Rolex Grand Slam of Show Jumping

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Au loin se dessinent les majestueux sommets des Rocheuses canadiennes. Un horizon aussi impressionnant qu’imposant, à l’instar de l’ensemble du site de concours : le Spruce Meadows « Masters » est légendaire. Ici, lors du deuxième concours majeur de l’année, les meilleurs cavaliers de saut du monde se rencontrent pour écrire une page d’histoire. Et l’un d’entre eux, Christian Ahlmann, aura cette année la possibilité d’entrer dans la légende des sports équestres. Après sa victoire au Grand Prix Rolex du CHIO Aachen, le premier concours majeur de l’année, il pénètrera en effet dans l’« International Ring » en tant que grands favoris. S’il parvient à décrocher la victoire lors du CP International présenté par Rolex, il aura ensuite, lors du troisième majeur de l’année à Genève, l’opportunité de remporter le « Rolex Grand Slam of Show Jumping ». Un autre cavalier  retentera également sa chance est Steve Guerdat qui avait déjà frôlé de près la victoire l’an passé. Devancé par le Belge Pieter Devos, le champion olympique suisse était monté sur la deuxième marche du podium. Ayant ensuite gagné à Genève, il est désormais dans la situation avantageuse de pouvoir empocher la somme de 250.000 euros en plus des dotations habituelles en cas de victoire à Calgary. Selon le mode « deux sur trois ». Ce bonus est en effet remis au cavalier remportant deux victoires non consécutives lors des trois concours majeurs. De son côté, Christian Ahlmann a également été très proche du triomphe l’an dernier à Calgary, finissant quatrième avec « Taloubet Z ».

Néanmoins,ce ne sont pas seulement les grands noms et les grandes performances sportives qui font des « Masters » de Spruce Meadows l’un des événements sportifs les plus impressionnants de la planète. De par le monde, rares sont les lieux mieux adaptés à écrire l’histoire du sport. Depuis la création du concours en 1971, celui-ci obéit à une même vocation : créer quelque chose d’unique, un événement associant le sport de haut niveau à une atmosphère marquée par l’amitié et les échanges. Ce rêve de la famille Southern, qui dirige aujourd’hui encore les « Masters » de Spruce Meadows, est plus vivant que jamais. 234.785 spectateurs enthousiastes s’y sont rendus l’an dernier, créant une atmosphère absolument extraordinaire. À cette ambiance d’exception s’ajoutent des récompenses plus que séduisantes pour les athlètes, une infrastructure parfaite et une organisation de haut vol. Et depuis que le « Rolex Grand Slam of Show Jumping » a été créé, les « Masters » offrent aux sportifs non seulement la chance de gagner de coquettes sommes d’argent, mais aussi et surtout d’entrer dans la légende du sport, dans le plus bel esprit des pères fondateurs,. Bienvenue aux Spruce Meadows « Masters 2014 », bienvenue au Rolex Grand Slam of Show Jumping.

Le CHI de Genève innove une fois encore ! Le samedi 13 décembre prochain, il proposera le premier et unique Cross Indoor de Suisse réunissant quelques-uns des meilleurs cavaliers de concours complet, dont des as olympiques et certains Helvètes. Le parcours de cette épreuve, qui permet au CHI d'accueillir une 3e discipline équestre à Palexpo, sera constitué uniquement d’obstacles naturels. Une occasion rêvée de mettre en évidence la plus grande piste intérieure du monde, son lac et sa butte, ainsi que sa deuxième piste ! Depuis quelques années déjà, l’idée d’organiser un cross indoor trottait dans la tête des organisateurs genevois. Avec la plus grande piste intérieure du monde, Genève a toujours eu les infrastructures à disposition. Dès cette année, ce sera désormais chose faite !

Steve Guerdat remporte le Grand Prix de Münster. En selle sur Nino des Buissonnets, le médaillé d’or des Jeux Olympiques de Londres et vainqueur du #chigeneve 2013 a réalisé en 44,76 secondes un sans-faute rapide qu’aucun des douze concurrents n’a pu surpasser. L’épreuve est dotée de 100.000 euros au total. Dans le cadre du Rolex Grand Slam, Steve Guerdat peut encore décrocher le bonus de 250.000 euros selon le mode « deux sur trois » dans un mois à Spruce Meadows.

En suivant sur les réseaux sociaux l'actualité du Grand Chelem de saut d'obstacles, 
qui réunit le CHIO d'Aix-la-Chapelle (ALL), le CSIO de Calgary (CAN) et le CHI de Genève (SUI), 
vous saurez tout sur les trois événements, les cavaliers et bien plus encore.

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Christian Ahlmann Christian Ahlmann

Un an après son lancement, le Rolex Grand Slam of Show Jumping est revenu là où tout a commencé : dans l’impressionnante arène d’Aachen, ce haut-lieu du sport équestre, 40.000 spectateurs enthousiastes ont fêté Christian Ahlmann pour qui le Rolex Grand Slam of Show Jumping vient de débuter.

 

En selle sur Codex One, Christian Ahlmann a en effet été le seul à réaliser un sans-faute sur les cinq derniers cavaliers en lice. « Cela fait 20 ans que je pense à ce moment », dit Ahlmann. Son regard se tourne déjà vers l’avenir : « Bien sûr, je veux maintenant franchir la prochaine étape du Rolex Grand Slam et prendre le départ aux Masters de Spruce Meadows – à condition que je reste en bonne santé et en forme. Le Rolex Grand Slam est vraiment une grosse pointure pour nous les cavaliers de saut, un grand challenge. Cela signifie beaucoup pour moi que Rolex ait donné jour à cette initiative et nous donne la possibilité de gagner de telles récompenses, mais aussi de recueillir une telle attention. Maintenant, je vais essayer de tirer le meilleur parti de mon Rolex Grand Slam personnel. »

De toute évidence, son cheval a lui aussi pris plaisir à ce nouveau défi qu’est le « Rolex Grand Slam of Show Jumping », car Codex One a déjà donné un coup de naseau au trophée en passant à côté, comme s’il voulait dire : « On se reverra en septembre aux Masters de Spruce Meadows… ». En effet, seul le cavalier remportant consécutivement les trois concours majeurs – CHIO Aachen, Spruce Meadows « Masters » et CHI Genève – gagne le Rolex Grand Slam et entre ainsi dans la légende du sport, décrochant au passage un bonus d’un million d’euros en plus du montant remis au vainqueur de chaque épreuve. Un bonus est également promis au concurrent qui s’adjugera deux des trois Grands Prix. Si les victoires sont remportées consécutivement, le bonus s’élève à 500’000 euros. Le cavalier s’imposant à deux reprises dans un même cycle, mais pas consécutivement, se verra remettre 250’000 euros. Seul le classement du cavalier est pris en compte, celui-ci pouvant monter des chevaux différents lors des trois Grands Prix.

 

Au début du Grand Prix Rolex du CHIO Aachen 2014, l’attention se concentrait sur le champion olympique suisse Steve Guerdat qui avait remporté le dernier concours majeur à Genève, et sur le Belge Pieter Devos vainqueur du Grand Prix de Spruce Meadows au Canada en septembre dernier. Tous deux avaient donc, avant le début du Grand Prix Rolex, d’excellentes chances dans le Rolex Grand Slam of Show Jumping. Mais pour Steve Guerdat, le rêve d’une deuxième victoire consécutive en Grand Prix s’est brisé tôt après une faute au passage du fossé rempli d’eau. « Mon objectif était de gagner ici, et j’avais d’ailleurs un bon sentiment », dit Guerdat. « Peut-être aurais-je dû me battre encore un peu plus au passage de l’eau. » De son côté, Pieter Devos n’a pas connu sa meilleure journée non plus, essuyant un refus sur l’obstacle surplombant la rivière. Mais le Belge a malgré tout pleinement savouré le temps passé à Aachen : « Ça a été un beau Grand Prix, une formidable expérience pour mon jeune cheval. »

(Article reproduit avec l’aimable autorisation de l’Aachener Zeitung. De Marlon Gego)

Grand Prix Rolex : en quête du triomphe suprême

Enfant prodige, chômeur, champion olympique : malgré un talent exceptionnel, Steve Guerdat a dû se battre avec acharnement pour réaliser son rêve de victoire olympique.

Aachen. En voyant Steve Guerdat, on ne devine pas son histoire, elle n’est pas inscrite sur son visage – peut-être parce qu’il est encore jeune, 32 ans seulement. Certains la connaissent, cette histoire, mais tous ne s’en souviennent pas. Les gens préfèrent se rappeler les bons moments, ceux de la victoire olympique de Guerdat en 2012 par exemple ; dans le monde équestre aussi, le succès compte finalement plus que le chemin parcouru pour y arriver. Pourtant, il n’y a que huit ans que Steve Guerdat a laissé filer l’opportunité de sa vie, passant ainsi du statut d’enfant prodige à celui de chômeur. Pour accéder finalement au titre de champion olympique.

Guerdat vient de Bassecourt, une commune du nord-ouest de la Suisse, où il a grandi avec sa famille dans la ferme de son grand-père qui était marchand de chevaux. Son père Philippe, lui-même cavalier de saut, fut d’ailleurs vice-champion d’Europe en 1985. Un bon cavalier, mais loin d’être aussi talentueux que Steve, son fils. La vie de Steve se déroula sans grande surprise, il s’avéra tôt que Steve pourrait aller loin dans le sport équestre. Lorsqu’il quitta le lycée en première pour devenir cavalier professionnel, son père était d’accord – sa mère non. Philippe Guerdat était convaincu que le talent de Steve suffirait pour que ce dernier puisse vivre de son sport. Son début de carrière en tant que cavalier junior fut couronnée d’un tel succès qu’il fut pris sous contrat en 2003 par le Néerlandais Jan Tops, l’un des plus grands maquignons européens.

Contrairement à certains de ses concurrents, Steve Guerdat n’est pas issu d’une famille fortunée. Il est dépendant de propriétaires mettant à sa disposition des chevaux qui lui permettent de faire face à la concurrence. Le meilleur cavalier n’est rien sans un bon cheval, et si l’on veut devenir champion olympique, on a besoin d’une monture pouvant coûter plusieurs centaines de milliers d’euros, si ce n’est plus.

Le prix de l’idéalisme

Auprès de Jan Tops, Guerdat disposait désormais d’excellents chevaux, mais uniquement jusqu’à ce que Tops trouve les acheteurs prêts à payer la bonne somme pour les acquérir. Lorsqu’un cheval venait de se vendre, Guerdat recevait le suivant avec lequel il devait recommencer tout son travail. Même les meilleurs chevaux et les meilleurs cavaliers ont besoin de temps pour s’habituer l’un à l’autre. Mais Guerdat s’était entre-temps fait un nom, il voulait aller plus loin, et il voulait surtout pouvoir travailler en continu avec ses chevaux sans devoir craindre qu’ils ne soient vendus le lendemain. Il démissionna donc début 2006.

Beaucoup de carrières connaissent des ruptures – parfois à cause de déboires sur le plan privé ou de choix professionnels inattendus. Le plus souvent, les revirements de carrière – vers le haut comme vers le bas – s’expliquent par de telles ruptures, et il n’en va pas autrement pour Steve Guerdat.

Ayant démissionné de chez Tops, Guerdat reçut l’offre de monter pour le milliardaire ukrainien Oleksandr Onishchenko qui était en train de constituer une équipe de cavaliers. L’argent ne jouant pas un rôle prépondérant, Onishchenko versa à l’avance à Guerdat le salaire de quatre années et lui promit en outre d’acheter les meilleures montures. Unique condition : Guerdat devait, tout comme les autres membres de l’équipe, devenir ukrainien au moins jusque après les Jeux olympiques de 2012.

Guerdat approuva de manière hésitante, et les choses prirent leur cours : logement de fonction à Liège, voiture de service, salaire élevé, indépendance financière. Pour Guerdat, qui a 23 ans, c’est l’opportunité de sa vie.

C’est en mai 2006 que devait ensuite être signé le contrat lors du concours hippique de La Baule en France – Guerdat rendit son passeport suisse le lundi, la signature du contrat devant avoir lieu le mercredi. Lorsque Guerdat s’assit et prit le stylo en main, il s’arrêta dans sa lancée et dit : « Je ne signe pas. »

Guerdat n’aime pas revenir sur ce sujet, il fait partie de ceux qui préfèrent regarder vers l’avenir et tourner le dos au passé. Mais contre toute attente, il reparle de ce moment mardi soir lors du CHIO Aachen. Guerdat se dit impulsif ; il ne pouvait tout simplement pas signer ce contrat, son instinct l’en empêchait. Guerdat raconte que le champion olympique allemand Ludger Beerbaum l’aurait appelé peu avant la signature prévue. Le contenu de la conversation « reste entre nous ». Mais Guerdat révèle cependant : « Je lui suis aujourd’hui encore reconnaissant. »

Le refus de signer était bien entendu un affront à l’égard du milliardaire ukrainien. Le jour même, Guerdat perdit voiture de service et logement de fonction ; le salaire déjà versé pour quatre ans – selon les rumeurs, une somme à sept chiffres – dut être immédiatement restitué par Guerdat. Il se tenait là, possédant à peine plus que les vêtements qu’il portait, sur le terrain de concours de La Baule, mais surtout : en l’espace d’une minute, il n’avait plus de chevaux. Ce fut son frère qui vint le récupérer en France.

Durant quelques mois, il ne se passa rien. Guerdat manqua le championnat du monde 2006 à Aachen. Philippe Guerdat, son père, dit : « Dans les journaux, cette histoire paraît toujours si belle parce que tout a bien fini. Mais croyez-moi, Steve a vraiment connu un dur moment à cette époque. » Le prix de son idéalisme ?

Quand on cherche les personnes ayant suivi de près l’évolution de Guerdat sur le long-terme, on tombe vite sur Rolf Grass. Grass fut chef de l’équipe suisse entre 2002 et 2010 et entraîneur national des cavaliers de saut. Pour expliquer qui est Steve Guerdat et ce qui l’anime, Grass raconte l’anecdote suivante : en 2008, aux Jeux olympiques de Pékin, les cavaliers suisses arrivèrent tôt pour pouvoir participer à la cérémonie d’ouverture. Grass ayant de bonnes relations à Pékin, il organisa pour son équipe une visite guidée de la ville ; le but était de faire découvrir aux cavaliers où ils se trouvaient. Grass raconte l’échange suivant, survenu peu avant le départ :

Steve Guerdat : « Je suis obligé de participer à cette visite guidée de la ville ? »

Grass : « Oui. »

Guerdat : « On voit bien que tu ne connais rien à l’équitation. »

Grass : « C’est possible, mais toi, tu ne connais rien d’autre que l’équitation. »

Sans un mot de plus, Guerdat partit dans sa chambre et réfléchit pendant un moment. Puis il se changea et se joignit finalement aux autres.

« Steve réfléchit à sa manière de monter avec une minutie extrême, il réfléchit au moindre pas, tout est planifié, il est totalement convaincu de ce qu’il a préparé », dit Grass. Pour Guerdat, les visites guidées de villes étrangères sont de ce fait rarissimes et n’ont pas de place dans ses réflexions. « Il a du mal à sortir du rôle qu’il s’est donné, jamais il ne veut modifier quelque chose de planifié. » C’est à la fois sa faiblesse et sa force.

Après l’échec de la signature du contrat, Guerdat a eu de la chance. On pourrait aussi dire : Guerdat a favorisé sa chance de manière décisive en refusant de signer. Son père Philippe établit le contact avec un vieil ami, Yves Piaget, un horloger suisse. Piaget acheta Jalisca Solier, avec laquelle Guerdat se qualifia pour les JO 2008. L’ancien joueur de polo zurichois Urs Schwarzenbach mit à la disposition de Guerdat sa ferme située à Herrliberg sur les hauteurs du lac de Zurich. Depuis 2007, Guerdat est indépendant et emploie une petite équipe qui le soutient. La victoire olympique n’était pas inévitable, mais elle a cependant été le résultat d’une planification méticuleuse, d’entraînements sans fin et d’une volonté capable d’opposer un non à des milliardaires.

Rolf Grass dit : « Il n’y a que très peu de personnes qui possèdent les atouts pour devenir champion olympique, et qui réunissent le talent, l’assiduité et de bons chevaux. »

Tout lui serait-il égal, finalement ?

Des phrases comme celles-ci sont plus faciles à dire qu’à mettre en pratique, et personne ne sait cela mieux que Guerdat. Il y a très peu d’athlètes qui sont aussi exigeants envers eux-mêmes que Guerdat. Lorsqu’il fait une faute sur un saut important, « il ne sort parfois plus de l’écurie pendant des heures, incapable de quitter son isolement ». C’est ce que dit Thomas Fuchs, ancien cavalier suisse de classe mondiale et entraîneur de Guerdat depuis 2007. Fuchs estime qu’il n’a plus grand-chose à apprendre à Guerdat, mais il essaie sans cesse de lui rappeler qu’il y a « autre chose au-delà des titres et des médailles ». Fuchs dit : « S’il a encore une chose à apprendre, c’est bien à se détendre. » Travailler à cela avec lui, « c’est ma mission principale, non ? », dit Fuchs en riant. Et si quelqu’un est détendu, c’est bien Fuchs.

À côté de Roger Federer, Steve Guerdat est l’athlète le plus populaire de Suisse, mais aussi l’un des meilleurs. Et à l’instar des personnages populaires, Guerdat n’a pas que des amis. D’un côté, il est suffisamment confiant et sûr de lui pour ne pas s’intéresser à ce que pensent les autres de sa manière de s’entraîner et des concours où il participe. D’un autre côté, il lui est déjà arrivé de se quereller avec des journalistes en estimant ne pas avoir été correctement présenté dans un article. Ce que pense l’opinion publique de Guerdat en tant que cavalier lui est indifférent, ses succès parlant de toute façon en sa faveur. Mais ce que pense l’opinion publique de Guerdat en tant que personne est loin de le laisser de glace. C’est d’ailleurs pour cela qu’il n’est pas du genre à jouer le jeu des relations publiques. Si cela ne tenait qu’à lui, il se ferait invisible pour le public en tant qu’homme.

Guerdat n’est pas un beau gosse qui joue la carte du charme, c’est un cavalier. Et en tant que tel, il a gagné le respect de beaucoup de ses confrères. Après sa victoire olympique le 7 août 2012, tandis qu’il restait assis seul sur une clôture en bois à proximité du parcours, un peu à l’écart et luttant avec ses émotions, la cavalière de saut américaine Laura Kraut s’avança vers Guerdat et lui dit : « Si quelqu’un a mérité d’être champion olympique, c’est bien toi. » Laura Kraut – il faut le savoir – est la compagne du cavalier de saut britannique Nick Skelton, que Guerdat venait de battre de peu quelques minutes auparavant.

Une dernière anecdote, racontée cette fois par Peter Jegen, rédacteur sportif au « Neue Zürcher Zeitung ». Cela paraît kitsch, dit Jegen, mais Guerdat est véritablement l’ami des chevaux. Rien n’est plus important pour lui que ses chevaux, que l’équitation, et il existe pour cela bien plus de preuves que les seules affirmations de Guerdat. Fin 2012, raconte Jegen, Guerdat renonça à participer à la finale richement dotée du Global Champions Tour à Abu Dhabi. Bien que Guerdat puisse difficilement se permettre de renoncer à des dotations élevées, ce « tournoi lancé avec beaucoup d’argent ne concorde pas avec sa manière d’appréhender le sport équestre ». Guerdat n’a tout simplement aucune envie de participer à des concours hippiques sans tradition et sans identification avec le cheval. Guerdat fait participer son meilleur cheval actuel, Nino de Buissonnetts, à dix ou onze concours par an. Il n’est pas de ceux qui profitent de bons chevaux pour gagner un maximum d’argent en un minimum de temps.

« À vrai dire, j’ai besoin des récompenses et de l’argent des sponsors uniquement pour payer mes salariés et pour pouvoir faire tourner mon entreprise », dit Guerdat. Ce qui implique nettement plus de privations et de sacrifices que se faire entretenir pendant des années par un milliardaire ukrainien.

En voyant Steve Guerdat, on ne devine pas son histoire, elle n’est pas inscrite sur son visage. Mais quand on le regarde un peu plus longuement et que l’on se demande comment un si jeune homme peut avoir un regard si sérieux, on commence alors à comprendre que même de beaux visages peuvent raconter des histoires difficiles. Il suffit d’y regarder à deux fois.

Enfant prodige, chômeur, champion olympique : malgré un talent exceptionnel, Steve Guerdat a dû se battre avec acharnement pour réaliser son rêve de victoire olympique.

Par Marlon Gego

Aachen. En voyant Steve Guerdat, on ne devine pas son histoire, elle n’est pas inscrite sur son visage – peut-être parce qu’il est encore jeune, 32 ans seulement. Certains la connaissent, cette histoire, mais tous ne s’en souviennent pas. Les gens préfèrent se rappeler les bons moments, ceux de la victoire olympique de Guerdat en 2012 par exemple ; dans le monde équestre aussi, le succès compte finalement plus que le chemin parcouru pour y arriver. Pourtant, il n’y a que huit ans que Steve Guerdat a laissé filer l’opportunité de sa vie, passant ainsi du statut d’enfant prodige à celui de chômeur. Pour accéder finalement au titre de champion olympique.

Guerdat vient de Bassecourt, une commune du nord-ouest de la Suisse, où il a grandi avec sa famille dans la ferme de son grand-père qui était marchand de chevaux. Son père Philippe, lui-même cavalier de saut, fut d’ailleurs vice-champion d’Europe en 1985. Un bon cavalier, mais loin d’être aussi talentueux que Steve, son fils. La vie de Steve se déroula sans grande surprise, il s’avéra tôt que Steve pourrait aller loin dans le sport équestre. Lorsqu’il quitta le lycée en première pour devenir cavalier professionnel, son père était d’accord – sa mère non. Philippe Guerdat était convaincu que le talent de Steve suffirait pour que ce dernier puisse vivre de son sport. Son début de carrière en tant que cavalier junior fut couronnée d’un tel succès qu’il fut pris sous contrat en 2003 par le Néerlandais Jan Tops, l’un des plus grands maquignons européens.

Contrairement à certains de ses concurrents, Steve Guerdat n’est pas issu d’une famille fortunée. Il est dépendant de propriétaires mettant à sa disposition des chevaux qui lui permettent de faire face à la concurrence. Le meilleur cavalier n’est rien sans un bon cheval, et si l’on veut devenir champion olympique, on a besoin d’une monture pouvant coûter plusieurs centaines de milliers d’euros, si ce n’est plus.

Le prix de l’idéalisme

Auprès de Jan Tops, Guerdat disposait désormais d’excellents chevaux, mais uniquement jusqu’à ce que Tops trouve les acheteurs prêts à payer la bonne somme pour les acquérir. Lorsqu’un cheval venait de se vendre, Guerdat recevait le suivant avec lequel il devait recommencer tout son travail. Même les meilleurs chevaux et les meilleurs cavaliers ont besoin de temps pour s’habituer l’un à l’autre. Mais Guerdat s’était entre-temps fait un nom, il voulait aller plus loin, et il voulait surtout pouvoir travailler en continu avec ses chevaux sans devoir craindre qu’ils ne soient vendus le lendemain. Il démissionna donc début 2006.

Beaucoup de carrières connaissent des ruptures – parfois à cause de déboires sur le plan privé ou de choix professionnels inattendus. Le plus souvent, les revirements de carrière – vers le haut comme vers le bas – s’expliquent par de telles ruptures, et il n’en va pas autrement pour Steve Guerdat.

Ayant démissionné de chez Tops, Guerdat reçut l’offre de monter pour le milliardaire ukrainien Oleksandr Onishchenko qui était en train de constituer une équipe de cavaliers. L’argent ne jouant pas un rôle prépondérant, Onishchenko versa à l’avance à Guerdat le salaire de quatre années et lui promit en outre d’acheter les meilleures montures. Unique condition : Guerdat devait, tout comme les autres membres de l’équipe, devenir ukrainien au moins jusque après les Jeux olympiques de 2012.

Guerdat approuva de manière hésitante, et les choses prirent leur cours : logement de fonction à Liège, voiture de service, salaire élevé, indépendance financière. Pour Guerdat, qui a 23 ans, c’est l’opportunité de sa vie.

C’est en mai 2006 que devait ensuite être signé le contrat lors du concours hippique de La Baule en France – Guerdat rendit son passeport suisse le lundi, la signature du contrat devant avoir lieu le mercredi. Lorsque Guerdat s’assit et prit le stylo en main, il s’arrêta dans sa lancée et dit : « Je ne signe pas. »

Guerdat n’aime pas revenir sur ce sujet, il fait partie de ceux qui préfèrent regarder vers l’avenir et tourner le dos au passé. Mais contre toute attente, il reparle de ce moment mardi soir lors du CHIO Aachen. Guerdat se dit impulsif ; il ne pouvait tout simplement pas signer ce contrat, son instinct l’en empêchait. Guerdat raconte que le champion olympique allemand Ludger Beerbaum l’aurait appelé peu avant la signature prévue. Le contenu de la conversation « reste entre nous ». Mais Guerdat révèle cependant : « Je lui suis aujourd’hui encore reconnaissant. »

Le refus de signer était bien entendu un affront à l’égard du milliardaire ukrainien. Le jour même, Guerdat perdit voiture de service et logement de fonction ; le salaire déjà versé pour quatre ans – selon les rumeurs, une somme à sept chiffres – dut être immédiatement restitué par Guerdat. Il se tenait là, possédant à peine plus que les vêtements qu’il portait, sur le terrain de concours de La Baule, mais surtout : en l’espace d’une minute, il n’avait plus de chevaux. Ce fut son frère qui vint le récupérer en France.

Durant quelques mois, il ne se passa rien. Guerdat manqua le championnat du monde 2006 à Aachen. Philippe Guerdat, son père, dit : « Dans les journaux, cette histoire paraît toujours si belle parce que tout a bien fini. Mais croyez-moi, Steve a vraiment connu un dur moment à cette époque. » Le prix de son idéalisme ?

Quand on cherche les personnes ayant suivi de près l’évolution de Guerdat sur le long-terme, on tombe vite sur Rolf Grass. Grass fut chef de l’équipe suisse entre 2002 et 2010 et entraîneur national des cavaliers de saut. Pour expliquer qui est Steve Guerdat et ce qui l’anime, Grass raconte l’anecdote suivante : en 2008, aux Jeux olympiques de Pékin, les cavaliers suisses arrivèrent tôt pour pouvoir participer à la cérémonie d’ouverture. Grass ayant de bonnes relations à Pékin, il organisa pour son équipe une visite guidée de la ville ; le but était de faire découvrir aux cavaliers où ils se trouvaient. Grass raconte l’échange suivant, survenu peu avant le départ :

Steve Guerdat : « Je suis obligé de participer à cette visite guidée de la ville ? »

Grass : « Oui. »

Guerdat : « On voit bien que tu ne connais rien à l’équitation. »

Grass : « C’est possible, mais toi, tu ne connais rien d’autre que l’équitation. »

Sans un mot de plus, Guerdat partit dans sa chambre et réfléchit pendant un moment. Puis il se changea et se joignit finalement aux autres.

« Steve réfléchit à sa manière de monter avec une minutie extrême, il réfléchit au moindre pas, tout est planifié, il est totalement convaincu de ce qu’il a préparé », dit Grass. Pour Guerdat, les visites guidées de villes étrangères sont de ce fait rarissimes et n’ont pas de place dans ses réflexions. « Il a du mal à sortir du rôle qu’il s’est donné, jamais il ne veut modifier quelque chose de planifié. » C’est à la fois sa faiblesse et sa force.

Après l’échec de la signature du contrat, Guerdat a eu de la chance. On pourrait aussi dire : Guerdat a favorisé sa chance de manière décisive en refusant de signer. Son père Philippe établit le contact avec un vieil ami, Yves Piaget, un horloger suisse. Piaget acheta Jalisca Solier, avec laquelle Guerdat se qualifia pour les JO 2008. L’ancien joueur de polo zurichois Urs Schwarzenbach mit à la disposition de Guerdat sa ferme située à Herrliberg sur les hauteurs du lac de Zurich. Depuis 2007, Guerdat est indépendant et emploie une petite équipe qui le soutient. La victoire olympique n’était pas inévitable, mais elle a cependant été le résultat d’une planification méticuleuse, d’entraînements sans fin et d’une volonté capable d’opposer un non à des milliardaires.

Rolf Grass dit : « Il n’y a que très peu de personnes qui possèdent les atouts pour devenir champion olympique, et qui réunissent le talent, l’assiduité et de bons chevaux. »

Tout lui serait-il égal, finalement ?

Des phrases comme celles-ci sont plus faciles à dire qu’à mettre en pratique, et personne ne sait cela mieux que Guerdat. Il y a très peu d’athlètes qui sont aussi exigeants envers eux-mêmes que Guerdat. Lorsqu’il fait une faute sur un saut important, « il ne sort parfois plus de l’écurie pendant des heures, incapable de quitter son isolement ». C’est ce que dit Thomas Fuchs, ancien cavalier suisse de classe mondiale et entraîneur de Guerdat depuis 2007. Fuchs estime qu’il n’a plus grand-chose à apprendre à Guerdat, mais il essaie sans cesse de lui rappeler qu’il y a « autre chose au-delà des titres et des médailles ». Fuchs dit : « S’il a encore une chose à apprendre, c’est bien à se détendre. » Travailler à cela avec lui, « c’est ma mission principale, non ? », dit Fuchs en riant. Et si quelqu’un est détendu, c’est bien Fuchs.

À côté de Roger Federer, Steve Guerdat est l’athlète le plus populaire de Suisse, mais aussi l’un des meilleurs. Et à l’instar des personnages populaires, Guerdat n’a pas que des amis. D’un côté, il est suffisamment confiant et sûr de lui pour ne pas s’intéresser à ce que pensent les autres de sa manière de s’entraîner et des concours où il participe. D’un autre côté, il lui est déjà arrivé de se quereller avec des journalistes en estimant ne pas avoir été correctement présenté dans un article. Ce que pense l’opinion publique de Guerdat en tant que cavalier lui est indifférent, ses succès parlant de toute façon en sa faveur. Mais ce que pense l’opinion publique de Guerdat en tant que personne est loin de le laisser de glace. C’est d’ailleurs pour cela qu’il n’est pas du genre à jouer le jeu des relations publiques. Si cela ne tenait qu’à lui, il se ferait invisible pour le public en tant qu’homme.

Guerdat n’est pas un beau gosse qui joue la carte du charme, c’est un cavalier. Et en tant que tel, il a gagné le respect de beaucoup de ses confrères. Après sa victoire olympique le 7 août 2012, tandis qu’il restait assis seul sur une clôture en bois à proximité du parcours, un peu à l’écart et luttant avec ses émotions, la cavalière de saut américaine Laura Kraut s’avança vers Guerdat et lui dit : « Si quelqu’un a mérité d’être champion olympique, c’est bien toi. » Laura Kraut – il faut le savoir – est la compagne du cavalier de saut britannique Nick Skelton, que Guerdat venait de battre de peu quelques minutes auparavant.

Une dernière anecdote, racontée cette fois par Peter Jegen, rédacteur sportif au « Neue Zürcher Zeitung ». Cela paraît kitsch, dit Jegen, mais Guerdat est véritablement l’ami des chevaux. Rien n’est plus important pour lui que ses chevaux, que l’équitation, et il existe pour cela bien plus de preuves que les seules affirmations de Guerdat. Fin 2012, raconte Jegen, Guerdat renonça à participer à la finale richement dotée du Global Champions Tour à Abu Dhabi. Bien que Guerdat puisse difficilement se permettre de renoncer à des dotations élevées, ce « tournoi lancé avec beaucoup d’argent ne concorde pas avec sa manière d’appréhender le sport équestre ». Guerdat n’a tout simplement aucune envie de participer à des concours hippiques sans tradition et sans identification avec le cheval. Guerdat fait participer son meilleur cheval actuel, Nino de Buissonnetts, à dix ou onze concours par an. Il n’est pas de ceux qui profitent de bons chevaux pour gagner un maximum d’argent en un minimum de temps.

« À vrai dire, j’ai besoin des récompenses et de l’argent des sponsors uniquement pour payer mes salariés et pour pouvoir faire tourner mon entreprise », dit Guerdat. Ce qui implique nettement plus de privations et de sacrifices que se faire entretenir pendant des années par un milliardaire ukrainien.

En voyant Steve Guerdat, on ne devine pas son histoire, elle n’est pas inscrite sur son visage. Mais quand on le regarde un peu plus longuement et que l’on se demande comment un si jeune homme peut avoir un regard si sérieux, on commence alors à comprendre que même de beaux visages peuvent raconter des histoires difficiles. Il suffit d’y regarder à deux fois.

Tout d’abord : félicitations pour la victoire en équipe au Prix des Nations Mercedes-Benz. Avec ta formidable performance de jeudi soir, tu t’es également qualifié pour le Grand Prix Rolex. Comment s’est déroulée ta semaine de compétition, à part ça ?

Je suis très content de mes résultats jusqu’ici. C’est surtout la victoire au Prix des Nations avec l’équipe belge qui a bien sûr été spectaculaire. J’espère pouvoir garder cet élan lors du Grand Prix Rolex et réaliser une bonne performance. « Greenfield of India », que je monterai lors du Grand Prix Rolex, s’est déjà montrée en bonne forme à Aachen.

Qu’est-ce que tu attends du Grand Prix Rolex ? Prêt pour une victoire ?

J’espère bien sûr que je vais gagner, c’est clair. Mais c’est là un scénario très, très optimiste étant donné les participants de pointe et le parcours ambitieux. À Calgary, j’ai pris le départ avec « Candy » et j’ai remporté la victoire. Cette jument est comme prédestinée pour les grandes arènes comme Aachen. Mais elle est malheureusement blessée et ne peut pas participer ici à Aachen. De son côté, « Greenfield of India » doit encore acquérir de l’expérience. Il sera intéressant de voir comment elle va réagir demain face à ce cadre impressionnant. Je mets toute ma confiance en elle.

Qu’est-ce qui rend Aachen si extraordinaire pour un cavalier de saut ?

C’est ma deuxième participation à Aachen et que dire... : je suis encore tout aussi impressionné que lors de ma première venue. Si je devais choisir un site dans le monde en tant que cavalier de saut, je n’aurais pas besoin de réfléchir longtemps : ce serait Aachen. La victoire au Prix des Nations jeudi soir a été la plus belle de ma carrière sportive jusqu’ici. Ce cadre gigantesque et le public qui vibre avec une telle émotion, tout cela est vraiment très impressionnant. Ça donne envie de continuer – vivement le Grand Prix Rolex !

Si tu remportes le Grand Prix Rolex, tu pourras poursuivre ton propre Rolex Grand Slam personnel. Qu’est-ce que cela signifie pour toi ?

Le Rolex Grand Slam est une excellente initiative. C’est un véritable enrichissement pour le saut d’obstacles, et c’est évidemment aussi une excellente publicité. Nous les cavaliers, nous sommes encore plus motivés en abordant un Grand Prix Rolex avec cette opportunité supplémentaire. Ce défi ne laisse personne indifférent. Chacun veut tout au moins essayer de gagner ces trois concours d’Aachen, Genève et Calgary.

 

Steve, il te tarde déjà dimanche ? En remportant la victoire au Grand Prix Rolex d’Aachen, tu gravirais l’étape suivante du Rolex Grand Slam…

Oui bien sûr, j’ai vraiment hâte d’être à dimanche – et d’une manière générale, je suis très heureux d’être à Aachen. Après tout, je n’ai jamais remporté le Grand Prix Rolex ici. Et ça veut dire que je vais tout donner !

Que signifie le Rolex Grand Slam of Show Jumping pour toi ?

Le Rolex Grand Slam est quelque chose de formidable pour notre sport, et bien sûr aussi pour les médias. Et il est le garant d’une attention très forte en faveur du saut d’obstacles international. Ces trois grands concours d’Aachen, Genève et Calgary sont porteurs d’un prestige immense – n’importe quel cavalier de saut veut y connaître la victoire. Je trouve cela très bien et important que Rolex ait lancé et soutienne à ce point cette initiative.

À ton avis, quelles sont tes chances de remporter le Rolex Grand Slam, ce défi sportif majeur ?

Avec Nino Des Buissonnets, je prends le départ avec un cheval avec qui je peux aller très loin dans le Rolex Grand Slam. Nous sommes bien préparés et nous allons tout donner ensemble. Nino est en excellente forme. Nous allons mettre à profit cette chance unique qui nous est offerte dimanche. Je ne tiens pas, dans quelques années, à devoir me reprocher de ne pas avoir tout donné.

Bien sûr, Nino est la star. Mais tu as également amené plusieurs autres chevaux de grand talent à Aachen…

Oui, c’est exact. Par exemple Nasa. Elle, je la monterai probablement lors du Prix des Nations Mercedes-Benz. Elle adore les grandes compétitions, donc Aachen vient à point. Ou bien Kavalier, un étalon de huit ans avec lequel je prends le départ de la Sparkassen Youngsters Cup. Il faut qu’il acquière de l’expérience ici face à ce cadre grandiose, car j’aimerais participer au Grand Prix avec lui dans quelques années.

À quel point le cheval est-il important pour un cavalier ?

Très important ! Un cavalier ne vaut que par la qualité de son cheval, et vice versa – les deux sont indissociables. À ce sujet, il me vient tout de suite à l’esprit des couples célèbres comme Éric Lamaze et Hickstead, ou encore Meredith Michaels-Beerbaum et Shutterfly. De tels couples constituaient véritablement une unité. Une symbiose doit s’opérer, la confiance doit être là. Une chose est claire : sans un cheval d’exception, je n’ai aucune chance de gagner un concours aussi renommé que le Grand Prix Rolex d’Aachen – et encore moins un Rolex Grand Slam.

Comment as-tu ressenti la victoire au Grand Prix du CHI Genève ?

La compétition de Genève est quelque chose de tout à fait particulier pour moi – un match à domicile, en quelque sorte. De nombreux cavaliers veulent gagner ce concours. Le public et l’atmosphère à Palexpo sont tout simplement formidables. Parfois, j’ai presque un peu peur devant un tel succès…

Et que signifie le CHIO Aachen pour toi ?

Les concours de Genève et d’Aachen ne sont pas du tout comparables. Il est clair que le CHIO Aachen est le concours essentiel de l’année. Avec toute l’histoire qu’il y a derrière et avec cette formidable arène de saut, c’est bien sûr LE concours par excellence ! Entrer dans le stade principal devant 40.000 spectateurs, surtout lors du Grand Prix Rolex, ça rend vraiment très fier. Et c’est aussi ce qui rend Aachen si unique : les spectateurs possèdent une immense compétence dans le domaine du sport équestre. Je suis très heureux d’être de nouveau ici.

D’autant plus que cette année, la Suisse est le pays partenaire du Festival Équestre Mondial...

Une excellente décision. L’atmosphère lors de l’accueil des Suisses sur l’Aachener Marktplatz a vraiment été impressionnante. Je suis sûr que mes compatriotes suisses – femmes comme hommes – sauront enthousiasmer le public du CHIO.

CHIO Aachen CHIO Aachen

Lors du Prix Européen Turkish Airlines qui se tient aujourd’hui à partir de 14h15 dans le cadre du CHIO Aachen 2014, les cavaliers de saut participants auront pour la première fois la possibilité de se qualifier pour le Grand Prix Rolex – Grand Prix d’Aachen. Sur le parcours exigeant atteignant une hauteur d’obstacle de 1,55 m, la concentration est de mise. Cette épreuve de saut regroupant parcours et barrage est dotée de 76.000 euros et constitue l’une des compétitions les plus traditionnelles du Festival Équestre Mondial d’Aachen. C’est en 1957 qu’elle a eu lieu pour la première fois. À l’époque, ce fut Hans Günter Winkler qui remporta la victoire sur Halla, son cheval d’exception. Qui y parviendra cette année, plus de 55 ans plus tard ? La liste des participants est particulièrement prometteuse.

Le champion olympique en titre Steve Guerdat se présente à l’épreuve avec « Nasa », sa jument grise de 13 ans. Le cavalier de saut belge Pieter Devos, tout comme Guerdat sur la voie du succès dans le Rolex Grand Slam of Show Jumping, prend le départ avec son remarquable cheval « Dream of India Greenfield » – Devos doit encore se qualifier pour la grande finale de dimanche, à la différence de Guerdat qui est automatiquement qualifié pour le Grand Prix Rolex en tant que champion olympique en titre. Guerdat et Devos se retrouvent cependant face à des concurrents très forts, car les 54 participants réunissent des cavaliers et des chevaux de rang mondial tels que Pénélope Leprevost (FRA) avec Nayana, Marcus Ehning (GER) avec Cornado NRW, Ludger Beerbaum (GER) avec Chaman, Ben Maher (GBR) avec Wings Sublieme et Kevin Staut (FRA) avec Oh D’eole.

La liste des cavaliers qualifiés pour le Grand Prix Rolex dimanche après-midi – et ayant ainsi une chance d’entrer dans le Rolex Grand Slam – sera seulement connue vendredi 18 juillet. En effet, outre le Prix Européen Turkish Airlines, il sera également possible de se qualifier pour la finale lors du Prix des Nations Mercedes-Benz qui aura lieu jeudi soir sous les projecteurs et lors du Prix de Rhénanie du Nord-Westphalie vendredi. Un système de points détermine ensuite quels seront les 40 cavaliers à prendre le départ du Grand Prix Rolex, l’une des épreuves de saut d’obstacles les plus ambitieuses du monde.

Steve Geuerdat Steve Geuerdat

Hier déjà lors de l’accueil de la Suisse, pays partenaire du CHIO, Steve Guerdat déclarait sur l’Aachener Marktplatz : « Il me tarde le Grand Prix Rolex ce dimanche ». Aujourd’hui, il fait sa toute première apparition sur la « pelouse sacrée » du stade de saut d’obstacles de la Soers d’Aachen. Lors de l’épreuve d’ouverture de saut d’obstacles STAWAG qui débute à 11h45, le champion olympique en titre prend le départ avec « Qui Vive De La Tour », avant d’entrer pour la première fois dans l’arène de saut d’Aachen avec son étalon de huit ans « Kavalier » pour disputer la Sparkassen Youngsters Cup à partir de 14h15. « Je veux que Kavalier voie ce stade pour qu’il puisse acquérir de l’expérience, car dans quelques années, je souhaite aussi le monter lors du Grand Prix. » 

CHIO Aachen 2014 Aix-la-Chapelle

Le Rolex Grand Slam of Show Jumping revient là où tout a débuté, il y a un an. Ici, sur le terrain de compétition traditionnel de la Soers à Aix-la-Chapelle, les meilleurs cavaliers du monde vont tenter, chacun de leur côté, de se faire un nom dans l’histoire du sport équestre sous les yeux de 40.000 spectateurs rassemblés dans le stade principal, ce temple du sport équestre international. Les regards seront tournés vers Steve Guerdat et Pieter Devos. Le routinier suisse et le nouveau venu belge pourraient être les premiers cavaliers de l’histoire à gagner un bonus. Et Steve Guerdat – à condition d’être victorieux à Aachen – a même toutes ses chances pour le Grand Slam. Il y a un an, le premier vainqueur était Nick Skelton. Le Britannique expérimenté avait alors remporté le Grand Prix Rolex devant la Suisse Janika Sprunger, s’inscrivant ainsi non seulement sur le célèbre tableau d’honneur immortalisant les vainqueurs à Aachen, mais devenant aussi le premier cavalier à pouvoir remporter le Rolex Grand Slam. Mais comme Skelton n’a pu prendre le départ aux « Masters » de Spruce Meadows, il en a perdu l’opportunité. En effet, une participation consécutive à chacun des trois tournois majeurs est une condition indispensable pour gagner le Rolex Grand Slam of Show Jumping. L’ordre n’a pas d’importance : le Rolex Grand Slam personnel d’un cavalier commence lors de sa victoire à un tournoi majeur. Au CHIO Aachen 2014, Pieter Devos et Steve Guerdat ont ainsi la possibilité d’obtenir un bonus décerné en plus du prix en lice pour la première place. Si Devos parvient à remporter le Grand Prix Rolex, il touchera 250.000 euros supplémentaires pour avoir connu le succès au Rolex Grand Slam selon le mode « deux sur trois ». Avec une victoire au Grand Prix Rolex, Steve Guerdat conserverait de son côté ses chances de toucher un bonus supplémentaire d’un million – à condition de remporter en septembre les « Masters » de Spruce Meadows. En gagnant à Aachen mais pas au Canada, il remporterait 500.000 euros supplémentaires. Il est décisif que le cavalier prenne le départ aux trois compétitions consécutives, mais il peut le faire avec différents chevaux. 
Cette nouvelle initiative ne réjouit pas que les cavaliers : le Rolex Grand Slam of Show Jumping est particulièrement bien accueilli par les médias et le public également. Ainsi, quand le sport équestre reviendra bientôt dans la Soers d’Aachen, c’est le prochain chapitre de cette histoire à succès encore jeune qui va être écrit. À l’issue de la première année, Arnaud Boetsch, Directeur Communication & Image de Rolex, fait un bilan tout à fait positif de cette nouvelle initiative : « Le Rolex Grand Slam est un immense succès et a placé la barre très haut pour cette discipline sportive. Nous sommes très heureux de faire partie d’une initiative aussi importante qui offre aux chevaux comme aux cavaliers la possibilité de prouver leurs aptitudes à cet événement phare du saut d’obstacles. » 
Alors, qui sera le meilleur parmi les meilleurs l’après-midi du 20 juillet 2014 dans le grand stade d’Aachen ? Quel couple brillera par ses performances, mais aussi par sa force psychique en se laissant le moins possible impressionner par l’atmosphère régnant dans cette immense arène du sport équestre ? Le Rolex Grand Slam of Show Jumping est de retour là où tout a commencé. Bienvenue en Allemagne, bienvenue au CHIO Aachen 2014.

 

Steve Guerdat viendra au CHIO Aachen 2014 avec son cheval Nino des Buissonnets médaillé d'or olympique. Après sa victoire au CHI Genève à la fin de l'année dernière, le Rolex Grand Slam of Show Jumping personnel du cavalier suisse a débuté. En remportant le Grand Prix Rolex à Aachen le 20 juillet, il peut gagner un bonus de 500.000 euros.

Pieter Devos au Canada Pieter Devos au Canada

Il avait remporté la victoire aux Spruce Meadows Masters au Canada en septembre, il vient d’en faire autant en Chine : le Belge Pieter Devos a gagné l’épreuve de saut la plus importante du tournoi de Shanghai. Au CHI Genève déjà, Devos avait atteint le barrage, montrant ainsi à tous qu’il faudra désormais compter avec lui sur les podiums. Pour le CHIO Aachen dans un mois, il sera donc de nouveau un candidat à prendre au sérieux – en cas de succès sur le terrain de la Soers, il remporterait en outre un bonus de 250.000 euros après sa victoire au Canada, car il est encore en lice pour le « bonus 2 sur 3 » du Rolex Grand Slam of Show Jumping. Il est d’ailleurs tout à fait remarquable que Devos ne gagne pas uniquement avec sa jument « Candy » victorieuse aux Masters. À Shanghai, il a dominé la concurrence en selle sur « Dream of India ».

Nouveau logo de CHI Genève. Le nouveau logo de CHI Genève.

Le Concours Hippique International de Genève change de logo. Après quelque 15 ans de bons et loyaux services de l'ancienne identité, il devenait essentiel d’insuffler à la manifestation une image plus moderne. 

L’auteur de ce nouveau logo, Emilie Lacroix, qui avait déjà réalisé le visuel du CHI en 2013, a cherché à rendre plus dynamique et plus moderne le cheval franchissant l’obstacle de l’ancien logo. Un clin d’œil est également fait au lac emblématique de la piste de Palexpo. Le lac est triplé pour souligner l’intensité de la manifestation alliant compétitions, attractions et exposition.

Quant aux couleurs choisies, elles sont également au nombre de trois : beige, en référence au sable de la piste, vert qui était la couleur dominante de l’ancien logo et bleu, pour un clin d’œil au lac.

Le Grand Prix Rolex du CHIO Aachen 2013 Nick Skelton a remporté le Grand Prix Rolex du CHIO Aachen 2013 avec Big Star.

Big Star, avec lequel Nick Skelton a remporté le Grand Prix Rolex du CHIO Aachen 2013, fête son retour sur la scène sportive lors du Royal Windsor Horse Show après sa longue absence due à une blessure. Depuis le mois d’août dernier, Big Star avait été contraint de faire une pause pour récupérer de sa blessure. Nick Skelton et Big Star ont bien fait une apparition au Winter Equestrian Festival de Wellington en Floride, mais uniquement dans une petite épreuve en marge du tournoi. À Windsor, ils devront affronter de sérieux concurrents parmi leurs propres compatriotes : Scott Brash et Ben Maher, actuellement parmi les meilleurs cavaliers de saut d’obstacles du monde, représentent également la Grande-Bretagne. 

Steve Guerdat, winner of the Rolex Grand Prix at the CHI Geneva 2013 Steve Guerdat, winner of the Rolex Grand Prix at the CHI Geneva 2013

Après sa victoire au CHI de Genève, le cavalier d’obstacle suisse Steve Guerdat sera peut-être le premier athlète de l’histoire à gagner le Rolex Grand Slam – l’ultime challenge du sport équestre. Interviewé, il explique pourquoi il pense que cela ne fera cependant pas monter la pression.

 

Question : Après votre passage, le barrage a encore duré environ un quart d’heure…
Steve Guerdat : Ces 15 minutes ont paru durer une éternité, elles m’ont semblé plus longues que le week-end entier. D’autant plus que je n’ai pas été particulièrement rapide et que, sincèrement, je n’aurais sûrement pas misé sur ma victoire. Au contraire : j’aurais parié un maximum contre moi.

 

Question : La Rolex que vous avez gagnée est probablement le cadeau de Noël idéal.
Guerdat : (rit) Absolument. Mais je vais en faire cadeau à quelqu’un pour qui ce sera un Noël tout à fait spécial cette année. Mais d’une manière générale, je voudrais souligner que tout ce que fait Rolex pour notre sport est sensationnel. Tout le monde profite de cet engagement : les spectateurs, les athlètes, les médias et le sport.

 

Question : Par cette victoire, votre Rolex Grand Slam personnel vient de débuter.
Guerdat : Exactement, c’est fantastique. Ça a commencé aujourd’hui, et il me tarde de savoir où cela finira. Mais une chose est sûre : Nino est certainement l’un des rares chevaux à posséder le potentiel nécessaire pour gagner le Rolex Grand Slam.

 

Question : Vous pouvez désormais être le premier cavalier de l’histoire à remporter le Rolex Grand Slam of Show Jumping. Pour vous, est-ce que cela fait monter la pression pour le prochain concours, le CHIO Aachen 2014 ?
Guerdat : Non, je ne crois pas. Aachen est de toute façon un concours mondial de niveau suprême. Quand tu y participes, c’est dans le but de gagner, exactement comme aux Masters de Spruce Meadows et au CHI de Genève. Dans cette mesure, le Rolex Grand Slam est une fantastique aventure qui s’y ajoute, mais la pression est déjà extrêmement élevée. D’un autre côté : je verrai bien comment c’est réellement une fois que le concours aura démarré.

 

Question : Comment allez-vous fêter votre succès de Genève ?
Guerdat : Je vais aller au ski avec un grand groupe d’amis. Entre autres, Rodrigo Pessoa et Eric Lamaze seront aussi présents.

Steve Steve

Triomphe à domicile – Il s’agit de l’une des plus prestigieuses victoires qui existent dans l’univers du sport équestre international : le Grand Prix Rolex du CHI de Genève. Par son triomphe de ce jour, le Suisse Steve Guerdat rejoint non seulement les rangs des illustres vainqueurs du grand et traditionnel concours Suisse, mais il débute aujourd’hui également son Rolex Grand Slam personnel.

Le CHI de Genève, le CHIO d’Aachen et les ‘Masters’ de Spruce Meadows – trois victoires lors de trois concours parmi les plus prestigieux du monde : c’est cela, le Rolex Grand Slam of Show Jumping, l’ultime challenge du sport équestre international. Seul le cavalier qui parvient à décrocher trois victoires en douze mois entre dans la légende du sport. « C’est sensationnel, mon propre Rolex Grand Slam a désormais commencé », déclare Guerdat à l’issue de son triomphe au Grand Prix Rolex du CHI de Genève disputé dimanche après-midi. Dans l’impressionnante arène de Palexpo, le plus grand manège du monde, il a gardé tout son sang-froid en selle sur Nino de Buissonnets. De grands noms du sport avaient atteint le barrage : le brésilien Alvaro de Miranda y était présent, tout comme le Français Kevin Staut ou encore Scott Brash pour la Grande-Bretagne. C’est finalement le champion olympique Guerdat qui a bouclé le parcours avec le meilleur temps, frénétiquement acclamé par 8200 spectateurs enthousiastes dans l’arène comble. « C’est fantastique de voir à quel point j’ai été soutenu et acclamé ici », résume Guerdat qui a dû patienter un long moment avant de connaître le résultat définitif : « Ces 15 minutes ont duré une éternité ».

Pour le Belge Pieter Devos, le rêve du Rolex Grand Slam s’est pour l’instant évanoui. Après son succès aux ‘Masters’ de Spruce Meadows en septembre, il était parvenu à se qualifier pour le barrage – mais cela n’a cependant pas suffi pour le grand triomphe, Devos ayant terminé 9e avec « Candy ». Mais tout n’est pas perdu pour le Belge : en effet, l’athlète qui s’impose à deux reprises dans un même cycle sans toutefois remporter la victoire consécutivement décroche un bonus de 250.000 euros.

Les meilleurs athlètes du monde se montrent en top forme, à temps pour le Rolex Grand Slam of Show Jumping. Ce sont les plus grands noms du sport équestre international qui sont parvenus à se qualifier pour le Grand Prix Rolex qui se tient demain. Le Belge Pieter Devos a lui aussi su conserver toutes ses chances pour le Rolex Grand Slam.

 

Le vainqueur des Spruce Meadows ‘Masters’ 2013 a maintenu le suspense jusqu’au bout. C’est en remportant la « Coupe de Genève » qui s’est déroulée aujourd’hui qu’il a mis à profit sa dernière chance de qualification. Exactement comme il l’avait déjà fait à Spruce Meadows. Est-ce bon signe ? « Peut-être bien », rit Devos. En tout cas, il est d’abord soulagé d’avoir réussi la qualification. Il conserve ainsi toutes ses chances d’être le premier cavalier de l’histoire à remporter le Rolex Grand Slam of Show Jumping. Lors du Grand Prix Rolex, c’est à une concurrence extrêmement puissante qu’il devra faire face. Steve Guerdat, le champion olympique et chouchou du public, prendra le départ aux côtés du champion européen Roger Yves Bost et de l’actuel numéro un du classement mondial Scott Brash de Grande-Bretagne. Mais les top-vedettes françaises Kevin Staut et Pénélope Leprévost se sont également qualifiées, tout comme Daniel Deußer, Marcus Ehning et Ludger Beerbaum représentant l’Allemagne.

Pieter Devos and Candy Pieter Devos and Candy

Il est le premier cavalier à pouvoir écrire une nouvelle page de l’histoire du sport équestre : après son succès aux « Masters » de Spruce Meadows, le Belge Pieter Devos aura – en tant que premier cavalier d’obstacle – l’opportunité de remporter une bonification au Rolex Grand Slam of Show Jumping lors du CHI Genève qui débute demain. Une victoire au Grand Prix Rolex lui ferait décrocher la somme de 500.000 euros en plus de la récompense remise au vainqueur ; avec une nouvelle consécration l’année prochaine au Grand Prix Rolex du CHIO Aachen, il remporterait un total d’un million. Mais surtout, il entrerait ainsi dans la légende du sport. Nous nous sommes entretenus avec lui au sujet de Calgary, Genève et ses sentiments.

 

Quelle sensation cela vous a-t-il fait de battre Steve Guerdat et Pénélope Leprévost à l’une des épreuves de saut les plus difficiles du monde, le CN International Grand Prix présenté par Rolex des `Masters´ de Spruce Meadows ?
Fantastique. Je ne pouvais pas le croire jusqu’au dernier moment ; Steve est champion olympique, l’un des meilleurs cavaliers du monde. C’est seulement quand j’ai vu Steve à côté de moi lors de la remise des prix que j’ai su : c’est bien vrai. Pour moi, ça a été naturellement le jour le plus grandiose de ma carrière sportive jusqu’ici.

 

Comment le succès a-t-il changé votre vie ?
Beaucoup de portes se sont ouvertes, j’ai maintenant des invitations à des concours où je ne pouvais pas prendre le départ si facilement, avant. Les médias s’intéressent plus à moi, cela a fait faire à ma carrière un véritable bond en avant.

 

Vous avez célébré l’événement, chez vous ?
Oui, nous avons effectivement fait une petite fête, pour la toute première fois après une victoire en Grand Prix. Normalement, tu es directement concentré sur le prochain concours, sur le prochain départ, la vie continue. Mais cette fois-ci, la Terre pouvait vraiment s’arrêter de tourner quelques instants et certains de mes amis ont dit : cette fois-ci, on fait la fête. Ils ont eu raison (rires).

 

Comment avez-vous ressenti l’atmosphère à Calgary ?
C’était la première fois que je prenais le départ là-bas. La première fois que je suis entré à cheval sur ce site a été incroyable, impossible à décrire. Ce n’est pas une carrière, c’est un parc immense. Une expérience incroyable. Pendant le Grand Prix, les spectateurs m’ont ensuite soutenu de manière sensationnelle. Déjà avant, tous disaient que c’est incroyable, et je répondais toujours oui-oui (rires). Et maintenant ? Je vous le dis : c’est incroyable (rires). Pour moi, ça a d’ailleurs été quelque chose de particulier de gagner là-bas pour une autre raison encore : j’ai formé ma jument « Candy » moi-même et beaucoup n’ont pas cru que nous pourrions aussi gagner un Grand Prix difficile. Mais on leur a bien montré le contraire (rires).

 

Parlez-nous un peu de Candy.
Elle est super claire dans sa tête et elle s’est développée à une vitesse fulgurante. En un laps de temps éclair, nous avons pu passer de sauts de 1,20 mètres à 1,40 mètres. Et elle est incroyablement attentive et prudente et veut toujours tout donner pour moi – c’est le plus important.

 

Allez-vous prendre le départ du CHI de Genève avec elle également ?
Je pense. Je me trouve dans l’heureuse situation d’avoir avec « Dream of India Greenfield » encore un autre cheval qui peut prendre le départ des plus grands concours, mais pour Genève je vais sûrement miser sur Candy.

 

Quels sont les arguments en faveur de Candy ?
La salle à Genève est très grande et la jument a besoin de beaucoup de place, ça lui convient très bien. C’est pour cela qu’elle sera sûrement le premier choix pour le CHI de Genève.

 

Comment estimez-vous vos chances ?
Ça ne va pas être facile (rires). Sérieusement : les meilleurs cavaliers du monde prennent le départ et tous veulent gagner – moi, à côté, je suis encore relativement jeune, j’ai peu d’expérience dans les concours indoor de cette envergure. Mais c’était pareil avant Spruce Meadows aussi, alors pourquoi cela ne devrait-il pas fonctionner une nouvelle fois ? On peut bien être un peu optimiste.

 

Vous pouvez écrire une nouvelle page de l’histoire…
…et être le premier cavalier à gagner le Rolex Grand Slam. Une super histoire, mais qui ne rend pas la chose plus aisée. Je ne serai sûrement pas totalement détendu dans ma selle, car je sais que beaucoup de regards supplémentaires vont se tourner vers moi. Mais ça donne une bonne dose de motivation en plus.

 

Y réfléchissez-vous beaucoup ?
J’essaie un peu de ne pas y penser. C’est l’une des histoires, peut-être même l’histoire la plus excitante du sport équestre actuellement. Le Rolex Grand Slam, ce n’est pas uniquement l’opportunité de gagner de très grosses sommes. On peut également entrer dans l’histoire. Bien sûr, c’est formidable que j’aie cette chance. Mais aucun doute là-dessus : la pression est gigantesque aussi.

 

Comment évaluez-vous le Rolex Grand Slam ?
Il fait beaucoup de bien au sport. Pour nous les cavaliers, il représente une puissante motivation supplémentaire, mais le Rolex Grand Slam est bien plus que cela, étant donné qu’il génère beaucoup d’attention. Auprès des fans, des médias, chez tous ceux qui accompagnent le sport.

Vous êtes cavalier professionnel, mais vous ne dépendez pas uniquement du sport…
Je travaille encore dans l’entreprise de mes parents, nous produisons et exportons des fruits de notre exploitation à Beekkevoort en Belgique…

 

…où vous vous entraînez aussi ?
Oui, nous venons d’emménager dans nos écuries nouvellement construites. Il s’agit d’un complexe neuf avec une grande carrière, un manège et 40 boxes. Ce sont des conditions top. Un autre point important pour moi est du reste que mon amie travaille là et s’occupe de la gestion des écuries. Mon frère et ma belle-sœur sont également cavaliers, nous sommes une vraie équipe familiale. Et l’entreprise nous rend un peu indépendants aussi, de sorte que nous pouvons également nous permettre de garder de bons chevaux.

 

Équitation au niveau top, construction de nouvelles écuries, coopération dans la société de vos parents…
…Les derniers mois et les dernières années n’ont pas vraiment été ennuyeux. Mais soyons honnêtes : je suis jeune et j’ai de super possibilités. Il faut les saisir et les mettre à profit, et c’est exactement ce que je fais.

 

Comment êtes-vous venu à l’équitation ?
Mes parents déjà avaient des chevaux, c’était donc logique. Mon premier poney s’appelait Moonjump, il n’avait pas vraiment un caractère agréable. Je ne sais plus combien de fois je suis tombé, si bien que mes parents voulaient le vendre. Mais je ne voulais en aucun cas. À la fin, j’ai certainement beaucoup appris grâce à Moonjump.

 

Est-ce qu’il était clair, déjà avec Moonjump, que vous vouliez devenir cavalier d’obstacle ?
Oh oui, je voulais passer mon temps à sauter ; dès la première seconde que j’ai passée en selle, je l’ai su. Mes parents sont eux aussi des cavaliers d’obstacle, la question ne s’est jamais posée.

Vous vous développez de manière très continue, vous gravissez sans cesse les échelons. Y a-t-il un objectif phare précis ou un grand plan dans votre vie ?
Laisser simplement venir les choses à moi, ce n’est définitivement pas ma stratégie. Quand j’entre sur le parcours, mon plan est tout simple : je veux gagner. Si tu n’essaies pas toujours de gagner, ça ne marche pas non plus. Un objectif phare ? Participer aux Jeux Olympiques, ce serait super.

 

Quelle est votre grande qualité ?
Je n’ai jamais eu de cheval fin prêt sur lequel je n’avais plus qu’à m’asseoir. En parlant de voitures, on dirait ici : je n’ai jamais conduit une automatique. J’ai toujours formé tous les chevaux moi-même. Si vous me demandez une grande qualité, je dirais que c’est certainement le fait que je m’en sors avec les chevaux les plus différents – en m’adaptant au cheval et non pas l’inverse. Je n’ai pas un système unique avec lequel soit ça colle soit ça ne colle pas ; au contraire, je reconnais la qualité d’un cheval et je la peaufine. C’est comme ça que j’ai déjà pu amener plusieurs chevaux au sport de haut niveau.

Pieter Devos avec Candy Pieter Devos avec Candy

Les derniers mois ont sans doute été les mois les plus intensifs dans la vie du cavalier de CSO belge Pieter Devos. Lors des ‘Masters’ de Spruce Meadows, il a créé la sensation en remportant le CN International Grand Prix présenté par Rolex devant le champion olympique Steve Guerdat, et la cavalière française Pénélope Leprévost. « Je l’ai seulement cru quand je me suis retrouvé devant Steve à la remise des prix », se souvient-il. Le jeune homme de 27 ans se distingue par sa modestie, mais également par sa détermination et sa confiance en soi. C’est ainsi qu’il s’exprime, sincère, avant le CHI de Genève : « Pourquoi une surprise comme celle des ‘Masters’ de Spruce Meadows ne devrait-elle pas réussir une nouvelle fois ? » La grande arène de Palexpo est en tout cas un atout pour sa jument Candy. Elle aime les longues distances, les grands espaces. C’est une jument qui est, comme l’affirme son cavalier, parfaitement claire dans sa tête, très prudente et dotée d’aptitudes incroyables. Dans l’arène de Spruce Meadows, ce parc immense aux obstacles imposants, Candy a été la seule à rester sans faute, offrant ainsi à son cavalier la possibilité d’être le premier représentant du sport équestre à gagner le Grand Prix. Devos essaie de ne pas trop souvent penser au Grand Chelem : « Sinon, la pression devient encore plus importante. Dans le Rolex Grand Slam, l’enjeu n’est pas uniquement de gagner de grosses sommes, mais essentiellement de devenir une légende vivante du sport. » Il fera donc son possible pour évoluer sur le parcours de Genève avec la plus grande insouciance.  Une chose est déjà claire : « Si je prends le départ, c’est parce que je veux gagner. »

CHI Genf CHI Genf

Palexpo. Un nom qui inspire le plus grand respect. Le nom de cette imposante piste, de ce temple du sport équestre. Une arène indoor absolument unique au monde. C’est un lieu qui impressionne profondément, un lieu créé pour faire entrer les cavaliers dans la légende du sport. Depuis 1991, c’est ici, tout près du Lac Léman et à portée de vue du majestueux Mont-Blanc, que se déroule le CHI de Genève. Son ampleur spectaculaire et son atmosphère passionnée font de Palexpo l’un des lieux cultes du sport équestre. En décembre se poursuivra ici l’un des chapitres les plus captivants du sport international: celui du Rolex Grand Slam of Show Jumping, qui unit au niveau le plus élevé la tradition, la passion et le sport de classe mondiale.
Qui sera le premier cavalier à être couronné, qui sera le premier dans l’histoire du sport hippique à remporter consécutivement les ‘Masters’ de Spruce Meadows, le CHI de Genève et le CHIO Aachen ? Lors du CHI de Genève 2013, tous les regards se tourneront vers Pieter Devos, ce jeune Belge qui a distancé toute l’élite équestre lors des ‘Masters’ à Calgary et remporté la victoire avec sa jument Candy. À Genève, Devos mise sur l’immense taille de la piste, qu’il décrit comme un grand atout pour Candy.
Depuis 1991 déjà, le CHI est organisé dans cette arène qui constitue la plus grande piste de saut indoor au monde ; lors de son lancement en 1926, le tout premier concours de saut d’obstacles international de Genève avait eu lieu à l’époque au Palais des Expositions dont la construction venait d’être achevée. 50 ans plus tard, le concours déménage au Centre Sportif des Vernets avant de s’installer définitivement à Palexpo en 1991. Quel pourrait être l’endroit idéal pour entrer dans l’histoire du sport, sinon ici dans le plus grand manège du monde ? Il ne sera certainement pas facile pour Pieter Devos de réitérer son triomphe de Calgary. En particulier, avec le champion olympique et héros de la scène sportive suisse, Steve Guerdat, qui fera tout pour remporter ce qui est pour lui un « match à domicile » : «J‘ai fini cinquième en juin à Aachen, puis deuxième en septembre à Calgary – désormais, j‘espère bien entendu que je terminerai en tête en décembre à Genève.»
À l’issue du traditionnel Grand Prix Rolex qui se tiendra le dimanche, il sera possible de dire si le talentueux cavalier Pieter Devos, malgré son jeune âge, entre déjà dans la légende. Bienvenue au CHI de Genève 2013, bienvenue dans le Rolex Grand Slam.

Superbe participation à la 53e édition du Concours Hippique International (CHI) de Genève ! Les champions olympique, du monde et d’Europe de saut, ainsi que les vainqueurs des cinq derniers Grand Prix Rolex du CHI de Genève fouleront, du 12 au 15 décembre prochain, la plus grande piste indoor du monde. Les meneurs, pour l’unique étape helvétique de la Coupe du monde FEI d’attelage, seront au nombre de huit, dont deux Suisses, le routinier Werner Ulrich et le Valaisan Jérôme Voutaz avec un attelage de Franches-Montagnes. Et en attraction, la Garde Républicaine.

Le CHI de Genève a été, une nouvelle fois, élu meilleur concours de saut d’obstacles au monde. Ce n’est donc pas un hasard si la participation est relevée, tant les cavaliers souhaitent être de la fête. La création du Rolex Grand Slam of Show Jumping n’y est certainement pas étrangère non plus ! Aussi, les yeux seront-ils notamment braqués sur le Belge Pieter Devos qui a déclenché son compteur du Rolex Grand Slam of Show Jumping en remportant le Grand Prix de Calgary Spruce Meadows. Saura-t-il gérer la pression ? Car la concurrence sera vive avec notamment le champion olympique Steve Guerdat, littéralement porté par le public de Genève, le champion du monde, le Belge Philippe Lejeune, ou encore le récent champion d’Europe, le Français Roger-Yves Bost.

Les cavaliers, appréciant l’accueil chaleureux qui leur est réservé à Genève, sont souvent des fidèles. D’ailleurs, cinq des derniers vainqueurs du Grand Prix Rolex seront à nouveau à Genève : l’Australienne Edwina Tops-Alexander (2012), le Brésilien Alvaro de Miranda Neto (2011), le Français Kevin Staut (2010), l’olympique Canadien Eric Lamaze (2008) et l’Allemand Ludger Beerbaum (2007), sans oublier l’Américain Richard Spooner, vainqueur l’an dernier du Credit Suisse Grand Prix. Mentionnons encore des grands noms du saut d’obstacles, tels que l’Allemande Meredith Michaels-Beerbaum, le Britannique Michael Whitaker, le Brésilien Rodrigo Pessoa ou encore le Suédois Rold-Göran Bengtsson. Tous seront engagés dans les grosses épreuves qui rythment le programme du 53e CHI de Genève : le Geneva Classic, le jeudi soir, le Credit Suisse Grand Prix du vendredi soir, le 3e Défi des Champions© présenté par Rolex le samedi soir et bien évidemment le Grand Prix Rolex, l’une des trois épreuves du Rolex Grand Slam of Show Jumping, le dimanche après-midi.

La Suisse prête à en découdre

La délégation suisse ne sera pas en reste non plus avec neuf cavaliers pour entourer Steve Guerdat. Seront présents notamment Janika Sprunger, Pius Schwizer, Paul Estermann et le jeune Martin Fuchs, champion d’Europe Jeunes Cavaliers par équipe. Cinq autres cavaliers ont été désignés pour disputer les épreuves du moyen tour. Figurent dans cette liste la Fribourgeoise Faye Schoch, dont la saison a été couronnée de succès, ainsi que le Bernois Daniel Etter et le Tessinois Fabio Crotta. Avec les neuf wild cards, obtenues par les cavaliers régionaux tout au long de la saison, 24 cavaliers et cavalières pourront faire retentir l’hymne national en cas de victoire suisse.

Pieter Devos Pieter Devos

Sur le parcours final réunissant les douze meilleurs cavaliers de saut lors des légendaires 'Masters' de Spruce Meadows, Pieter Devos est resté très cool. Le Belge a été le seul cavalier à réaliser un sans faute dans le « CN International presented by Rolex ». C’est avec ce triomphe qu’il vient de débuter sa quête personnelle du Rolex Grand Slam, qui pourrait bien se poursuivre du 12 au 15 décembre lors du CHI Genève.

Avez-vous déjà quelque chose de prévu pour la mi-décembre ?

Pieter Devos : À présent, oui. Je n’arrive pas encore à le concevoir, cette victoire est incroyable. Maintenant, je serai également partant au CHI Genève, pour le Rolex Grand Slam, c’est un rêve qui s’est réalisé ici à Spruce Meadows.

Avez-vous déjà réalisé que vous avez désormais la possibilité d’être le premier cavalier de l’histoire à remporter le Rolex Grand Slam of Show Jumping ?

Pieter Devos : Pas encore complètement, ça va venir petit à petit. Le Rolex Grand Slam est quelque chose de si exceptionnel, qui met le focus sur notre sport et qui attire une telle attention majeure de la part des spectateurs et des médias, et soudain je me retrouve au cœur de l’action, c’est formidable. Maintenant, je dois d’abord essayer de saisir tout cela.

Comment estimez-vous vos chances à Genève ?

Pieter Devos : En présence d’une telle concurrence de classe mondiale au départ de la compétition, c’est naturellement très difficile à dire. Ce sera ma première participation, je ne dispose donc d’aucune expérience là-bas, mais la piste est très très grande et cela jouera dans tous les cas en faveur de ma jument « Candy ».

C’était votre première fois à Spruce Meadows également.

Pieter Devos : Exact. Peut-être est-ce bon signe. Habituellement, on dit qu’il faut avoir pris le départ trois fois déjà avant de connaître un terrain suffisamment bien pour pouvoir gagner. Mais je n’ai tout simplement pas pensé aux autres cavaliers, je me suis seulement concentré sur moi-même en essayant de ne pas faire d’erreur.

Après votre victoire à Spruce Meadows, vous avez déjà pu contempler quelques instants le trophée du Rolex Grand Slam. L’avez-vous déjà soulevé aussi, pour voir ?

Pieter Devos : Grands dieux, non ! Je ne l’ai pas effleuré, bien entendu – ça porte malheur. Nous les sportifs, nous sommes un peu superstitieux pour ça.

Une victoire au « CN International presented by Rolex » lors du légendaire CSIO 5* Spruce Meadows 'Masters' représente l’un des plus grands succès possibles au sein du sport équestre international. Par son triomphe ce dimanche sur le célèbre parcours situé au pied des Rocheuses canadiennes, Pieter Devos (Belgique) s’aligne non seulement au rang des illustres vainqueurs, mais le jeune cavalier de 27 ans a également l’opportunité d’être le premier athlète à remporter l’ultime challenge du sport équestre : le Rolex Grand Slam de saut d’obstacles. « C’est incroyable que j’aie maintenant des chances de gagner le Rolex Grand Slam, c’est tout simplement fou, un rêve s’est réalisé », dit Devos.


En effet, seul le cavalier vainqueur des 'Masters', du CHI Genève et du Grand Prix Rolex du CHIO Aachen à l’intérieur d’une même année remporte le Rolex Grand Slam, entrant ainsi dans la légende du sport. Pour Devos, la quête personnelle du Rolex Grand Slam a donc débuté dimanche à Spruce Meadows, même s’il n’a pas voulu toucher le trophée du Grand Slam : « Sûrement pas, ça porte malheur ».


Au Canada, Pieter Devos a conquis la victoire devant plusieurs dizaines de milliers de spectateurs après s’être disputé une compétition très serrée, devançant de peu le champion olympique suisse Steve Guerdat et la Française Pénélope Leprévost. Sur le parcours final réunissant les douze meilleurs cavaliers, Devos a été le seul à réaliser un sans faute. En selle sur Candy, il est en outre parvenu d’extrême justesse, à un millième de seconde près, à rester dans la limite du temps autorisé. L’Allemand Christian Ahlmann a terminé quatrième devant son compatriote Patrick Stühlmeyer.


Le cavalier qui remporte chacune des trois compétitions à la suite décroche un bonus d’un million en plus du montant des récompenses remises au vainqueur de chaque épreuve. Un bonus est également promis au cavalier qui remporte deux des trois compétitions. Si ces victoires sont remportées consécutivement, le bonus est de 500 000 euros. Lorsque l’athlète s’impose selon le mode « deux sur trois » sans toutefois gagner consécutivement deux concours, le bonus est alors de 250 000 euros – toujours à condition que le cavalier ait pris le départ à chacun des trois tournois. Le CHI de Genève qui se tiendra du 12 au 15 décembre révèlera si Devos, après son succès au Canada, conservera également sa chance de remporter le plus grand défi du sport équestre international – la victoire du Rolex Grand Slam of Show Jumping.

Quel coup d’envoi prometteur pour les 'Masters' de Spruce Meadows ! Dans l’épreuve la plus importante, la CANA Cup dotée de 125 000 dollars canadiens, ce sont les grands noms de la scène qui se sont imposés jeudi soir. La Française Pénélope Leprévost a décroché la victoire avec « Dame Blanche van Arenberg », pointant ainsi déjà du doigt en direction du Grand Prix (CN International presented by Rolex) qui se tiendra dimanche. Aux côtés de Leprévost, l’espoir canadien Eric Lamaze, le Britannique Ben Maher, nouveau numéro un du classement mondial, l’Américaine Beezie Madden et le champion olympique suisse Steve Guerdat avaient également atteint le barrage.

La gagnante – dont c’est la première participation aux Spruce Meadows Masters – s’est montrée enthousiasmée par la deuxième étape du Rolex Grand Slam : « J’avais beaucoup entendu parler du tournoi, mais entrer soi-même sur le terrain ici, c’est tout simplement un sentiment incroyable ». La cavalière n’est pas étonnée que Dame Blanche ait si bien réagi à l’atmosphère particulière de ce site exceptionnellement grand : Dame Blanche a également pris le départ au CHIO Aachen cette année, et elle y a aussi joué son rôle de manière remarquable ».

Parmi les meilleurs cavaliers internationaux, beaucoup caressent l’espoir d’une participation au Grand Prix, et ainsi celui d’une réussite au Rolex Grand Slam ce dimanche. La plupart ont d’ailleurs déjà jeté un coup d’œil au trophée du Rolex Grand Slam qui est exposé dans une pièce spécialement aménagée à l’arrière de la tribune.

Lorsque les meilleurs cavaliers de CSO de la planète se rencontreront du 4 au 8 septembre à l’occasion des ‘Masters’ de Spruce Meadows, l’enjeu portera également, pour la première fois cette année, sur le Rolex Grand Slam. Pour les cavaliers au départ, ce challenge ultime ne signifie rien de moins que la possibilité d’entrer dans la légende du sport équestre international. Sept parmi les dix cavaliers en tête du classement mondial s’affronteront sur le remarquable terrain de compétition situé au pied des Rocky Mountains canadiennes.

À la 2e place du classement mondial figure actuellement Beezie Madden. « Le Rolex Grand Slam », déclare l’Américaine, « élève notre sport à un rang encore supérieur. C’est absolument formidable que Rolex, une entreprise si renommée et étroitement liée au sport, continue à s’impliquer au sein de notre discipline ». L’amazone couronnée de succès se réjouit à la perspective des ‘Masters’ et prendra le départ avec « Simon » et « Cortes C ». Avec Cortes C, elle a déjà terminé septième au Grand Prix Rolex d’Aachen cette année. Elle se montre très optimiste pour les jours à venir : « Lors des ‘Masters’, les meilleurs cavaliers du monde s’affrontent sur l’un des meilleurs terrains de compétition du monde pour décrocher l’une des récompenses les plus élevées de la planète. Je vais donner le meilleur de moi-même en espérant qu’à la fin, ce sera un petit peu plus que ce que donneront tous les autres… ».

Le Français Roger-Yves Bost – qui vient de terminer champion d’Europe à Herning au Danemark – prendra également le départ à Spruce Meadows. Il bénéficie du soutien d’une équipe particulièrement forte : Kevin Staut en fait partie, tout comme Eugénie Angot et Pénélope Leprévost. La liste des illustres participants est menée par le numéro 1 du classement mondial, Christian Ahlmann. Parmi les favoris, on compte également le champion olympique suisse Steve Guerdat, pour lequel toute la compétition représente un véritable sommet : « C’est très excitant de pouvoir concourir aux ‘Masters’ – et en particulier bien sûr dans la perspective du Rolex Grand Slam ». Ce sera un match à domicile pour Éric Lamaze, qui se saura bien entendu placé sous observation particulière au Canada – mais qui est également conscient d’y être le chouchou absolu du public et des médias. Lamaze a déjà gagné ici en 2005 et en 2011 ; « un rêve devenu réalité », dit-il. La prochaine réussite, le succès ultime seraient maintenant une victoire au Rolex Grand Slam – « Celle-ci ferait d’un cavalier une véritable légende », dit Lamaze.

Nick Skelton ne peut malheureusement pas poursuivre sa quête du Rolex Grand Slam. Son cheval Big Star souffre d’un ganglion qui le condamne au repos complet dans les semaines qui viennent. « C’est très dommage. J’aurais vraiment voulu monter à Calgary. Je reprendrai le départ à Genève. Le cycle redémarrera alors pour moi là-bas ». Nous souhaitons bon rétablissement à Big Star et bonne continuation à son cavalier.

Le Rolex Grand Slam vient de connaître un brillant coup d’envoi. 40.000 spectateurs ont acclamé le premier vainqueur, Nick Skelton – précisément Skelton, ce vieux loup du sport équestre qui a déjà connu tant de hauts et de bas. Où ce nouveau chapitre dans l’histoire du saut d’obstacles aurait-il pu débuter, sinon à Aix-la-Chapelle Le cœur du sport équestre bat véritablement sur ce site riche en tradition. Depuis le début des années 1920, les concours internationaux ne cessent de se succéder à Aix-la-Chapelle devant une audience époustouflante.
 

C’est cette quête de la perfection, alliée à une longue tradition, que partagent également les organisateurs des Masters de Spruce Meadows. Du 5 au 8 septembre au Canada, ce sera la première occasion pour le vainqueur d’Aix-la-Chapelle de décrocher un premier bonus dans le cadre du Rolex Grand Slam. Si Nick Skelton finit victorieux ici également, il conservera toutes ses chances de gagner un million d’euros en plus des dotations en lice par une victoire au CHI de Genève en décembre. À Spruce Meadows au pied des Rocky Mountains canadiennes, une longue histoire, une infrastructure d’une extraordinaire qualité et un public enthousiaste créent cette atmosphère unique qui attire les meilleurs cavaliers du monde. Pour le sport équestre et ses adeptes, il s’agit d’un lieu magique, un endroit où l’histoire s’écrit. Chaque année, semble-t-il, les organisateurs se surpassent et parviennent à faire encore mieux. Les Masters sont toujours une semaine absolument exceptionnelle. Dans les écuries attendent les meilleurs chevaux de la planète, sur les tribunes se tiennent des dizaines de milliers de spectateurs venus pour acclamer les cavaliers et montures des 13 nations représentées cette année. L’Allemagne sera au rendez-vous avec Christian Ahlmann, Hans-Dieter Dreher, Lars Nieberg et Daniel Deußer. Pour Deußer, Spruce Meadows et le Rolex Grand Slam comptent parmi les points forts de l’année. « Avec Aix-la-Chapelle, Spruce Meadows fait partie des concours mondiaux les plus beaux et les plus chargés d’histoire. Il me tarde beaucoup de participer au challenge que représente le Grand Prix (CN International présenté par Rolex) le dimanche. » Il s’agit maintenant de remporter celui-ci, pour prendre place dans l’épopée du Rolex Grand Slam.
 

Une chose est d’ores et déjà certaine : après cette semaine, certains cavaliers seront à leur tour entrés dans la légende. Et tous, fans comme athlètes, attendent déjà impatiemment le prochain événement du Rolex Grand Slam. Prochaine étape : le CHI Genève.

Nick Skelton (Grande-Bretagne) sera le premier cavalier de l’histoire du sport équestre à relever le défi du Rolex Grand Slam. Fort de son succès au Rolex Grand Prix du Festival mondial des sports équestres, le CHIO Aachen 2013, il a désormais l’opportunité d’écrire une page d’histoire de l’équitation. La victoire au CSIO 5* Spruce Meadows Masters (du 5 au 9 septembre) lui ouvrirait la voie du Rolex Grand Slam. En effet, seul celui qui remporte consécutivement le CHIO Aachen, le CSIO Spruce Meadows `Masters´ et le CHI de Genève gagne le Rolex Grand Slam – et touche alors le bonus d’un million d’euros en plus du prix remis au vainqueur de chaque épreuve. « Le Rolex Grand Slam est une initiative fantastique. Maintenant, cela devient vraiment excitant pour moi », déclare Skelton après son triomphe à Aachen. Ce n’est pas la première fois que Skelton écrit une page d’histoire – il est également le premier cavalier ayant réussi à remporter le Grand Prix d’Aachen pour la quatrième fois. Ainsi, il est d’ores et déjà entré dans la légende du sport équestre. Et le couronnement ultime semble tout à fait possible également : « Bien entendu, cela ne va pas être facile de gagner le Rolex Grand Slam et de décrocher la victoire consécutive aux trois concours de niveau suprême d’Aachen, de Calgary et de Genève. Mais qui sait – peut-être vais-je pouvoir emmener avec moi l’élan d’Aachen au Canada. » Skelton a gagné le Rolex Grand Prix avec Big Star. Pour le Rolex Grand Slam, ceci n’a pas d’importance car seul le classement du cavalier compte pour l’évaluation – quelle que soit sa monture.


Le sport équestre entre dans une nouvelle dimension
 

Le plus grand challenge du sport équestre international débute ce dimanche à Aachen : le Rolex Grand Slam de saut d'obstacle. Trois des événements sportifs les plus prestigieux et les plus renommés de la planète se sont associés, réunissant non seulement un total de récompenses de plus de 5,7 millions d’euros, mais également 1000 journalistes accrédités, 700.000 spectateurs et plus de 200 ans d’histoire du sport équestre. Celui ou celle qui parvient à remporter consécutivement le Rolex Grand Prix du CHIO Aachen, des Masters de Spruce Meadows et du CHI de Genève gagne le Rolex Grand Slam – et touche alors un bonus d’un million d’euros en plus des prix en lice.

« Le Rolex Grand Slam est une coopération hors du commun. Gagner ces trois Grands Prix successivement est un immense défi, quasiment impossible », dit Pius Schwizer, grand cavalier suisse. Mais ce qui est presque plus important encore que les prix en lice, c'est l'opportunité de s’immortaliser en tant que cavalier en remportant la victoire au Rolex Grand Slam. Seules des performances absolument exceptionnelles permettent d'entrer dans la légende.

Le principe du Rolex Grand Slam est simple : le cavalier qui remporte trois concours successivement gagne 1 million d’euros en plus du montant remis au vainqueur de chaque épreuve. Qui remporte deux concours sur les trois se voit également attribuer un bonus. Lorsque les victoires sont remportées consécutivement, le bonus est de 500.000 euros. Lorsque le cavalier s’impose selon le mode « deux sur trois » sans toutefois gagner consécutivement deux concours, le bonus est alors de 250.000 euros. Seul le classement du cavalier compte, quelle que soit sa monture. Il est donc également possible de gagner le bonus avec différents chevaux. Dissocié de l’année calendaire, le Rolex Grand Slam n’a pas d’échéance finale – un véritable cycle perpétuel qui commence dès maintenant, lors du Festival mondial des sports équestres, le CHIO Aachen 2013. « Le Rolex Grand Prix, le Grand Prix d'Aachen, est vraiment un grand prix au sens le plus strict du terme », souligne l’ambassadrice française la plus charmante du sport équestre, la cavalière d'obstacle Pénélope Leprevost. Le plus célèbre cavalier allemand, Ludger Beerbaum, se joint à elle : « Pour nous les cavaliers d'obstacle, le Rolex Grand Slam est une grande opportunité, mais aussi un objectif particulièrement difficile que seuls les meilleurs au monde peuvent atteindre. Pour moi, le Rolex Grand Slam serait impensable sans Aachen, car le Rolex Grand Prix du CHIO Aachen représente vraiment la cerise sur le gâteau dans la coopération Aachen – Calgary – Genève. »
 


Entretien avec Otto Becker, entraîneur national allemand des cavaliers de saut d'obstacle.


Question : Que pensez-vous du Grand Slam qui débute ce dimanche à Aachen ?
Becker : Je suis très heureux que Rolex poursuive son engagement dans le monde du saut d'obstacle avec le Rolex Grand Slam. Avec Aachen, c’est une compétition unique en Allemagne qui participe à cette coopération. Le Grand Prix d'Aachen est déja à lui seul un énorme défi pour les cavaliers de saut ; le Rolex Grand Slam crée une motivation supplémentaire pour les cavaliers de saut d'obstacle.

Question : Quelles qualités un cavalier doit-il posséder pour gagner le Rolex Grand Slam ?
Becker : Le couple doit être en parfaite harmonie : cavalier et monture doivent former une unité et, bien entendu, ils doivent avoir la forme idéale lors de chaque Grand Prix.

Question : Que dites-vous du fait que le CHIO Aachen soit une étape du Rolex Grand Slam ?
Becker : Aachen, c'est Aachen – il est difficile de trouver les mots pour le décrire. Le CHIO Aachen est la meilleure compétition du monde, avec un public fantastique et des conditions idéales pour les cavaliers comme pour les chevaux. Mais le plus beau, c'est que le sport équestre continue d'être le centre de gravité à Aachen. C'est pour cela qu'Aachen est prédestinée à une telle coopération.

Question : À votre avis, quel cavalier est capable de gagner le Rolex Grand Slam ?
Becker : C'est difficile à dire – il ne va pas être simple de gagner trois Grands Prix à la suite. Naturellement, ma chanson préférée lors de compétitions équestres est l'hymne national allemand, et j'espère que nous l'entendrons dimanche également. Pour le reste, nous devons attendre de voir.

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