Rolex Grand Slam of Show Jumping

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Scott Brash Scott Brash

Scott Brash était en lice avec un nouveau cheval au concours d'Aintree, en Grande-Bretagne. Le Britannique de 29 ans, vainqueur du Grand Prix Rolex du CHI de Genève en décembre 2014, a monté le hongre de 9 ans Hello Forever. Ils ont ensemble pris la 2e place du Grand Prix.

Scott Brash, Genf 2014 Scott Brash

Entretien avec Scott Brash qui peut devenir le premier sportif de l’histoire à remporter le Rolex Grand Slam of Show Jumping.

 

Question : Grâce à votre victoire dans le Grand Prix Rolex au CHI de Genève, vous avez débuté votre propre Rolex Grand Slam of Show Jumping. Quel est votre avis sur ce concept ?

Scott Brash : Ce concept est extraordinaire pour notre sport. Nous sommes des sportifs et nous avons besoin de pouvoir nous fixer des objectifs. Le Rolex Grand Slam nous le permet et nous donnons notre meilleur pour remporter le Bonus. Celui-ci nous offre de meilleures conditions et cela a une répercussion positive sur les spectateurs qui ont, de cette manière, la possibilité d’assister à du très grand sport puisque les meilleurs cavaliers veulent s’imposer lors de ces trois concours. Rolex est un fabuleux partenaire du saut d’obstacles depuis de nombreuses années. C’est extraordinaire de voir qu’elle a décidé de poursuivre son engagement et de permettre ainsi au sport de continuer à se développer. Nous lui en sommes tous très reconnaissants.

Question : Jusqu’à aujourd’hui, personne n’est parvenu à remporter le Rolex Grand Slam. Vous pouvez écrire l’histoire…

Scott Brash : En effet, mais ce sera très très difficile. Remporter l’un de ces trois Concours est déjà compliqué, alors trois… Je crois qu’Eric Lamaze y est déjà parvenu, mais pas dans le cadre d’une saison. Et Eric Lamaze avait un cheval extraordinaire…

Question : Vous aussi avec « Hello Sanctos ».

Scott Brash : C’est vrai. C’est le cheval de ma vie et je savoure chaque seconde passée avec lui. Et j’ai aussi la grande chance d’avoir d’autres chevaux d’exception.

Question : Savez-vous déjà quel cheval vous allez monter lors du prochain Majeur, au CHIO d’Aix-la-Chapelle, en mai prochain ?

Scott Brash : On verra. « Hello Sanctos » se sent normalement comme à la maison sur toutes les places de concours du monde, mais à Aix-la-Chapelle j’ai eu le sentiment qu’il ne s’est pas senti totalement à l’aise. Par conséquent, je peux imaginer monter « Ursula » à Aix-la-Chapelle.

Question : Quel est votre programme pour la saison 2015 ?

Scott Brash : Aix-la-Chapelle est clairement ma priorité : le Grand Prix Rolex en mai et les championnats d’Europe en août.
 

Voir la vidéo ici: facebook.com/rolexgrandslam

Le Britannique Scott Brash a déclenché son Rolex Grand Slam of Show Jumping personnel. En selle sur Hello Sanctos, il s’est imposé dans le Grand Prix Rolex du CHI de Genève, l’un des trois Majeurs de l’année. Opposé à douze des meilleurs cavaliers du monde, Scott Brash a été le plus rapide au barrage. Il va désormais tenter de réaliser le plus grand exploit du monde des sports équestres : le Rolex Grand Slam of Show Jumping.

L’épreuve se déroulant à guichet fermé, 8500 spectateurs étaient présents dans la grande arène de Palexpo, au bord du Lac Léman, pour fêter la victoire de Scott Brash. Après un barrage de très haut niveau, le Britannique s’est imposé avec quelques dixièmes d’avance sur Roger-Yves Bost (France) et Rolf-Göran Bengtsson (Suède).

Faire partie du Rolex Grand Slam of Show Jumping est extraordinaire. Je me réjouis énormément du prochain concours à Aix-la-Chapelle", a confié Scott Brash. Il a tenu à remercier Rolex: "Ce que Rolex fait pour notre sport depuis tant d'années est incroyable." Le dernier week-end de Mai, au CHIO d'Aix-la-Chapelle, Scott Brash tentera de devenir le premier cavalier de l'histoire à remporter deux Majeurs de manière consécutive et ainsi de décrocher l'un des bonus du Rolex Grand Slam of Show Jumping.

Après sa victoire dans le Grand Prix Rolex au CHIO d’Aix-la-Chapelle cet été, l’Allemand Christian Ahlmann tentait de réaliser le Rolex Grand Slam of Show Jumping. Trois mois exactement après avoir commis une faute au Majeur du Spruce Meadows « Masters » dans le « CP International présenté par Rolex », l’Allemand est parvenu à se qualifier pour le barrage à Genève après un parcours exempt de pénalité en première manche. Auteur d’une faute sur l’avant-dernier obstacle, il s’est finalement placé au 11e rang.

 

Le Rolex Grand Slam of Show Jumping marque le début d’une nouvelle ère dans le domaine du sport équestre. Il a pour objectif de rassembler les meilleurs cavaliers du monde, réunis pour décrocher le trophée le plus difficile à conquérir au sein du monde équestre. Aachen, Spruce Meadows et Genève, autant de noms prestigieux, désormais liés par un spectaculaire système de bonus faisant du Rolex Grand Slam un cycle perpétuel et l’un des concepts les plus passionnants sur la scène du sport international.

Les meilleurs cavaliers du monde se sont qualifiés pour le Grand Prix Rolex de dimanche au CHI de Genève, l’un des Majeurs de la saison. A Palexpo, cette immense halle qui accueille la plus grande piste indoor du monde, le spectacle a été grandiose. La question qui est sur toutes les lèvres est de savoir si Christian Ahlmann deviendra le premier cavalier de l’histoire à remporter l’un des bonus dans le Rolex Grand Slam of Show Jumping. Jeudi déjà, l’Allemand a décroché sa place pour le Grand Prix : « J’ai pu ainsi évacuer cette grande pression d’entrée de jeu. Je peux maintenant me concentrer pleinement sur le Grand Prix Rolex qui se tiendra dimanche ». Dans cette épreuve, Christian Ahlmann sera opposé aux cavaliers les plus titrés du monde, car les meilleurs se sont qualifiés. Pieter Devos, un cavalier bien connu du Rolex Grand Slam of Show Jumping, participera à nouveau au Grand Prix Rolex cette année. Après sa victoire l’an dernier dans le Majeur des Spruce Meadows « Masters », le Belge avait lui aussi la possibilité de réaliser un doublé dans le Rolex Grand Slam en 2013 à Genève. Il était parvenu à se qualifier pour le barrage, mais n’avait pas réussi à l’emporter. Vainqueur l’an dernier, le Suisse Steve Guerdat sera aussi en lice devant son public, tout comme le numéro un mondial et nouveau vainqueur de la Finale du Top 10 Rolex, le Britannique Scott Brash. Les stars françaises Kevin Staut et Pénélope Leprévost partiront aussi à la course au titre. Les Allemands Ludger Beerbaum, Daniel Deusser, Marcus Ehning et Meredith Michaels Beerbaum seront également au départ.

La première apparition de Christian Ahlmann était importante. Le cavalier allemand débutait son week-end au CHI de Genève avec une épreuve qualificative pour le Grand Prix Rolex qui se disputera dimanche. Dans le « Credit Suisse Grand Prix », il est parvenu à signer un sans-faute avec Codex One et à s’emparer de la 8e place. Cet été, avec son cheval de tête, il était en lice dans le Grand Prix Rolex au CHIO d’Aix-la-Chapelle et, grâce à sa victoire, il a déclenché son Rolex Grand Slam of Show Jumping personnel. Ce concept, qui réunit les Concours d’Aix-la-Chapelle, Genève et Spruce Meadows, au Canada, représente le défi le plus prestigieux et le plus difficile à réaliser dans le monde des sports équestres. Celui qui parviendra à s’imposer lors des trois compétitions, remportera, en plus de la prime promise au vainqueur, un bonus d’un million d’Euros. Christian Ahlmann n’est plus à même de réaliser cet exploit puisqu’il s’est imposé à Aix-la-Chapelle, mais pas au Canada. Malgré cela, il a la possibilité, en cas de victoire à Genève, de devenir le premier cavalier de l’histoire à décrocher un bonus. En effet, le concurrent qui remportera deux Grands Prix dans un même cycle (et donc non consécutifs), s’adjugera une prime de 250’000€ qui viendra s’ajouter à la dotation de l’épreuve. Néanmoins, la pression ne semble pas trop grande pour le cavalier allemand. « Le Rolex Grand Slam, c’est la cerise sur le gâteau, confie-t-il, mais c’est évident qu’il y a tout de même de la pression. Je suis très heureux du début du Concours et de m’être qualifié. Codex est en forme et j’ai un très bon sentiment pour le Grand Prix Rolex de dimanche ». 

Le CHI de Genève débute aujourd'hui. Dimanche, à l'issue du Grand Prix Rolex, nous saurons si Christian Ahlmann sera le premier cavalier de l'histoire à décrocher un bonus dans le Rolex Grand Slam of Show Jumping. Mais avant cela, retour sur les débuts du Concours et sa longue tradition.  

Ils étaient courageux et ils avaient une grande Idée. Il y a 90 ans, une délégation du club de “L'Etrier” décide de faire le voyage jusqu’à Paris pour découvrir un concours hippique indoor. Ils sont de retour de ce périple avec l’idée de mettre sur pied, eux aussi, une telle manifestation à Genève. Deux ans plus tard, le 10 novembre 1926, un mercredi, le rêve devient réalité. En parallèle du salon international de l’automobile, ils organisent le premier CHI de Genève au Palais des Expositions. Il est, à cette époque, impossible d’imaginer que cette manifestation permettra d’écrire l’histoire des sports équestres et qu’elle connaitra un aussi grand succès. La situation économique est mauvaise et il est difficile  d’attirer la population avec un grand événement international. Mais l’enthousiasme des organisateurs aide à surmonter les difficultés et à faire en sorte que ce concours devienne l’un des plus prestigieux au monde, tout en conservant son attachement à la tradition. 85 cavaliers et 158 chevaux sont au départ de cette première édition et la victoire du Grand Prix revient à Alessandro Bettoni avec Scoiattolo. Entre 5’000 et 8’000 spectateurs assistent aux différentes sessions et le public reste jusque tard le soir, bien après la fin des épreuves. Au total, 40'000 personnes prennent le chemin du Palais des Expositions. Le succès est grand et ces bases solides vont permettre de bâtir un événement à la longue tradition et à l’histoire glorieuse. Le CHI a ensuite continué à se développer, et, après un passage au centre sportif des Vernets, il s’est installé, au début des années ’90, dans les immenses halles de Palexpo. C’est encore ici que se tient aujourd’hui le CHI, qui est désormais le plus réputé des concours indoor du monde.

Palexpo Palexpo

Le Rolex Grand Slam of Show Jumping est de retour aux pieds des Alpes. Organisé traditionnellement avant les fêtes de fin d’année, le CHI de Genève est le troisième et dernier Majeur de l’année. Les meilleurs cavaliers mondiaux  de saut d’obstacles se retrouvent ici, à Palexpo, halle légendaire aux dimensions gigantesques, pour tenter de décrocher le Graal.

L’an dernier, la victoire du champion olympique suisse Steve Guerdat dans le Grand Prix Rolex a permis de vivre des instants magiques que seul le sport peut créer. Devant ce public unique et enthousiaste, « son » public, le cavalier jurassien a tenu la pression et a triomphé avec Nino des Buissonnets. Un succès salué et fêté par les 8'500 spectateurs présents dans les tribunes pleines.

Décrocher la victoire à Genève sera cette année plus difficile que jamais. L’élite mondiale sera en effet présente au bord du Lac Léman pour tenter de s’emparer du titre conquis par Steve Guerdat. A Genève, les Pays-Bas pourront compter sur leurs quatre champions du monde par équipe, Jeroen Dubbeldam, aussi en or en individuel, Jur Vrieling, Maikel van der Vleuten et Gerco Schröder. Aux Jeux équestres mondiaux, les « Oranjes » s’étaient imposés devant la formation française composée du vice-champion du monde individuel  Patrice Delaveau, de Pénélope Leprevost, de Kevin Staut, de Simon Delestre et du réserviste Jérôme Hurel. Cette puissante délégation tricolore sera présente à Genève et renforcée par le champion d’Europe en titre Roger-Yves Bost. Le N°1 mondial, le Britannique Scott Brash, a également confirmé sa participation, tout comme le dernier vainqueur de la Finale de la Coupe du monde et de la Finale du Top 10 Rolex IJRC, l’Allemand Daniel Deusser.

Grâce à son succès l’an passé, Steve Guerdat avait déclenché son cycle dans le Rolex Grand Slam of Show Jumping. Mais dans les Majeurs qui ont suivi, au CHIO d’Aix-la-Chapelle et au Spruce Meadows « Masters », son rêve de devenir le premier cavalier à réaliser le Rolex Grand Slam of Show Jumping a pris fin suite à des fautes commises en piste . Il en alla de même pour Christian Ahlmann, auteur d’une barre dans la première manche du «  CP International présenté par Rolex » à Spruce Meadows. Christian Ahlmann se rend néanmoins à Genève avec l’espoir de remporter un bonus d’un quart de million d’Euros qui s’ajouterait à la dotation de l’épreuve. Le Canadien Ian Millar ne pourra quant à lui pas réaliser son Rolex Grand Slam. Après sa victoire dans le « CP International présenté par Rolex » sur la piste de Spruce Meadows, il a été décidé que son cheval Dixson serait désormais préparé en vue des épreuves qualificatives pour les Jeux Olympiques de l’équipe canadienne. Il manque dans les écuries de Ian Millar un cheval de même qualité, ce qui l’a contraint, le cœur lourd, à faire l’impasse sur Genève. Les chances de voir à nouveau un Suisse décrocher la victoire à Palexpo sont bonnes. En effet, lors des trois derniers Majeurs, ce sont des cavaliers du pays hôte qui se sont imposés grâce à Steve Guerdat (SUI) à Genève, Christian Ahlmann (ALL) à Aix-la-Chapelle et Ian Millar (CAN) à Spruce Meadows.

Celui qui remportera le Grand Prix Rolex du CHI de Genève 2014 continuera à écrire l’histoire du concours genevois, une compétition à la longue tradition puisqu’elle a vu le jour en 1926. Ce cavalier entrera aussi dans l’Histoire, puisqu’il sera le prochain à tenter de réaliser l’ultime défi des sports équestres : remporter le Rolex Grand Slam of Show Jumping. 

Steve Guerdat Steve Guerdat

De prestigieux noms de cavaliers et chevaux sont inscrits au palmarès du Rolex Grand Slam of Show Jumping, créé il y a bientôt deux ans. Lauréat du Grand Prix du Grand Chelem au CHI de Genève l’année dernière avec Nino des Buissonnets, le champion olympique Steve Guerdat nous parle des concurrents qui ont dominé les épreuves du Rolex Grand Slam jusqu’à aujourd’hui.

Nick Skelton avec Big Star - vainqueurs dans le Grand Prix du Rolex Grand Slam of Show Jumping d'Aix-la-Chapelle le 30 juin 2013. Nick Skelton avec Big Star - vainqueurs dans le Grand Prix du Rolex Grand Slam of Show Jumping d'Aix-la-Chapelle le 30 juin 2013.

"Nick Skelton est un cavalier qui a remporté énormément d’épreuves et il mérite un grand respect. Il a traversé les générations, a toujours gagné et a réussi à s’adapter à plusieurs types de chevaux différents tout au long de sa carrière. Il a prouvé à Aix-la-Chapelle en remportant le Grand Prix du Rolex Grand Slam of Show Jumping avec Big Star, un véritable phénomène qui est capable de tout faire, qu’il fallait encore compter sur lui. Et dire qu’il avait déjà gagné ce Grand Prix il y a une trentaine d'années (1982, 1987, 1988) à plusieurs reprises. C’est incroyable ! Nick est un vainqueur rêvé pour la première épreuve de l’histoire du Grand Chelem de saut d’obstacles."

Pieter Devos et Candy, vainqueurs dans le Grand Prix du Rolex Grand Slam of Show Jumping de Calgary le 8 septembre 2013. Pieter Devos et Candy, vainqueurs dans le Grand Prix du Rolex Grand Slam of Show Jumping de Calgary le 8 septembre 2013.

"Pieter Devos n’est peut-être pas le concurrent le plus connu du grand public, mais nous, cavaliers, le connaissons depuis très longtemps. C’est un vrai battant qui s’est déjà illustré à plusieurs reprises avant sa victoire à Calgary. On ne l’imaginait pas forcément dans le Top 10 du classement final de ce Grand Prix, mais en analysant cela avec le recul, ce n’est finalement pas une si grosse surprise lorsqu’on regarde tout ce qu’il a réalisé avant de s’imposer sur la piste de Spruce Meadows. Candy n’a peut-être pas le style d’un crack, mais il suffit de jeter un oeil à ses résultats pour se rendre compte qu’elle en est bien un. Elle est à l’aise sur les plus gros parcours du monde et ce n’est pas étonnant que celui de Calgary lui ait parfaitement convenu."

Christian Ahlmann et Codex One, vainqueurs dans le Grand Prix du Rolex Grand Slam of Show Jumping d'Aix-la-Chapelle le 20 juillet 2014. Christian Ahlmann et Codex One, vainqueurs dans le Grand Prix du Rolex Grand Slam of Show Jumping d'Aix-la-Chapelle le 20 juillet 2014.

"Christian Ahlmann est quelqu’un que j’apprécie beaucoup en tant que cavalier, mais aussi en tant que personne. C’est « un vrai bon type » comme on dit. Il est très gentil et ouvert. C’est un surdoué de l’équitation qui a tant gagné et c’est fabuleux qu’il ait remporté le Grand Prix d’Aix-la-Chapelle cette année. C’est une victoire amplement méritée, un beau cadeau pour lui. Christian a eu beaucoup de cracks dans sa carrière, mais il lui manque un vrai phénomène comme ont pu l’être Shutterfly ou Hickstead et comme l’est Nino. Peu de cavaliers auraient connu de tels succès avec les chevaux qu’il a eus. Codex One est un super cheval, difficile, avec énormément de moyens."

Ian Millar et Dixson, vainqueurs du Grand Prix du Rolex Grand Slam of Show Jumping le 14 septembre 2014. Ian Millar et Dixson, vainqueurs du Grand Prix du Rolex Grand Slam of Show Jumping le 14 septembre 2014.

"Ian Millar est incroyable. Aux Jeux équestres mondiaux de Normandie déjà, il avait réalisé de magnifiques parcours. Ce qui est impressionnant c’est qu’en comparaison avec d’autres cavaliers qui prennent de l’âge, chez Ian rien ne change malgré les années qui passent et il gagne toujours. C’est un exemple, un super compétiteur et une grande leçon pas uniquement sportive, mais aussi humaine. J’ai envie de dire que Ian Millar est un cavalier qui rafraichit notre sport malgré son âge.  J’avoue ne pas très bien connaître son cheval, Dixson, puisque Ian ne vient que rarement en Europe, mais il a beaucoup de résultats à son actif et il suffit de regarder ses performances récentes aux JEM et à Calgary pour prendre conscience de sa qualité."

Steve Guerdat & Nino des Buissonnets, vainqueurs du Grand Prix du Rolex Grand Slam of Show Jumping au CHI de Genève le 15 décembre 2013. Steve Guerdat & Nino des Buissonnets, vainqueurs du Grand Prix du Rolex Grand Slam of Show Jumping au CHI de Genève le 15 décembre 2013.

"Ce succès va rester gravé dans ma mémoire durant toute ma vie. Le CHI de Genève représente tant pour moi et gagner le Grand Prix avec Nino est extraordinaire. Une telle victoire est exceptionnelle et elle l’est peut-être encore plus, car elle est rare dans une carrière. Cette victoire est celle qui a le plus de valeur pour moi derrière mon titre olympique. Cela fait maintenant bientôt deux ans que le Rolex Grand Slam of Show Jumping existe et on constate que seuls des couples d’exception parviennent à y inscrire leurs noms, ce qui prouve bien toute la valeur, la symbolique et l’importance du Grand Chelem. Moi qui ai toujours aimé les grands classiques et l’histoire de notre sport, je ne peux qu’être motivé par ce concept qui a donné une nouvelle dimension à notre sport. Ma saison est basée sur ces trois majeurs, ils sont ma priorité. Pouvoir participer à de tels concours et avoir la chance de s’y distinguer est un rêve d’enfant. Je mets tout en œuvre durant ma saison pour arriver dans les meilleures conditions aux compétitions du Grand Chelem, peu importe les concours qu’il peut y avoir avant ou après, le Rolex Grand Slam prime."

Le Concours Hippique International (CHI) de Genève proposera au public de Palexpo, du 11 au 14 décembre prochain, des compétitions relevées, ainsi quʼune participation exceptionnelle, sans oublier une nouvelle discipline avec le premier Cross Indoor de Suisse. A Genève, les sports équestres seront plus que jamais sous les feux de la rampe !

Les meilleurs cavaliers de saut dʼobstacles se retrouveront sur la plus grande piste indoor du
monde pour y disputer chaque jour, du 11 au 14 décembre prochain, des épreuves de haut
niveau. Et tous les champions ont répondu présent : le Suisse Steve Guerdat, champion olympique, les récents champions du monde par équipe, les Néerlandais Gerco Schroeder, Maïkel van der Vleuten et Jur Vrieling, le champion dʼEurope, le Français Roger-Yves Bost, le vice-champion du monde 2014 Patrice Delaveau, le Nº 1 mondial actuel, le Britannique Scott Brash ou encore lʼAllemand Daniel Deusser, vainqueur de la Finale Coupe du monde et de la Finale du Top 10 Rolex IJRC. Cette dernière, de retour à Genève, retiendra bien évidemment lʼattention le vendredi soir. Les dix meilleurs cavaliers de la planète se retrouveront dans une épreuve en deux manches. LʼAllemagne, avec Daniel Deusser, Ludger Beerbaum et Marcus Ehning, ainsi que la France avec Patrice Delaveau, Kevin Staut et Pénélope Leprévost, seront les deux nations les mieux représentées. Mais lʼAméricain Kent Farrington – très à lʼaise lʼan dernier à Genève – de même que Steve Guerdat, Scott Brash et Maïkel van der Vleuten tenteront de jouer les arbitres.

Le Grand Chelem en point de mire
Le Grand Prix Rolex, disputé le dimanche après-midi, sera bien évidemment lʼapothéose du
rendez-vous équestre annuel genevois. En faisant partie du Rolex Grand Slam of Show Jumping avec Aix-la-Chapelle et Calgary, Genève et son Grand Prix Rolex ont pris une nouvelle dimension. LʼAllemand Christian Ahlmann, vainqueur à Aix-la-Chapelle en juillet dernier, lʼa dʼailleurs bien compris. Une victoire à Genève lui permettrait de toucher les 300'000 francs destinés au vainqueur du Grand Prix Rolex, ainsi que la prime substantielle de 250'000 euros, pour avoir remporté deux Grands Prix dans un même cycle.

Des attractions inédites et spectaculaires
Enfin, les attractions ponctueront le programme sportif du CHI de Genève. Pour assurer le spectacle, le Basel Top Secret Drum Corps avec ses vingt tambours déjantés proposera un
show épatant. Dans un registre plus équestre, la Maison du Roy se produira en costumes Louis XV avec douze cavaliers accompagnés de dix sonneurs de trompes de chasse. Six attelages de tradition, menés par le Haras national suisse, et deux cavaliers de la Garde Républicaine française, pour un pas de deux, seront également au programme.

Suite à sa victoire dans le Grand Prix Rolex au CHIO d’Aix-la-Chapelle 2014, Christian Ahlmann a l’opportunité de devenir le premier cavalier de l’histoire à décrocher un Bonus dans le Rolex Grand Slam of Show Jumping.

Voici maintenant 4 mois que vous avez remporté le Grand Prix Rolex à Aix-la-Chapelle…

Tous les cavaliers du monde rêvent de participer au CHIO d’Aix-la-Chapelle, un concours particulier pour les cavaliers allemands spécialement. C’est le meilleur concours du monde ! J’y ai déjà participé à de nombreuses reprises et suis parfois passé proche de la victoire. Mais gagner est la plus belle chose qui me soit arrivée.

Le Majeur qui a suivi, le Spruce Meadows « Masters », était pour vous l’opportunité de signer une victoire historique. Etiez-vous très déçu de ne pas y être parvenu ?

Ce n’était pas si grave. Codex a bien sauté à Calgary et était en forme. Nous avons malheureusement commis cette faute et à cause de cela nous n’avons pas pu créer la sensation. Mais je voulais essayer !

Comment évaluez-vous vos chances à Genève ?

Cela dépendra évidemment de l’état de forme de Codex. J’espère que nous avons trouvé la bonne formule avant cette échéance en faisant assez de concours pour qu’il soit prêt, mais pas trop pour qu’il ne soit pas fatigué.

Quelle est la particularité de Genève ?

Sa dimension. C’est un concours comparable à une compétition à l’extérieur. L’ambiance est fabuleuse et le concours se tient pratiquement à chaque fois à guichet fermé. À Genève, la priorité est mise sur le sport. Il y a de nombreuses épreuves classiques et très bien dotées. C’est l’un des meilleurs concours indoor du monde.

Palexpo possède la plus grande piste indoor du monde avec ses 5’200m2. Quel sentiment cela procure-t-il de monter sur une piste comme celle-ci ?

La place est plus grande que dans de nombreux concours à l’extérieur. Il est donc très agréable de monter là-bas. Il est possible d’obtenir un bien meilleur rythme que sur les petites pistes. Il existe à Genève des chevaux qui sautent mieux que n’importe où ailleurs. Lorsqu’un cheval se sent bien sur un sol, il est 20% plus performant. À Aix-la-Chapelle par exemple, lorsque Codex est entré dans le stade, le constat était clair : il se sentait bien.

A Genève, vous pouvez devenir le premier cavalier de l’histoire à remporter un Bonus dans le Rolex Grand Slam of Show Jumping. Qu’est-ce que cela représente pour vous ?

La terre ne s’arrêtera pas de tourner si je n’y parviens pas. Toutefois, il est évident qu’il est important de ramener des gains à la maison. Nous avons des dépenses et nos propriétaires doivent aussi pouvoir s’y retrouver financièrement. Pouvoir prétendre à un bonus de 250’000€ à Genève est une grande chance et je vais bien sûr tenter de le remporter.

Quelle est l’importance du Rolex Grand Slam of Show Jumping pour les sports équestres ?

C’est vraiment très bien qu’il existe. Le Rolex Grand Slam réunit les meilleurs concours qui existent actuellement dans le monde. En plus des championnats, il représente le plus grand exploit sportif que nous puissions réaliser. 

Quel bilan tirez-vous du Rolex Grand Slam après plus d’une année d’existence ?

Il est très bon. Je suis parvenu à remporter le Grand Prix Rolex à Aix-la-Chapelle et je peux maintenant avoir la chance de décrocher un Bonus. Ce que le Rolex Grand Slam permet de gagner est incomparable à ce qui existe ailleurs. Je suis réaliste : les chances sont minces. Tous les meilleurs cavaliers sont présents à Genève et tous veulent s’imposer ! Néanmoins, nous allons, nous aussi, essayer.

Comment se porte Codex ?

Il va très bien. Il a bénéficié d’une pause après Calgary, puis est allé à Doha et va maintenant à Genève. Il se sent vraiment très bien.

Comment vous préparez-vous pour Genève ?

Je n’applique pas une méthode d’entraînement unique. Nous adaptons l’entraînement en fonction de ce qu’il s’est passé précédemment. Les conditions doivent être réunies lors de la première compétition et, ensuite, nous décidons ce que nous faisons concours après concours. Lorsque nous devons faire face à un problème sur tel ou tel obstacle, nous le travaillons à l’entraînement. Le plus important est que les chevaux puissent bien récupérer entre les concours.

Si vous deviez citer un grand objectif, quel serait-il ?

(Il rit) C’est une évidence : devenir champion olympique individuel.

Quelles sont vos qualités ?

Je dirais que je suis flexible et capable de m’adapter rapidement à une nouvelle situation. Mais ceux qui m’entourent pourraient mieux en parler !

Et vos défauts ?

J’admire les gens qui sont très exigeants envers eux-mêmes. Je ne suis pas comme ça. Mais j’essaie bien sûr d’atteindre mes objectifs !

Le CHI de Genève est-il votre dernier concours de l’année ?

J’irai encore à Malines entre Noël et Nouvel An. C’est un bon concours, mais ce sont des raisons  personnelles qui me poussent à y aller. C’est le concours préféré de ma compagne qui est Belge.

Vous êtes papa d’un petit garçon. Comment conciliez-vous vie familiale et vie professionnelle ?

Nous ne pouvons pas comparer notre vie familiale à une autre. Nous essayons de ne jamais être trop éloignés. Tout se passe très bien, mais nous avons moins de temps les uns pour les autres que les familles plus classiques. Ma compagne et moi savions cela avant d’avoir un enfant puisque nous faisons les deux de la compétition. Dans ce milieu, le partenaire doit bien connaître le métier, sinon ça ne peut pas fonctionner sur le long terme.

Noël approche. Qu’avez-vous prévu pour les Fêtes de fin d’année ?

Les passer avec toute la famille, et ça fait beaucoup de monde ! Ce sera classique : d’abord, il y aura le dîner, puis les cadeaux. Il n’arrive pas souvent que nous soyons tous ensemble et c’est pour cela que ces moments sont précieux. Nos employés ont aussi congé à Noël, donc nous devrons nous occuper des écuries. En fait, nous n’aurons pas vraiment congé… (il rit).

Scott Brash CHI Genf Britannique Nº 1 mondial: Scott Brash

A un mois du coup d’envoi du Concours Hippique International (CHI) de Genève, la participation s’annonce relevée avec la présence de tous les champions en titre : olympique, du monde individuel et par équipe, d’Europe, mais aussi le dernier vainqueur de la Finale du Top 10 Rolex IJRC et le leader actuel du classement mondial. Genève est le rendez-vous incontournable de cette fin d’année.

Le public du CHI de Genève sera gâté du 11 au 14 décembre prochain ! Tous les cavaliers titrés seront au départ. Avec le champion olympique, le Suisse Steve Guerdat, également qualifié pour la 14e Finale du Top 10 Rolex IJRC. Face à lui, une forte délégation néerlandaise avec le Champion du monde 2014, Jeroen Dubbeldam, accompagné de ses trois coéquipiers champions du monde par équipe, Jur Vrieling, Maikel van der Vleuten et Gerco Schröder, tous trois médaillés d’argent par équipe aux Jeux olympiques de Londres.

La France, vice-championne du monde en Normandie en août dernier, sera aussi à Genève au grand complet avec Patrice Delaveau, également vice-champion du monde individuel, Pénélope Leprevost, Kevin Staut, Simon Delestre, sans oublier le réserviste Jérôme Hurel. La délégation tricolore sera renforcée avec Roger-Yves Bost, champion d’Europe et récent vainqueur du Grand Prix Coupe du monde de Lyon.

Pour compléter cette affiche exceptionnelle à ce jour, l’Allemand Daniel Deusser, vainqueur l’an dernier de la Finale du Top 10 Rolex IJRC ainsi que de la Finale de la Coupe du monde 2014, et le Britannique Nº 1 mondial Scott Brash fouleront la piste de Palexpo, une piste qui prend des allures de piste aux étoiles !

La liste complète des participants sera dévoilée début décembre.

Du 11 au 14 décembre prochain, les meilleurs cavaliers et meneurs de la planète seront à nouveau présent à Palexpo sur la plus grande piste indoor du monde.

Au total, 21 épreuves sont au programme et il y en aura pour tous les goûts. Le Grand Prix du Rolex Grand Slam of Show Jumping constituera bien entendu l'apothéose le dimanche 14 décembre à 14h15, mais d'autres nombreux prestigieux rendez-vous attendent le public et les concurrents avant cela: la Finale du Top 10 Rolex IJRC le vendredi, le Credit Suisse Grand Prix le jeudi, le Credit Suisse Geneva Classic ainsi que le premier et unique Cross Indoor de Suisse le samedi, la Coupe du monde d'attelage le dimanche, le relais cheval-poney, les Six Barres, la Grande Chasse, les chevaux suisses, les attractions et bien d'autres.

Le chef d’équipe suisse Andy Kistler a dévoilé la sélection helvétique officielle des cavaliers qui prendront part aux épreuves du Concours Hippique International de Genève du 11 au 14 décembre prochain. Au total, 24 Suisses sont engagés.

Emmenée par le champion olympique Steve Guerdat, la délégation suisse a fière allure. Outre le cavalier jurassien, on relèvera les sélections de Pius Schwizer, du champion de Suisse en titre Martin Fuchs, ainsi que de Paul Estermann et Romain Duguet, présents aux derniers Jeux équestres mondiaux. Alain Jufer, qui avait obtenu une wild card, figure également dans la délégation officielle au vu de ses bons résultats. Ce qui permet à la Fribourgeoise Christina Liebherr, première des viennent ensuite, de recevoir une wild card.

Née en 2001 au Concours Hippique International de Genève, la finale du Top 10 mondial Rolex IJRC fera à nouveau halte à Palexpo en décembre prochain. 

Si les sept premières éditions s'étaient tenues à Genève, le Top 10 avait ensuite voyagé pour se disputer à Bruxelles (2008), Paris (2009 et 2011) et Stockholm (2013). En 2014, l'épreuve célèbrera sa 14e édition, la 10e à se disputer sur la piste du CHI.

L'an passé, à Stockholm (SUE), la victoire était revenue à Daniel Deusser avec Evita van de Veldbalie. Le cavalier allemand, 4e du Grand Prix du Rolex Grand Slam d'Aix-la-Chapelle en 2013 et 2014, devançait Patrice Delaveau et Lacrimoso HDC, qui allaient aussi se placer 2es du Défi des Champions présenté par Rolex quelques semaines plus tard à Genève. Le 3e rang était revenu au Britannique Ben Maher (Triple X III), actuel N°2 mondial.

La légende canadienne du sport équestre Ian Millar a remporté les ‘Masters’ de Spruce Meadows. Et cette victoire au « CP International présenté par Rolex » marque maintenant le début de son Rolex Grand Slam personnel. Interviewé, Millar raconte ce qu’il lui tarde tout spécialement et comment on devient le héros par excellence du sport équestre.

Question : Votre Rolex Grand Slam vient de débuter, comment estimez-vous vos chances lors des prochains concours majeurs de Genève et Aachen ?

Millar : Bien sûr, nous savons tous à quel point il est difficile de gagner le Rolex Grand Slam. Mais nous croyons tous que nous pouvons parvenir à escalader les plus hautes montagnes. Alors pourquoi ne pourrions-nous pas vaincre ce défi ? Tous ceux qui en auront l’occasion vont tenter d’y arriver. Et une chose est sûre : le premier cavalier qui y parviendra entrera vraiment dans la légende et deviendra ainsi le héros par excellence.

Question : Comment évaluez-vous le Rolex Grand Slam of Show Jumping ?

Ian Millar : Le Rolex Grand Slam of Show Jumping est une initiative fantastique. De telles idées sont tout simplement incroyablement importantes pour notre sport. Non seulement pour nous les athlètes, mais aussi pour promouvoir le saut d’obstacles. Nous sommes très reconnaissants face à l’engagement d’une marque aussi prestigieuse que Rolex.

Question : Ce sera votre première participation au CHI Genève…

Millar : Tout à fait, je n’ai encore jamais pris le départ à Palexpo. Souvent déjà à Aachen, et j’ai adoré à chaque fois, mais le CHI Genève n’a jamais vraiment figuré dans mon agenda – c’est pourquoi il me tarde maintenant particulièrement d’y aller.

Question : D’après vous, qu’est-ce qui vous y attend ?

Millar : C’est un concours que je suis chaque année, à distance mais depuis longtemps déjà. Et à en croire tout ce que j’ai entendu et vu, l’immense halle de Genève est comme un concours à ciel ouvert, comme à Aachen ou Calgary – mais avec un toit par-dessus. Ils ont même un plan d’eau, incroyable. Ce sera une grande joie pour moi d’être parmi les participants à Genève en décembre.

Ian Millar Ian Millar

Aujourd’hui débute le Rolex Grand Slam of Show Jumping personnel du Canadien Ian Millar. Au cours d’une finale de haute volée et riche en moments forts, il est parvenu à s’imposer lors de son « match à domicile » disputé à Spruce Meadows au Canada, remportant la victoire devant Reed Kessler (USA) au « CP International présenté par Rolex ».

Cette année, l’ultime compétition s’est disputée entre générations aux Spruce Meadows ‘Masters’ avec d’un côté Ian Millar, 67 ans, et de l’autre côté la toute jeune Kessler à peine âgée de 20 ans. Pour finir, c’est l’expérience qui l’a remporté au barrage : bien que la cavalière américaine en selle sur Cylana ait réussi le sans-faute, Millar, fort de son expérience, a gardé tout son sang-froid avec Dixson, accomplissant également un sans-faute pour décrocher finalement la victoire avec plus de deux secondes d’avance.

La déception a été grande pour Christian Ahlmann et Steve Guerdat – l’un comme l’autre aurait pu devenir aujourd’hui le premier cavalier au monde à gagner un bonus dans le cadre du Rolex Grand Slam of Show Jumping. Après sa victoire au Grand Prix Rolex du CHIO Aachen 2014, Ahlmann s’était rendu au Canada avec de grands espoirs mais il a manqué la qualification pour le deuxième passage avec son meilleur cheval Codex One après une légègre faute. Les choses se sont mieux déroulées pour Steve Guerdat, mais les neuf points de pénalité accumulés dans le second passage ont mis fin pour lui à toute chance de victoire aux Spruce Meadows ‘Masters’ 2014.

On verra maintenant au CHI Genève si Ian Millar a l’étoffe pour devenir le premier cavalier au monde parvenant à remporter le Rolex Grand Slam of Show Jumping. De son côté, Christian Ahlmann aura encore l’opportunité de décrocher tout au moins un bonus.

C’est avec des résultats plutôt moyin que le champion olympique suisse Steve Guerdat et l’Allemand Christian Ahlmann s’apprêtent à aborder ce dimanche le « CP International présenté par Rolex » des Spruce Meadows ‘Masters’. En cas de victoire en Grand Prix, tous deux ont l’opportunité d’écrire une page d’histoire du sport : en tant que premier cavalier au monde à avoir décroché un bonus dans le cadre du « Rolex Grand Slam of Show Jumping ». Dans le difficile Prix des Nations disputé samedi, Steve Guerdat a fini avec 14 points pour fautes après deux passages dans la selle de « Concetto Son ». Pour Christian Ahlmann, l’après-midi a pris fin plus tôt que prévu. Classée 7e, l’équipe allemande n’est pas parvenue à se qualifier pour le deuxième tour du Prix des Nations. Ahlmann et Cornado II affichaient déjà huit points pour fautes à la fin du premier tour. Après une pénalité dans l’épreuve la plus importante de vendredi, c’est toutefois avec de bonnes perspectives de succès que le couple aborde le « CP International présenté par Rolex » où il se battra pour la deuxième victoire consécutive lors du Rolex Grand Slam of Show Jumping. En juillet, Ahlmann avait remporté le Grand Prix Rolex du CHIO Aachen. De son côté, Steve Guerdat prend le départ du Grand Prix final des Spruce Meadows ‘Masters’ en tant que vainqueur du « CHI Genève » qui s’est tenu en décembre. Le Rolex Grand Slam of Show Jumping est l’association de ces trois concours majeurs.

Le cavalier de saut Steve Guerdat et son confrère allemand Christian Ahlmann sont au cœur de l’intérêt à l’occasion des ‘Masters’ de Spruce Meadows. En effet, l’un comme l’autre concourent pour décrocher un bonus dans le cadre du « Rolex Grand Slam of Show Jumping » lors de la compétition qui se déroule au pied des Rocheuses canadiennes. Cette initiative lancée par les trois concours majeurs du circuit international – CHI Genève, CHIO Aachen et Spruce Meadows « Masters » – représente le défi ultime du sport équestre.

Guerdat, vainqueur de Genève, et Ahlmann, qui a remporté le Grand Prix Rolex du CHIO Aachen 2014, ont accompli un bon départ au Canada. Bien que Guerdat en selle sur « Nasa » (cinq points pour fautes) et Ahlmann avec « Cornado II » (une faute pour dépassement de temps) aient chacun manqué le barrage lors de la « Tourmaline Oil Cup » ce vendredi, tous deux se présentent cependant en très bonne forme pour dimanche. Ils essaieront alors de connaître la victoire au « CP International présenté par Rolex » et d’être ainsi le premier cavalier de l’Histoire à décrocher un bonus dans le cadre du Rolex Grand Slam of Show Jumping.

Chistian Ahlmann Chistian Ahlmann

Que représente pour vous la victoire au Grand Prix Rolex d’Aachen ?

Christian Ahlmann : Elle représente beaucoup, vraiment beaucoup pour moi. La victoire au Grand Prix Rolex est certainement ce que j’ai gagné de mieux jusqu’à présent. J’en ai été proche pendant plusieurs années, et cette fois j’ai enfin réussi ! Cette victoire compte bien plus qu’une victoire en Coupe du monde, bien plus qu’une victoire en équipe. L’un des meilleurs et des plus importants CSO – et à plus forte raison en tant que cavalier allemand. Le monde entier se rend pour cela à Aachen ! Prendre le départ devant un tel public, dans une telle atmosphère : tout cela rend cette compétition vraiment très spéciale.

 

Quel a été le plus beau moment pour vous ?

Ahlmann : Du point de vue sportif, la journée entière ! Codex One m’a donné un super feeling sur tous mes passages, ce qui m’a amené à espérer que ce serait une journée toute particulière. Et quand ma victoire a ensuite été certaine et que toute la pression est tombée, elle a fait place à la joie ! La cérémonie de remise des prix devant le public fantastique d’Aachen a été le couronnement absolu, le frisson ultime. La cerise sur le gâteau !

 

Qu’est-ce que votre famille a dit de votre formidable victoire à Aachen ?

Ahlmann : Je viens d’une famille passionnée d’équitation. Alors tous ont bien sûr été très heureux de ce succès à Aachen ! Mon père lui-même avait déjà pris le départ à Aachen il y a des années. C’est pourquoi cette compétition revêt une importance toute particulière pour nous tous.

 

Que signifie le Rolex Grand Slam of Show Jumping ?

Ahlmann : Je suis très reconnaissant que Rolex soutienne les sports équestres depuis de nombreuses années déjà. Et c’est formidable qu’il existe désormais cette initiative réunissant des compétitions qui possèdent déjà une telle reconnaissance, chacune individuellement. Le Rolex Grand Slam permet de surpasser encore cela ! Il est certainement très difficile de gagner la série. La compétition est devenue très intense, plus dure qu’avant. La concurrence est encore plus dense et il y a toujours une part de chance aussi, bien sûr. Mais chaque cavalier désire y parvenir au moins une fois ! Parce que c’est quelque chose d’unique qui revêt une importance extrêmement élevée du point de vue sportif.

 

Quel est votre grand objectif à l’avenir ?

Ahlmann : J’ai toujours eu trois grands objectifs : prendre un jour la tête du classement mondial. Remporter le Grand Prix Rolex à Aachen. Gagner un championnat. J’ai désormais atteint l’un des trois ! Il me reste encore beaucoup à faire.

Aujourd’hui démarre le traditionnel et prestigieux concours des Spruce Meadows « Masters », qui lance également le compte à rebours du plus grand défi du sport équestre international : le Rolex Grand Slam of Show Jumping. Cette initiative lancée par les trois concours majeurs du circuit international – Spruce Meadows « Masters », CHI Genève et CHIO Aachen – a marqué le début d’une nouvelle ère dans l’univers de l’équitation. Ici, la victoire requiert des performances absolument exceptionnelles de la part du cheval et du cavalier.

Lors du « CP International présenté par Rolex » (dotation : un million d’euros) qui se tiendra ce dimanche, deux cavaliers auront la possibilité d’entrer dans l’histoire du sport équestre. D’une part l’Allemand Christian Ahlmann, qui a remporté en juillet le « Grand Prix Rolex » du CHIO Aachen.  

Même pour ce cavalier expérimenté originaire de Marl en Westphalie, le fait d’avoir désormais une chance de gagner le Rolex Grand Slam est une opportunité exceptionnelle : « C’est quelque chose d’unique qui revêt une importance extrêmement élevée du point de vue sportif ». Il estime avoir des chances de réussite aux « Masters », même s’il dit aussi : « Il est certainement très difficile de gagner le Rolex Grand Slam. La compétition est devenue très intense, la concurrence est encore plus dense et il y a toujours une part de chance aussi, bien sûr. Mais chaque cavalier désire y parvenir au moins une fois ! »

Cela s'applique également au champion olympique en titre Steve Guerdat. Le suisse ayant échoué de peu l'an passé en terminant deuxième l'an dernier au Canada, il est parvenu à décrocher fin 2013 la victoire du « Grand Prix  Rolex » disputé à Genève. Bien que n’ayant pas connu le succès cet été à Aachen, il peut cependant encore remporter un bonus de 250.000 euros à Spruce Meadows. Mais le fait qu’il pourrait bien être le premier cavalier au monde à remporter un bonus dans le cadre du Rolex Grand Slam of Show Jumping n’est pas prépondérant pour Guerdat, car : « Ce concours est synonyme de tradition et de renom, les meilleurs cavaliers ont déjà gagné ici ». Pour lui, c’est le succès sportif qui importe, pas les montants associés au premier prix. 

Outre ces deux cavaliers, les organisateurs canadiens auront également la joie de recevoir d’autres grands noms du sport équestre tels que Beezie Madden (USA), Kevin Staut (FRA), Daniel Deusser (GER), Éric Lamaze (CAN) ou encore le Belge Pieter Devos, vainqueur de l’an passé. « Il est formidable de pouvoir accueillir tous ces cavaliers d’exception aux ‘Masters’ cette année », déclare la présidente de Spruce Meadows, Linda Southern-Heathcott. 

Spruce Meadows Spruce Meadows

$1,5 Million CP International présenté par Rolex, Rolex Grand Slam of Show Jumping et 300,000 BMO Nation's Cup Highlight mettent en jeu des prix qui s'élèvent à plus de 2,8 millions de Dollars.

Le tournoi Spruce Meadows « Masters » se déroulera du 10 au 14 septembre. Le tournoi de la semaine comprend le 1,5$ Million CP international présenté par Rolex. C'est l'un des grands prix les plus prestigieux au monde qui fait partie du Rolex Grand Slam of Show Jumping. Durant les cinq jours, 2,8 millions de Dollars canadien seront en jeu, soit 50000 dollars de plus qu'en 2013. Les meilleurs cavaliers au monde (dont nombre d'entre eux viennent de concourir aux Jeux Equestres Mondiaux FEI) seront présents et ils vont faire vibrer les spectateurs afin de décrocher les titres. Le Spruce Meadows accueille l'équipe française médaillée d'argent composée de Kevin Staut et de Penelope Leprevost; l'équipe américaine médaillée de bronze composée de Mc Lain Ward et de Kent Farington et le médaillé de bronze Beezie Madden.

 

« Nous sommes très heureux d'accueillir les meilleurs cavaliers de cette édition du « Masters' Tournament » annonce Linda Southern-Heathcott.  « Le 1,5$ Million CP International, présenté par Rolex est un évènement majeur qui réunit tous les plus grands noms du sport et nous sommes tous curieux de voir si quelqu'un parviendra à remporter le Grand Slam of Show Jumping. Chaque année, nous nous efforçons d'améliorer le Spruce Meadows pour nos exposants, nos sponsors, nos spectateurs  et nous savons que les Masters 2014 seront inoubliables. »

 

Huit équipes participent au BMO Nation's Cup :

 

Canada – Eric Lamaze Médaille d'Or aux Jeux olympiques, Ian Millar 10 fois participant aux Jeux olympiques, Tiffany Foster participante aux Jeux olympiques et Ben Asselin, l'étoile montante, âgée d'à peine 20 ans.

USA – Beezie Madden médaille d'or aux Jeux olympiques, McLain Ward, Leslie Howard, et Lauren Hough, participante aux Jeux olympiques.

Belgique – Le vainqueur de l'année passée du CP International Pieter Devos, le vainqueur 2012 du CP International Olivier Philippaerts, Nicola Philippaerts, et Niels Bruynseels

France – Kevin Staut, Penelope Leprevost, Cedric Angot, Marie Hecart

Allemagne – Le champion de Finale Coupe du Monde 2014 Daniel Deusser, Christian Ahlmann, gagnant du Rolex Grand Prix of Aachen 2014, Marco Kutscher, Philipp Weishaupt et Andre Thieme

Grande Bretagne – Michael Whitaker médaillé d'or aux championnats d'Europe, Robert Whitaker, William Whitaker et Guy Williams

Irlande – Conor Swail, Shane Breen, Dermott Lennon et Billy Twomey

Suisse– Steve Guerdat médaille d'or olympique, Marie Etter, Alain Jufer et Nadja Peter Steiner

 

Des cavaliers seront également en compétition individuelle durant la semaine des « Masters. » parmi lesquels les gagnants de Spruce Meadows. Le calendrier prévoit des cavaliers tels que le numéro un américain Kent Farrington, le gagnant de la FEI World Cup finals Rich Fellers (USA), Reed Kessler (USA) participant aux Jeux olympiques, Richard Spooner (USA), Quentin Judge (USA), Kyle King (USA), Jonathon Millar (CAN), Christian Sorensen (CAN), Frank Shuttert (NLD), Marc Houtzager (NED), Jaime Azcarraga (MEX), Luis Alejandro Placensia (MEX), Lucia Vizzini (ITA), Sameh El Dahan (EGY), Paulo Santana (BRA) et Mark Lindh (AUS).

Steve Guerdat s’impose les exigences les plus élevées. À Calgary, il compte bien les remplir avec sa jument Nasa.

Steve Guerdat Steve Guerdat

Peter Jegen.

Évidemment, sa volonté est toujours de gagner, dit Steve Guerdat. Son ambition et son approche axée sur le succès n’autorisent que cet objectif – même s’il sait que la victoire permanente est hors de portée car la concordance parfaite de tous les éléments comme à l’été 2012 n’est pas toujours possible. Aux Jeux Olympiques de Londres, Steve Guerdat a remporté la médaille d’or avec Nino des Buissonnets. Mais le cavalier suisse de saut, agéde 32 ans est loin de se reposer sur ses lauriers. « J’ai encore bon nombre de choses à améliorer », révèle-t-il, « car sur la cinquantaine de compétitions auxquelles je participe par an, je ne finis pas vainqueur à chaque fois. »
Dans l’interaction entre l’homme et le cheval, le moindre détail doit être parfait pour obtenir le succès. « C’est un équilibre difficile à trouver », dit Guerdat, notamment par rapport à Nino des Buissonnets. Ce hongre selle français de 13 ans appartenant au financier zurichois Urs E. Schwarzenbach est un cheval balançant entre génie et folie, s’enthousiasme Guerdat. Un talent impressionnant, une immense capacité de saut et une prudence marquée font de Nino des Buissonnets l’un des meilleurs chevaux de saut du monde. Mais ces qualités forgent simultanément le caractère et la volonté propre du cheval. Une volonté qui a repris le dessus en juillet lors du CHIO Aachen : en deuxième manche du Grand Prix Rolex, Nino des Buissonnets a opposé un refus sur le double.
« Ça ne s’est pas passé comme je le souhaitais », dit laconiquement Guerdat. Il a appris à gérer le caractère difficile de son cheval, tout comme il sait désormais freiner sa propre impulsivité.  L’ambition et la soif de succès sont censées lui donner des ailes et non pas le démolir, c’est pourquoi son entraîneur Thomas Fuchs ne cesse de lui dire de se relâcher un peu. Un conseil qui ne reste pas sans écho : « Je me suis peut-être trop focalisé et trop fait de soucis », concède Guerdat. D’autant plus que dans le sport, succès et défaite se côtoient souvent de très près – également pour Steve Guerdat et Nino des Buissonnets. Après le CHIO Aachen, le couple a immédiatement enchaîné sur une victoire en Grand Prix lors du CSI 4* de Münster.  Nino des Buissonnets est le cheval pour la course au titre du Suisse, tandis que Nasa sera la jument de pointe lors des « Masters » de Spruce Meadows, le prochain tournoi majeur qui se tiendra directement après les Championnats du Monde. « Elle se sent bien à Spruce Meadows », dit Guerdat au sujet de cette jument grise de 13 ans qui appartient à Urs E. Schwarzenbach également proprétaire des écuries qu’exploite Guerdat e depuis sept ans, située au-dessus de Herrliberg près de Zürich. En 2013, il s’était positionné en deuxième place au Canada avec Nasa lors du Grand Prix, devancé de justesse par le vainqueur belge Pieter Devos en raison d’un point de pénalité pour dépassement de temps. 
S’il parvient à réitérer son sans-faute et s’il réalise en outre le meilleur temps, Steve Guerdat se verrait doublement récompensé le 14 septembre prochain. D’une part en touchant la part du lion sur le prix en lice de 1,5 million de dollars, et d’autre part en décrochant un bonus supplémentaire de 250.000 euros. En décembre dernier, il avait en effet remporté le Grand Prix Rolex lors de son « match à domicile » au CHI Genève, troisième étape du Rolex Grand Slam of Show Jumping avec Aachen et Calgary. Guerdat s’était ainsi qualifié pour le bonus décernant un million d’euros en plus de la dotation  Prize Money des trois Grands Prix consécutif. En cas de victoire à deux GP de suite, le bonus s’élève à 500.000 euros ; lors de deux victoires non consécutives selon le mode « deux sur trois » – comme ceci est désormais possible pour Guerdat –, le bonus est de 250.000 euros. 
Toutefois, ni les sommes lucratives ni le fait que Guerdat pourrait être le premier à remporter un bonus dans le cadre du Rolex Grand Slam ne sont prépondérants pour le cavalier lui-même. Questionné au sujet du CSIO de Calgary, Guerdat répond en premier : « Ce concours est synonyme de tradition et de renom, les meilleurs cavaliers ont déjà gagné ici ». De fait, Guerdat n’est pas devenu cavalier de saut en raison des récompenses élevées, c’est plutôt sa fascination pour les chevaux qui est à l’origine de sa vocation.
C’est cette fascination qui a amené Guerdat à suivre la même voie que son père, Philippe Guerdat, aujourd’hui sélectionneur de l’équipe de France, et qui fut lui-même un cavalier de saut couronné de succès. Quant à son grand-père Serge Guerdat, originaire de Bassecourt dans le canton du Jura en Suisse, était un maquignon connu. Mais le commerce des chevaux n’a jamais vraiment intéressé son petit-fils Steve, c’est pourquoi celui-ci a finalement quitté les écuries de Jan Tops dès les premières années de sa carrière. Chez Tops, un cheval était en effet immédiatement vendu à prix fort dès que Guerdat connaissait le succès avec lui. « J’ai su très tôt que, dans ma carrière, que j’essaierais d’atteindre tout ce qu’il est possible d’atteindre sur le plan sportif, et que je ne voulais pas gagner le plus d’argent possible », dit Guerdat. 
Sur le plan sportif, Steve Guerdat a déjà beaucoup accompli : médaille d’or olympique, titre de champion d’Europe par équipe, premier du classement mondial, nombreuses victoires de Grands Prix prestigieux. Avec un tel palmarès, reste-t-il encore d’autres objectifs pour un cavalier de saut de 32 ans ? « Oui : j’essaie de réaliser chaque parcours sans faute », dit Guerdat. L’harmonie absolue avec le cheval, son partenaire, est donc son ambition la plus élevée. Rien d’étonnant à cela, Steve Guerdat est bien le perfectionniste absolu parmi les cavaliers de saut.

 

The international ring The international ring

Au loin se dessinent les majestueux sommets des Rocheuses canadiennes. Un horizon aussi impressionnant qu’imposant, à l’instar de l’ensemble du site de concours : le Spruce Meadows « Masters » est légendaire. Ici, lors du deuxième concours majeur de l’année, les meilleurs cavaliers de saut du monde se rencontrent pour écrire une page d’histoire. Et l’un d’entre eux, Christian Ahlmann, aura cette année la possibilité d’entrer dans la légende des sports équestres. Après sa victoire au Grand Prix Rolex du CHIO Aachen, le premier concours majeur de l’année, il pénètrera en effet dans l’« International Ring » en tant que grands favoris. S’il parvient à décrocher la victoire lors du CP International présenté par Rolex, il aura ensuite, lors du troisième majeur de l’année à Genève, l’opportunité de remporter le « Rolex Grand Slam of Show Jumping ». Un autre cavalier  retentera également sa chance est Steve Guerdat qui avait déjà frôlé de près la victoire l’an passé. Devancé par le Belge Pieter Devos, le champion olympique suisse était monté sur la deuxième marche du podium. Ayant ensuite gagné à Genève, il est désormais dans la situation avantageuse de pouvoir empocher la somme de 250.000 euros en plus des dotations habituelles en cas de victoire à Calgary. Selon le mode « deux sur trois ». Ce bonus est en effet remis au cavalier remportant deux victoires non consécutives lors des trois concours majeurs. De son côté, Christian Ahlmann a également été très proche du triomphe l’an dernier à Calgary, finissant quatrième avec « Taloubet Z ».

Néanmoins,ce ne sont pas seulement les grands noms et les grandes performances sportives qui font des « Masters » de Spruce Meadows l’un des événements sportifs les plus impressionnants de la planète. De par le monde, rares sont les lieux mieux adaptés à écrire l’histoire du sport. Depuis la création du concours en 1971, celui-ci obéit à une même vocation : créer quelque chose d’unique, un événement associant le sport de haut niveau à une atmosphère marquée par l’amitié et les échanges. Ce rêve de la famille Southern, qui dirige aujourd’hui encore les « Masters » de Spruce Meadows, est plus vivant que jamais. 234.785 spectateurs enthousiastes s’y sont rendus l’an dernier, créant une atmosphère absolument extraordinaire. À cette ambiance d’exception s’ajoutent des récompenses plus que séduisantes pour les athlètes, une infrastructure parfaite et une organisation de haut vol. Et depuis que le « Rolex Grand Slam of Show Jumping » a été créé, les « Masters » offrent aux sportifs non seulement la chance de gagner de coquettes sommes d’argent, mais aussi et surtout d’entrer dans la légende du sport, dans le plus bel esprit des pères fondateurs,. Bienvenue aux Spruce Meadows « Masters 2014 », bienvenue au Rolex Grand Slam of Show Jumping.

Le CHI de Genève innove une fois encore ! Le samedi 13 décembre prochain, il proposera le premier et unique Cross Indoor de Suisse réunissant quelques-uns des meilleurs cavaliers de concours complet, dont des as olympiques et certains Helvètes. Le parcours de cette épreuve, qui permet au CHI d'accueillir une 3e discipline équestre à Palexpo, sera constitué uniquement d’obstacles naturels. Une occasion rêvée de mettre en évidence la plus grande piste intérieure du monde, son lac et sa butte, ainsi que sa deuxième piste ! Depuis quelques années déjà, l’idée d’organiser un cross indoor trottait dans la tête des organisateurs genevois. Avec la plus grande piste intérieure du monde, Genève a toujours eu les infrastructures à disposition. Dès cette année, ce sera désormais chose faite !

Steve Guerdat remporte le Grand Prix de Münster. En selle sur Nino des Buissonnets, le médaillé d’or des Jeux Olympiques de Londres et vainqueur du #chigeneve 2013 a réalisé en 44,76 secondes un sans-faute rapide qu’aucun des douze concurrents n’a pu surpasser. L’épreuve est dotée de 100.000 euros au total. Dans le cadre du Rolex Grand Slam, Steve Guerdat peut encore décrocher le bonus de 250.000 euros selon le mode « deux sur trois » dans un mois à Spruce Meadows.

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Christian Ahlmann Christian Ahlmann

Un an après son lancement, le Rolex Grand Slam of Show Jumping est revenu là où tout a commencé : dans l’impressionnante arène d’Aachen, ce haut-lieu du sport équestre, 40.000 spectateurs enthousiastes ont fêté Christian Ahlmann pour qui le Rolex Grand Slam of Show Jumping vient de débuter.

 

En selle sur Codex One, Christian Ahlmann a en effet été le seul à réaliser un sans-faute sur les cinq derniers cavaliers en lice. « Cela fait 20 ans que je pense à ce moment », dit Ahlmann. Son regard se tourne déjà vers l’avenir : « Bien sûr, je veux maintenant franchir la prochaine étape du Rolex Grand Slam et prendre le départ aux Masters de Spruce Meadows – à condition que je reste en bonne santé et en forme. Le Rolex Grand Slam est vraiment une grosse pointure pour nous les cavaliers de saut, un grand challenge. Cela signifie beaucoup pour moi que Rolex ait donné jour à cette initiative et nous donne la possibilité de gagner de telles récompenses, mais aussi de recueillir une telle attention. Maintenant, je vais essayer de tirer le meilleur parti de mon Rolex Grand Slam personnel. »

De toute évidence, son cheval a lui aussi pris plaisir à ce nouveau défi qu’est le « Rolex Grand Slam of Show Jumping », car Codex One a déjà donné un coup de naseau au trophée en passant à côté, comme s’il voulait dire : « On se reverra en septembre aux Masters de Spruce Meadows… ». En effet, seul le cavalier remportant consécutivement les trois concours majeurs – CHIO Aachen, Spruce Meadows « Masters » et CHI Genève – gagne le Rolex Grand Slam et entre ainsi dans la légende du sport, décrochant au passage un bonus d’un million d’euros en plus du montant remis au vainqueur de chaque épreuve. Un bonus est également promis au concurrent qui s’adjugera deux des trois Grands Prix. Si les victoires sont remportées consécutivement, le bonus s’élève à 500’000 euros. Le cavalier s’imposant à deux reprises dans un même cycle, mais pas consécutivement, se verra remettre 250’000 euros. Seul le classement du cavalier est pris en compte, celui-ci pouvant monter des chevaux différents lors des trois Grands Prix.

 

Au début du Grand Prix Rolex du CHIO Aachen 2014, l’attention se concentrait sur le champion olympique suisse Steve Guerdat qui avait remporté le dernier concours majeur à Genève, et sur le Belge Pieter Devos vainqueur du Grand Prix de Spruce Meadows au Canada en septembre dernier. Tous deux avaient donc, avant le début du Grand Prix Rolex, d’excellentes chances dans le Rolex Grand Slam of Show Jumping. Mais pour Steve Guerdat, le rêve d’une deuxième victoire consécutive en Grand Prix s’est brisé tôt après une faute au passage du fossé rempli d’eau. « Mon objectif était de gagner ici, et j’avais d’ailleurs un bon sentiment », dit Guerdat. « Peut-être aurais-je dû me battre encore un peu plus au passage de l’eau. » De son côté, Pieter Devos n’a pas connu sa meilleure journée non plus, essuyant un refus sur l’obstacle surplombant la rivière. Mais le Belge a malgré tout pleinement savouré le temps passé à Aachen : « Ça a été un beau Grand Prix, une formidable expérience pour mon jeune cheval. »

(Article reproduit avec l’aimable autorisation de l’Aachener Zeitung. De Marlon Gego)

Grand Prix Rolex : en quête du triomphe suprême

Enfant prodige, chômeur, champion olympique : malgré un talent exceptionnel, Steve Guerdat a dû se battre avec acharnement pour réaliser son rêve de victoire olympique.

Aachen. En voyant Steve Guerdat, on ne devine pas son histoire, elle n’est pas inscrite sur son visage – peut-être parce qu’il est encore jeune, 32 ans seulement. Certains la connaissent, cette histoire, mais tous ne s’en souviennent pas. Les gens préfèrent se rappeler les bons moments, ceux de la victoire olympique de Guerdat en 2012 par exemple ; dans le monde équestre aussi, le succès compte finalement plus que le chemin parcouru pour y arriver. Pourtant, il n’y a que huit ans que Steve Guerdat a laissé filer l’opportunité de sa vie, passant ainsi du statut d’enfant prodige à celui de chômeur. Pour accéder finalement au titre de champion olympique.

Guerdat vient de Bassecourt, une commune du nord-ouest de la Suisse, où il a grandi avec sa famille dans la ferme de son grand-père qui était marchand de chevaux. Son père Philippe, lui-même cavalier de saut, fut d’ailleurs vice-champion d’Europe en 1985. Un bon cavalier, mais loin d’être aussi talentueux que Steve, son fils. La vie de Steve se déroula sans grande surprise, il s’avéra tôt que Steve pourrait aller loin dans le sport équestre. Lorsqu’il quitta le lycée en première pour devenir cavalier professionnel, son père était d’accord – sa mère non. Philippe Guerdat était convaincu que le talent de Steve suffirait pour que ce dernier puisse vivre de son sport. Son début de carrière en tant que cavalier junior fut couronnée d’un tel succès qu’il fut pris sous contrat en 2003 par le Néerlandais Jan Tops, l’un des plus grands maquignons européens.

Contrairement à certains de ses concurrents, Steve Guerdat n’est pas issu d’une famille fortunée. Il est dépendant de propriétaires mettant à sa disposition des chevaux qui lui permettent de faire face à la concurrence. Le meilleur cavalier n’est rien sans un bon cheval, et si l’on veut devenir champion olympique, on a besoin d’une monture pouvant coûter plusieurs centaines de milliers d’euros, si ce n’est plus.

Le prix de l’idéalisme

Auprès de Jan Tops, Guerdat disposait désormais d’excellents chevaux, mais uniquement jusqu’à ce que Tops trouve les acheteurs prêts à payer la bonne somme pour les acquérir. Lorsqu’un cheval venait de se vendre, Guerdat recevait le suivant avec lequel il devait recommencer tout son travail. Même les meilleurs chevaux et les meilleurs cavaliers ont besoin de temps pour s’habituer l’un à l’autre. Mais Guerdat s’était entre-temps fait un nom, il voulait aller plus loin, et il voulait surtout pouvoir travailler en continu avec ses chevaux sans devoir craindre qu’ils ne soient vendus le lendemain. Il démissionna donc début 2006.

Beaucoup de carrières connaissent des ruptures – parfois à cause de déboires sur le plan privé ou de choix professionnels inattendus. Le plus souvent, les revirements de carrière – vers le haut comme vers le bas – s’expliquent par de telles ruptures, et il n’en va pas autrement pour Steve Guerdat.

Ayant démissionné de chez Tops, Guerdat reçut l’offre de monter pour le milliardaire ukrainien Oleksandr Onishchenko qui était en train de constituer une équipe de cavaliers. L’argent ne jouant pas un rôle prépondérant, Onishchenko versa à l’avance à Guerdat le salaire de quatre années et lui promit en outre d’acheter les meilleures montures. Unique condition : Guerdat devait, tout comme les autres membres de l’équipe, devenir ukrainien au moins jusque après les Jeux olympiques de 2012.

Guerdat approuva de manière hésitante, et les choses prirent leur cours : logement de fonction à Liège, voiture de service, salaire élevé, indépendance financière. Pour Guerdat, qui a 23 ans, c’est l’opportunité de sa vie.

C’est en mai 2006 que devait ensuite être signé le contrat lors du concours hippique de La Baule en France – Guerdat rendit son passeport suisse le lundi, la signature du contrat devant avoir lieu le mercredi. Lorsque Guerdat s’assit et prit le stylo en main, il s’arrêta dans sa lancée et dit : « Je ne signe pas. »

Guerdat n’aime pas revenir sur ce sujet, il fait partie de ceux qui préfèrent regarder vers l’avenir et tourner le dos au passé. Mais contre toute attente, il reparle de ce moment mardi soir lors du CHIO Aachen. Guerdat se dit impulsif ; il ne pouvait tout simplement pas signer ce contrat, son instinct l’en empêchait. Guerdat raconte que le champion olympique allemand Ludger Beerbaum l’aurait appelé peu avant la signature prévue. Le contenu de la conversation « reste entre nous ». Mais Guerdat révèle cependant : « Je lui suis aujourd’hui encore reconnaissant. »

Le refus de signer était bien entendu un affront à l’égard du milliardaire ukrainien. Le jour même, Guerdat perdit voiture de service et logement de fonction ; le salaire déjà versé pour quatre ans – selon les rumeurs, une somme à sept chiffres – dut être immédiatement restitué par Guerdat. Il se tenait là, possédant à peine plus que les vêtements qu’il portait, sur le terrain de concours de La Baule, mais surtout : en l’espace d’une minute, il n’avait plus de chevaux. Ce fut son frère qui vint le récupérer en France.

Durant quelques mois, il ne se passa rien. Guerdat manqua le championnat du monde 2006 à Aachen. Philippe Guerdat, son père, dit : « Dans les journaux, cette histoire paraît toujours si belle parce que tout a bien fini. Mais croyez-moi, Steve a vraiment connu un dur moment à cette époque. » Le prix de son idéalisme ?

Quand on cherche les personnes ayant suivi de près l’évolution de Guerdat sur le long-terme, on tombe vite sur Rolf Grass. Grass fut chef de l’équipe suisse entre 2002 et 2010 et entraîneur national des cavaliers de saut. Pour expliquer qui est Steve Guerdat et ce qui l’anime, Grass raconte l’anecdote suivante : en 2008, aux Jeux olympiques de Pékin, les cavaliers suisses arrivèrent tôt pour pouvoir participer à la cérémonie d’ouverture. Grass ayant de bonnes relations à Pékin, il organisa pour son équipe une visite guidée de la ville ; le but était de faire découvrir aux cavaliers où ils se trouvaient. Grass raconte l’échange suivant, survenu peu avant le départ :

Steve Guerdat : « Je suis obligé de participer à cette visite guidée de la ville ? »

Grass : « Oui. »

Guerdat : « On voit bien que tu ne connais rien à l’équitation. »

Grass : « C’est possible, mais toi, tu ne connais rien d’autre que l’équitation. »

Sans un mot de plus, Guerdat partit dans sa chambre et réfléchit pendant un moment. Puis il se changea et se joignit finalement aux autres.

« Steve réfléchit à sa manière de monter avec une minutie extrême, il réfléchit au moindre pas, tout est planifié, il est totalement convaincu de ce qu’il a préparé », dit Grass. Pour Guerdat, les visites guidées de villes étrangères sont de ce fait rarissimes et n’ont pas de place dans ses réflexions. « Il a du mal à sortir du rôle qu’il s’est donné, jamais il ne veut modifier quelque chose de planifié. » C’est à la fois sa faiblesse et sa force.

Après l’échec de la signature du contrat, Guerdat a eu de la chance. On pourrait aussi dire : Guerdat a favorisé sa chance de manière décisive en refusant de signer. Son père Philippe établit le contact avec un vieil ami, Yves Piaget, un horloger suisse. Piaget acheta Jalisca Solier, avec laquelle Guerdat se qualifia pour les JO 2008. L’ancien joueur de polo zurichois Urs Schwarzenbach mit à la disposition de Guerdat sa ferme située à Herrliberg sur les hauteurs du lac de Zurich. Depuis 2007, Guerdat est indépendant et emploie une petite équipe qui le soutient. La victoire olympique n’était pas inévitable, mais elle a cependant été le résultat d’une planification méticuleuse, d’entraînements sans fin et d’une volonté capable d’opposer un non à des milliardaires.

Rolf Grass dit : « Il n’y a que très peu de personnes qui possèdent les atouts pour devenir champion olympique, et qui réunissent le talent, l’assiduité et de bons chevaux. »

Tout lui serait-il égal, finalement ?

Des phrases comme celles-ci sont plus faciles à dire qu’à mettre en pratique, et personne ne sait cela mieux que Guerdat. Il y a très peu d’athlètes qui sont aussi exigeants envers eux-mêmes que Guerdat. Lorsqu’il fait une faute sur un saut important, « il ne sort parfois plus de l’écurie pendant des heures, incapable de quitter son isolement ». C’est ce que dit Thomas Fuchs, ancien cavalier suisse de classe mondiale et entraîneur de Guerdat depuis 2007. Fuchs estime qu’il n’a plus grand-chose à apprendre à Guerdat, mais il essaie sans cesse de lui rappeler qu’il y a « autre chose au-delà des titres et des médailles ». Fuchs dit : « S’il a encore une chose à apprendre, c’est bien à se détendre. » Travailler à cela avec lui, « c’est ma mission principale, non ? », dit Fuchs en riant. Et si quelqu’un est détendu, c’est bien Fuchs.

À côté de Roger Federer, Steve Guerdat est l’athlète le plus populaire de Suisse, mais aussi l’un des meilleurs. Et à l’instar des personnages populaires, Guerdat n’a pas que des amis. D’un côté, il est suffisamment confiant et sûr de lui pour ne pas s’intéresser à ce que pensent les autres de sa manière de s’entraîner et des concours où il participe. D’un autre côté, il lui est déjà arrivé de se quereller avec des journalistes en estimant ne pas avoir été correctement présenté dans un article. Ce que pense l’opinion publique de Guerdat en tant que cavalier lui est indifférent, ses succès parlant de toute façon en sa faveur. Mais ce que pense l’opinion publique de Guerdat en tant que personne est loin de le laisser de glace. C’est d’ailleurs pour cela qu’il n’est pas du genre à jouer le jeu des relations publiques. Si cela ne tenait qu’à lui, il se ferait invisible pour le public en tant qu’homme.

Guerdat n’est pas un beau gosse qui joue la carte du charme, c’est un cavalier. Et en tant que tel, il a gagné le respect de beaucoup de ses confrères. Après sa victoire olympique le 7 août 2012, tandis qu’il restait assis seul sur une clôture en bois à proximité du parcours, un peu à l’écart et luttant avec ses émotions, la cavalière de saut américaine Laura Kraut s’avança vers Guerdat et lui dit : « Si quelqu’un a mérité d’être champion olympique, c’est bien toi. » Laura Kraut – il faut le savoir – est la compagne du cavalier de saut britannique Nick Skelton, que Guerdat venait de battre de peu quelques minutes auparavant.

Une dernière anecdote, racontée cette fois par Peter Jegen, rédacteur sportif au « Neue Zürcher Zeitung ». Cela paraît kitsch, dit Jegen, mais Guerdat est véritablement l’ami des chevaux. Rien n’est plus important pour lui que ses chevaux, que l’équitation, et il existe pour cela bien plus de preuves que les seules affirmations de Guerdat. Fin 2012, raconte Jegen, Guerdat renonça à participer à la finale richement dotée du Global Champions Tour à Abu Dhabi. Bien que Guerdat puisse difficilement se permettre de renoncer à des dotations élevées, ce « tournoi lancé avec beaucoup d’argent ne concorde pas avec sa manière d’appréhender le sport équestre ». Guerdat n’a tout simplement aucune envie de participer à des concours hippiques sans tradition et sans identification avec le cheval. Guerdat fait participer son meilleur cheval actuel, Nino de Buissonnetts, à dix ou onze concours par an. Il n’est pas de ceux qui profitent de bons chevaux pour gagner un maximum d’argent en un minimum de temps.

« À vrai dire, j’ai besoin des récompenses et de l’argent des sponsors uniquement pour payer mes salariés et pour pouvoir faire tourner mon entreprise », dit Guerdat. Ce qui implique nettement plus de privations et de sacrifices que se faire entretenir pendant des années par un milliardaire ukrainien.

En voyant Steve Guerdat, on ne devine pas son histoire, elle n’est pas inscrite sur son visage. Mais quand on le regarde un peu plus longuement et que l’on se demande comment un si jeune homme peut avoir un regard si sérieux, on commence alors à comprendre que même de beaux visages peuvent raconter des histoires difficiles. Il suffit d’y regarder à deux fois.

Enfant prodige, chômeur, champion olympique : malgré un talent exceptionnel, Steve Guerdat a dû se battre avec acharnement pour réaliser son rêve de victoire olympique.

Par Marlon Gego

Aachen. En voyant Steve Guerdat, on ne devine pas son histoire, elle n’est pas inscrite sur son visage – peut-être parce qu’il est encore jeune, 32 ans seulement. Certains la connaissent, cette histoire, mais tous ne s’en souviennent pas. Les gens préfèrent se rappeler les bons moments, ceux de la victoire olympique de Guerdat en 2012 par exemple ; dans le monde équestre aussi, le succès compte finalement plus que le chemin parcouru pour y arriver. Pourtant, il n’y a que huit ans que Steve Guerdat a laissé filer l’opportunité de sa vie, passant ainsi du statut d’enfant prodige à celui de chômeur. Pour accéder finalement au titre de champion olympique.

Guerdat vient de Bassecourt, une commune du nord-ouest de la Suisse, où il a grandi avec sa famille dans la ferme de son grand-père qui était marchand de chevaux. Son père Philippe, lui-même cavalier de saut, fut d’ailleurs vice-champion d’Europe en 1985. Un bon cavalier, mais loin d’être aussi talentueux que Steve, son fils. La vie de Steve se déroula sans grande surprise, il s’avéra tôt que Steve pourrait aller loin dans le sport équestre. Lorsqu’il quitta le lycée en première pour devenir cavalier professionnel, son père était d’accord – sa mère non. Philippe Guerdat était convaincu que le talent de Steve suffirait pour que ce dernier puisse vivre de son sport. Son début de carrière en tant que cavalier junior fut couronnée d’un tel succès qu’il fut pris sous contrat en 2003 par le Néerlandais Jan Tops, l’un des plus grands maquignons européens.

Contrairement à certains de ses concurrents, Steve Guerdat n’est pas issu d’une famille fortunée. Il est dépendant de propriétaires mettant à sa disposition des chevaux qui lui permettent de faire face à la concurrence. Le meilleur cavalier n’est rien sans un bon cheval, et si l’on veut devenir champion olympique, on a besoin d’une monture pouvant coûter plusieurs centaines de milliers d’euros, si ce n’est plus.

Le prix de l’idéalisme

Auprès de Jan Tops, Guerdat disposait désormais d’excellents chevaux, mais uniquement jusqu’à ce que Tops trouve les acheteurs prêts à payer la bonne somme pour les acquérir. Lorsqu’un cheval venait de se vendre, Guerdat recevait le suivant avec lequel il devait recommencer tout son travail. Même les meilleurs chevaux et les meilleurs cavaliers ont besoin de temps pour s’habituer l’un à l’autre. Mais Guerdat s’était entre-temps fait un nom, il voulait aller plus loin, et il voulait surtout pouvoir travailler en continu avec ses chevaux sans devoir craindre qu’ils ne soient vendus le lendemain. Il démissionna donc début 2006.

Beaucoup de carrières connaissent des ruptures – parfois à cause de déboires sur le plan privé ou de choix professionnels inattendus. Le plus souvent, les revirements de carrière – vers le haut comme vers le bas – s’expliquent par de telles ruptures, et il n’en va pas autrement pour Steve Guerdat.

Ayant démissionné de chez Tops, Guerdat reçut l’offre de monter pour le milliardaire ukrainien Oleksandr Onishchenko qui était en train de constituer une équipe de cavaliers. L’argent ne jouant pas un rôle prépondérant, Onishchenko versa à l’avance à Guerdat le salaire de quatre années et lui promit en outre d’acheter les meilleures montures. Unique condition : Guerdat devait, tout comme les autres membres de l’équipe, devenir ukrainien au moins jusque après les Jeux olympiques de 2012.

Guerdat approuva de manière hésitante, et les choses prirent leur cours : logement de fonction à Liège, voiture de service, salaire élevé, indépendance financière. Pour Guerdat, qui a 23 ans, c’est l’opportunité de sa vie.

C’est en mai 2006 que devait ensuite être signé le contrat lors du concours hippique de La Baule en France – Guerdat rendit son passeport suisse le lundi, la signature du contrat devant avoir lieu le mercredi. Lorsque Guerdat s’assit et prit le stylo en main, il s’arrêta dans sa lancée et dit : « Je ne signe pas. »

Guerdat n’aime pas revenir sur ce sujet, il fait partie de ceux qui préfèrent regarder vers l’avenir et tourner le dos au passé. Mais contre toute attente, il reparle de ce moment mardi soir lors du CHIO Aachen. Guerdat se dit impulsif ; il ne pouvait tout simplement pas signer ce contrat, son instinct l’en empêchait. Guerdat raconte que le champion olympique allemand Ludger Beerbaum l’aurait appelé peu avant la signature prévue. Le contenu de la conversation « reste entre nous ». Mais Guerdat révèle cependant : « Je lui suis aujourd’hui encore reconnaissant. »

Le refus de signer était bien entendu un affront à l’égard du milliardaire ukrainien. Le jour même, Guerdat perdit voiture de service et logement de fonction ; le salaire déjà versé pour quatre ans – selon les rumeurs, une somme à sept chiffres – dut être immédiatement restitué par Guerdat. Il se tenait là, possédant à peine plus que les vêtements qu’il portait, sur le terrain de concours de La Baule, mais surtout : en l’espace d’une minute, il n’avait plus de chevaux. Ce fut son frère qui vint le récupérer en France.

Durant quelques mois, il ne se passa rien. Guerdat manqua le championnat du monde 2006 à Aachen. Philippe Guerdat, son père, dit : « Dans les journaux, cette histoire paraît toujours si belle parce que tout a bien fini. Mais croyez-moi, Steve a vraiment connu un dur moment à cette époque. » Le prix de son idéalisme ?

Quand on cherche les personnes ayant suivi de près l’évolution de Guerdat sur le long-terme, on tombe vite sur Rolf Grass. Grass fut chef de l’équipe suisse entre 2002 et 2010 et entraîneur national des cavaliers de saut. Pour expliquer qui est Steve Guerdat et ce qui l’anime, Grass raconte l’anecdote suivante : en 2008, aux Jeux olympiques de Pékin, les cavaliers suisses arrivèrent tôt pour pouvoir participer à la cérémonie d’ouverture. Grass ayant de bonnes relations à Pékin, il organisa pour son équipe une visite guidée de la ville ; le but était de faire découvrir aux cavaliers où ils se trouvaient. Grass raconte l’échange suivant, survenu peu avant le départ :

Steve Guerdat : « Je suis obligé de participer à cette visite guidée de la ville ? »

Grass : « Oui. »

Guerdat : « On voit bien que tu ne connais rien à l’équitation. »

Grass : « C’est possible, mais toi, tu ne connais rien d’autre que l’équitation. »

Sans un mot de plus, Guerdat partit dans sa chambre et réfléchit pendant un moment. Puis il se changea et se joignit finalement aux autres.

« Steve réfléchit à sa manière de monter avec une minutie extrême, il réfléchit au moindre pas, tout est planifié, il est totalement convaincu de ce qu’il a préparé », dit Grass. Pour Guerdat, les visites guidées de villes étrangères sont de ce fait rarissimes et n’ont pas de place dans ses réflexions. « Il a du mal à sortir du rôle qu’il s’est donné, jamais il ne veut modifier quelque chose de planifié. » C’est à la fois sa faiblesse et sa force.

Après l’échec de la signature du contrat, Guerdat a eu de la chance. On pourrait aussi dire : Guerdat a favorisé sa chance de manière décisive en refusant de signer. Son père Philippe établit le contact avec un vieil ami, Yves Piaget, un horloger suisse. Piaget acheta Jalisca Solier, avec laquelle Guerdat se qualifia pour les JO 2008. L’ancien joueur de polo zurichois Urs Schwarzenbach mit à la disposition de Guerdat sa ferme située à Herrliberg sur les hauteurs du lac de Zurich. Depuis 2007, Guerdat est indépendant et emploie une petite équipe qui le soutient. La victoire olympique n’était pas inévitable, mais elle a cependant été le résultat d’une planification méticuleuse, d’entraînements sans fin et d’une volonté capable d’opposer un non à des milliardaires.

Rolf Grass dit : « Il n’y a que très peu de personnes qui possèdent les atouts pour devenir champion olympique, et qui réunissent le talent, l’assiduité et de bons chevaux. »

Tout lui serait-il égal, finalement ?

Des phrases comme celles-ci sont plus faciles à dire qu’à mettre en pratique, et personne ne sait cela mieux que Guerdat. Il y a très peu d’athlètes qui sont aussi exigeants envers eux-mêmes que Guerdat. Lorsqu’il fait une faute sur un saut important, « il ne sort parfois plus de l’écurie pendant des heures, incapable de quitter son isolement ». C’est ce que dit Thomas Fuchs, ancien cavalier suisse de classe mondiale et entraîneur de Guerdat depuis 2007. Fuchs estime qu’il n’a plus grand-chose à apprendre à Guerdat, mais il essaie sans cesse de lui rappeler qu’il y a « autre chose au-delà des titres et des médailles ». Fuchs dit : « S’il a encore une chose à apprendre, c’est bien à se détendre. » Travailler à cela avec lui, « c’est ma mission principale, non ? », dit Fuchs en riant. Et si quelqu’un est détendu, c’est bien Fuchs.

À côté de Roger Federer, Steve Guerdat est l’athlète le plus populaire de Suisse, mais aussi l’un des meilleurs. Et à l’instar des personnages populaires, Guerdat n’a pas que des amis. D’un côté, il est suffisamment confiant et sûr de lui pour ne pas s’intéresser à ce que pensent les autres de sa manière de s’entraîner et des concours où il participe. D’un autre côté, il lui est déjà arrivé de se quereller avec des journalistes en estimant ne pas avoir été correctement présenté dans un article. Ce que pense l’opinion publique de Guerdat en tant que cavalier lui est indifférent, ses succès parlant de toute façon en sa faveur. Mais ce que pense l’opinion publique de Guerdat en tant que personne est loin de le laisser de glace. C’est d’ailleurs pour cela qu’il n’est pas du genre à jouer le jeu des relations publiques. Si cela ne tenait qu’à lui, il se ferait invisible pour le public en tant qu’homme.

Guerdat n’est pas un beau gosse qui joue la carte du charme, c’est un cavalier. Et en tant que tel, il a gagné le respect de beaucoup de ses confrères. Après sa victoire olympique le 7 août 2012, tandis qu’il restait assis seul sur une clôture en bois à proximité du parcours, un peu à l’écart et luttant avec ses émotions, la cavalière de saut américaine Laura Kraut s’avança vers Guerdat et lui dit : « Si quelqu’un a mérité d’être champion olympique, c’est bien toi. » Laura Kraut – il faut le savoir – est la compagne du cavalier de saut britannique Nick Skelton, que Guerdat venait de battre de peu quelques minutes auparavant.

Une dernière anecdote, racontée cette fois par Peter Jegen, rédacteur sportif au « Neue Zürcher Zeitung ». Cela paraît kitsch, dit Jegen, mais Guerdat est véritablement l’ami des chevaux. Rien n’est plus important pour lui que ses chevaux, que l’équitation, et il existe pour cela bien plus de preuves que les seules affirmations de Guerdat. Fin 2012, raconte Jegen, Guerdat renonça à participer à la finale richement dotée du Global Champions Tour à Abu Dhabi. Bien que Guerdat puisse difficilement se permettre de renoncer à des dotations élevées, ce « tournoi lancé avec beaucoup d’argent ne concorde pas avec sa manière d’appréhender le sport équestre ». Guerdat n’a tout simplement aucune envie de participer à des concours hippiques sans tradition et sans identification avec le cheval. Guerdat fait participer son meilleur cheval actuel, Nino de Buissonnetts, à dix ou onze concours par an. Il n’est pas de ceux qui profitent de bons chevaux pour gagner un maximum d’argent en un minimum de temps.

« À vrai dire, j’ai besoin des récompenses et de l’argent des sponsors uniquement pour payer mes salariés et pour pouvoir faire tourner mon entreprise », dit Guerdat. Ce qui implique nettement plus de privations et de sacrifices que se faire entretenir pendant des années par un milliardaire ukrainien.

En voyant Steve Guerdat, on ne devine pas son histoire, elle n’est pas inscrite sur son visage. Mais quand on le regarde un peu plus longuement et que l’on se demande comment un si jeune homme peut avoir un regard si sérieux, on commence alors à comprendre que même de beaux visages peuvent raconter des histoires difficiles. Il suffit d’y regarder à deux fois.

Tout d’abord : félicitations pour la victoire en équipe au Prix des Nations Mercedes-Benz. Avec ta formidable performance de jeudi soir, tu t’es également qualifié pour le Grand Prix Rolex. Comment s’est déroulée ta semaine de compétition, à part ça ?

Je suis très content de mes résultats jusqu’ici. C’est surtout la victoire au Prix des Nations avec l’équipe belge qui a bien sûr été spectaculaire. J’espère pouvoir garder cet élan lors du Grand Prix Rolex et réaliser une bonne performance. « Greenfield of India », que je monterai lors du Grand Prix Rolex, s’est déjà montrée en bonne forme à Aachen.

Qu’est-ce que tu attends du Grand Prix Rolex ? Prêt pour une victoire ?

J’espère bien sûr que je vais gagner, c’est clair. Mais c’est là un scénario très, très optimiste étant donné les participants de pointe et le parcours ambitieux. À Calgary, j’ai pris le départ avec « Candy » et j’ai remporté la victoire. Cette jument est comme prédestinée pour les grandes arènes comme Aachen. Mais elle est malheureusement blessée et ne peut pas participer ici à Aachen. De son côté, « Greenfield of India » doit encore acquérir de l’expérience. Il sera intéressant de voir comment elle va réagir demain face à ce cadre impressionnant. Je mets toute ma confiance en elle.

Qu’est-ce qui rend Aachen si extraordinaire pour un cavalier de saut ?

C’est ma deuxième participation à Aachen et que dire... : je suis encore tout aussi impressionné que lors de ma première venue. Si je devais choisir un site dans le monde en tant que cavalier de saut, je n’aurais pas besoin de réfléchir longtemps : ce serait Aachen. La victoire au Prix des Nations jeudi soir a été la plus belle de ma carrière sportive jusqu’ici. Ce cadre gigantesque et le public qui vibre avec une telle émotion, tout cela est vraiment très impressionnant. Ça donne envie de continuer – vivement le Grand Prix Rolex !

Si tu remportes le Grand Prix Rolex, tu pourras poursuivre ton propre Rolex Grand Slam personnel. Qu’est-ce que cela signifie pour toi ?

Le Rolex Grand Slam est une excellente initiative. C’est un véritable enrichissement pour le saut d’obstacles, et c’est évidemment aussi une excellente publicité. Nous les cavaliers, nous sommes encore plus motivés en abordant un Grand Prix Rolex avec cette opportunité supplémentaire. Ce défi ne laisse personne indifférent. Chacun veut tout au moins essayer de gagner ces trois concours d’Aachen, Genève et Calgary.

 

Steve, il te tarde déjà dimanche ? En remportant la victoire au Grand Prix Rolex d’Aachen, tu gravirais l’étape suivante du Rolex Grand Slam…

Oui bien sûr, j’ai vraiment hâte d’être à dimanche – et d’une manière générale, je suis très heureux d’être à Aachen. Après tout, je n’ai jamais remporté le Grand Prix Rolex ici. Et ça veut dire que je vais tout donner !

Que signifie le Rolex Grand Slam of Show Jumping pour toi ?

Le Rolex Grand Slam est quelque chose de formidable pour notre sport, et bien sûr aussi pour les médias. Et il est le garant d’une attention très forte en faveur du saut d’obstacles international. Ces trois grands concours d’Aachen, Genève et Calgary sont porteurs d’un prestige immense – n’importe quel cavalier de saut veut y connaître la victoire. Je trouve cela très bien et important que Rolex ait lancé et soutienne à ce point cette initiative.

À ton avis, quelles sont tes chances de remporter le Rolex Grand Slam, ce défi sportif majeur ?

Avec Nino Des Buissonnets, je prends le départ avec un cheval avec qui je peux aller très loin dans le Rolex Grand Slam. Nous sommes bien préparés et nous allons tout donner ensemble. Nino est en excellente forme. Nous allons mettre à profit cette chance unique qui nous est offerte dimanche. Je ne tiens pas, dans quelques années, à devoir me reprocher de ne pas avoir tout donné.

Bien sûr, Nino est la star. Mais tu as également amené plusieurs autres chevaux de grand talent à Aachen…

Oui, c’est exact. Par exemple Nasa. Elle, je la monterai probablement lors du Prix des Nations Mercedes-Benz. Elle adore les grandes compétitions, donc Aachen vient à point. Ou bien Kavalier, un étalon de huit ans avec lequel je prends le départ de la Sparkassen Youngsters Cup. Il faut qu’il acquière de l’expérience ici face à ce cadre grandiose, car j’aimerais participer au Grand Prix avec lui dans quelques années.

À quel point le cheval est-il important pour un cavalier ?

Très important ! Un cavalier ne vaut que par la qualité de son cheval, et vice versa – les deux sont indissociables. À ce sujet, il me vient tout de suite à l’esprit des couples célèbres comme Éric Lamaze et Hickstead, ou encore Meredith Michaels-Beerbaum et Shutterfly. De tels couples constituaient véritablement une unité. Une symbiose doit s’opérer, la confiance doit être là. Une chose est claire : sans un cheval d’exception, je n’ai aucune chance de gagner un concours aussi renommé que le Grand Prix Rolex d’Aachen – et encore moins un Rolex Grand Slam.

Comment as-tu ressenti la victoire au Grand Prix du CHI Genève ?

La compétition de Genève est quelque chose de tout à fait particulier pour moi – un match à domicile, en quelque sorte. De nombreux cavaliers veulent gagner ce concours. Le public et l’atmosphère à Palexpo sont tout simplement formidables. Parfois, j’ai presque un peu peur devant un tel succès…

Et que signifie le CHIO Aachen pour toi ?

Les concours de Genève et d’Aachen ne sont pas du tout comparables. Il est clair que le CHIO Aachen est le concours essentiel de l’année. Avec toute l’histoire qu’il y a derrière et avec cette formidable arène de saut, c’est bien sûr LE concours par excellence ! Entrer dans le stade principal devant 40.000 spectateurs, surtout lors du Grand Prix Rolex, ça rend vraiment très fier. Et c’est aussi ce qui rend Aachen si unique : les spectateurs possèdent une immense compétence dans le domaine du sport équestre. Je suis très heureux d’être de nouveau ici.

D’autant plus que cette année, la Suisse est le pays partenaire du Festival Équestre Mondial...

Une excellente décision. L’atmosphère lors de l’accueil des Suisses sur l’Aachener Marktplatz a vraiment été impressionnante. Je suis sûr que mes compatriotes suisses – femmes comme hommes – sauront enthousiasmer le public du CHIO.

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