur propre volonté que vous ne pouvez pas contrôler. C’est donc une question de persévérance. Je le prends très mal lorsque ça ne se passe pas bien et je m’en veux beaucoup. Cela m’a enseigné une grande leçon en m’apprenant à laisser mes erreurs derrière moi et à me focaliser sur la tâche suivante. J’y travaille encore, mais c’est très important d’être capable d’y arriver si je veux atteindre le sommet.

Les Majeurs investissent dans davantage de compétitions U25. Quelle est l’importance de ces événements ?

Je pense que ce sont d’excellentes épreuves. Elles donnent aux jeunes cavaliers la possibilité de sauter quasiment au plus haut niveau, mais dans des épreuves où ils affrontent d’autres concurrents de leur âge, plutôt que les meilleurs cavaliers, ce qui leur permet d’acquérir presque autant d’expérience. Je pense que c’est une très bonne chose d’acquérir de la crédibilité et de prendre confiance dans le haut niveau, donc c’est excellent pour la discipline.

Avez-vous l’impression d’avoir un rôle à jouer dans le développement du saut d’obstacles en Asie ?

Je suis très heureuse de voir que ce sport se développe en Asie. En tant que cavalière japonaise et asiatique, j’ai effectivement le sentiment d’avoir cette responsabilité et j’aimerai jouer un rôle dans le développement de ce sport. Au Japon, il y a un grand engouement pour les courses hippiques, mais pas autant pour le saut d’obstacles. À mon avis, si ce n’est pas encore aussi populaire, c’est parce que ce n’est pas aussi connu. Mais je pense qu’une fois que les gens se rendront compte d’à quel point le saut d’obstacles et les chevaux sont formidables, cette discipline deviendra très populaire. Il faut sensibiliser le public à ce sport et les prochains Jeux olympiques vont y contribuer pour beaucoup, ce qui est formidable. L’équipe de saut d’obstacles japonaise est très forte, à la fois individuellement et en tant qu’équipe. De plus, un Championnat d’Asie va être organisé pour la première fois en Thaïlande en décembre. Cela nécessite beaucoup d’investissements et d’infrastructures, ce qui montre bien que ce sport suscite effectivement plus d’intérêt.

Quand avez-vous décidé que tu voulais devenir cavalière professionnelle ?

Probablement quand j’étais Junior. J’ai participé au Championnat national de saut d’obstacles américain, même si je ne partais pas du tout favorite. J’ai passé une semaine incroyable et mon cheval était fabuleux. Nous avons fini par gagner, ce qui était vraiment extraordinaire. Après ça, j’ai compris ce que cela faisait de gagner et c’est là que j’ai su que je voulais être cavalière professionnelle. Je me suis dit que si je travaillais très dur, j’y arriverais peut-être. Après ça, j’ai adoré le saut d’obstacles et ma progression a été fulgurante.

Quelles sont les trois caractéristiques principales qui font un cheval 5 étoiles ?

Je pense que la principale est le cœur. Les chevaux qui ont un grand cœur, qui s’accrochent et qui se battent pour vous sont toujours ceux qui ont le plus de succès. La deuxième, évidemment, c’est que le cheval doit avoir suffisamment de couverture pour être capable de franchir les obstacles que nous devons sauter. Enfin, je pense que la troisième est le mental. C’est une notion un peu vaste, mais elle englobe à la fois l’aspect de l’intelligence et le facteur de plaisir. Les chevaux doivent à la fois aimer la compétition et être disposés à apprendre, ces deux aspects pouvant être regroupés dans le mental.

Quelle est l’importance du rôle des propriétaires dans le saut d’obstacles ?

Il est extrêmement important. J’ai un propriétaire qui possède deux de mes meilleurs chevaux et je ne pourrai le remercier assez pour sa générosité parce qu’il m’a donné la possibilité de monter deux chevaux 5 étoiles de niveau international et ça a été formidable pour ma carrière. Je lui en suis très reconnaissante.

Si vous n’étiez pas cavalière professionnelle, quel métier exerceriez-vous?

Je travaillerai probablement dans le milieu des affaires puisque j’ai fait des études d’économie.

(Photo: Rolex Grand Slam / Ashley Neuhof) (Photo: Rolex Grand Slam / Ashley Neuhof)

Beezie Madden devient la nouvelle prétendante au Rolex Grand Slam of Show Jumping !

 

Contrairement à la Coupe des Nations BMO de samedi, qui était baignée par les chauds rayons du soleil d’automne avant l’heure, l’International Ring était couvert d’un ciel gris et plongé dans un froid glacial pour le dernier jour des CSIO Spruce Meadows 'Masters' de 2019. Un nombre sans précédent de 48 couples de chevaux et de cavaliers s’affrontèrent dans l’épreuve-reine de cette semaine, le CP 'International', présenté par Rolex, pour décrocher le très convoité titre de vainqueur de Majeur du Rolex Grand Slam of Show Jumping et inscrire son nom dans l’histoire équestre.

Le fidèle chef de piste vénézuélien de Spruce Meadows, Leopoldo Palacios, et son assistant, Peter Grant, proposèrent aux cavaliers issus de 22 pays une série de difficultés ardues, comme à l’accoutumée. La première manche se composait de 17 obstacles et la deuxième en comptait 14. Sur les 48 partants, 12 cavaliers prirent le départ de la deuxième manche avec parmi eux les huit sans-fautes de la première manche.

C’est l’actuel numéro six mondial, l’Américaine Beezie Madden et son étalon alezan de 11 ans, Darry Lou, qui triompha en n’ajoutant qu’un point de pénalité de temps au sans faute de sa première manche, dans un temps de 66,94 secondes. Elle remporte ainsi le premier Majeur du Rolex Grand Slam of Show Jumping de sa carrière.

Également sans-faute dans la première manche, l’Australien Rowan Willis et sa jument alezane de 13 ans, Blue Movie, fit tomber une barre dans la deuxième manche et termina sur la deuxième marche du podium avec un temps de 65,93 secondes, tandis que l’Autrichien Max Kühner et son étalon gris de 12 ans, Chardonnay 79, s’octroya la troisième place avec un total de cinq points dans un temps de 66,78 secondes.

Beezie Madden, rayonnante, commenta : « C’est incroyable. C’est un endroit tellement incroyable. C’est un honneur d’être ici. Chaque victoire est fantastique, mais je dois dire que celle-ci est vraiment particulière. »

« J’ai le sentiment que Darry Lou est le favori du public parce qu’il est tellement mignon. Le public est formidable. Les spectateurs supportent évidemment les cavaliers canadiens, mais ils apprécient le beau sport. »

« Aujourd’hui, il [Darry Lou] était juste parfait. Je pensais l’avoir laissé un peu trop frais à la détente l’autre jour, mais je m’en suis sortie et il était tout de même formidable. C’est agréable d’avoir établi un plan et qu’il se déroule comme prévu. Lorsque ça se passe mal, c’est de ma faute parce qu’il fait absolument tout ce que je lui demande. Il a un galop magnifique, un saut magnifique et un tempérament incroyable. Il est consciencieux, il a de la couverture et c’est un vrai plaisir. »

« Je n’étais pas sûre d’y aller [au CHI de Genève], mais j’imagine que cela va régler mon dilemme et je vais vouloir y aller. C’est incroyable de remporter cette épreuve et d’essayer de gagner le Rolex Grand Slam, ou une partie seulement, serait incroyable. »

(Photo: Adam Cromarty) (Photo: Adam Cromarty)

Derrière le micro avec:

Adam Cromarty

Que préférez-vous dans le métier de commentateur équestre ? Quel aspect trouvez-vous le plus gratifiant ?

Cela fait quelques années maintenant que je suis commentateur équestre. Il y a beaucoup de grands moments et c’est dur aussi parfois, mais nous voyageons dans le monde entier et nous rencontrons beaucoup de gens très intéressants. Cela nous donne aussi l’occasion de nous rendre à des endroits comme Spruce Meadows où nous pouvons voir concourir les meilleurs cavaliers et chevaux au plus haut niveau.

Quels sont les grands moments de votre carrière de commentateur équestre ?

Il y a eu tant de grands moments dans ma carrière. Spruce Meadows, avec ce tournoi des ‘Masters’, est toujours un grand moment – il accueille le plus grand Grand Prix du monde dont la dotation est de 3 millions de dollars canadiens (2,05 millions d’euros). Parmi les autres grands moments, il y a eu la Finale de la Coupe du Monde de saut d’obstacles de 2017 que j’ai commentée à Omaha, dans le Nebraska – l’ambiance était électrique pour une si petite ville.

Y a-t-il des commentateurs sportifs qui vous inspirent ou que vous admirez ?

En ce qui concerne les commentateurs, je suis un cas à part, car je ne puise pas vraiment d’inspiration auprès des autres commentateurs. J’ai démarré ma carrière très jeune, à l’école de théâtre. Ensuite, je me suis formé à la radio et à la télévision, mais j’ai aussi monté à cheval toute ma vie, donc j’ai associé les deux. Lorsque je cherche de l’inspiration ou des personnes à qui je pourrais prendre des idées, je regarde des émissions de télévision, comme The X Factor [équivalent de La Nouvelle Star] ou Britain’s Got Talent [version britannique de La France a un incroyable talent]. D’une certaine façon, ça me différencie un peu du lot, parce que j’arrive à emprunter des éléments à des événements qui ne sont pas sportifs et à les imbriquer dans ma personnalité de commentateur du saut d’obstacles.

Qu’est-ce qui rend un commentateur exceptionnel ?

Il est primordial de parfaitement se préparer, car il faut tout savoir sur les cavaliers, les chevaux et le sport. En plus d’être commentateur, je pense qu’il faut aussi être un animateur qui cherche à informer les spectateurs. Il y a des commentateurs sur le circuit qui paraissent interchangeables, voire un peu ennuyeux. Même si notre sport est le sport d’une minorité qui ne cesse de croître, il est incroyablement passionnant et c’est mon travail de donner l’impression que c’est The X Factor.

Quel conseil donneriez-vous à une personne qui envisagerait de faire carrière dans le commentaire sportif ?

À quelqu’un qui envisage d’exercer le métier de commentateur sportif, je dirai qu’il faut préparer, préparer, et encore préparer. Pour une émission d’une heure, vous devez compter environ trois heures de préparation. Je recommanderais aussi d’essayer d’acquérir des expériences les plus variées possible. Le fait d’avoir démarré à la radio m’a beaucoup appris, parce que je restais assis dans un studio quatre heures par jour, six jours par semaine, à parler littéralement tout seul ! Lorsqu’il y a un imprévu sur la piste et que je dois meubler, ça ne me fait pas peur puisque je sais m’exprimer. C’est aussi judicieux de regarder des compétitions très variées et des sports aussi variés que possible, de décider ce qu’il vous plaît et pour quoi vous avez du talent avant de forger votre propre personnalité.

Quel est le meilleur conseil que l’on ait pu vous donner ?

Je pense que c’est lié à la préparation. Si vous ne vous préparez pas, vous risquez d’être ennuyeux ou d’avoir des propos éculés. Vous devez aussi vous efforcer d’être toujours frais et dispo.

Quelles manifestations équestres aimez-vous commenter et pourquoi ?

J’ai beaucoup de chance parce que je me rends dans quelques-unes des plus grandes compétitions du monde. Je ne vais plus à des manifestations par obligation ou parce qu’elles payent bien ; j’y vais par plaisir. J’ai débuté ma carrière nord-américaine de commentateur à Spruce Meadows. Ils ont publié une annonce sur Facebook et je leur ai envoyé une bande démo de tout ce que j’avais fait. C’est la septième année que je viens ici et c’est l’un de mes concours préférés.

En plus de commenter les événements aux hauts niveaux, j’aime aussi participer à des compétitions de plus petite envergure chez moi, au Royaume-Uni, parce que ça signifie beaucoup pour les cavaliers qui n’ont pas très souvent l’occasion d’entendre ce niveau de commentaires. Je suppose que ça signifie plus pour eux que pour Kent Farrington ou Steve Guerdat, par exemple.

Pourquoi Spruce Meadows est-il si spécial ?

Spruce Meadows est incroyablement spécial, et si vous n’y êtes jamais venu, vous devez le vivre une fois dans votre vie. Il y a tant d’éléments qui font que ce lieu est magique. Les pistes sont spectaculaires, le public que Spruce Meadows attire est électrique et tout est parfait. Ce qui m’a sauté aux yeux lorsque je suis venu pour la première fois à Spruce Meadows, c’est l’attention portée aux moindres détails. C’est un site géré par une famille qui exerce un rayonnement international, non seulement sur les cavaliers qui viennent y concourir, mais aussi sur le public.

Vous y trouvez aussi des épreuves-phares, comme le CP ‘International’, présenté par Rolex, qui fait partie du Rolex Grand Slam of Show Jumping. Parmi les autres grands moments, il y a l’ATCO Electric Six Bar et une soirée de gala avec un orchestre et un feu d’artifice. Vous ne voyez pas cela dans les autres compétitions.

Que pensez-vous que le Rolex Grand Slam of Show Jumping a fait pour le saut d’obstacles ?

Le Rolex Grand Slam of Show Jumping ne cesse de se développer. Il attire un grand nombre des meilleurs cavaliers mondiaux, qui veulent tous remporter l’un des quatre Majeurs du Rolex Grand Slam pour écrire leur nom dans l’histoire. J’étais là quand Scott Brash a été sacré premier cavalier à remporter le Rolex Grand Slam et il en parle encore aujourd’hui. Je ne pense pas que ce soit l’aspect financier qui attire les cavaliers, je pense que c’est le trophée et le titre. Tant d’autres sports ont leur propre Grand Chelem et le fait que le saut d’obstacles ait le sien a tout simplement transformé ce sport.

(Photo: Rolex Grand Slam / Ashley Neuhof) (Photo: Rolex Grand Slam / Ashley Neuhof)

Dans les coulisses de l’écurie avec

Kaytlyn Brown

Quels chevaux Eric a-t-il amenés à Spruce Meadows cette année ? Pouvez-vous m’en dire un peu plus sur chacun d’eux ?

Eric a amené Coco Bongo, Chacco Kid et Fine Lady 5. Ils ont tous les trois des personnalités très différentes.

Coco Bongo est très facile à vivre et rien ne paraît vraiment le perturber. C’est très simple de s’occuper de lui et il est rarement stressé – je dirai qu’il est plutôt froid. Vous pouvez littéralement tout faire avec lui – il est toujours très agréable.

Chacco Kid est le cheval le plus mignon que je connaisse – je n’ai jamais connu de cheval qui comprenne les humains aussi bien que lui. Il veut toujours attirer l’attention et il a toujours quelque chose dans la bouche – il essaye littéralement de tout manger. Quand Eric est là, son niveau de stress augmente et il devient assez anxieux parce qu’il s’efforce toujours de faire plaisir et il sait qu’Eric attend beaucoup de lui.

Fine Lady 5 est sans aucun doute la plus compliquée des trois. C’est notre seule jument. Elle est très sensible et un rien la perturbe, comme la musique et tout ce qui fait du bruit – ça la rend folle. S’il y a du bruit et qu’elle est au box, elle se met à gratter et à se retourner et elle fait généralement toute une scène. Malgré tout, c’est ma préférée, car il n’y en a pas deux comme elle – elle veut tellement faire plaisir en permanence. Quand je la regarde, je sais que je n’aurai jamais une telle relation avec un cheval comme celui-là – elle est incroyable.

Comment s’est passée l’année qui vient de s’écouler ? Y a-t-il eu des moments forts ?

Après les CSIO Spruce Meadows ‘Masters’ de 2018, Eric a fait une longue pause et l’écurie marchait au ralenti. Mon meilleur moment a été de le revoir en piste – c’est incroyable de voir ce qu’il est arrivé à faire. Ce n’était pas seulement un grand moment pour moi, c’en était un pour toute l’équipe. Ça a été très difficile pour nous tous de ne plus le voir. Après tout ce qu’il s’est passé, le voir revenir pour les Summer Series et remporter deux épreuves 5* à la suite, nous n’en demandions pas autant.

Est-ce que de nouveaux chevaux sont arrivés à l’écurie de Torrey Pines depuis les Spruce Meadows ‘Masters’ de 2018 ?

Nous avons une petite écurie de commerce et il y a toujours beaucoup de chevaux qui vont et qui viennent. Il y en a quelques-uns qui sont prometteurs qui pourraient bien faire quelque chose et Eric espère qu’ils pourront bientôt monter en gamme.

En tant que groom, ressentez-vous plus de pression en venant à un Majeur du Rolex Grand Slam ?

Toujours. La semaine précédant la compétition, le niveau de stress est élevé à la maison. Nous faisons notre maximum pour nous préparer à venir ici, puisque nous savons que c’est une longue et dure semaine pour Eric et les chevaux. Les chevaux arrivaient d’Europe, donc ils ont dû supporter un long vol et notre but est qu’ils soient au mieux et en top forme dès leur arrivée ici. C’est sûr que c’est stressant – venir ici pour les ‘Masters’ ce n’est pas la même chose que de venir ici pour les Summer Series, parce qu’il y a un but ultime clair à la fin de la semaine.

Combien de temps passez-vous à voyager ?

Nous passons seulement cinq semaines dans l’année au Canada pour les Summer Series. Ensuite, nous sommes en Floride, de décembre à avril, et le reste du temps, nous sommes en Europe. C’est plus excitant d’être en Europe, parce que nous changeons d’endroits toutes les semaines et je trouve que les sites européens sont toujours beaux.

L’année dernière, Eric et Fine Lady 5 ont fini septième au CP ‘International’, présenté par Rolex. Feront-ils mieux cette année ?

J’aimerai bien, car Fine Lady 5 est en grande forme actuellement. Nous nourrissons de grands espoirs en elle, mais je pense personnellement qu’elle va faire un beau parcours. Non pas que le résultat de l’année dernière était mauvais, mais je pense qu’Eric et elle peuvent mieux faire.

Le Canada est qualifié pour Tokyo 2020. Comment vous préparez-vous aux Jeux avec l’équipe ?

Nous sommes encore loin de Tokyo 2020 et c’est un long processus. Mais nous commençons à discuter pour savoir lesquels des chevaux ont le potentiel pour les jeux et dans quels types d’épreuves ils doivent concourir pour veiller à ce qu’ils soient prêts. Il faut tenir compte du moment de la journée où ils devront sauter et s’ils doivent participer à davantage d’épreuves nocturnes. La météo est aussi un critère qui entre en compte, car il pourrait faire très chaud à Tokyo.

Beezie Madden (Photo: Rolex Grand Slam / Ashley Neuhof) Beezie Madden (Photo: Rolex Grand Slam / Ashley Neuhof)

La Tourmaline Oil Cup à 1,60 m de vendredi soir fut disputée par 28 couples de chevaux et de cavaliers dans l’emblématique International Ring de Spruce Meadows. Le parcours très technique de 16 obstacles, dessiné par le chef de piste vénézuélien, Leopoldo Palacios, donna du fil à retordre à la majorité d’entre eux. Six cavaliers seulement ont assurés un sans-faute, à savoir Beezie Madden, Martin Fuchs, Mario Deslauriers, Max Kuhner, Daniel Bluman et Kevin Staut, et purent poursuivre l’épreuve avec le barrage de huit obstacles.

L’actuel numéro six mondial et double médaillée d’or olympique par équipe, Beezie Madden, et son extrêmement talentueux entier alezan de 11 ans, Darry Lou, réalisèrent une performance magique dans le barrage, s’acquittant d’un double sans-faute dans un temps imbattable de 42,81 sec.– Grand favori du public de Calgary, le couple termina avec plus de deux secondes d’avance sur le cavalier autrichien, Max Kühner, et son entier de 11 ans, Alfa Jordan. Quant au Suisse, actuel numéro deux mondial, Martin Fuchs, et son hongre gris de 10 ans, Silver Shine, s’octroyèrent la troisième position.

Le public de connaisseurs de Spruce Meadows attend maintenant avec impatience la BMO Nations’ Cup de samedi, qui sera disputée par 10 nations (la Belgique, le Canada, la France, l’Allemagne, l’Irlande, l’Italie, le Mexique, les Pays-Bas, la Suède et les États-Unis). Dimanche, fera place à l’épreuve phare des CSIO Spruce Meadows ‘Masters’ et accueillera quelques-uns des meilleurs cavaliers et chevaux du monde. Ceux-ci s’affronterot dans le troisième Majeur du Rolex Grand Slam of Show Jumping de cette année - le CP ‘International’, présenté par Rolex.

Leopoldo Palacios (Photo: Rolex Grand Slam / Ashley Neuhof) Leopoldo Palacios (Photo: Rolex Grand Slam / Ashley Neuhof)

Reconnaissance du parcours avec:

Leopoldo Palacios

Y aura-t-il des passages délicats dans le parcours de dimanche ?

Je fais toujours en sorte que la majorité des obstacles présentent le même niveau de difficulté. Ça commence gros, mais pas trop dur. Dans la première manche, il y aura une combinaison triple avec le fossé, qui, je crois, posera quelques difficultés aux concurrents. J’ai aussi inclus un double vertical après la rivière, qui sera difficile lui aussi. Ensuite, dans la seconde manche, le double de bidets sera assez piégeant.

J’ai entendu dire qu’il risquait de pleuvoir dimanche. Toutefois, d’après ma longue expérience de plus de vingt-cinq ans comme chef de piste ici à Calgary, les prévisions peuvent changer d’une minute à l’autre. Je connais parfaitement cette piste, donc si le temps se gâte, je sais où se trouvent les bonnes et les mauvaises parties du parcours. Par conséquent, je peux l’adapter pour veiller à ce que les obstacles soient aux bons endroits.

À combien de sans-faute vous attendez-vous ?

À pas plus de trois et pas moins d’un !

À quels couples de chevaux/cavaliers pensez-vous que le parcours conviendra le mieux ?

Je pense que le parcours plaira plus aux petits chevaux athlétiques et aux grands chevaux avec beaucoup de puissance. J’ai essayé de donner des chances égales à ces deux types de chevaux.

D’après vous, qui va remporter le CP ‘International’ présenté par Rolex ?  

C’est très difficile à dire. Nous avons cinq des dix meilleurs cavaliers mondiaux de saut d’obstacles qui participent ce dimanche au CP ‘International’, présenté par Rolex. C’est quasiment impossible de prédire le cavalier qui va gagner. Spruce Meadows semble plutôt bien réussir au vainqueur de l’année dernière, Sameh El Dahan, alors peut-être qu’il a sa chance. Mais cette piste intimide les chevaux et les cavaliers, surtout quand les tribunes sont pleines et que les drapeaux battent au vent. Les chevaux ont besoin d’expérience, donc ceux qui sont déjà venus et ont eu de bons résultats ici ont de meilleures chances.

Comment êtes-vous devenu chef de piste ?

À l’origine, j’étais cavalier dans l’équipe nationale du Venezuela. Je suis né dans une famille de cavaliers – mes frères montaient à cheval et mon père aussi. Seul mon frère ainé était professionnel et les autres, comme moi, étaient amateurs. Mais aujourd’hui, plus aucun membre de la famille ne pratique l’équitation ! La situation au Venezuela s’est dégradée et comme le saut d’obstacles est un sport qui coûte cher, j’ai décidé de faire carrière comme chef de piste. J’ai toujours aimé concevoir et créer des choses, alors je suppose que je pourrais dire que je suis un architecte frustré. J’ai commencé par concevoir des parcours dans le monde entier, gratuitement ; cependant, je me suis retrouvé à trop en faire et à perdre de l’argent, alors j’ai su qu’il était temps que je fasse payer mon expertise pour gagner ma vie.

C’est ainsi que j’ai commencé à gagner ma vie en tant que chef de piste. Je me souviens qu’une année, j’ai travaillé sur 42 concours à travers le monde, avec seulement 10 semaines de repos – j’étais toujours en voyage. Aujourd’hui, je travaille toujours sur beaucoup de concours, mais une grande partie de mon travail consiste à superviser la conception et à conseiller les comités d’organisation.

Qu’est qui vous paraît le plus difficile ?

Une difficulté à laquelle les chefs de piste sont souvent confrontés est le manque de matériel. Toutefois, à Spruce Meadows, mes assistants et moi avons à notre disposition un matériel exceptionnel – il y a beaucoup d’obstacles extrêmement variés. Spruce Meadows à l’un des parc d’obstacles le plus vaste de tous les endroits où j’ai eu l’occasion de construire. Il content des obstacles venants aussi bien des Jeux Olympiques, championnats du monde et d’Europe ou encore Panaméricain.

La difficulté ici à Spruce Meadows est de veiller à ce que le parcours du CP ‘International’, présenté par Rolex dimanche soit grandiose, car c’est le rendez-vous emblématique de l’année. Les difficultés auxquelles je suis confronté sont atténuées par la fantastique équipe d’assistants que j’ai autour de moi. Ils sont très expérimentés et travaillent depuis longtemps avec moi, ils savent ce qu’il me plaît et ils m’apportent une aide précieuse.

Vanessa Mannix (Photo: Rolex Grand Slam / Ashley Neuhof) Vanessa Mannix (Photo: Rolex Grand Slam / Ashley Neuhof)

Interview de la cavalière

Vanessa Mannix

Vous avez grandi à Calgary. J’imagine que c’est un rêve devenu réalité que de concourir à Spruce Meadows ?

C’est un grand honneur de faire partie des ‘Masters’ et d’être l’une des cinq représentantes du Canada, cette semaine. Je suis originaire de Calgary et Spruce Meadows est mon concours local, donc je suis reconnaissante de participer à une si formidable semaine.

Votre père et vos frères sont des joueurs de polo connus. Quant à votre mère, c’est une cavalière passionnée. Avez-vous envisagé de faire carrière dans un autre domaine que l’équitation ?

Je pense que j’ai toujours envisagé d’entrer dans l’entreprise familiale, et ce n’est pas exclu pour l’avenir. J’y ai déjà travaillé par le passé entre les concours. Mais je crois que, pour l’instant, ma carrière avec les chevaux se déroule plutôt bien, que c’est difficile de voir plus loin que le concours suivant et la saison prochaine, notamment avec certains des objectifs que je me suis fixés avec les chevaux actuellement.

L’ambiance ici est l’une des meilleures du monde ; qu’est-ce que cela vous fait de concourir ici devant votre public local ?

C’est incroyablement spécial. Tout d’abord, il y a beaucoup de gens que je connais dans le public, des amis et de la famille. Mais aussi, à Calgary, nous avons un public de connaisseurs en saut d’obstacles. Il y a des gens qui viennent à Spruce Meadows depuis des décennies, qui comprennent et qui apprécient vraiment le sport. Par conséquent, faire un beau parcours devant un public aussi passionné, c’est beaucoup plus spécial que de concourir devant des gradins vides.

Quels chevaux montez-vous cette semaine ? Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur eux ?

J’ai deux chevaux FEI cette semaine, qui ont tous les deux dix ans – ma jument, Catinka, et un hongre qui s’appelle Valentino. Je les ai tous les deux depuis un certain temps déjà : Catinka depuis ses sept ans et Valentino depuis le début de sa neuvième année. Ils sont merveilleux, ce sont de vrais athlètes avec un cœur énorme.

Catinka est une vraie diva. Elle pourrait vous faire tomber si vous vous battiez sur le plat, mais dès que vous entrez en piste, c’est un lion. Ce n’est pas un grand cheval, mais elle saute en y mettant tout son cœur et elle a beaucoup de technique. Elle est brillante pour sa stature, car même si elle n’est pas très grande, j’ai l’impression de monter un géant.

Valentino est trop mignon. C’est un coquin, mais quand vous entrez en piste, il est très loyal et talentueux, et c’est un incroyable deuxième cheval à avoir amené ici cette semaine.

Quel est le conseil que vous donneriez à quelqu’un qui veut devenir cavalier professionnel ?

Si vous envisagez de faire carrière dans le sport équestre, vous devez vous concentrer sur l’amour que vous portez aux chevaux. Ce n’est pas une voie pour vous si vous êtes seulement attiré par le mode de vie ou les strass et les paillettes de la vie d’athlète, puisque ça n’est pas ça. En fin de compte, il faut être passionné par les chevaux, par les monter et par leur bien-être ; vous devez vous y consacrer corps et âme si vous voulez pratiquer ce sport parce que tout le reste finit par s’estomper.

Quel est le meilleur conseil que l’on ait pu vous donner ?

Mets tes jambes !

Qui est votre plus grande source d’inspiration ? Avez-vous une idole dans le show jumping ?

Il y a quelques cavaliers que j’admire énormément, comme Beezie Madden et Laura Kraut. Je pense que ce sont non seulement deux des meilleures cavalières du monde, mais aussi deux des meilleurs cavaliers mondiaux, incontestablement. Elles démontrent que vous pouvez être au sommet dans ce sport, quelles que soient vos origines. Et j’apprécie vraiment le fait que nous pratiquons un sport dans lequel les hommes et les femmes sont sur un pied d’égalité. Ce sont deux de mes modèles, qui montrent aux femmes qu’elles peuvent atteindre le sommet.

 

Quel est votre objectif pour cette année ?

Mon objectif pour cette année est de continuer à engranger de très bons résultats en Grands Prix. J’aimerais représenter le Canada au début de l’année prochaine, donc je me concentre tout particulièrement sur une occasion comme ces ‘Masters’ ici, avec Rolex, notamment le Grand Prix de dimanche. Si je pouvais avoir de bons résultats dans les épreuves à 1.60 m cette semaine, alors je pense que ça démontrera vraiment que j’ai ce qu’il faut pour faire partie de l’équipe qui s’annonce pour une année olympique.

Qu’est-ce que le Rolex Grand Slam of Show Jumping a apporté à ce sport ?

Le Rolex Grand Slam of Show Jumping fait de ce sport une vitrine qui attire l’attention du public et ça donne un objectif à atteindre.

Quel est votre rêve en saut d’obstacles ?

Mon rêve est de faire partie des douze meilleures du CP ‘International’, présenté par Rolex, ici à Spruce Meadows.

Eric Lamaze (Photo: Rolex Grand Slam / Ashley Neuhof) Eric Lamaze (Photo: Rolex Grand Slam / Ashley Neuhof)

Cinquante couples de chevaux et de cavaliers s’élancèrent sur le parcours à 1,60 m dessiné par le chef de piste vénézuélien, Leopoldo Palacios, dans la CANA Cup de jeudi après-midi. Sur ces 50 duos, 14 réalisèrent des sans-faute et purent s’élancer dans le barrage qui comptait huit obstacles. Mais c’est le favori canadien, vainqueur de plusieurs Majeurs et médaillé d’or olympique, Eric Lamaze et son hongre de 13 ans, Chacco Kid, qui démontrèrent qu’ils sortaient décidément du lot et étaient bien décidés à remporter le titre, cette année. L’Australien Rowan Willis et Diablo VII finirent à la deuxième place, talonnés par le Français Kevin Staut et Urhelia Lutterbach cramponnés à la troisième position.

Eric Lamaze commenta sa performance de vainqueur : “Nous gagnons rarement ces épreuves en partant premier au barrage. Chacco a été assez rapide aujourd’hui. Il n’a pas les plus grandes foulées, donc je m’avance jusqu’à une distance qui lui permet d’avancer et il a sauté en faisant attention, donc ça a été à mon avantage aujourd’hui. »

“Chacco Kid est très soigneux. Je dois parfois m’inquiéter du second plan des oxers parce qu’il est si prudent qu’il se tient à l’écart du premier plan et peut avoir tendance à élargir encore un oxer. Toutefois, en général, nous pouvons galoper en avant jusqu’à un obstacle et sentir qu’il a l’œil dessus et il s’occupe de vous. »

 « C’est un évènement tout particulier pour moi depuis de nombreuses années, j’ai d’excellent souvenirs ici à Spruce Meadows. Il est impossible de se lasser de ce bruit lorsque nous accédons à la piste sous la tour de l’horloge. Cela fait ressortir ce que j’ai de meilleur, ce que nous avons tous de meilleur, parce que la dernière chose que nous souhaitons faire, c’est de décevoir le public qui vous encourage »

Linda Southern-Heathcott (Photo: Spruce Meadows Media) Linda Southern-Heathcott (Photo: Spruce Meadows Media)

Les confidences de l’organisatrice :

Linda Southern-Heathcott, Présidente et Directrice Générale de Spruce Meadows

Le CSIO Spruce Meadows ‘Masters’ est considéré comme l’un des plus grands événements équestres du monde. Comment continuez-vous à innover pour l’améliorer chaque année ?

Tout d’abord, nous prions pour qu’il fasse beau ! Ensuite, ce qui nous a permis de nous maintenir au fil des années, ce sont les quatre atouts de Spruce Meadows : nos sponsors, nos fans, les médias et les athlètes. Même si chaque année, nous nous soucions de ces quatre parties prenantes et de leurs expériences respectives, nous nous concentrons plus particulièrement sur un ou deux groupes d’intérêt et nous nous efforçons d’améliorer leur expérience. Cela peut être l’expérience des fans, et nous réfléchissons alors aux autres activités que nous pourrions proposer, en plus du meilleur du saut d’obstacles mondial. Ou bien l’expérience des athlètes qui concerne principalement les dotations proposées, mais qui englobe aussi la qualité du terrain et l’hébergement des chevaux. Cette stratégie nous a permis de très bien nous porter au fil des ans.

Depuis que le CSIO Spruce Meadows ‘Masters’ fait partie du Rolex Grand Slam, quels aspects de la manifestation avez-vous vus se développer ?

Depuis que nous faisons partie du Rolex Grand Slam, j’ai constaté que nous avons amélioré nos compétences et peaufiné notre savoir-faire. Nous nous sommes inspirés des meilleurs concours du monde et nous avons amélioré nos procédures. Par exemple, dans l’hypothèse ou un cheval et/ou un athlète, nous devons définir les meilleurs procédures et protocoles. Je crois que ce sont des détails très importants que nous devons envisager et des situations auxquelles nous devons correctement faire face. Vous pouvez le voir au Kentucky Derby et à d’autres grandes manifestations sportives internationales. Faire partie du Rolex Grand Slam a placé haut la barre pour nous tous.

Les concours indoor bénéficient du luxe de ne pas avoir à se soucier de la météo et ils font beaucoup d’entrées. À Spruce Meadows, notre propriété fait 500 acres [environ 200 hectares], donc nous devons nous demander comment bien accueillir notre public. Nous y réfléchissons beaucoup et nous essayons de trouver différentes idées afin d’améliorer l’expérience. Mais je pense que nous en avons tiré une bonne courbe d’apprentissage et cela nous a permis de comprendre que nous ne devons jamais nous reposer sur nos lauriers.

Nous ne nous inspirons pas uniquement des sports équestres. Nous regardons aussi ce qui se fait dans des sports grand public, comme la NFL, la Ligue canadienne de football, le tennis, le golf ou encore la Formule 1. Comment font-ils pour faire ce qu’ils font ? Pourquoi sont-ils les meilleurs ? Comment pouvons-nous nous inspirer de leurs manifestations pour améliorer la nôtre ?

Quelles sont les principales difficultés que vous rencontrez en organisant un événement comme le CSIO Spruce Meadows ‘Masters’ ?

Quand je regarde le saut d’obstacles, je trouve beaucoup de similitudes avec le golf. Au golf, il y a le R&A, l’autorité du sport, qui est basée au Royaume-Uni. Toutefois, une grande partie de ce sport se joue sur le circuit PGA, en Amérique du Nord. Le saut d’obstacles se situe principalement en Europe et, de ce point de vue, Spruce Meadows est considéré comme une manifestation “satellite”. Géographiquement, nous avons un défi à relever parce que nous devons affréter un avion pour transporter les chevaux depuis l’Europe. Calgary n’a jamais été très facile d’accès et il faut parcourir de longues distances pour s’y rendre.

Le soutien de nos sponsors et leurs dotations font partie intégrante du succès de Spruce Meadows. Il doit y avoir une raison qui pousse les athlètes à vouloir venir jusqu’ici. Lorsqu’ils viennent, comparé à d’autres manifestations à travers le monde, c’est très différent pour eux parce que c’est une entreprise familiale. C’est très agréable parce que la famille accueille chacun d’eux, elle s’occupe de tout et est extrêmement investie. La logistique et les changements apportés au transport nous posent le plus de difficultés, surtout depuis le 11 septembre (2001), parce que la sécurité intérieure est très compliquée. Les grooms sont des immigrants et il faut connaître dix années de leur vie pour qu’ils puissent entrer au Canada. Globalement, la façon dont le monde évolue et les différents changements mondiaux nous posent constamment de nouvelles difficultés.

De quoi êtes-vous la plus fière de toute votre carrière à Spruce Meadows ?

Le moment dont je suis la plus fière de ma carrière a été de représenter le Canada aux Jeux Olympiques d’Atlanta en 1996. Pour moi, en tant qu’athlète, mon plus grand succès a été de surmonter mentalement les difficultés de Spruce Meadows et d’être capable de concourir sur mon propre terrain. D’une certaine façon, ça m’a endurcie, c’est ma plus grande réussite personnelle.

Les meilleurs conseils que j’ai reçus m’ont été donnés par ma mère et mon père*. Mon père disait qu’il nous arrive parfois de réussir et parfois d’échouer ; on a une nuit pour pleurer ses échecs et une nuit pour fêter sa réussite, puis, quand le soleil se lève, il faut tout recommencer. La morale de ce conseil est qu’il faut toujours persévérer. Ma mère m’a inculqué que quoi que je fasse, je devais toujours le faire avec grâce.

*Ron et Marg Southern sont les fondateurs de Spruce Meadows. Le premier concours hippique international s’est tenu en 1975.

Quel aspect de votre travail préférez-vous ?

J’adore rencontrer des gens. À la fin de sa vie, mon père ne prenait plus le temps de profiter simplement de Spruce Meadows. Je crois sincèrement que Spruce Meadows est un lieu magnifique et paisible et je m’y promène tous les jours, ou presque. J’aime beaucoup cet endroit. Je suis étonnée de voir tout ce que mon équipe a créé. On voit bien qu’ils aiment vraiment leur travail et c’est ce qui fait que leur rôle est si important.

Le CSIO Spruce Meadows ‘Masters’ est l’un des quatre Majeurs – est-ce que cela ajoute de la pression supplémentaire à l’organisation d’une manifestation internationale ?

Cela ajoute toujours de la pression parce que nous voulons exceller dans ce que nous faisons. Nous voulons nous surpasser en allant toujours plus loin et en surprenant les gens. Cela signifie que nous devons être vigilants aux moindres détails et être précis dans tout ce que nous faisons. Mais la pression est une bonne chose, parce que c’est une source de motivation. C’est pourquoi je ne vois pas cela comme une croix à porter, mais plutôt comme un défi. La réalité est la suivante : si les tribunes sont pleines dimanche, alors nous aurons réussi.

Sameh El Dahan (Photo: Rolex Grand Slam / Ashley Neuhof) Sameh El Dahan (Photo: Rolex Grand Slam / Ashley Neuhof)

Interview du cavalier

Sameh El Dahan

L’année dernière, vous avez remporté votre premier Majeur, le CP ‘International’, présenté by Rolex. Cela vous met-il davantage de pression avant dimanche ?

Il y a toujours beaucoup de pression dans tous les Grand Prix auxquels nous participons, mais plus les enjeux sont élevés, plus la pression est grande. Personnellement, j’aime la pression, surtout lorsque vous avez un cheval comme Suma’s Zorro sous votre selle. Comme vous savez qu’elle fera toujours de son mieux, ça vous enlève un peu de pression. Je lui suis très reconnaissant de pouvoir participer à de tels Grands Prix sans vraiment ressentir cette pression, sachant que je dois simplement faire mon travail.

Quels espoirs avez-vous pour le CP ‘International’, présenté par Rolex, de ce dimanche ?

J’ai toujours des attentes élevées, mais en saut d’obstacles, rien n’est jamais garanti. J’aime mon travail et j’aime mon cheval, donc une chose est sûre – nous allons faire de notre mieux dimanche, dans ce CP ‘International’, présenté par Rolex.

Comment va Suma’s Zorro depuis sa victoire épique de l’année dernière au CP ‘International’, présenté par Rolex ?

Nous avons connu une année avec des hauts et des bas. Zorro n’a pas passé un très bon hiver ; c’est une jument qui aime le soleil et la chaleur, alors l’hiver, ce n’est pas très bon pour elle. Il y a un mois environ, elle a recommencé à être en grande forme. Elle a bien sauté au Rolex Grand Prix d’Aix-la-Chapelle, et j’ai hâte d’être dimanche, parce que je crois qu’elle est en forme juste au bon moment. Je ne veux pas me porter la poisse, mais j’ai un bon pressentiment pour dimanche !

Que pouvez-vous nous dire sur le caractère de Suma’s Zorro ?

C’est une jument têtue et je dis d’elle que c’est une rousse têtue – très fougueuse, et il faut toujours la prendre du bon côté, sinon vous n’avez aucune chance. Mais je la connais depuis huit ans maintenant, donc on peut dire qu’elle est un peu ma meilleure amie, puisque je sais tout d’elle, et elle sait tout de moi. Il y a bien une chose dont je suis sûr : je ne peux pas aller contre elle et j’ai besoin qu’elle soit de mon côté. Mais c’est une guerrière et elle manifeste toujours cette combativité pour moi, ce qui fait que j’ai beaucoup de chance.

À part Suma’s Zorro, quels chevaux avez-vous amenés à Spruce Meadows ?

J’ai amené un hongre de dix ans qui s’appelle WKD Exotic, un cheval à l’allure étonnante. Ça ne fait pas longtemps que je l’ai, un peu moins d’un an peut-être, et j’apprends juste à le connaître. Il a fait de grandes choses et je suis impatient de travailler avec lui durant cette semaine.

Qu’est-ce qui vous motive et vous pousse à continuer ?

J’aime beaucoup ce que je fais et tous les jours, je me dis que j’ai de la chance, parce que les chevaux me donnent une raison de me lever le matin. Les chevaux ressemblent aux êtres humains et il faut les traiter comme des personnes, ce qui signifie qu’il faut réfléchir en permanence et ça me plaît. Trouver ce qu’il y a de mieux pour chaque cheval est un vrai challenge. J’ai de très bonnes relations avec ma propriétaire et coéquipière, Joanne Sloan Allen. Nous échangeons nos idées, ce qui entretient ma motivation. J’ai un fort esprit de compétition, alors je m’efforce de gagner toutes les épreuves auxquelles je participe. Mais en saut d’obstacles, nous perdons beaucoup plus souvent que nous  ne gagnons, donc quand vous gagnez, vous l’appréciez vraiment. Je n’oublierai jamais un moment comme Spruce Meadows l’année dernière et quand je passe par des moments difficiles, je repense à cette victoire, ce qui me remonte le moral. Le saut d’obstacles est un sport vraiment passionnant et un mode de vie et c’est pour cela que j’aime ça.

Qu’est-ce qui vous plaît le plus à Spruce Meadows ?

Toutes les personnes qui travaillent ici le font avec une grande fierté. Depuis les organisateurs jusqu’aux personnes sur le terrain, en passant par l’ambiance et le public ; quand je viens ici, j’ai le sentiment de devoir me battre un peu plus pour obtenir un bon résultat parce que tout le monde fait tout avec une telle passion. J’adore cet endroit ; je l’appelle le Disney des chevaux. Tout y est, de très bonnes installations et nombreuses pistes en herbe. Et les organisateurs ont conservé leurs traditions au fil des générations, ce qui n’est pas facile à faire de nos jours, tout particulièrement avec la modernisation de ce sport. Les organisateurs de Spruce Meadows ont une vision à laquelle ils restent fidèles, donc je leur lève mon chapeau.

Si vous n’étiez pas professionnel de l’équitation, que feriez-vous ?

J’ai étudié la médecine, donc j’imagine que je serai médecin !

À votre avis, qu’est-ce que le Rolex Grand Slam of Show Jumping a apporté à ce sport ?

Il a amélioré le sport de multiples façons. Il suffit que je regarde la liste des concurrents de cette manifestation et je vois les meilleurs cavaliers et chevaux du monde. Tant d’argent a été injecté dans ces Majeurs et leurs profils individuels ont été considérablement amplifiés ; mais, à mon avis, ce n’est pas une question d’argent ou d’aspects matériels, il s’agit bien plus de faire partie des quatre plus grands Majeurs du monde – Genève, Aix-la-Chapelle, Spruce Meadows et The Dutch Masters – qui sont tous supportés par Rolex. Lorsque vous allez à un Rolex Grand Prix, que vous sautiez pour 3 millions d’euros, 1 million d’euros ou 500 000 euros, vous voulez gagner, même s’il n’y avait pas d’argent en jeu. Si vous gagnez, votre nom est gravé dans l’histoire aux côtés des plus grands de ce sport, comme Nick Skelton, Eric Lamaze et Eddie Macken, et d’autres cavaliers au plus haut niveau mondial. C’est le rêve de tout cavalier et, en tant que jeune cavalier égyptien, je pense que j’ai de la chance de me trouver ici et de pouvoir dire tout cela.

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