Rolex Grand Slam of Show Jumping

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Daniel Deusser et Calisto Blue au Trophée de Genève (Photo: Rolex Grand Slam / Kit Houghton) Daniel Deusser et Calisto Blue au Trophée de Genève (Photo: Rolex Grand Slam / Kit Houghton)

L’Allemand Daniel Deusser remporte le Trophée de Genève, première épreuve qualificative pour le Rolex Grand Prix du CHI de Genève

 

Dans cette première épreuve qualificative pour le Rolex Grand Prix, neuf couples de chevaux et de cavaliers se sont qualifiés pour un barrage âprement contesté. Plaçant la barre très haut, Daniel Deusser, associé à Calisto Blue, a été le premier à sortir sans faute avec un chrono phénoménal de 37,31 secondes. 

 

Dernier à s’élancer, Pieter Devos, était bien décidé à imiter le parcours sans faute de Deusser, mais il était plus lent d’une seconde et a dû se contenter de la deuxième place, suivi de Simon Delestre, troisième, qui seront tous les deux d’excellents prétendants pour le Rolex Grand Prix de dimanche. 

 

Comment était le parcours ce soir ?

Le chronomètre était très serré dans la première manche, donc tout le monde était obligé d’avancer. Au final, les chevaux n’étaient pas assez compactés ce qui les a poussés à commettre de nombreuses fautes. Il y a eu 10 couples sans faute et un de plus avec des pénalités de temps dépassé, ce qui est un bon nombre pour un barrage, mais ce n’était certainement pas une compétition facile. 

 

En vous élançant pour le barrage, vous êtes-vous dit que vous aviez une chance ?

Franchement, je n’étais pas sûr. Il y avait beaucoup de couples rapides qu’il fallait battre et je pensais qu’un ou deux d’entre eux seraient un peu plus rapides. Mais je pense que mon sans faute a mis la pression et certains chevaux ont été forcés d’aller plus vite et se sont un peu mis à plat. J’ai fait un bon parcours et je suis très content de mon cheval.

 

Qui sera votre plus redoutable adversaire au Rolex Grand Prix de dimanche ?

Il y a quelques très bons couples ici, ce week-end, donc c’est difficile à dire. Je pense que McLain et Clinta seront bien, Steve Guerdat et Bianca sont difficiles à battre lorsqu’ils sont en forme aussi. Ça sera surement une bonne épreuve.

Emma Uusi-Simola, groom de Steve Guerdat avec Albfuehren's Bianca (Photo: Rolex Grand Slam / Kit Houghton) Emma Uusi-Simola, groom de Steve Guerdat avec Albfuehren's Bianca (Photo: Rolex Grand Slam / Kit Houghton)

Interview d’Emma Uusi-Simola, groom de Steve Guerdat

 

Quel aspect de votre travail préférez-vous ?

J’apprécie plus particulièrement les voyages. J’aime beaucoup voyager dans différentes parties du monde et passer du temps avec les chevaux loin de l’écurie. J’aime aussi l’ambiance qui se dégage des compétitions. Toutes sont très différentes, mais l’enthousiasme qui se dégage du public est partout le même et c’est vraiment particulier.

Est-ce que certains des chevaux de Steve ont des particularités amusantes ?

Oui, Bianca a un fort caractère et c’est une vraie jument ! À la maison, c’est le cheval le plus calme de l’écurie, elle est très facile et détendue. Mais une fois arrivée sur l'événement, elle devient très nerveuse et beaucoup moins calme ! Je pense que la compétition la stresse, mais elle parvient toujours à maîtriser ses nerfs dans l’arène. Elle est aussi très difficile pour les friandises et si vous lui donnez les mauvaises, elle tord le nez.

Albfuehren’s Bianca a eu des résultats incroyables jusqu’à présent. Comment expliquez-vous ses performances sans égales de cette année ?

Cela fait un petit moment maintenant que Steve travaille avec Bianca et il voulait lui laisser le temps de grandir et de se développer avant de trop la pousser. Je pense que c’est le secret de sa réussite, car c’est important de s’assurer que le cheval est prêt, à la fois mentalement et physiquement pour des compétitions de ce niveau. Elle a grandi maintenant et c’est devenu un cheval incroyable avec tant de talent et de possibilités. Nous sommes donc très heureux qu’elle ait d’aussi bons résultats.

Avez-vous quelques petits secrets de groom à nous dévoiler ?

Je pense que la partie la plus importante de ce travail et le meilleur conseil que je puisse donner, c’est de toujours veiller à ce que les chevaux soient heureux. J’aime qu’ils aient de la liberté et qu’ils se sentent comme des chevaux et pas seulement comme des compétiteurs. Ils passent donc beaucoup de temps au pré à se détendre et à brouter de l’herbe. Ce n’est pas un secret, mais qui dit cheval heureux, dit cavalier heureux, ce qui me facilite la tâche !

Que font habituellement les chevaux à la fin de la compétition ?

Après leur parcours, nous leur mettons de la glace sur les membres, nous leur donnons un bon coup de brosse pour faire circuler le sang et certains chevaux ont aussi droit à une couverture massante.

Quel conseil donneriez-vous à quelqu’un qui voudrait commencer sa carrière dans ce milieu ?

Il faut être vraiment certain de vouloir travailler très dur. Les journées sont longues et demandent beaucoup de motivation. Comme conseil, je donnerai de toujours continuer à apprendre en posant sans cesse des questions et en demandant conseil, car cela permet de s’améliorer en permanence. 

Quel a été le meilleur moment de votre carrière ?

C’est difficile de répondre, car il y a eu beaucoup de grands moments depuis que je travaille pour Steve. Je citerai les deux qui m’ont le plus marquée. La première fois que nous avons gagné la Finale de la Coupe du monde, je me souviens encore du bourdonnement et des célébrations. C’était si formidable. Le deuxième grand moment, c’était quand Steve remporta le Rolex Grand Prix, ici, avec Nino. La réaction du public a été incroyable et il y avait tant d’émotion.

La directrice générale du CHI de Genève Sophie Mottu Morel avec Alban Poudret, directeur sportif (Photo: Rolex Grand Slam / Kit Houghton) La directrice générale du CHI de Genève Sophie Mottu Morel avec Alban Poudret, directeur sportif (Photo: Rolex Grand Slam / Kit Houghton)

Quelques mots avec les organisateurs : le Directeur Sportif, Alban Poudret et la Directrice Générale, Sophie Mottu Morel

 

Le CHI de Genève a été élu neuf fois « Meilleur Concours Hippique du Monde ». Comment parvenez-vous à vous renouveler chaque année ?

Sophie : Tous les ans, nous prenons le temps de parler aux personnes impliquées dans différents aspects de la compétition et nous leur demandons ce qui a bien marché et ce qui peut être amélioré. C’est très important pour nous de réunir des informations, d’écouter les commentaires et de nous en servir pour continuer à nous améliorer chaque année. Nous ne nous reposons jamais sur nos lauriers et nous veillons à ce que rien ne soit négligé, aussi minime que soit le détail ou l’ajustement. De même, il est important que les bénévoles restent motivés et qu’ils soient traités avec égard, car sans eux, nous serions tout bonnement incapables de produire un tel événement.

Alban : J’ajouterai simplement que nous nous dévouons corps et âme, car nous voulons que les gens ressentent l’amour que nous éprouvons pour ce sport. Nous avons pour ambition d’accueillir les cavaliers, les grooms, les spectateurs et les bénévoles – tous ceux qui font que cette compétition est aussi à part. Permettez-moi d’utiliser une analogie : quand vous invitez des amis chez vous, vous voulez qu’ils se sentent les bienvenus et qu’ils passent un bon moment. C’est précisément ce que nous essayons de faire au CHI de Genève chaque année.

Vous avez deux chefs de piste pour le saut d’obstacles. Qu’est-ce qui vous a incité à prendre cette décision ?

Alban : Nous pensons qu’il est très important d’avoir deux chefs de piste pour le saut d’obstacles parce que de nombreuses épreuves vont avoir lieu au cours de la semaine – y compris des épreuves spéciales, comme l’épreuve de vitesse avec les obstacles naturels et l’épreuve de combinaisons – ce qui fait beaucoup à gérer pour une seule personne. Je pense aussi qu’il est vital d’avoir un partenariat au sein duquel il est possible de travailler ensemble, d’échanger des idées. Je crois sincèrement que l’on obtient toujours de meilleurs résultats en travaillant en équipe. Nous avons opté pour un chef de piste suisse, Gérard Lachat, et un chef de piste international.

En quoi la compétition a-t-elle changé en devenant une étape du Rolex Grand Slam of Show Jumping ?

Sophie : Nous avons été dans le circuit de la Coupe du Monde pendant longtemps, de 1979  à 2012. Ça n’a donc pas été une décision facile de changer. Mais j’ai vraiment le sentiment que cela a redynamisé la compétition et ça nous a donné un nouvel élan. En tant qu’équipe, nous sommes fiers de faire partie du Rolex Grand Slam, aux côtés du CHIO d’Aix-la-Chapelle, du CSIO de Spruce Meadows « Masters » et du Dutch Masters. Avant de faire partie du Rolex Grand Slam, des membres de l’équipe qui étaient là depuis longtemps envisageaient de quitter leurs fonctions. Toutefois, la bouteille d’oxygène du Rolex Grand Slam leur donna un nouveau souffle et cela nous a indubitablement permis d’entamer un nouveau et passionnant chapitre.

Sophie, pouvez-vous nous parler de votre parcours et de la façon dont vous êtes devenue Directrice Générale ?

Sophie : J’ai commencé par travailler avec l’ancien Président pendant deux ans. Fin 2001, il annonça qu’il voulait quitter ses fonctions et me proposa de rejoindre l’équipe ? Au début, je me suis dit qu’il était devenu fou : j’étais très jeune (j’avais 28 ans) et je ne savais pas si j’étais prête à endosser une aussi grosse responsabilité. Après avoir mûrement réfléchi, j’ai décidé d’accepter son offre. En 2004, je devins Directrice Générale. Quand j’étais petite, je n’aurais jamais osé rêver d’occuper un tel poste un jour ! Le simple fait de travailler pour ce concours était un rêve qui se réalisait. Pensez-vous, un événement chargé d’une telle histoire et qui accueille des chevaux aussi beaux et des cavaliers aussi talentueux. C’était certainement un grand défi, mais l’équipe a été très accueillante. Tout le monde a cru en moi et je leur en suis immensément reconnaissante. Alban était un ami de mes parents et j’ai toujours admiré son travail. Travailler avec lui me paraissait complètement surréaliste au départ, mais je n’oublierai jamais son soutien. Depuis, nous sommes aussi devenus de très bons amis.

Alban : Nous avions pleinement confiance en Sophie et nous ne pouvons que la remercier. C’est une excellente Directrice et elle apporte tant d’énergie à l’équipe. Elle a donné 15 années de bonheur au comité et notre amitié n’a cessé de croître et de se consolider. Je pense que ce comité d’organisation est très particulier, car nous sommes tous là pour le sport. Personne n’est là juste pour lui. Nous partageons tous la même passion qui est de faire progresser le sport. Enfants, nous avons tous rêvé de faire partie de ce monde à part. Nous restons fidèles à nos racines et à nos rêves.

C’est une compétition tellement chargée d’histoire. Qu’est-ce qui a changé depuis ses débuts ?

Alban : Le concours démarra en 1926, mais ce n’est devenu un rendez-vous annuel que depuis 1991. À l’origine, il n’y avait que du saut d’obstacles jusqu’à ce que le dressage soit ajouté en 1997, puis vint l’attelage en 2002. Il y a deux ans, nous avons complètement perdu la tête et nous avons décidé de présenter quatre disciplines ! Nous voulions créer un mini-Aix-la-Chapelle indoor en proposant du saut d’obstacles, du dressage, de l’attelage et du cross. Nous savons que nous avons atteint nos limites faute de place. Mais nous adorons le défi que cela représente et nous sommes fiers d’être arrivés jusqu’ici. Nul ne sait ce que l’avenir nous réserve. Nous écoutons les spectateurs et leurs réactions, et nous leur apportons ce qu’ils veulent voir dans les prochaines éditions.

Alban, quelles sont vos trois meilleures statistiques sur la compétition ?

Alban:

  1. Nous sommes très fiers d’avoir remporté neuf fois le trophée du Meilleur Concours Hippique du Monde. 
  2. Rodrigo Pessoa détient le record du plus grand nombre de victoires dans la finale du Top 10 mondial Rolex IJRC et dans le Rolex Grand Prix combinés. Pessoa a gagné 10 fois. Steve Guerdat le talonne de très près avec neuf victoires, suivi par Kent Farrington avec six titres.
  3. Le record du nombre de spectateurs est de 50 000 pour la FEI World Cup™ Final et notre record pour une édition normale est de 43 000.

Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui voudrait devenir Directeur Général un jour ?

Sophie : Je dirais que vous devez croire en vous. Vous avez parfois l’impression de devoir escalader une montagne, mais vous devez vous dire que vous finirez par atteindre le sommet. Il faut aussi être ouvert à ceux qui travaillent avec vous et ne pas croire que vous détenez toutes les solutions. Enfin, il faut montrer du respect envers les bénévoles, car sans eux, rien ne serait possible.

Alban : Il faut être en bonne condition physique, car les journées sont longues et quand le travail est terminé, vous devez encore avoir de l’énergie en réserve pour danser ! Je dirai aussi, n’oubliez jamais vos rêves d’enfant et restez toujours fidèle à votre passion

BALSIGER Bryan (SUI) sur Clouzot de Lassus durant le CHI de Genève 2017 (Photo: Pierre Costabadie – CHI de Genève) BALSIGER Bryan (SUI) sur Clouzot de Lassus durant le CHI de Genève 2017 (Photo: Pierre Costabadie – CHI de Genève)

Qu’est-ce qui vous a amené à l’équitation ?

Mes parents dirigent un centre équestre comptant une cinquantaine de chevaux, alors j’ai toujours eu l’équitation dans le sang ! Je monte depuis que je suis tout petit et j’ai commencé à sauter à six ans. Mon père était un excellent cavalier de saut et il nous a transmis son savoir à mon frère et moi. Nous ne rations aucun de ses concours et j’ai toujours rêvé de marcher sur ses traces un jour.

Qu’est-ce qui vous motive le plus ?

Je suis heureux de pouvoir travailler avec les chevaux tous les jours. Ce sont des animaux tellement incroyables et loyaux. Quand on parvient à tisser un lien avec eux, on éprouve un sentiment incomparable.

J’ai essayé plein d’autres sports dans ma vie : j’ai joué au football, au basketball et j’ai même fait de la compétition en athlétisme, mais rien ne vaut le saut d’obstacles. Il m’arrive encore de pratiquer ces sports, en loisirs seulement, mais rien ne vaut le frisson que l’on ressent chaque semaine en partant en compétition avec les chevaux.

La compétition permanente me stimule aussi beaucoup. J’aime gagner et je veux être le meilleur ! Je travaille constamment dans le but de franchir la prochaine étape et de m’améliorer – je ne m’ennuie donc jamais !

Quel a été le plus grand temps fort de votre carrière ?

Jusqu’à présent, le moment le plus fort de ma carrière a sans doute été de remporter une médaille d’or aux Championnats d’Europe des Jeunes cavaliers avec Clouzot de Lassus. La compétition était très dure et ça a été incroyable d’être sacré champion. Ça m’a aussi donné envie de poursuivre sur cette lancée !

Qu’attendez-vous le plus de votre participation au CHI de Genève ?

Je suis tellement heureux de participer au CHI de Genève cette année, d’autant plus que je suis déjà qualifié pour le Rolex Grand Prix. C’est un événement historique, mais aussi patriotique. Avoir la chance de concourir devant un public local si enthousiaste, c’est un rêve qui se réalise.

Comme j’ai fait une bonne saison, j’espère que si tout se passe bien le jour J, je pourrai avoir une chance de finir parmi le top 10.

Quel cheval monterez-vous dans le Rolex Grand Prix ?

Je prendrai Clouzot de Lassus, mon hongre de 10 ans. Je le monte depuis trois ans et il est tout simplement incroyable. J’éprouve toujours des sensations extraordinaires quand je saute avec lui ; je n’ai jamais rien ressenti de pareil. Nous gagnons en confiance ensemble et je trouve que j’ai beaucoup de chance d’avoir pu tisser ce lien merveilleux avec lui.

Qu’est-ce que cela signifierait pour vous de remporter un jour le trophée du Rolex Grand Slam of Show Jumping ?

Ce serait un rêve qui se réalise, surtout si c’était au CHI de Genève devant le public de mon pays ! C’est le « trophée presque intouchable » que tout cavalier rêve de remporter et c’est l’un de mes gros objectifs de carrière. J’espère qu’un jour, je pourrai le rapporter chez moi.

Quels sont vos principaux objectifs de carrière ?

Pour l’instant, mon principal objectif est de remporter le Grand Prix Rolex au CHI de Genève. Ce serait formidable de remporter l’un des Majeurs, mais ça le serait encore plus de gagner devant mon public local. J’aimerai aussi gagner au CHIO d’Aix-la-Chapelle ; c’est l’un de mes objectifs pour l’année prochaine ! 

Qui vous inspire ?

Marcus Ehning et Steve Guardat sont mes deux grandes idoles. Marcus monte avec une telle perfection et il a une éthique de travail incroyable. J’aimerai avoir une carrière aussi longue et brillante que la sienne. Steve Guerdat est un héros en Suisse. Il garde son sang-froid en toutes circonstances, c’est un très bon compétiteur et il noue des liens très étroits avec ses chevaux.

Si vous n’étiez pas cavalier de saut d’obstacles, comment gagneriez-vous votre vie ?

C’est une question difficile, car je me sens déjà très chanceux de pouvoir exercer un métier de rêve ! Mais si je ne pouvais pas être cavalier de saut, je serais ingénieur. C’est mon deuxième métier, mais j’espère que je n’aurai pas à le ré-exercer un jour.

Quel est le meilleur conseil que vous vous seriez donné quand vous aviez dix ans ?

Je me dirais de travailler dur, de trouver un bon cheval, une bonne équipe et d’écouter ceux qui travaillent avec moi. C’est la seule façon de progresser.

Ressentez-vous une pression supplémentaire du fait que votre père pratiquait aussi cette discipline ?

Mon père me coache depuis que j’ai commencé à monter à cheval. Il m’a toujours supporté et soutenu à travers toutes les épreuves. Dans la famille, nous vivons et nous respirons pour les chevaux et c’est bien agréable de savoir que l’on bénéficie d’un réseau de soutien aussi solide. Mon frère fait aussi de la compétition. Il progresse chaque année et nous montons toujours ensemble.

Comment se déroule une journée normale pour vous ?

J’ai beaucoup de chance d’avoir un aussi bon propriétaire, Olivier de Coulon, qui me confie dix chevaux. Je pars à ses écuries tous les matins, je travaille les chevaux et je fais quelques cours. Ensuite, je vais aux écuries familiales où je monte d’autres chevaux, souvent les jeunes, et je donne un coup de main à mon père pour s’occuper des clients du centre équestre. C’est une véritable affaire de famille et je dois me pincer tous les jours parce que je sais que j’ai beaucoup de chance d’avoir de telles opportunités. Je n’échangerai ma place pour rien au monde.

Steve Guerdat sur Alamo au CSIO Spruce Meadows 'Masters' (Photo: Rolex / Ashley Neuhof) Steve Guerdat sur Alamo (Photo: Rolex / Ashley Neuhof)

Du 6 au 9 décembre 2018, plus de 41 000 spectateurs afflueront vers la ville suisse pour la 58e édition du CHI de Genève, le dernier Majeur de l’année. La compétition se tiendra au Palexpo qui, avec sa superficie de 5 200 m2, est la plus vaste arène indoor du monde. Les visiteurs savent que le spectacle sera au rendez-vous puisque l’événement remporta neuf fois le prix de la meilleure compétition mondiale de sports équestres.

Rolex Grand Slam of Show Jumping Rider Watch

Vu tous les couples multi-primés qui ne manqueront pas de s’affronter au Rolex Grand Prix du CHI de Genève, les noms des nombreux prétendants alimenteront les conversations pour tenter de savoir qui se verra décerner le titre de champion de ce Majeur Rolex historique.

L’un des grands favoris de cette année est l’actuel prétendant au titre du Rolex Grand Slam of Show Jumping, Sameh El Dahan. Le cavalier égyptien décrocha la victoire aux 'Masters' du CSIO de Spruce Meadows, à Calgary, avec Suma’s Zorro, et nombreux sont ceux qui pressentent qu’il ne va pas s’arrêter en si bon chemin. Avec à la clé un bonus potentiel de 500 000 € s’il remporte deux Majeurs, Sameh fera certainement de son mieux pour répéter sa performance canadienne.

Jamais très loin de la première marche du podium, l’ambassadeur Rolex, Steve Guerdat, détient actuellement la deuxième place au classement mondial. De nationalité suisse, Guerdat sera certainement très soutenu par le public et, il serait surprenant que cet engouement, associé à son indiscutable talent, ne le propulse pas au sommet de la compétition, surtout lorsque l’on sait qu’il a déjà remporté le Rolex Grand Prix à trois reprises.

Le vainqueur de l’année dernière, le cavalier américain, Kent Farrington, lui aussi ambassadeur Rolex, se cassa malencontreusement la jambe lors d’une chute au Winter Equestrian Festival, à Wellington, en Floride, peu après avoir décroché le Rolex Grand Prix au CHI. À peine quelques mois plus tard, le cavalier originaire de Chicago faisait son retour en compétition et il se réinstalla rapidement parmi les 20 meilleurs mondiaux. Célèbre et talentueux homme de cheval, Farrington est certainement l’un des plus sérieux candidats pour remporter le très convoité titre du Rolex Grand Prix.

Inutile de présenter Scott Brash MBE. Premier et unique cavalier à avoir remporté l’illustre titre du Rolex Grand Slam of Show Jumping, qui récompense le vainqueur de trois Majeurs consécutifs, son nom est synonyme de succès aux Majeurs. Légende incontestée de ce sport, dont la dernière victoire remonte à 2016, l’Écossais est déterminé à compléter son palmarès en 2018.

Il faudra aussi surveiller le jeune cavalier prometteur Martin Fuchs durant ce dernier Majeur de l’année. Le Suisse de 26 ans a déjà de nombreuses victoires à son actif, dont une médaille d’argent en Individuel aux Jeux équestres mondiaux de Tryon qui lui a été décernée un peu plus tôt cette année. Les résultats obtenus cette année lui ont permis de s’imposer parmi les 10 meilleurs mondiaux et d’être en bonne voie pour lancer son cycle du Rolex Grand Slam.

Sameh El Dahan sur Suma’s Zorro au CP International Grand Prix presented by Rolex de Sprue Meadows Masters (Photo credit: Rolex Grand Slam of Show Jumping / Ashley Neuhof) Sameh El Dahan sur Suma’s Zorro au CP International Grand Prix presented by Rolex de Sprue Meadows Masters (Photo credit: Rolex Grand Slam of Show Jumping / Ashley Neuhof)

Interview exclusive du vainqueur du CP 'International', presented by Rolex et prétendant au Rolex Grand Slam, Sameh El Dahan

 

Qu’avez-vous ressenti en remportant votre premier Majeur Rolex ?

J’ai ressenti une joie immense. Toute ma vie, j’ai travaillé dans ce but, depuis que je suis petit. Ce Grand Prix (CP ‘International’ présenté par Rolex) est l’un des plus grands du circuit et tous les cavaliers aimeraient le remporter. Voir mon nom inscrit au tableau d’honneur aux côtés de cavaliers légendaires comme Éric Lamaze, Nick Skelton et les Whitaker, c’est un rêve qui se réalise.

À quoi vous attendiez-vous avant le CSIO de Spruce Meadows ‘Masters’ ?

C’est une histoire amusante. En fait, nous avions décidé que nous n’irions pas à Spruce Meadows cette année, car nous voulions nous concentrer sur les Jeux équestres mondiaux (JEM) à Tryon, aux États-Unis. Un matin, deux mois environ avant Spruce, alors que nous prenions le café, la propriétaire de Zorro, Joanne Sloan Allen, m’a dit : « En me réveillant, j’ai eu le pressentiment que tu devais aller à Spruce parce que tu vas gagner ».

Ma première réaction a été de me dire que ça allait être très compliqué sur le plan logistique et que ce n’était pas possible. Pourtant, Joanne était catégorique : Zorro et moi allions gagner à Spruce et elle me soutiendrait jusqu’au bout. Je ne pouvais décemment pas le lui refuser !

Je suis quelqu’un de très positif et j’espère toujours obtenir de bons résultats en compétition. Pourtant, à l’époque, il me semblait qu’il était peu probable que nous gagnions l’un des plus grands Majeurs Rolex. Mais je me suis dit que nous irions tout de même et que nous ferions de notre mieux. J’ai un cheval incroyable, une équipe formidable, donc je savais que si tout se déroulait à la perfection le jour J, j’avais toutes mes chances. Comme nous en étions en veine, tout s’est déroulé conformément à nos attentes.

J’ai toujours le sentiment que rien n’arrive par hasard. Pour une raison quelconque, Joanne a eu ce pressentiment et elle ne s’était pas trompée !

Que s’est-il passé depuis votre victoire en Majeur aux CSIO de Spruce Meadows ‘Masters’ ?

J’ai été très occupé ! Je suis très reconnaissant pour toutes les marques de soutien que j’ai reçues. Des gens du monde entier m’ont écrit pour me féliciter. La réaction du peuple égyptien a été enthousiaste. Des amis dans le monde entier m’ont envoyé des magazines dont j’avais fait la une ! Mon téléphone n’a pas arrêté de sonner ! Ça a été beaucoup d’émotions et nous avons adoré.

C’est amusant parce que nous avons toujours été des outsiders. Mais, le simple fait de gagner un Majeur nous a propulsés sous les feux de la rampe. Aujourd’hui, quand les gens voient mon nom, ils s’attendent à ce que j’aie de bons résultats. Il y a donc un peu plus de pression, mais j’aime ça.

Revenons au commencement. Qu’est-ce qui vous a amené à l’équitation ?

J’avais cinq ans quand mes parents m’ont amené à la ferme d’un cousin où j’ai commencé à monter. Mon frère a quatre ans de plus que moi et c’était un bon cavalier. Il était bien meilleur que moi. Il me réveillait à 5 heures, avant d’aller à l’école, et me traînait jusqu’aux écuries. À cette époque, je n’aurai jamais imaginé en faire ma profession. D’ailleurs, je suis entré à la Faculté de médecine. Dans ma famille, tout le monde est médecin. À l’époque, ça me paraissait la voie toute tracée. Quand j’étais en troisième année, j’ai réalisé que je voulais devenir cavalier professionnel. J’ai eu la chance que de nombreux propriétaires me confient leurs chevaux à monter. Quand j’ai eu dix chevaux dans mes écuries, je me suis rendu compte que j’arriverai à faire quelque chose de moi. Je n’abandonne jamais. Même si je savais que je ne deviendrais jamais médecin, j’ai obtenu mon diplôme. Je ne prévois pas de pratiquer la médecine, parce que les chevaux sont toute ma vie maintenant et cette décision me satisfait pleinement.

Suma’s Zorro est un cheval extraordinaire. Comment votre couple s’est-il formé ?

J’avais travaillé avec Cian O’Connor et j’avais prévu de recommencer en 2011, pour le Sunshine Tour. Cependant, Joanne appela Cian parce que son cavalier s’était cassé le bras et elle avait besoin de quelqu’un pour monter ses chevaux en compétition. Il lui parla de moi et c’est ainsi que débuta notre merveilleux partenariat.

Quand Joanne s’est cassé la jambe, j’ai monté tous ses chevaux pendant cinq semaines. À son retour, j’ai continué à monter les jeunes et Joanne montait les vieux. C’est ainsi que j’ai commencé à monter Zorro. Ensuite, nous avons démarré la compétition et ça collait parfaitement entre nous. Joanne voyait que notre couple se formait et elle me laissa continuer à monter la jument en compétition. J’ai beaucoup de chance d’avoir rencontré Joanne. Elle m’a appuyé et m’a soutenu dès le premier jour. Je suis persuadé que rien n’arrive par hasard. Sans Zorro et l’opportunité que Joanne m’a donnée, je n’en serai pas là aujourd’hui.

Comment est Zorro à la maison ? A-t-elle des petites manies ?

Zorro est une jument très détendue, jusqu’à ce qu’elle voit un vétérinaire avec une aiguille ou la tondeuse ! Elle déteste ça. Elle n’aime pas trop le bruit non plus. Lorsqu’il y a beaucoup d’agitation dans la cour et qu’il y a du bruit, elle se tourne face à un coin de son box avec un air grognon et en couchant les oreilles ! Elle adore manger et aime être au pré. Elle aime aussi beaucoup les friandises et lorsqu’elle entend Joanne, moi ou sa groom, elle sort sa tête du box et nous regarde d’un air intéressé.

L’Irlande, c’est très différent de l’Égypte. Vous a-t-il fallu du temps pour vous adapter ?

Sincèrement, ça ne m’a pas pris très longtemps. Comme j’ai beaucoup voyagé avec ma famille pendant mon enfance, j’ai l’habitude des cultures et des lieux différents. La seule chose avec laquelle j’ai eu du mal, c’est la pluie ! Il ne pleut pas beaucoup en Égypte et la première semaine que j’ai passée dans ma nouvelle maison, il a plu tous les jours. Au début, j’aimai bien la pluie, mais j’en ai très vite eu marre ! Blague à part, Joanne a beaucoup facilité mon adaptation. Elle est très accueillante et je suis très bien entouré. J’aime la compagnie et je n’aime pas être seul. Par conséquent, je trouve ça extraordinaire que tant de gens me soutiennent et m’aiment. J’ai beaucoup de chance d’avoir des sponsors incroyables et des propriétaires comme Joe et Pat Sloan. Sans leur soutien indéfectible, et celui de leur société WKD, rien de tout cela n’aurait été possible. Les mots me manquent pour exprimer toute ma gratitude. 

Pouvez-vous nous décrire les Sycamore Stables ?

Il y a trois fermes à Sycamore Stables. Dans la première cour, il y a 18 box pour les chevaux de compétition à partir de cinq ans. Ensuite, il y a deux autres fermes pour les poulinières et les poulains. Les trois fermes ont des installations incroyables et beaucoup de prés pour les chevaux. C’est un grand domaine que Joanne et moi gérons. Comme nous nous développons sans cesse, nous venons d’embaucher un nouveau membre pour notre équipe qui gèrera les jeunes chevaux.

Y a-t-il d’autres chevaux aux Sycamore Stables qui, d’après vous, pourraient gagner un Majeur Rolex ?

Je crois en tous mes chevaux. Mais j’ai actuellement trois juments de huit ans qui, d’après moi, feront d’excellents chevaux 5*. Elles sont toutes complètement différentes, avec des styles et des techniques variées. J’ai hâte de voir ce que l’avenir nous réserve avec elles. Il y a aussi une six ans qui me paraît très prometteuse, mais j’attends pour me prononcer parce qu’elle est encore très jeune.

Travaillez-vous avec des programmes locaux, en Égypte, pour encourager les jeunes cavaliers ?

J’ai apporté mon soutien à une académie en Égypte, mais comme je suis très occupé, j’ai arrêté. Je suis en contact avec des amis, chez moi, et nous envisageons d’ouvrir une écurie en Égypte pour soutenir les jeunes cavaliers. J’y travaille aussi avec Joanne. Notre but est de créer la même chose en Europe pour que les cavaliers égyptiens viennent ici en été et développent leur réseau.

Quelles sont vos attentes pour le CHI de Genève ? Espérez-vous poursuivre sur la voie du Grand Chelem Rolex ?

J’ai un cheval merveilleux. Si nous faisons tout correctement et si tout se déroule comme prévu le jour J, je pense que nous avons de très bonnes chances à Genève. Zorro profite actuellement de vacances bien méritées. Mais nous avons prévu tout un programme pour qu’elle soit en pleine forme pour le CHI de Genève. Elle a deux 5* avant Genève parce qu’étonnamment, elle a toujours de meilleurs résultats lors de sa troisième compétition. Espérons que ça marche. Je vais aussi m’assurer d’être au meilleur de ma forme.

Quel est le meilleur conseil que l’on ait pu vous donner ?

Sois humble, garde les pieds sur terre.

Quels que soient les résultats au CHI de Genève, prévoyez-vous de participer aux deux autres Majeurs : les Dutch Masters et le CHIO d’Aix-la-Chapelle ?

Bien sûr, je prévois de participer à ces deux compétitions. C’est le rêve de tout cavalier de participer à Aix-la-Chapelle, car il y a la meilleure ambiance et les meilleures installations du monde. J’adorerais y aller. Cela fait longtemps que je n’ai pas participé aux Dutch Masters, mais j’ai entendu beaucoup de bonnes choses de personnes qui y sont allées l’année dernière, alors j’ai hâte d’y être.

Sameh El Dahan winning the CP 'International, presented by Rolex (Photo: Spruce Meadows Media / Mike Sturk) Sameh El Dahan winning the CP 'International, presented by Rolex (Photo: Spruce Meadows Media / Mike Sturk)

Et le gagnant est…

Première victoire en Majeur pour Sameh El Dahan, qui remporte le CP ‘International’, présenté par Rolex

Après une petite averse en milieu de matinée, le ciel de Calgary s’est dégagé et trente-huit des couples de chevaux et de cavaliers les plus talentueux du monde relevèrent le défi posé par le chef de piste vénézuélien, Leopoldo Palacios, de franchir l’immense parcours cotant à 1,70 m du CP ‘International’, présenté par Rolex.

Troisième à prendre le départ dans la première manche, l’Allemand Andre Thieme et son hongre de 10 ans, Aretino 13 sortirent sans-faute en 88,84 s. Aucun des trente cavaliers suivants ne firent mieux que lui, ce qui témoigne bien du niveau des difficultés que leur infligeait le parcours. C’est l’Égyptien Sameh El Dahan qui renoua avec le score, pilotant Suma’s Zorro, sa jument de 14 ans, pour finir avec le deuxième sans-faute de la compétition. Mais Palacios n’avait pas dit son dernier mot, réclamant les scalps de quelques couples de renom. Il n’y eut que cinq autres parcours sans-faute. 

La seconde manche se révéla trop difficile pour dix des douze couples qui passèrent le cap de la première manche. Au final, seuls le Néerlandais Maikel van der Vleuten et l’Égyptien Sameh El Dahan produisirent des doubles sans-fautes et décrochèrent leur ticket pour un périlleux barrage. Van der Vleuten franchit la ligne de départ le premier et sortit sans-faute avec un temps rapide de 42,98 s. Confiant, El Dahan pénétra sur l’International Ring et franchit le parcours avec un rythme soutenu pour finir sans-faute et battre le Hollandais avec un chrono de 42.21 s, ce qui lui valut de devenir le nouveau détenteur du titre du Rolex Grand Slam of Show Jumping.

Qu’est-ce que cela signifie pour vous de remporter un Majeur du Rolex Grand Slam of Show Jumping ?

“Je suis ravi et je suis sur un petit nuage. Lorsque j’ai levé les yeux vers le grand écran pour vérifier le temps parce que je n’en étais pas sûr, et que j’ai vu que j’avais la première place, j’ai éprouvé un sentiment très difficile à expliquer. Je pense que tous les cavaliers du monde rêvent de remporter l’un des quatre prestigieux Grands Prix dans le cadre du Rolex Grand Slam of Show Jumping.”

Que pouvez-vous nous dire de Suma’s Zorro ?

“Suma’s Zorro a été achetée quand elle était pouliche par Joanne Sloan Allen et les Sycamore Stables. Quand elle a été amenée dans la cour, elle a sauté une barrière à cinq niveaux de barreaux alors qu’elle n’avait que six mois. Ils ont su qu’ils avaient un sauteur sur les bras. Joanne s’en est bien occupée pour la préparer jusqu’à ses sept ans environ, puis j’ai aussi commencé à la monter. Aujourd’hui, c’est surtout Joanne qui la monte et je me contente de la faire sauter. Elle a fait du très bon boulot.”

Sameh El Dahan, Marketa Churovà et Sumo's Zorro (Photo: Rolex Grand Slam of Show Jumping / Ashley Neuhof) Sameh El Dahan, Marketa Churovà et Sumo's Zorro (Photo: Rolex Grand Slam of Show Jumping / Ashley Neuhof)

Interview de la groom de voyage de Sameh El Dahan, Marketa Churovà

Pouvez-vous nous décrire la personnalité de Suma’s Zorro ?

C’est une jument têtue, mais c’est aussi un amour et une battante. C’est sûr qu’elle aime beaucoup Sameh et que Sameh l’aime aussi. Il m’a dit qu’elle est très facile à monter et qu’elle fait tout automatiquement. Elle est très calme et elle a toutes les qualités que l’on attend d’un cheval de Grand Prix. 

Depuis combien de temps vous occupez-vous de Suma’s Zorro ?

Cela ne fait que trois mois que je suis avec elle et nous sommes basés en Irlande du Nord, même si je n’y suis pas encore allée !

Qu’a fait Suma’s Zorro ces dernières semaines et qu’est-ce qui l’attend ?

Avant de venir ici, elle était dans un pré toute seule. Elle a pris de longues vacances, elle s’est reposée et a profité de la vie. Elle était donc très heureuse et très détendue à son arrivée à Spruce Meadows. Je peux vous affirmer qu’elle se plaît bien ici. Ensuite, nous allons aux Jeux équestres mondiaux et après, je ne sais pas bien, mais toute l’équipe va certainement se reposer.

Vous attendiez-vous à remporter l’un des Majeurs du Rolex Grand Slam of Show Jumping ?

Non, même pas dans mes rêves les plus fous. J’avais un peu peur en arrivant à la compétition ! La victoire est évidemment fabuleuse, mais je voulais surtout que mon cheval revienne sain et sauf. C’est la première fois que je viens à Spruce Meadows et j’espère que ça ne sera pas la dernière !

Leopoldo Palacios (Photo: Rolex Grand Slam of Show Jumping / Ashley Neuhof) Leopoldo Palacios (Photo: Rolex Grand Slam of Show Jumping / Ashley Neuhof)

Reconnaissance du parcours avec le chef de piste des Spruce Meadows 'Masters', Leopoldo Palacios

 

Que pouvez-vous nous dire sur le parcours que vous avez dessiné pour le CP International, présenté par Rolex ?

La première manche sera faisable et j’espère avoir 12 sans-faute environ, mais ça m’est égal d’en avoir un peu plus ou un peu moins. La seconde manche sera très dure et la dernière ligne du parcours sera difficile. Dans la première manche, j’utiliserai le double de bidet, donc les cavaliers se poseront beaucoup de questions, ainsi que les obstacles Rolex. C’est tout ce que je peux dire pour l’instant.

Nous avons évoqué un peu plus tôt le fait que Rolex conclut des partenariats avec des compétitions privilégiant la qualité plutôt que la quantité. Êtes-vous honoré de participer au Rolex Grand Slam of Show Jumping ?

Je suis très fier de construire les parcours des CSIO Spruce Meadows 'Masters' et du Rolex Grand Slam. Les championnats du monde sont importants, évidemment, mais le Rolex Grand Slam est le temps fort du sport actuellement. Beaucoup de sports Grand Slams, comme le tennis, qui a Roland Garros, l'US Open, l'Australian Open et Wimbledon, à mon avis, le CHIO d’Aix-la-Chapelle et le CSIO de Spruce Meadows sont les Roland Garros et Wimbledon du monde du saut d’obstacles. Et Rolex est partenaire de ces Majeurs – la crème de la crème de ce sport. Rolex est à part; ses produits sont uniques. Comme c’est la meilleure marque de montres, elle doit être associée aux meilleures compétitions et c’est ce qu’elle fait.

Vous concevez les parcours de Spruce Meadows depuis 25 ans. Comment avez-vous débuté votre carrière ?

J’ai travaillé dans la construction avant de créer des parcours de saut d’obstacles. J’étais cavalier amateur. Je participais à de grosses épreuves et je faisais partie de l’équipe vénézuélienne composée d’amateurs qui participaient à des compétitions au niveau national et international. J’ai démarré comme chef de piste par accident. Au début, c’est moi qui payais pour le faire ! Mais quand ils ont voulu me payer, je n’arrivais pas à y croire ! Être payé pour faire quelque chose que j’aimais était tout simplement parfait. J’ai 71 ans et j’aime ce sport dans lequel je veux m’impliquer jusqu’à ma mort. Je ne sais pas bien ce que je ferai après chef de piste. Peut-être que j’écrirai un livre sur le sport ou j’enseignerai puisque c’est quelque chose qui me passionne.

Pour vous, pourquoi Spruce Meadows est-il un endroit si spécial et quels sont vos premiers souvenirs ?

Pour moi, Spruce Meadows n’est pas seulement l’affaire d’une personne. Ça a toujours été un véritable effort d’équipe. Nous avons travaillé ensemble pendant des années – il y a toujours eu les mêmes visages qui ne changent jamais vraiment. Sans l’équipe que j’ai ici, je n’aurai certainement pas eu autant de succès comme chef de piste. Quand je suis arrivé ici pour la première fois, il y a plus de 20 ans, je me souviens que j’ai créé le parcours de la Queen’s Cup. J’ai regardé les tribunes de l’International Ring et j’ai vu la foule de spectateurs. Ça m’a fait peur et j’ai voulu rentrer chez moi à toutes jambes. Mais la communauté de Spruce Meadows m’a si vite si bien accueilli que je n’ai pas eu peur très longtemps et je suis encore là 25 ans plus tard pour raconter cette histoire.

Philipp Weishaupt (Photo: Spruce Meadows Media / Mike Sturk) Philipp Weishaupt (Photo: Spruce Meadows Media / Mike Sturk)

Rolex Rider Watch : résumé de la deuxième manche de la SUNCOR Cup des Masters du CSIO de Spruce Meadows, à 1,50 m

 

Vingt-neuf couples de cavaliers et leur monture se sont élancés sur le parcours imaginé par Leopoldo Palacios sur le mythique International Ring de Spruce Meadows, nourrissant l’espoir de rapporter la coupe SUNCOR des Masters du CSIO de Spruce Meadows. 

Les favoris locaux Éric Lamaze et sa prodige de 22 ans, Kara Chad, déclenchèrent les applaudissements des spectateurs émerveillés dans les tribunes de l’arène en terminant tous les deux sans-faute avec des chronos impressionnants de 71,10 s avec Chacco Kid et 71,45 s avec Viva, respectivement, largement dans le temps de 74 s imparti par Palacios. Le Calgarien, Jim Ifko et son étalon bai de 10 ans, Un Diamant des Forets, participaient aussi à cette seconde manche. Ils ont terminé sans-faute avec un temps de 71,80 s. Sept autres cavaliers de six nations relevèrent avec succès le défi imaginé par le Vénézuélien qui avait décidé de monter une épreuve de force à dix combinaisons d’obstacles pour cette manche finale, dans laquelle se sont affrontés des cavaliers de très haut niveau dont le Néerlandais Maikel van der Vleuten et l’Allemand Philipp Weishaupt.

L’Irlandais Connor Swail a été le premier à prendre le départ, donnant tout de suite le tempo après être sorti sans-faute avec un temps de 54,38 s. Le sextuple vainqueur des Majeurs, Éric Lamaze, avec Chacco Kid, démontrèrent la force de leur couple par un double sans-faute, tandis que l’émule de Lamaze, Kara Chad pilota superbement Viva avant de faire tomber la dernière barre. Le Français Edward Levy, l’Irlandais Daniel Coyle et l’Australien Rowan Willis ont eux aussi fait des barres et ont fini derrière Chad au classement final. Jim Ifko décrocha un double sans-faute, battant le chrono de Lamaze d’une fraction de seconde. Philipp Weishaupt et Solitaer 41 pénétrèrent dans le Ring avec l’envie d’en découdre et détrônèrent Swail de sa première place avec un temps de 53,25 s. Dernier à prendre le départ, Maikel van der Vleuten, fit de son mieux, mais cela n’a pas suffi à priver Weishaupt d’une victoire bien méritée.

Weishaupt – qui a eu une semaine mémorable après avoir remporté la victoire aux commandes de Sansibar 89 dans la CANA Cup de jeudi – grava son nom et celui de son hongre gris de 10 ans, Solitaer 41 sur le trophée SUNCOR après une démonstration de saut de très haut niveau.

Ayant remporté le CP « International », présenté par Rolex, en 2017 avec LB Convall, le duo est plutôt confiant avant l’épreuve de dimanche dotée à 3 millions de dollars et réservée à l’élite dans laquelle il est sûr de pousser son compatriote Marcus Ehning, détenteur du Rolex Grand Slam of Show Jumping, dans ses derniers retranchements.

Kent Farrington et Creedance (Rolex Grand Slam of Show Jumping / Ashley Neuhof) Kent Farrington et Creedance (Rolex Grand Slam of Show Jumping / Ashley Neuhof)

Interview du Témoignage Rolex, Kent Farrington

 

Pouvez-vous nous parler un peu de vos chevaux ?

J’ai Sherkan D’Amaury depuis ses sept ans et il en a onze maintenant. Il a gagné plusieurs Grands Prix à la suite en 2016 et 2017, au Royal Windsor Horse Show, au Royaume-Uni, sponsorisé par Rolex. C’est incroyable tout ce que Rolex peut faire pour le sport équestre. Ça n’a cessé de s’intensifier ces cinq dernières années, et plus particulièrement, le partenariat avec le Rolex Grand Slam et les quatre Majeurs. Windsor est une compétition très agréable et j’ai eu la chance de rencontrer deux fois Sa Majesté la Reine. La deuxième fois, elle m’a même reconnu. Nous faisons à peu près la même taille, alors c’est peut-être pour ça qu’elle m’a reconnu. Depuis cette époque, Sherkan est devenu un cheval de Grand Prix très fort. J’ai monté Creedance à Spruce Meadows en juillet. Il a pris beaucoup d’expérience ici et il connait bien le terrain. C’est pour cela que je l’ai ramené. Il n’a jamais participé à cette classe avant et c’est la plus haute qu’il n’aura jamais sautée. J’espère juste que nous aurons de la chance et qu’il sera en forme dimanche. J’ai un autre cheval de Grand Prix qui s’appelle Gazelle que je n’ai pas amenée ici, parce que je ne pense pas que le Grand Prix lui aurait convenu.

 

Racontez-nous ce qu’il vous est arrivé en février, quand vous avez été gravement blessé à la jambe, et comment vous avez géré votre retour…

J’ai fait une assez mauvaise chute quand j’étais sur une petite épreuve de 1,30 m sur le terrain d’entraînement du Winter Equestrian Festival. Le cheval s’est arrêté et a fait demi-tour. Je suis passé par-dessus sa tête et j’ai atterri sur les pieds. Je me suis fait une fracture multiple au tibia et au péroné de la jambe droite. J’ai été opéré dans la nuit et au bout de 48 heures, je marchais avec des béquilles. Ensuite, je me suis contenté de manger, dormir et m’entraîner dans la salle de sport, tous les jours, pour pouvoir me remettre à cheval. C’était une période difficile parce que, du jour au lendemain, alors que j’étais numéro un mondial, j’étais incapable de marcher et encore moins de monter à cheval ou de participer à des compétitions. Quand je me suis remis à cheval pour la première fois, c’est très inconfortable et j’ai eu du mal à imaginer reprendre la compétition et participer à des Grands Prix. Une grande partie de ma convalescence a consisté à contrôler mon mental, sachant que j’allais m’en remettre, ce qui a été un grand combat. J’ai eu d’excellents entraîneurs et médecins. Tout semble être revenu à la normale, même si ça me gêne encore de temps en temps quand il fait froid ou quand je ne me suis pas échauffé.

 

Comparé aux compétitions 5* normales, vous préparez-vous vous-même et vos chevaux différemment pour les Majeurs du Rolex Grand Slam of Show Jumping ?

J’essaye de ne pas trop changer mes préparations. C’est bien plus important de choisir d’abord le bon cheval pour l’événement, puis de veiller à ce qu’il soit au top, pile au bon moment. Pour le Majeur de Bois-le-Duc, j’aurai peut-être choisi un autre cheval que celui que j’aurai amené au Majeur du CHIO d’Aix-la-Chapelle. Malheureusement, à cause de ma blessure, je n’ai pu participer à aucun de ces Majeurs cette année, donc j’ai un peu de retard. Mais j’espère que l’année prochaine, je pourrai participer aux quatre Majeurs du Rolex Grand Slam. À part ça, j’ai l’habitude de laisser les chevaux faire une pause pour qu’ils aient un peu plus d’énergie avant de participer à une grosse compétition comme celle-ci. Comme ça va être une grosse épreuve dimanche, je laisserai Creedance se reposer un peu plus que d’habitude.

 

Kaytlyn Brown (Photo: Rolex Grand Slam of Show Jumping / Ashley Neuhof) Kaytlyn Brown (Photo: Rolex Grand Slam of Show Jumping / Ashley Neuhof)

Derrière les portes de l’écurie avec Kaytlyn Brown, la groom d’Éric Lamaze

 

Eric prendra le départ du CP International, présenté par Rolex, dimanche avec Fine Lady. Que peux-tu nous dire sur elle ?

Elle a beaucoup de caractère et c’est un cheval très spécial. Soit elle vous aime, soit elle ne vous aime pas. Et si elle ne vous aime pas, c’est très difficile de s’en occuper. Même si c’est maintenant une vieille jument, elle ne se comporte certainement pas comme telle – elle a 15 ans et elle se comporte comme si elle en avait six. C’est toujours compliqué de la faire entrer dans la carrière, parce qu’elle est très sensible au bruit. Nous n’avons pas la moindre chance de lui mettre des bouchons, puisqu’elle ne supporte pas qu’on lui touche les oreilles. Lui toucher la tête n’est pas simple non plus et elle ne nous laisse même pas la lui brosser. Mais, globalement, c’est plutôt agréable de s’occuper d’elle, même si ce n’est pas toujours facile !

 

Vous connaissez Spruce Meadows comme votre poche. Qu’appréciez-vous plus particulièrement ?

J’aime son côté old school et son public qui aime l’équitation en général. Quand vous allez vers l’International Ring, vous voyez tant de spectateurs venus encourager le sport que ça paraît incroyable – ils savent exactement ce qu’il se passe et quel est le but de la compétition. Ils ont leurs cavaliers favoris qu’ils sont venus voir. C’est vraiment un super endroit.

 

Pour vous, quelle est la différence entre un Majeur du Rolex Grand Slam of Show Jumping et un 5* normal ?

Comme le niveau de difficulté est beaucoup plus élevé, les Majeurs attirent les meilleurs chevaux et cavaliers du monde. Je stresse beaucoup avant toutes les compétitions, mais dans la période qui précède des Majeurs, comme les « Masters » du CSIO de Spruce Meadows – notamment en tant que Canadiens – il y a beaucoup de pression, donc nous devons gérer ça en plus du reste. Je suis allée aux Majeurs du CHIO d’Aix-la-Chapelle et des Dutch Masters, qui étaient incroyables, mais pour moi, Spruce Meadows est le plus spécial.

 

Pouvez-vous nous raconter comment vous en êtes arrivée à exercer ce métier ?

Je suis encore jeune, donc ma carrière n’est pas encore très longue. J’ai commencé à monter à cheval quand j’avais cinq ans et je suis tombée amoureuse de l’équitation. Pourtant, je n’aime plus trop monter maintenant. Je veux juste être en compagnie des chevaux. J’ai travaillé dans un élevage qui était situé près d’où j’habitais, puis pour un sellier, parce que je voulais continuer à travailler dans le milieu équin. Mais j’ai trouvé qu’à moins de travailler directement avec les chevaux, je n’étais pas heureuse. Alors, j’ai décidé que je voulais faire des études. J’ai suivi des cours de chimie et d’économie. Mais le cœur n’y était pas, alors j’ai décidé de travailler à Torrey Pines, avec Éric, qui est super cool. Cela fait trois ans et j’adore.

 

En tant que groom de top niveau, quel est votre rêve ?

C’est une question difficile. Évidemment, j’adorerai aller aux Jeux olympiques de Tokyo, en 2020. Mais à part ça, je sais que j’ai beaucoup de chance d’être là et de faire ce que je fais. J’adore mon travail et j’ai le sentiment que ce que je fais tous les jours me rend heureuse. Je n’en attends guère plus. Donc, je pense que l’on pourrait dire que je vis déjà un rêve.

 

Philip Weishaupt et Sansibar 89 (Photo: Rolex Grand Slam of Show Jumping / Ashley Neuhof) Philip Weishaupt et Sansibar 89 (Photo: Rolex Grand Slam of Show Jumping / Ashley Neuhof)

Rider Watch – Philipp Weishaupt vainqueur de la CANA Cup

Nous avons interviewé le cavalier allemand, Philipp Weishaupt après que sa jument de 12 ans et lui franchissent les deux parcours sans-faute qui les mèneront à la victoire de la Cana Cup cotant à 1,60 m des « Masters » de Spruce Meadows.

Quelles étaient vos tactiques pour le barrage ?

Je savais que mon cheval a une grande foulée, donc j’en ai retiré quand je le pouvais. J’ai bien conscience que je n’arrive pas toujours à bien la faire tourner. Finalement, les tournants n’étaient pas si mauvais que je m’y attendais et je pense qu’elle a mieux tourné parce qu’elle s’y était habituée au premier tour où le chronomètre était serré. Je savais que je devais galoper pour être rapide, mais pas trop non plus, juste assez pour mettre la pression sur les autres cavaliers et, heureusement, il en est resté ainsi.

Comment était le parcours aujourd’hui ?

Le parcours était difficile et comportait de nombreuses difficultés, notamment à cause du temps alloué qui était hyper serré. C’est toujours serré ici, mais ce chrono était vraiment court. C’est pourquoi il a coûté tant de barres dans la première manche à autant de cavaliers. Il y avait une combinaison difficile à la fin et, globalement, je suis content qu’elle ait si bien sauté.

Comment était Sansibar à l’entrée du barrage ?

Elle m’a donné de bonnes sensations à la première manche et elle adore ces grandes carrières en herbe.

Comment vous préparez-vous pour le CP International, présenté par Rolex, dimanche ?

Je réalise que les chances sont minces de remporter le CP International, présenté par Rolex, deux années de suite. Mais si je n’essaye pas, les chances sont nulles. L. B. Convall est en forme et il adore sauter ici. J’ai le sentiment qu’il grandit et qu’il est plus à l’aise.

J’ai fait sauter L. B. Convall hier, dans un parcours plus petit, à 1,50 m, pour l’entraîner avec des fautes de temps. J’ai refait la même chose aujourd’hui pour l’échauffer gentiment et il a refait des points de temps dépassé. Il paraissait bien. Je lui laisse maintenant deux jours de repos avant le CP International, présenté par Rolex, mais il fera un tout petit peu de dressage pour être frais dimanche.

 

 

Ian Allison et Eric Lamaze (Photo: Rolex Grand Slam of Show Jumping / Ashley Neuhof) Ian Allison et Eric Lamaze (Photo: Rolex Grand Slam of Show Jumping / Ashley Neuhof)

Quelques mots avec les organisateurs: Ian Allison

 

Dans quelle mesure pensez-vous que le Rolex Grand Slam of Show Jumping contribue à donner au sport qu’est le saut d’obstacles la reconnaissance mondiale qu’il mérite ?

Quand le Rolex Grand Slam of Show Jumping a été lancé en avril 2013, les partenaires avaient une vision collective qu’ils voulaient concrétiser. Depuis cinq ans et demi, d’immenses efforts ont été déployés et il a fallu un immense engagement de la part de tous pour en faire ce que c’est devenu aujourd’hui. Grâce à cette initiative, les fans de sports équestres et de sport en général ont pu apprécier un niveau de compétition extraordinaire. Nous sommes ravis de l’enthousiasme avec lequel les cavaliers ont accueilli le Rolex Grand Slam et la reconnaissance que les médias ont donnée aux quatre Majeurs et leur signification pour le sport. Nous avons aussi eu beaucoup de chance que Scott Brash remporte le titre si vite, ce qui démontra qu’il est possible de gagner le Rolex Grand Slam. Depuis, il a été très intéressant de constater que les athlètes ont donné la priorité aux quatre Majeurs et que leurs chevaux sont gérés en fonction de ces compétitions. Tout cela a fait que le Rolex Grand Slam a captivé l’attention des fans de sports qui, je pense, le placent maintenant au même rang que le Grand Slam de tennis et de golf. C’est devenu un événement sportif de renommée mondiale et rien n’aurait été possible si Rolex n’avait pas adhéré à cette vision aussi magnifiquement.

 

Pourquoi Spruce Meadows est-il un événement si spécial à vos yeux ?

Notre fondateur décrit Spruce Meadows comme une recette extrêmement simple : une bonne dose d’amitié, une louche de commerce et du bon sport. Ces principes peuvent s’appliquer à tous les intervenants, que ce soient les médias, les athlètes, les entreprises partenaires, les fans et les bénévoles. Ce site existe depuis 1975 et son fonctionnement repose sur les épaules des bénévoles du Pegasus Club. On peut voir une photo d’un petit groupe de bénévoles qui a été prise le jour de l’inauguration. Beaucoup d’entre eux sont toujours parmi nous aujourd’hui. Certains occupent des postes à responsabilité, tandis que d’autres œuvrent sur l’envers du décor, dans le transport, l’accueil, le stationnement ou veillent au bon déroulement des épreuves. Nous employons une centaine de personnes à temps plein, ce chiffre grimpant jusqu’à 1 500 personnes quand Spruce Meadows bat son plein pour les « Masters ». Sans nos dévoués bénévoles, cette compétition n’existerait tout bonnement pas et c’est ce qui rend Spruce Meadows si spécial à mes yeux.

 

N’est-il pas formidable pour Spruce Meadows qu’un détenteur du titre de la stature de Marcus Ehning ait choisi de venir se mesurer aux « Masters » ?

Marcus Ehning compte parmi les plus grands noms de ce sport et je pense que Spruce Meadows a vu passer quasiment tous les plus grands. Ses titres en Coupe du monde et aux Jeux équestres mondiaux, sa victoire récente au Grand Prix Rolex au CHIO d’Aix-la-Chapelle – il y est parvenu avec différents chevaux et à différentes époques, ce qui est une prouesse phénoménale. Donc, avoir Marcus ici avec tout son palmarès, et le fait qu’il donne la priorité à cette manifestation à quelques jours des JEM, est la preuve incontestable du chemin parcouru par le Rolex Grand Slam of Show Jumping. Ça ne sera pas facile pour lui, car il sera talonné par son compatriote et champion en titre du CP « International », présenté par Rolex, Philipp Weishaupt. Avec Marcus et Philipp, d’autres cavaliers de niveau international ont choisi de participer au Rolex Grand Slam of Show Jumping, comme Beezie Madden et Luciana Diniz, ce qui est extrêmement flatteur pour l’équipe organisatrice et tous ceux qui font le Rolex Grand Slam.

 

Le CHIO d’Aix-la-Chapelle a été comparé aux championnats de Wimbledon. Quel événement sportif mondial pourriez-vous comparer au « Masters » de Spruce Meadows ?

Par bien des aspects, il serait juste de comparer les « Masters » de Spruce Meadows au Tournoi des Masters de golf. Au fil des décennies, j’ai discuté à maintes reprises avec notre coprésident et cofondateur, Ron Southern, du modèle de fonctionnement du Tournoi des Masters qui est un peu indépendant du PGA Tour, tout comme Spruce est très éloigné de l’Eurocentrisme des compétitions de saut d’obstacles internationales. Cela a permis à Spruce Meadows de s’écarter par bien des aspects des procédures standards de nombreux tournois mondiaux, car c’était vital pour sa survie. Cela dit, c’est également intéressant de le comparer aux Championnats de Wimbledon. Les Anglais ne sont pas la meilleure nation de tennis du monde, mais ils accueillent le plus grand tournoi du Grand Chélem, dans la même veine que le Canada n’est pas la meilleure nation de saut d’obstacles, mais nous organisons certainement l’un des meilleurs tournois du Rolex Grand Slam !

Denise Moriarty, groom de Kent Farrigton (Photo: Rolex Grand Slam of Show Jumping / Ashley Neuhof) Denise Moriarty, groom de Kent Farrigton (Photo: Rolex Grand Slam of Show Jumping / Ashley Neuhof)

Interview de Denise Moriarty, groom de Kent Farrington

 

Creedance participera au CP International, présenté par Rolex, dimanche ; comment est-il pour ces Majeurs du Rolex Grand Slam of Show Jumping ?

C’est un petit cheval, mais il ne s’en rend pas vraiment compte, parce qu’il pense qu’il est un grand gaillard. C’est un guerrier et il fait de son mieux à chaque compétition. Il est courageux et je le comparerai à Conor McGregor – il n’arrête jamais de se battre ! Je crois que l’une de ses plus grandes particularités est qu’il n’est jamais fatigué, comme s’il buvait du Red Bull. Il dort la nuit et il fait des siestes pendant la journée, mais quand il s’agit de faire son job, il réagit au quart de tour, il est enthousiaste et extrêmement heureux.

Qu’est-ce qui vous plaît à Spruce Meadows ?

J’aime l’ambiance et le public est incroyable. Le personnel, tous les gens du bureau, les écuries, les stewards – ils sont tous incroyables et semblent former une grande famille. Nous venons ici tous les ans pour les Summer Series et c’est comme une deuxième maison – vous savez exactement ce qui vous attend. Si vous avez besoin d’un coup de main, il y a toujours quelqu’un pour vous aider. C’est très bien organisé.

Qu’est-ce que le Rolex Grand Slam of Show Jumping Majors a de différent des autres 5* ?

Le calibre des sauts attendus ici n’a son égal nulle part ailleurs dans le monde. À cela s’ajoutent la hauteur des sauts et la qualité des chevaux en compétition – c’est vraiment unique. Pour un Rolex Grand Slam comme celui-ci, nous nous concentrons un peu plus, parce que c’est très important de bien faire.

En tant que groom de top niveau, quel est votre rêve ?

Franchement, de gagner un Rolex Grand Slam. Ou de gagner une médaille olympique. J’adore regarder les chevaux bien faire et évoluer. Nous avons Creedance depuis ses sept ans – il en a 11 maintenant – et le voir à ce niveau comparé à où il en était est très satisfaisant. Voir des chevaux comme lui gagner en top niveau donne un vrai sentiment de réussite.

Parlez-moi un peu de votre carrière…

J’ai commencé une formation d’assistante vétérinaire en Irlande. Puis je me suis installé aux États-Unis il y a six ans et j’ai rencontré Kent – il montait un cheval où je travaillais. Le piquet de chevaux de Kent a grandi et nous avons grandi avec lui. Nous avons commencé avec cinq chevaux environ et maintenant nous en avons toute une ribambelle avec des jeunes qui arrivent. L’organisation a bien évolué et nous nous en sortons très bien.

Si vous n’étiez pas groom de top niveau, que feriez-vous ?

Je travaillerais avec les animaux. Lorsque je vivais en Irlande, je consacrais beaucoup de temps à Riding for the Disabled (Ndt : association qui propose de l’équitation aux handicapés) et ça me plaisait beaucoup – c’était une expérience très enrichissante.

Marcus  EHNING et Pret A Tout (Photo: Rolex / Kit Houhgton) Marcus EHNING et Pret A Tout (Photo: Rolex / Kit Houhgton)

Et le vainqueur est...

Marcus Ehning remporte le Grand Prix Rolex d'Aix-la-Chapelle

L’Allemand Marcus Ehning a donné une bonne raison aux 40 000 spectateurs compatriotes de faire la fête au CHIO d’Aix-la-Chapelle puisqu’il a décroché le prestigieux Grand Prix Rolex avec son hongre alezan de 15 ans, Pret A Tout. Bien que ce soit sa quatrième victoire dans des Majors, son Rolex Grand Slam of Show Jumping ne fait que commencer puisqu’il devient le nouveau prétendant. Nous l’avons interviewé à l’issue de son incroyable performance qui lui a permis de creuser un écart de deux secondes avec sa plus proche rivale, la Portugaise Luciana Diniz :

À quoi pensiez-vous pendant la reconnaissance du parcours ?

Je pensais que c’était un très bon parcours et  qu’il y aurait une dizaine de sans-faute. Finalement, il y en a eu 11. À mon avis, rien ne me poserait de réelle difficulté et il n’y avait rien que mon cheval ne pourrait pas sauter. Mais mon cheval s’est très bien comporté ici, par le passé, et cela m’a donné une grande confiance en lui. Je me suis dit que nous pourrions aller jusqu’au bout. C’est un cheval très flexible et j’ai beaucoup de chance de le monter.

Quelle manche a été la plus difficile, la première ou la deuxième ?

J’ai trouvé que la première manche était la plus difficile. Je n’ai pas toujours eu le rythme parfait que je voulais, mais j’étais très heureux d’être sans-faute. La deuxième manche a été incroyable, du premier au dernier obstacle. Nous étions rapides, mais il y avait beaucoup de contrôle et cela m’a beaucoup plu.

Étiez-vous inquiet en regardant le passage de Luciana ?

J’étais tendu en regardant Luciana. C’est une bonne cavalière et elle a été très proche de la victoire ici plusieurs fois.

C’est vous qui êtes maintenant le détenteur du Rolex Grand Slam of Show Jumping. Irez-vous au CSI du Spruce Meadows Masters en septembre ?

Avant cette victoire d’aujourd’hui, je me concentrais uniquement sur les Jeux équestres mondiaux. Mais la situation est très différente maintenant. Je dois en discuter avec mon équipe et mes propriétaires pour établir une stratégie et réfléchir à ce que nous allons faire.

Dans les coulisses de l’écurie avec:

Mel Obst, groom de Marcus Ehning

Mel Obst, groom de Marcus Ehning (Photo: Jenny Abrahamsson / World of Show Jumping ) Mel Obst, groom de Marcus Ehning (Photo: Jenny Abrahamsson / World of Show Jumping )

Que pouvez-vous nous dire sur Pret A Tout ?

Pret A Tout est notre cheval le plus facile. Il a très bon caractère et il est très gentil. Il est très calme : on peut le confier à n’importe qui pour le tenir et il se comportera bien. Il est adorable et très facile. Quand il saute, il semble se dire : « Je fais mon job et je suis concentré ». Quand il a terminé, il se dit : « Je suis relax, je veux juste manger ». Quand il mange, c’est le plus heureux des chevaux. Je pense qu’il a même grignoté un peu d’herbe à la remise des prix. À l’écurie, il est très détendu et c’est un cheval merveilleux. J’ai beaucoup de chance de travailler avec lui.

Comment le récompenserez-vous ce soir ?

Il aura plein de choses à manger, il adore manger. Il aime les carottes, les pommes. Il en aura plein ce soir, c’est certain.

Êtes-vous stressé quand vous regardez les parcours de Marcus ?

Non, en général, ça va. Quand je le regarde, je suis généralement très calme. Je me dis que tout ira bien quoiqu’il arrive ! Quand il est en piste, je commence à stresser un peu, mais je fais mon possible pour ne pas le montrer !

Qu’avez-vous ressenti quand vous avez réalisé que Marcus a gagné ?

Je me suis dit que c’était incroyable ! C’est tellement fantastique pour nous ! Nous avons passé une excellente semaine ici, au CHIO d’Aix-la-Chapelle et remporter le Grand Prix Rolex parachève une incroyable manifestation pour nous. Nous avons gagné cette épreuve et la Coupe des Nations. C’est comme dans un rêve. Il m’a fallu du temps pour réaliser que nous avions gagné. Je me suis soudain rendu compte que Luciana avait fait un temps moins rapide et c’est alors que j’ai compris que nous avions gagné. C’était irréel.

Maintenant que vous voilà partis pour le Rolex Grand Slam, pensez-vous que vous irez à Spruce Meadows ?

Nous avons des chevaux formidables qui pourraient certainement participer aux épreuves de Spruce Meadows. Tous les cavaliers veulent remporter le Rolex Grand Slam of Show Jumping et j’aimerai beaucoup que nous alliions à Spruce mais il va falloir y réfléchir !

Reconnaissance de parcours avec:

Frank Rothenberger, chef de piste

Frank Rothenberger (Photo: Rolex / Kit Houhgton) Frank Rothenberger (Photo: Rolex / Kit Houhgton)

Que pouvez-vous nous dire du parcours du Grand Prix Rolex ?

C’est la plus grosse épreuve que je crée chaque année. La hauteur des obstacles peut atteindre 1,70 m. Il y a treize sauts avec une grande rivière et un triple. C’est un parcours très difficile dans une grande arène où l’ambiance est toujours palpitante. Il y aura deux manches suivies d’un barrage compliqué. Nous avons concocté un parcours qui va presque au maximum de nos possibilités. Cela promet donc d’être très intéressant.

D’après vous, quelles vont être les plus grosses difficultés ?

Je pense qu’aujourd’hui, ce seront le double de bidets et le double d’oxers. On ne peut jamais prévoir à quel point les chevaux vont être surpris et leurs réactions à la vue de l’eau. La dernière ligne est aussi très difficile avec trois grands sauts dos à l’entrée qui font sept longues foulées et cinq courtes. Ce seront probablement les aspects les plus compliqués du parcours, mais cela reste à voir.

Vous vous attendez à combien de sans-fautes ?

Ce serait bien d’avoir 10 à 12 sans-fautes pour finir avec 3 ou 4 cavaliers au barrage.

Combien de temps faut-il pour concevoir / construire ce type de parcours ?

Parfois, entre vingt minutes et une demi-heure et parfois il nous faut trois ou quatre heures. Ça dépend de son déroulement. Je prépare aussi d’autres parcours pour Aix-la-Chapelle en mars et avril, ce qui me permet de revenir ici et d’avoir l’occasion de réfléchir aux modifications que je peux apporter au parcours.

Ressentez-vous plus de pression lorsque vous devez concevoir un parcours qui fait partie du Rolex Grand Slam of Show Jumping ?

Je commence à avoir des sueurs froides. Je suis inquiet et j’ai les mains moites. Évidemment, c’est une expérience nerveusement très éprouvante. Plus le Grand Prix Rolex approche, plus je suis inquiet. Mais j’ai hâte de voir ce que les cavaliers feront sur le parcours.

Quel aspect préférez-vous dans votre métier ?

Ce que le préfère, c’est concevoir les parcours, surtout quand je commence à dessiner de grosses épreuves, comme le Grand Prix Rolex et les Coupes des Nations. J’aime commencer depuis le début et voir le parcours évoluer et se développer. Il y a beaucoup de pression parce que l’on ne connait jamais les résultats à l’avance. Parfois, on veut dix cavaliers au barrage et on finit par en avoir quinze ; ou bien, on en veut dix et on n’en a que deux ou trois. Il faut alors se demander pourquoi cela s’est déroulé ainsi et pourquoi on a fini avec tant de gens au barrage. II faut réfléchir aux erreurs que l’on a commises et aux changements que l’on pourra apporter au prochain parcours. Chaque parcours est différent. J’exerce ce métier depuis 40 ans et il n’y a pas deux parcours pareils. 

Combien de personnes votre équipe compte-t-elle ?

À Aix-la-Chapelle, nous avons 60-70 personnes pour nous aider. C’est une très grande manifestation avec beaucoup d’épreuves différentes, y compris la Coupe des Nations et le Grand Prix Rolex, donc il nous faut une grande équipe pour tout gérer correctement.

Mclain Ward et Clinta, gagnants du Preis von Nordrhein-Westfalen Mclain Ward et Clinta, gagnants du Preis von Nordrhein-Westfalen

La deuxième épreuve qualificative de cette semaine pour le Grand Prix Rolex, le Prix de Rhénanie du Nord-Westfalie, a été remporté par l’Américain McLain Ward que rien ne semblait arrêté et qui a fini en haut du tableau en 46,95 s., avec un écart de presque deux secondes avec son plus proche rival, Kevin Staut, qui s’est classé deuxième. Après sa victoire, McLain rend hommage à sa très efficace jument de 11 ans, Clinta :

Pouvez-vous nous parler de Clinta ?

Je l’ai achetée en février de cette année. D’ailleurs, je l’ai essayée pour la première fois juste après Aix-la-Chapelle l’année dernière. Elle a eu de très bons résultats et elle nous a beaucoup impressionnés. Nous avons démarré les compétitions ensemble en Floride, en mars, et tout a fonctionné à merveille dès le départ. Elle a remporté son premier Grand Prix 5* à New York et le 4* dans le Devon. Tout a donc bien commencé pour nous. Nous sommes emballés par sa carrière. C’est une sauteuse vraiment spectaculaire. Je n’ai jamais vu un cheval aussi respectueux et je pense que notre avenir est très prometteur.

Qui monterez-vous dans le Grand Prix Rolex ?

Je monterai HH Azur. Clinta participera à la grosse épreuve de demain et ce sera sa dernière de la semaine.

J’ai la chance d’avoir amené deux chevaux extraordinaires. Ils sont tous les deux excellents, même s’ils n’ont pas tout à fait le même caractère. Azur a une belle aisance et du sang, c’est une athlète, on peut le voir à sa posture. Clinta est un peu plus rapide, elle se déplace un peu plus vite et ses sauts sont un peu plus dynamiques. Elles ont en commun cette merveilleuse qualité de vous donner tout ce qu’elles ont.

Ressentez-vous plus de pression en participant à l’une des quatre Majors qui constituent le Rolex Grand Slam of Show Jumping?

Je me mets davantage la pression parce que c’est le dernier grand Grand Prix du monde que je n’ai pas encore remporté. Et j’aimerai inscrire mon nom sur ce mur avant de prendre ma retraite. C’est ce qui me motive. Je veux vraiment gagner, donc nous ferons de notre mieux. J’espère que la chance sera avec nous et qu’elle nous sourira dimanche soir. 

Anu Harrila Groom de Meredith Michaels-Beerbaum (Photo: Rolex / Kit Houghton) Anu Harrila Groom de Meredith Michaels-Beerbaum (Photo: Rolex / Kit Houghton)

Dans les coulisses de l’écurie avec Anu Harrila, la groom de Meredith Michaels-Beerbaum

Vous travaillez avec Meredith depuis longtemps. Qu’est-ce que vous préférez dans votre job ?

Ce que je préfère, c’est travailler avec les chevaux. Cela fait vingt ans que je les côtoie, et j’en ai connu beaucoup. Il y en a toujours que l’on préfère et qui occupent une place spéciale dans notre cœur. J’ai beaucoup de chance de travailler avec des chevaux aussi formidables et c’est le côté que je préfère dans mon métier. C’est très agréable de travailler pour Meredith. Comme je la connais parfaitement, tout se passe pour le mieux et nous formons une bonne équipe.

Meredith a déjà gagné ici. À votre avis peut-elle réitérer cet exploit aujourd’hui ce weekend ?

C’est notre vœu le plus cher. Nous avons un neuf ans très sympa. Il est encore un peu vert, mais il progresse bien, alors nous allons tenter le coup !

Quels chevaux avez-vous amenés ici cette année ?

Nous avons un neuf ans qui s’appelle Calle. C’est un excellent jeune cheval. J’espère qu’il aura de bons résultats cette semaine. C’est un hongre un peu spécial qui ne supporte pas de rester seul. Il doit toujours avoir un copain à ses côtés. Il est sensible au bruit et il faut constamment le rassurer. Nous avons aussi une jument de neuf ans qui n’est là que depuis 8 ou 10 semaines, donc nous ne la connaissons pas encore très bien. Mais elle est très prometteuse et paraît très gentille.

En tant qu’équipe, ressentez-vous de la pression supplémentaire lors de la participation à l’une des Majors du Rolex Grand Slam of Show Jumping ?

Il y a toujours de la pression quand c’est une Major du Rolex Grand Slam puisque  l’on veut évidemment briller. Ici, à Aix-la-Chapelle, on est en Allemagne, à la maison, devant notre public, et il y a beaucoup d’argent en jeu.

Que faites-vous habituellement avec les chevaux à la fin de leur épreuve ?

Normalement, ils vont à la douche, puis on leur met leurs guêtres rafraîchissantes pour refroidir leurs jambes et les maintenir au frais. La plupart ont soit une couverture massante, soit une couverture magnétique. Ils reçoivent un bon coup de brosse. Parfois, on les fait marcher pour qu’ils restent en mouvement ou on leur pose des bandes s’ils aiment ça.

Si vous n’étiez pas groom, que feriez-vous ?

Franchement, je n’en sais rien. Je ne m’imagine pas faire autre chose. Je pense que j’exerce le métier dont j’ai toujours rêvé.

À votre avis, pourquoi le CHIO d’Aix-la-Chapelle est-il un événement aussi spécial ?

Il y a une super ambiance, tout est très bien organisé. Le public est incroyable. Quand un cavalier est sans faute, les spectateurs applaudissent si fort que ça donne la chair de poule ! Je pense que c’est l’une des meilleures compétitions du monde.

Daniel Bluman (Photo: Rolex / Kit Houghton) Daniel Bluman (Photo: Rolex / Kit Houghton)

Interview du cavalier Daniel Bluman

Comment ça se passe pour vous à Aix-la-Chapelle jusqu’à maintenant ?

Tout va très bien. C’est un endroit incroyable. Dès le début, avec le prix d’Europe Turkish Airlines, mercredi, qui permet de se qualifier pour le Grand Prix, Ladriano Z  a très bien sauté. Comme il a fini classé, ça m’a donné la chance de me qualifier pour le Rolex Grand Prix de dimanche. La semaine se passe donc très bien jusqu’ici.

Quels chevaux avez-vous amenés avec vous à Aix-la-Chapelle ? Et en particulier pour le Grand Prix Rolex ?

Cette semaine, j’ai Bacara et Ladriano pour le Grand Prix. Ladriano est fait pour ce type de manifestation. Normalement, c’est lui que je monte dans le Grand Prix. C’est ce qui est prévu au programme. Il a commencé en Floride et a gagné un 5* en début d’année. Récemment, je l’ai laissé tranquille. Il a sauté à Calgary en préparation de cette épreuve et il saute ici en vue du Grand Prix de ce weekend. Ensuite, il ira au Grand Prix Rolex de Spruce Meadows puis, aux Jeux équestres mondiaux, j’espère. Et, enfin, à la fin de l’année, nous irons au CHI de Genève.

Alors vous avez le Rolex Grand Slam of Show Jumping dans le collimateur ?

Oui, ça signifie beaucoup pour moi. J’adore le concept. J’ai toujours été fan de Rolex et de ce qu’ils font pour notre sport. Je m’efforce de concourir dans les grandes compétitions. C’est une très bonne chose que Rolex participe à ces grands rendez-vous. J’étais censé être à Windsor avec un autre cheval, mais, malheureusement, il y a été légèrement blessé donc je n’ai pas pu prendre l’avion. Mais il y a Windsor, Rome, Spruce Meadows, Wellington qui sont toutes des épreuves Rolex. C’est une marque prestigieuse, qui est associée à des événements prestigieux auxquels je veux participer. Ce sont des compétitions qui sont toujours inscrites sur mon calendrier et pour lesquelles je me prépare.

D’après vous, quel sera votre principal adversaire dimanche ?

C’est une question à laquelle il m’est impossible de répondre parce que le niveau des cavaliers est incroyable. Il y a Éric Lamaze, qui est avant tout l’un de mes mentors et mon idole. Il est fort, il a été très bon ces derniers mois. Et il y a aussi Steve Guerdat qui est fantastique. Il y a Philip Weishaupt et toute l’équipe allemande qui ont d’excellents résultats, comme Marcus Ehning, etc. La liste est longue. Il y a tant de gens qui ont un immense talent que la concurrence sera rude et je pense que tout le monde peut remporter la victoire.

C’est presque une tradition familiale pour vous. Qu’est-ce que cela fait d’avoir un tel soutien ?

Cela signifie beaucoup pour moi. Nous sommes la première génération de cavaliers. Nos parents ne montaient pas. Mais avec mes cousins Elan et Marky, et mon frère Stephen, nous avons créé une entreprise équestre avec des clients en Amérique. En Europe, nous faisons tout le travail sur les jeunes chevaux, l’élevage et tout le reste. C’est une grande chance de pouvoir avoir tout cela parce que cela me permet de pratiquer ce sport comme j’en ai toujours rêvé tout en pouvant m’y consacrer aux côtés de ma femme, de mon frère et de mes cousins. Toute l’expérience n’en est que meilleure.

Vous allez devenir papa en octobre. Nourrissez-vous l’espoir que votre bébé suive la même voie ?

J’y pense très souvent. Nous sommes très heureux que notre fils naisse en octobre ! Mais surtout, j’essayerai de lui transmettre l’amour et la passion du cheval en tant qu’animal. S’il tient de sa mère ou de moi, il y a de grandes chances pour qu’il devienne cavalier. La meilleure méthode sera de lui communiquer ce que les chevaux et la vie auprès d’eux signifient pour nous. Peut-être qu’alors ça lui plaira et qu’un jour, il sera là en train de sauter avec nous.

Henrik VON ECKERMANN sur Castello 194 (Photo: Rolex / Kit Houhgton) Henrik VON ECKERMANN sur Castello 194 (Photo: Rolex / Kit Houhgton)

Rolex Rider Watch

À l’issue d’un barrage très serré, le Suédois Henrik Von Eckermann a remporté le prix Turkish Airline d’Europe avec son hongre gris, Castello 194. Il s’est confié à nous après sa victoire :

Comment était le parcours aujourd’hui ?

Le parcours était très long : il y avait trois combinaisons, un triple, un double et, évidemment un double de verticaux qui a causé quelques problèmes. Le chrono était serré et comme le parcours était très long, les chevaux fatiguaient vers la fin. Je suis content des performances de mon cheval et j’étais très heureux d’être au barrage.

Quelle était votre tactique pour le barrage ?

Ma tactique a été d’observer le passage de McLain pour savoir où grappiller du temps, car c’est généralement le cavalier à battre dans un barrage comme celui-là. J’ai vu une petite faille dans laquelle je pouvais me faufiler. C’était l’avant-dernier obstacle. Il était un peu décalé par rapport à l’oxer et j’ai un cheval très habile donc je me suis dit que je pouvais serrer l’obstacle pour le rattraper et nous avons réussi.

Comment vous préparez-vous pour le Grand Prix Rolex de dimanche ?

Le cheval devra être frais et dispo dans sa tête en prévision de dimanche. C’est l’un de mes vœux les plus chers de remporter le Grand Prix Rolex, mais nous savons tous à quel point cette épreuve est difficile. Je participe au Rolex Grand Slam, bien sûr. Je suis arrivé deuxième au Grand Prix de Genève, donc j’espère gagner une place ce weekend. 

Frank Kemperman et Michael Mronz (Photo: Rolex / Kit Houhgton) Frank Kemperman et Michael Mronz (Photo: Rolex / Kit Houhgton)

Quelques mots avec les Organisateurs

Frank Kemperman, président du conseil d’administration, et Michael Mronz, directeur général, ont pris du temps sur leur planning chargé pour nous expliquer pourquoi le CHIO d’Aix-la-Chapelle est un rassemblement exceptionnel :

Le CHIO d’Aix-la-Chapelle est un événement historique. Comment faites-vous pour continuer à le faire évoluer et l’améliorer ?

Frank : Aix-la-Chapelle a un riche passé. Si vous jetez un œil à la liste des vainqueurs, vous n’y verrez que les meilleurs pilotes du monde. Pour les cavaliers, c’est un rendez-vous incontournable et c’est une piste sur laquelle ils veulent gagner. Nous faisons tout notre possible pour être l’une des plus grandes manifestations au monde. Nous regardons ce qu’il se passe dans d’autres sports et nous faisons de notre mieux pour proposer les meilleures installations, compétitions et rencontres pour nos cavaliers et nos spectateurs.

Michael : Les réseaux sociaux jouent un rôle crucial pour le futur de cette manifestation. Notre public veut recevoir des informations instantanément partout où il se trouve. Donc il est essentiel pour nous de les leur communiquer. Nous avons investi beaucoup de temps et d’argent dans le développement de l’appli. Ça a commencé ici, à Aix-la-Chapelle, et d’autres compétitions nous ont emboité le pas. J’ai même appris hier qu’un défilé de mode utilise un système similaire au nôtre. Ça fait du bien de savoir que nous avons une longueur d’avance ! Ces dernières années, nous avons renforcé l’équipe informatique qui compte désormais cinq personnes dédiées aux réseaux sociaux. Nous faisons tout notre possible pour satisfaire le public qui assiste aux compétitions, mais aussi les personnes qui veulent suivre les épreuves depuis chez elles.

Cette manifestation a été qualifiée de Wimbledon équestre. Quels sont les liens entre une Major en tennis et une Major en équitation ?

Michael : Le tennis est plus connu bien sûr, mais l’arrivée du Rolex Grand Slam équestre a rendu le sport plus accessible à un public qui ne le suivait pas encore. Comme au tennis, le Rolex Grand Slam se compose de quatre Majors. Les spectateurs savent que ce sont les quatre plus grandes compétitions que les cavaliers aimeraient remporter. Elles offrent un spectacle de haut niveau et réunissent les meilleurs concurrents, ce qui attire un vaste public. C’est une étape majeure pour le développement du saut d’obstacle. Elle porte l’espoir d’atteindre un plus vaste public et de permettre aux gens qui n’appartiennent pas au monde équestre de comprendre ce sport. C’est évidemment très agréable d’être comparé à Wimbledon, mais il me semble que nous ne concourons pas dans la même catégorie en termes d’envergure et de portée. Cependant, cela signifie que nous devons nous montrer plus créatifs et plus innovants pour parvenir à ce niveau.

D’après vous, qui va remporter le Grand Prix Rolex ?

Frank : Ce n’est pas une question facile ! Les meilleurs cavaliers du monde viennent se mesurer ici chaque année et ils ont tous leurs chances de gagner. Tous les ans, nous essayons de deviner qui l’emportera, mais ils ont tant de talent que c’est impossible à prédire. Tous les pilotes veulent gagner le Grand Prix Rolex. C’est leur principal objectif lorsqu’ils viennent concourir à Aix-la-Chapelle. Je viens de recevoir un message m’informant que Philipp Weishaupt ne participera pas au barrage parce qu’il est qualifié pour le Grand Prix Rolex et veut se concentrer sur cette épreuve. C’est une compétition très importante pour tous les cavaliers. Elle réunit des couples de si haut niveau cette année que la concurrence sera extrêmement rude.

Dale Hailstone, groom de Laura Kraut (Photo: Rolex / Kit Houhgton Dale Hailstone, groom de Laura Kraut (Photo: Rolex / Kit Houhgton

Dans les coulisses de l’écurie avec Dale Hailtsone

Dale Hailstone a 26 ans et il est originaire de Glasgow. Depuis quatre ans, iI travaille pour l’une des meilleures cavalières américaines, Laura Kraut. Il a gravi les échelons pour devenir son groom en chef. Il accompagne la cavalière dans le monde entier lorsqu’elle participe aux événements les plus prestigieux du calendrier des compétitions de saut d’obstacle. Nous avons rencontré Hailstone pendant qu’il préparait le piquet de chevaux de Kraut avant le Grand Prix Rolex qui se tiendra dimanche :

Pourquoi le CHIO d’Aix-la-Chapelle est-il un événement aussi prisé ?

À mes yeux, c’est le meilleur concours du monde. C’est un moment unique pour les grooms, les cavaliers et les chevaux ; nous participons à des concours dans le monde entier, mais tous ne sont pas aussi accueillants pour les chevaux. À Aix-la-Chapelle, les chevaux ont de l’espace pour brouter et se détendre. Les installations sont faciles d’accès, ce qui permet d’être bien organisé. L’ambiance est incroyable et le terrain est extraordinaire. C’est donc un rendez-vous incontournable.

Quels chevaux participent aux épreuves cette semaine ?

Cette semaine, nous avons amené Confu, Deauville S., Zeremonie et SFS Vincomte pour les épreuves destinées aux chevaux moins expérimentés. Tous nos chevaux ont une personnalité incroyable. Deauville est très spécial sur la piste. Il ne peut pas s’empêcher de manifester sa joie ! Il aborde toujours les obstacles au petit galop en biais. Je ne sais pas comment fait Laura pour les franchir. Elle est vraiment brillante ! Dès qu’il sort de piste, il retrouve son calme. Il se tient tranquille et discute avec le public qui vient le saluer ! Confu aime hennir en entrant en piste, comme s’il annonçait son arrivée au public !

Zeremonie participera probablement au Grand Prix Rolex. L’année dernière, Laura a remporté le titre de Leading Rider of the Show et Zeremonie s’est vue décerner celui de Best Horse. Elles forment un merveilleux couple et nous espérons faire encore mieux cette année en remportant le Grand Prix Rolex. Nous avons la chance d’avoir le choix parmi une bonne sélection de chevaux de Grand Prix. Mais pour l’instant, nous avons prévu de miser sur Zeremonie pour le Grand Prix de dimanche.

Avez-vous quelques petits secrets de groom à nous dévoiler ?

J’ai un bon conseil qui peut paraître très basique : je ne pars jamais sans talc pour bébé – surtout quand je dois groomer des chevaux gris. Le talc permet de dissimuler les taches et d’accomplir toutes sortes de miracles sur leur robe. J’en mets aussi dans leurs guêtres pour éviter les frottements et les rendre plus confortables. C’est bon marché et j’en emporte partout.

Niels  BRUYNSEELS sur Gancia de Muze (Photo: Kit Houghton) Niels BRUYNSEELS sur Gancia de Muze (Photo: Kit Houghton)

Et le vainqueur est…

Le vainqueur du Grand Prix Rolex – Niels Bruynseels

Niels Bruynseels est le nouveau prétendant au Grand Chelem de Saut d’Obstacles Rolex, suite à sa sensationnelle performance dans le Grand Prix Rolex du Dutch Masters, l’un des quatre majeurs qui composent le Grand Chelem Rolex.

Sous les projecteurs de la Brabanthal arena, les meilleurs pairs cavaliers-chevaux s’affrontaient pour l’apothéose du weekend avec pour ambition de débuter leur propre chapitre dans l’histoire du Grand Chelem Rolex.

Ce sont finalement 13 couples qui s’élanceront dans le barrage, dont le britannique Scott Brash, le seul cavalier à avoir remporter le Grand Chelem Rolex, rajoutant une pression supplémentaire sur les autres concurrents. 8e à s’élancer, c’est l’allemand Marcus Ehning qui poussera le challenge encore plus loin avec un sans-faute extrêmement rapide, 37.80 mais cela était sans compter l’entrée en piste du Belge Niels Bruynseels et son temps éclair de 37.10 remportant sa première victoire dans un Majeur.

 

1ère Place: NIELS BRUYNSEELS (BEL)

Vainqueur du Grand Prix Rolex Stephex en 2016 et 2017

Cheval: Gancia De Muze, jument bai de 12 ans

2eme Place: MARCUS EHNING (ALL)

Médaille d'or aux Jeux Olympiques

Cheval: Cornado NRW, étalon gris de 15 ans

3eme Place: HARRIE SMOLDERS (P-B)

Numéro 2 au monde

Cheval: Emerald, étalon alezan de 14 ans

Niels Bruynseels se confie sur son succès :

Quel est le sentiment que cela fait de gagner son premier Majeur ?

« C’est sans aucun doute l’une de mes plus belles victoires, je n’ai pas les mots pour exprimer ce que cela représente pour moi. Cet événement à toujours été très qualitatif mais avec le support de Rolex il est encore monté en gamme. C’est un grand privilège pour moi de pouvoir participer ici et concourir contre les meilleurs cavaliers du monde. L’atmosphère dans l’arène est incroyable, c’est simplement un incroyable moment pour moi ».

Votre chapitre dans l’histoire du Grand Chelem Rolex vient de débuter, est-ce que le CHIO d’Aix-la-Chapelle sera votre prochain objectif ?

« Sans aucun doute, le CHIO d’Aix-la-Chapelle est mon prochain but. Le Grand Chelem Rolex est le chalenge le plus convoité dans notre sport. J’espère pouvoir participer au Grand Prix Rolex d’Aix-la-Chapelle et répéter mon exploit d’aujourd’hui ».

Pensez-vous que le parcours était à la hauteur d’un Grand Prix Rolex ?

« Je pense que l’équipe de chef de piste à fait un travail remarquable. Ce fut un parcours difficile mais juste pour les chevaux. Le fait d’avoir 13 barragistes était parfait pour le public créant une vraie compétition. »

 Parlons maintenant de votre jument maintenant, vous êtes fière d’elle aujourd’hui ?

« Ma jument était une "super star" aujourd’hui, je ne pourrais jamais suffisamment la remercier. Elle fait toujours son maximum pour moi et je ne pourrais être plus heureux de sa performance cet après-midi. Je pense que c’était un avantage de partir en dernier, j’étais ainsi capable de voir tous les autres partir avant moi et les pièges à éviter. J’avais le plan dans ma tête, je savais que je devais être très rapide et Grancia à largement toutes les attentes que j’avais, c’est sans aucun doute une jument unique. »

Derrière la porte de l'écurie avec…

Frank Delvallet, Groom du vainqueur du Rolex Grand Prix

Comment vous sentez-vous après la victoire de Niels dans le Grand Prix Rolex ?

« C’est Incroyable, ce cheval est incroyable ! C’est ma première victoire dans un événement 5* et ceci compte tellement pour toute l’équipe. Je ne suis avec Niels que depuis juillet, mais c’est un cavalier talentueux et je suis rempli d’émotions, j’en ai presque la larme à l’œil »

Vous êtes maintenant lancés à la poursuite du Grand Chelem Rolex, quel est votre sentiment ?

« Être dans le cercle du Grand Chelem Rolex est tellement excitant, nous ne nous attendions pas à être aussi performants et nous espérons que nous pourrons continuer cette aventure le plus longtemps possible ! »

Gancia De Muze est un cheval incroyable, comment se comporte-t-elle habituellement ?

« Elle est adorable, facile à gérer, elle sait quoi faire et elle a prouvé aujourd’hui qu’elle est une des meilleures jument du circuit. Elle va être récompensée et câlinée par toute l’équipe ce soir, même si elle n’aime pas ça ! »

Louis Konickx, Dessinateur des courses (Photo: Kit Houghton) Louis Konickx, Dessinateur des courses (Photo: Kit Houghton)

Deux mots du chef de piste

Louis Konickx

Parlez-nous du processus de creation de parcours dans un concours aussi important que le Grand Prix Rolex

« Tout d’abord nous avons discuté des idées et concepts il y a trois semaines. Mon assistant et moi-même étions en constante communication, en échangeant constamment des idées, c’est vraiment un travail d’équipe. Etant donné que l’arène est plus grande cette année, nous avons ajouté des combinaisons plus longues et allongé le parcours. C’est aussi très important de s’assurer que nous avons le bon nombre verticales et oxers parce que si nous sommes trop sur la défensive et mettons que des oxers compliqués, nous risquons d’en demander trop aux chevaux et ne pas atteindre le nombre de parcours sans faute désiré. »

Est-ce qu’il y a des difficultés spécifiques cette année ?

« Oui, mais nous voulions être sûrs qu’il y avait une grande diversité pour les différents types de chevaux. Si l’on construit des grands oxers cela sera plus difficiles pour les chevaux qui n’ont pas de foulée, a l'inverse, trop facile pour ceux qui en ont. Il est donc primordial de garder une grande diversité dans le parcours, ce qui produira au final une meilleure compétition. Dans tous les cas nous voulions tester la coopération entre le cavalier et son cheval. »

Avez-vous plus de pression maintenant que le Dutch Masters est rentré dans le Grand Chelem Rolex ?

"Oui, sans aucun doute ! La plus grande viens de la part des cavaliers, ils veulent vraiment gagner cette épreuve et commencer leur chapitre dans le Grand Chelem Rolex. Ceci veut dire que nous devons construire un parcours qui leur offre la possibilité de concourir au mieux de leurs capacités. Maintenant ce n’est plus qu’une question de gagner le Grand Prix, mais de commencer son Grand Chelem."

Qu’est-ce qui vous passionne dans ce rôle ?

«Chaque jour et chaque événement est différent. J’ai particulièrement apprécié la possibilité de déssiner certains nouveaux obstacles pour le Dutch Masters et d’ajouter une touche « hollandaise » dans le parc d'obstacle. Nous avons mis l’accent sur des artistes hollandais tels que Van Gogh, qui je pense représente un des maîtres hollandais dans sa spécialité. Nous avons aussi dessiné des obstacles dédiés aux fruits hollandais, ce sont tous ces petits détails qui font de ce parcours quelque chose de spécial »

Niels  BRUYNSEELS sur Gancia de Muze (Photo: Kit Houghton) Niels BRUYNSEELS sur Gancia de Muze (Photo: Kit Houghton)

Regard sur la coupe - l'aventure vers le Grand Chelem Rolex

Le premier Majeur de la saison vient de se terminer en apothéose. Tous les regards se portent maintenant sur le CHIO d’Aix-la-Chapelle qui se tiendra du 13 au 22 juillet. Avec les plus grands noms du saut d’obstacle attendus, le nouveau prétendant au Grand Chelem Rolex va sans aucun doute devoir se préparer méticuleusement pour renouveler l’exploit et rentrer dans l’histoire.

Leopold van Asten - VDL Groep Zidane N.O.P.Indoor Brabant 2017© DigiShots Leopold van Asten - VDL Groep Zidane N.O.P.Indoor Brabant 2017© DigiShots

Alors que le premier événement Rolex Grand Slam of Show Jumping débute demain, les Dutch Masters ont finalisé leur liste de cavaliers.


Malheureusement, le coureur américain Kent Farrington a été contraint de se retirer officiellement du Dutch Masters en raison d'une blessure. Farrington a remporté le Grand Prix Rolex au CHI de Genève l'année dernière et avec cette victoire, il a commencé son défi pour le Rolex Grand Slam. Malheureusement, sa chance de remporter le titre Rolex Grand Slam est maintenant terminée pour le moment.


Les pilotes locaux, Harrie Smolders et Maikel van der Vleuten, actuellement respectivement deuxièmes et septièmes au monde, iront chercher la victoire, encouragés par les supporters locaux, sur les traces de leur compatriote Leopold van Asten, vainqueur du Grand Prix Rolex en 2017.


Un fort contingent de cavaliers Rolex tenteront d'imiter la réussite de leur collègue Scott Brash, qui reste le seul à avoir remporté le Rolex Grand Slam après ses victoires acharnées en 2015. De la partie seront présents aussi Kevin Staut (FRA), gagnant du Grand Prix Rolex lors Dutch Masters en 2014, et Eric Lamaze (CAN), qui occupe actuellement le 9e rang mondial, qui lui effectue le déplacement depuis sa base hivernale en Floride, aux États-Unis. Le numéro 10 mondial Steve Guerdat (SUI) fera sa 16e apparition dans un Major, le seul cavalier à avoir participé à toutes depuis 2013, avec le Britannique Scott Brash en compétition pour tenter de répéter son remarquable exploit du Rolex Grand Slam.


Le Champion d'Europe en titre et médaillé d'argent olympique Peder Fredricson (SWE), le numéro 6 mondial Lorenzo de Luca (ITA) et le très en forme Henrik Von Eckermann, fraîchement vainqueur du vainqueur de la FEI World CupTM à Göteborg le week-end dernier, complètent une liste stellaire.

Kent Farrington, winner of the Rolex Grand Prix at CHI Geneva 2017. Kent Farrington and Gazelle, winners of the Rolex Grand Prix at CHI Geneva 2017.

 

Félicitations pour votre victoire dans ce Rolex Grand Prix du CHI de Genève 2017 ! Souvent, vous aviez été près du but et enfin, vous y êtes arrivé …

Kent Farrington : Je suis comblé, mais honnêtement, je suis encore sous le choc. J’ai essayé tellement de fois de gagner ce Grand Prix, et maintenant que j’y suis parvenu, j’ai beaucoup de mal à croire que je vais quitter ce concours en vainqueur. L’année ne pouvait pas mieux se terminer pour moi.


En quoi cela a été difficile de venir à bout de ce Rolex Grand Prix ?

Farrington : J’ai souvent participé à cette épreuve et celle-ci a toujours été très compliquée. Ici, vous êtes en compétition avec les meilleurs cavaliers et les meilleurs chevaux du monde. Le parcours est toujours très exigeant et le temps est toujours calculé au plus court. Quand j'ai regardé le premier couple, j'ai réalisé tout de suite que ça allait être particulièrement difficile cette année. C'était vraiment une dure bataille et cela rend la victoire encore plus précieuse pour moi.


Et maintenant commence pour vous la conquête du Rolex Grand Slam of Show Jumping. La prochaine étape sera en mars, en indoor, à Bois-le-Duc : connaissez-vous ce concours ?

Farrington : J’ai participé à une finale de Coupe du monde il y a quelques années à Bois-le-Duc, mais je ne connais pas encore la version The Dutch Masters de ce concours. C’est pourquoi je me réjouis de la découvrir. C’est l’un des plus grands concours Indoor au monde – ce qui est toujours le cas pour un Majeur de Grand Chelem – qui rassemble les meilleurs chevaux et cavaliers du monde. Je vais devoir m’y préparer avec soin.


Quel sera votre programme d’ici là ?

Farrington : D’abord, je vais prendre l’avion direction la Floride pour passer tranquillement les fêtes de fin d’année à la maison et je pense que l’on y fêtera dignement cette victoire de Majeur. J’ai vraiment une merveilleuse équipe derrière moi et sans elle, ce genre de victoire serait impossible. Je vais vraisemblablement passer l’hiver en Floride et revenir au printemps en Europe pour The Dutch Masters. Là aussi, ce sera une tâche très difficile de remporter le Grand Prix, mais j’aime les défis. C’est évident que je vais tout donner pour franchir avec succès cette prochaine étape du Rolex Grand Slam of Show Jumping. 

Kent Farrington riding Gazelle winning the Rolex Grand Prix at CHI Geneva 2017. Kent Farrington riding Gazelle winning the Rolex Grand Prix at CHI Geneva 2017.

 

Kent Farrington a remporté le Rolex Grand Prix du CHI de Genève 2017. Lors de cette étape du Rolex Grand Slam of Show Jumping, la dernière de l’année, se tenait dimanche après-midi dans un Palexpo complet, l’États-unien est monté sur la première marche du podium célébrant ainsi sa première victoire dans un Majeur.

« Cette victoire, je la voulais depuis longtemps. Je m’en étais approché plusieurs fois et je suis très heureux d’avoir enfin remporté ce Rolex Grand Prix à Genève. Mon cheval a sauté formidablement bien. Le public était incroyable et m’a soutenu. C’est une belle manière de terminer l’année », déclarait Kent Farrington qui avait misé sur sa jument de 11 ans, Gazelle, pour ce Rolex Grand Prix.

Désormais, le cavalier de 36 ans se retrouve face au défi ultime de ce sport, le Rolex Grand Slam of Show Jumping : le cavalier qui parviendra à aligner trois victoires de Majeur d’affilée sera proclamé vainqueur du Grand Chelem et remportera une prime d’un million d’euros. « Ce sera une lourde tâche, mais je ferai de mon mieux », promet Kent Farrington avec le regard tourné vers la prochaine étape du Grand Chelem. En mars, lors de The Dutch Master, aux Pays-Bas, il s’agira pour lui de décrocher une deuxième victoire de Majeur consécutive. Et si la chance devait lui sourire, il irait en juillet au CHIO Aix-la-Chapelle en Allemagne pour le titre de Grand Chelem.

Philipp Weishaupt était à Genève en tant que prétendant au Grand Chelem. En selle sur Asathir, l’Allemand a laissé passer sa chance de participer au barrage de ce Rolex Grand Prix.

The Dutch Masters, prochain Majeur du Rolex Grand Slam of Show Jumping, se tiendra du 8 au 11 mars prochain dans la cité néerlandaise de Bois-le-Duc.

The current Grand Slam contender, Philipp Weishaupt, riding Asathir during CHI Geneva 2017. The current Grand Slam contender, Philipp Weishaupt, riding Asathir during CHI Geneva 2017.

 

La dernière qualification pour le Rolex Grand Prix s’est courue samedi soir et désormais nous connaissons les quarante partants qui, dimanche, auront le droit de s’affronter pour une victoire de Majeur du Rolex Grand Slam of Show Jumping dans le cadre du CHI de Genève 2017.

À commencer par les deux actuels prétendants, l’Allemand Philipp Weishaupt et le Belge Grégory Wathelet, la liste de départ comporte le n°1 mondial, l’Etats-unien Kent Farrington, le Champion d’Europe en titre, le Suédois Peder Fredricson, le Champion olympique canadien, Eric Lamaze, le double Champion du monde en titre, le Néerlandais Jeroen Dubbeldam ainsi que le jeune phénomène irlandais, Bertram Allen.

Le Champion olympique suisse Steve Guerdat, déjà vainqueur du Majeur à trois reprises à Palexpo, est également de la partie ainsi que le vainqueur de l’an dernier, le Brésilien Pedro Veniss, ou encore le Champion olympique par équipe, le Français Kevin Staut. Luciana Diniz portera les couleurs du Portugal sur le parcours et après ses deuxièmes places cette année à Aix-la-Chapelle et à Calgary, la cavalière court toujours après une première victoire de Majeur.

Le coup d’envoi du Rolex Grand Prix sera donné dimanche à 14h30 (HEC). L’épreuve sera entièrement retransmise en direct et gratuitement sur le site Web du Rolex Grand Slam of Show Jumping : www.rolexgrandslam.com.

Gregory Wathelet and Phillipp Weishaupt during the interview at CHI Geneva 2017 Gregory Wathelet and Phillipp Weishaupt during the interview at CHI Geneva 2017

Au CHI de Genève, Philipp Weishaupt et Grégory Wathelet ont tous les deux la possibilité de décrocher une deuxième victoire en Majeur cette année. Les deux candidats au Grand Chelem nous parlent de combattivité, de partenaires à fort caractère et d’un Grand Prix que tout cavalier rêve de remporter une fois dans sa vie.
 

Hier, au CHI de Genève, la compétition a débuté : comment ressentez-vous l’atmosphère cette année à Palexpo ?

Grégory Wathelet : Juste extraordinaire! L’atmosphère est fabuleuse ici, ce public est incroyable. C’est un grand concours. 
Philipp Weishaupt : Absolument fantastique. C’est un bonheur de revenir ici tous les ans car nous savons que le concours va être exceptionnel.


Hier ont commencé les qualifications pour le Rolex Grand Prix : comment cela s’est-il passé pour vous ?

Wathelet : Pour ma part, c’était parfait. Je voulais me qualifier le plus vite possible pour le Grand Prix et avec cette quatrième place, ça, c’est fait ! Maintenant, je vais avoir un peu moins la pression  et vais pouvoir me concentrer sur le Grand Prix de dimanche. 
Weishaupt : Hier, sur cette qualificative, j’ai monté un cheval de relève : une jument de 8 ans nommée Call me Eva, et on a manqué de chance. Nous avons fait une bonne première moitié de parcours mais j’ai pris un virage vers un vertical avec trop de risques et elle a fait un refus. C’était de ma faute. Mais je veux croire que ma qualification pour le Rolex Grand Prix sera une affaire réglée ce soir. Pour cela, je vais monter mon meilleur cheval, Asathir.


Est-ce différent de se rendre à un tel concours dans la peau de prétendant au Grand Chelem ? Est-ce que la pression est plus forte ?

Wathelet : Complètement. Philipp peut ici, à Genève, gagner encore plus d’argent que moi et donc c’est lui qui a le plus de pression (rires des deux cavaliers). Plus sérieusement : bien sûr que nous pensons au Grand Chelem, mais au bout du compte, le plus important, c’est le Grand Prix que nous avons tous envie de gagner, bonus ou non.
Weishaupt : Je suis complètement d’accord. La dotation a bien sûr son importance, mais en tant que sportif de haut niveau, on a avant tout envie de remporter ce Grand Prix de Genève une fois dans sa vie. Le bonus serait un plus extraordinaire, mais nous serons quarante cavaliers qui donnerons le meilleur de nous-mêmes pour gagner. Moi le premier et sans avoir ce bonus à l’esprit. Et si je le décroche, tant mieux. Et sinon, pas de problème, la vie suivra son cours et j’essaierai à nouveau l’an prochain.


Quel cheval envisagez-vous de monter dimanche dans le Rolex Grand Prix ? 

Wathelet : Je vais monter Corée avec laquelle j’ai gagné à Aix-la-Chapelle en juillet dernier. Je suis allé doucement avec elle ces dernières semaines de sorte qu’elle arrive à Genève au meilleur de sa forme.  Ce soir, je vais la sortir sur le  Grand Prix Crédit Suisse, ensuite elle aura une journée de repos avant le Grand Prix de dimanche. 
Weishaupt : Si je me qualifie pour le Grand Prix, je monterai Asathir. Elle a bien tourné ces dernières semaines et elle aime les grandes pistes indoor comme Genève. Hier, je l’ai montée dans une petite épreuve histoire qu’elle se sente en confiance. Ce soir, je l’ai engagée dans le Grand Prix Crédit Suisse, où, j’espère, nous assurerons notre billet pour le Rolex Grand Prix.


Si vous deviez comparez vos chevaux respectifs, quels seraient leurs points communs ?

Wathelet : Honnêtement, je ne connais pas bien le cheval de Philipp et je ne peux parler que de ma jument… elle est tout simplement exceptionnelle, mais aussi incroyablement compliquée.  Une vraie femme (rires). Mais je sais qu’elle peut tout donner sur un parcours et elle est capable de gagner n’importe quoi… si elle me laisse la piloter! 
Weishaupt : Je ne pense pas que ces deux chevaux aient beaucoup de choses en commun. Au contraire. Peut-être peut-on dire qu’elles ont toutes les deux un fort caractère. Elles en font un peu qu’à leur tête. Mais j’ai l’énorme chance que ma jument soit super facile à monter. Grégory, lui, doit travailler un peu plus dur.


Et vous ? Êtes-vous similaires en tant que cavaliers ?

Weishaupt : Ce serait merveilleux de pouvoir monter un jour aussi bien que Grégory. Il est capable d’être deux secondes plus rapide que les autres sur n’importe quel parcours. Très peu de cavaliers au monde ont ce don. Et quand on constate le nombre de chevaux différents avec lesquels il a gagné un Grand Prix, c’est absolument admirable. J’espère pouvoir être à sa hauteur un jour.
Wathelet : Je trouve que nous ne sommes pas si différents que cela. Chaque cavalier à ce niveau, a ses propres prédispositions, mais il doit être bien organisé et exécuter les gestes avec précision. Il doit également être ambitieux, très ambitieux. Un vrai guerrier. Si, à ce niveau, on n’a pas cette envie de gagner à tout prix, on n’aura jamais la chance de gagner. Et je crois que Philipp et moi avons cette combattivité et c’est pourquoi nous sommes capables de gagner n’importe quel Grand Prix important.


Ça sera dur pour vous de gagner ce Rolex Grand Prix et donc un autre Majeur de Grand Chelem dimanche ? 

Weishaupt : Je crois que ce que Scott Brash a réalisé il y a deux ans en décrochant le Grand Chelem ne se reproduira pas de si tôt. Il y a peut-être cinq cavaliers actuellement qui soient capables de remporter trois Majeurs dans leur carrière et ce, à peut-être 20 ans d’intervalle. Déjà, remporter plus d’un Majeur dans une même saison est un exploit. Mais bon, j’ai vraiment un très bon cheval et je vais tout faire pour.
Wathelet : Quand le Rolex Grand Slam a été créé, et que nous, cavaliers, en avons découvert le concept, nous avons tous pensé que c’était un défi impossible à relever. Et puis Scott est arrivé et il l’a fait ! Nous avons alors appris que rien n’est impossible. Mais comme Philipp vient de le dire, ça va être très très dur. Il s’agit de Grands Prix que chaque cavalier rêve de gagner individuellement une fois dans sa vie. On s’en rendra compte à nouveau dimanche : tous les grands noms seront au départ, avec leurs meilleurs chevaux. C’est sûr que nous rêvons tous de victoires en Majeur de Grand Chelem et si possible, la même année. Mais même si quelques années s’écoulent entre deux victoires, cela reste un exploit énorme. Tout comme terminer quatrième ou cinquième dimanche dans le Rolex Grand Prix. Avec ce plateau, ce serait déjà un résultat fantastique.
Weishaupt : De toute façon, ce sera une rude bataille et peu importe comment elle se terminera : je suis sûr que l’on assistera au meilleur de notre sport.

Le dernier Majeur de l’année 2017 bat déjà son plein : depuis jeudi, les meilleurs cavaliers du monde s’affrontent dans le cadre du CHI de Genève en Suisse et les premières places pour le Rolex Grand Prix, doté de 1,2 millions de francs suisses sont d’ores et déjà attribuées.

Le Néerlandais Harrie Smolders en selle sur Zinius remporte la première épreuve qualificative, le Crédit Suisse Geneva Classic, il est suivi de l’Égyptien Abdel Said avec Hope van Scherpen Donder, et de l’Étasunienne Laura Kraut avec Deauville S. Le Belge Grégory Wathelet avec Eldorado van het Vijverhof arrive en quatrième position. Ces quatre cavaliers ont décroché jeudi soir le droit de prendre le départ du Grand Prix de dimanche après-midi.

Grégory Wathelet, vainqueur du Rolex Grand Prix du CHIO d’Aix-la-Chapelle cette année, a encore l’opportunité de décrocher un bonus à Genève, s’il venait à remporter le Grand Prix dimanche. Cette deuxième victoire non consécutive dans le cadre d’un même cycle de Grand Chelem lui concéderait une prime de 250 000 euros.

Si Wathelet s’est montré au meilleur de sa forme, cela n’a pas été le cas pour l’actuel prétendant au Grand Chelem, Philipp Weishaupt. En effet, l’Allemand, qui a triomphé lors du Majeur à Calgary en septembre dernier, espère une deuxième victoire consécutive à Genève ce week-end. Cependant, il n’a pas encore gagné sa place dans la liste de départ du Rolex Grand Prix.

Il reste encore trois occasions aux cavaliers pour figurer sur la liste de départ du Rolex Grand Prix dimanche à 14h30 : le Grand Prix Crédit Suisse, vendredi à 19h15, la Coupe de Genève, samedi à 12h15 ainsi que la finale du Top 10 Rolex IJRC, le même jour à 20h30. C’est après cette dernière épreuve que nous connaitrons les quarante couples qui tenteront de décrocher le Majeur du Rolex Grand Slam of Show Jumping.

0712_Grégory Wathelet and Eldorado van het Vijverhof competing in the Credit Suisse Geneva Classic at CHI Geneva 2017 Grégory Wathelet and Eldorado van het Vijverhof competing in the Credit Suisse Geneva Classic at CHI Geneva 2017

« Gagner à Genève sera un énorme défi ! »

 

Pour le dernier Majeur de l’année, le Rolex Grand Slam of Show Jumping revient en Suisse : du 7 au 10 décembre, les meilleurs cavaliers du monde retrouveront la piste du CHI de Genève 2017. Une interview avec l’actuel prétendant au Grand Chelem, Philipp Weishaupt, qui montera pour une deuxième victoire de Majeur consécutive.

En 2016, vous avez gagné le Rolex Grand Prix du CHIO d’Aix-la-Chapelle. Puis, en septembre dernier, lors du CSIO Spruce Meadows ‹Masters›, vous remportez à nouveau le Grand Prix. Trente-deux ans et déjà deux victoires en Majeur à votre actif : voilà un bilan plutôt impressionnant … 

Philipp Weishaupt : Probablement. Quoi qu’il en soit, tout cavalier qui se lance avec de l’ambition dans le saut d’obstacles rêve de deux choses : de remporter des championnats et les légendaires Grands Prix d’Aix-la-Chapelle et de Calgary et bien sûr je suis particulièrement fier d’avoir atteint ces deux derniers objectifs à mon âge.


Quelle valeur attribuez-vous au Rolex Grand Slam of Show Jumping dans le cadre des sports équestres ?

Weishaupt : Les quatre Majeurs constituant le Rolex Grand Slam of Show Jumping sont réellement les quatre meilleurs concours du circuit international de saut d’obstacles. Chacun de ces concours bénéficie de la meilleure réputation, chacun a son propre charme et ses propres spécificités sportives. Celui qui souhaite décrocher le Grand Chelem doit savoir s’adapter à ces conditions différentes. C’est ce qui en fait toute sa valeur dans le paysage des sports équestres et pour nous, cavaliers, le Rolex Grand Slam of Show Jumping est vraiment un défi particulier. 


Vous irez à Genève en tant que prétendant au Rolex Grand Slam of Show Jumping : en quoi les Majeurs indoor sontils différents d’Aix-la-Chapelle ou de Calgary ? 

Weishaupt : Aix-la-Chapelle et Spruce Meadows ont probablement les deux plus grandes pistes en herbe au monde. Et déjà, cela crée des conditions toutes autres que les sols en sable de Genève et de Bois-le-Duc. Sur ce dernier concours, par exemple, la piste est bien plus petite que les autres et devient ainsi plus exigeante pour les chevaux et les cavaliers. En revanche, Genève donne moins aux cavaliers l’impression d’être en indoor en raison de la taille généreuse de sa piste qui, malgré le fait d’être sous un toit, offre des sensations plus proches d’Aix-la-Chapelle ou de Calgary car nous avons de l’espace pour galoper. Et cela convient fort bien à ma façon de monter et à mes chevaux. 


Quelle sera pour vous la principale difficulté pour vous imposer à Genève, face à la meilleure concurrence possible, et décrocher une deuxième victoire de Majeur consécutive ? 

Weishaupt : C’est un énorme défi, mais, à cause de cette difficulté, ou grâce à elle, cela rend le challenge encore plus motivant. La qualification pour le Grand Prix est déjà le premier grand défi à surmonter, car il faut se mesurer aux meilleurs cavaliers du monde et, en fin de compte, seuls les 40 meilleurs des jours précédents pourront figurer sur la liste de départ du Rolex Grand Prix le dimanche. Une fois que cet obstacle est franchi, il faut s’assurer que son cheval ait assez d’énergie pour le point culminant de ce concours et qu’il soit en pleine forme avant d’entrer en piste pour le Grand Prix. Et là, on peut s’attaquer de front à l’épreuve proprement dite tout en comptant sur une part de chance pour aller au bout de ce Grand Prix avec un succès à la clé. 

1120_Weishaupt Philipp Weishaupt, the current contender for the Rolex Grand Slam of Show Jumping.

1120_Palexpo The Palexpo in Geneva, the largest indoor arena in the world.

            

CHI de Genève 2017: 7 au 10 décembre, Palexpo, Genève (SUI)

Le Rolex Grand Slam of Show Jumping passe à l’étape suivante : Les meilleurs cavaliers du monde se donnent rendez-vous à Genève pour le dernier Majeur de l'année afin de relever le défi ultime des sports équestres.

Dès la première édition internationale, en 1926, le Concours Hippique International de Genève était déjà synonyme de très haut niveau pour le saut d’obstacles et s’était imposé comme un rendez-vous équestre traditionnellement incontournable. Les vainqueurs du très prisé Rolex Grand Prix laisseront leur empreinte à jamais dans l'histoire de ce sport.

L’an dernier, ce fut un Brésilien qui a marqué de son nom la saga genevoise : Pedro Veniss, en selle sur son cheval Quabri de l’Isle, a eu raison de l’élite mondiale et a pu ainsi célébrer sa première victoire en Majeur à Palexpo, la plus grande piste indoor du monde: « C’est définitivement la plus belle victoire de ma carrière », affirme ce cavalier de 34 ans qui a accompli cette incroyable performance il y a un an, presque jour pour jour. Un résultat exceptionnel qui était « la réalisation d’un de mes rêves d’enfant » et a permis de mettre son nom en lumière.

Mais celui qui se retrouve désormais sous les feux des projecteurs du Rolex Grand Slam of Show Jumping est encore plus jeune : Philipp Weishaupt a triomphé en septembre dernier dans le Grand Prix du CSIO Spruce Meadows ‹Masters› 2017 et se présentera à Genève en nouveau candidat au Grand Chelem. Une position que ce cavalier de 32 ans connaît déjà puisqu’en 2016, il s’était adjugé le Rolex Grand Prix du CHIO d’Aix-la-Chapelle. Il avait alors laissé passer sa chance et ne remporta donc pas le bonus associé aux deux victoires dans un même cycle de Grand Chelem. Mais cela pourrait bien changer : « Maintenant que j’ai remporté deux Majeurs outdoor, mon envie est encore plus grande de gagner les deux Majeurs indoor. Je sais que cela va être dur, mais je vais tout faire pour », assure Philipp Weishaupt. Et s’il devait triompher cette fois-ci à Genève, il pourrait ensuite viser enfin ce Grand Chelem en mars prochain à Bois-le-Duc dans le cadre de The Dutch Masters aux Pays-Bas.

Inutile de se poser la question : on sait vers qui tous les regards seront tournés quand Philipp Weishaupt entrera en piste le 10 décembre pour se lancer sur le parcours du Rolex Grand Prix. Mais il ne sera pas le seul cavalier sur lequel se focaliseront les spectateurs : le Belge Grégory Wathelet qui s’est adjugé en juillet le Rolex Grand Prix d’Aix-la-Chapelle, visera à Genève la prime de 250 000 d’euros promise au cavalier capable de remporter deux Majeurs dans un même cycle de Grand Chelem. Et puis, toute l’attention du public sera aussi portée sur leur favoris, Steve Guerdat : le Champion olympique a déjà triomphé à trois reprises dans ce Majeur de Genève, la dernière fois en 2015 et il est évident qu’il ait envie d’inscrire à nouveau son nom au palmarès des vainqueurs de ce Rolex Grand Prix. Qui sera le prochain vainqueur du Majeur de Genève 2017 à entrer ainsi dans l’histoire ?

« C’est impossible d’exprimer ce sentiment avec des mots »

Philipp Weishaupt, winner of the CP ‚International‘, presented by Rolex at the Spruce Meadows ‘Masters’ 2017. Philipp Weishaupt, winner of the CP ‚International‘, presented by Rolex at the Spruce Meadows ‘Masters’ 2017.

Dimanche, Philipp Weishaupt a remporté le  CP ‹International›, presented by Rolex , Grand Prix du CSIO Spruce Meadows ‹Masters› 2017, et pouvait ainsi célébrer la deuxième victoire de sa carrière en Majeur après celle du Rolex Grand Prix du CHIO d’Aix-la-Chapelle 2016. Interview de ce cavalier allemand de 32 ans après ce deuxième succès lors du Rolex Grand Slam of Show Jumping.

 

Un grand bravo pour cette victoire du  CP ‹International›, presented by Rolex, Grand Prix du CSIO Spruce Meadows ‹Masters› 2017 !  Beaucoup de cavaliers rêvent toute leur vie d’une victoire en Majeur et vous, vous en êtes à votre deuxième. Est-ce que votre joie est tout aussi intense que la première fois ?

Philipp Weishaupt : Complètement ! Aix-la-Chapelle et Calgary sont deux Grands Prix que tout cavalier rêve de gagner. Le sentiment d’avoir remporté les deux à l’aube de ma jeune carrière est tout simplement inexprimable. Je veux surtout remercier mon cheval LB Convall sans qui ce triomphe aurait été impossible. Sa qualité est hors du commun. Lorsque nous avons gagné à Aix-la-Chapelle, LB Convall n’avait que 9 ans et il était au début de sa carrière. Cette victoire fut un peu une surprise et l’a projeté sur la scène internationale. À Calgary, nous faisions partie des favoris dès le début et ce n’était pas particulièrement facile pour moi d’assumer ce rôle.  Mais LB Convall  m’a facilité la tâche. Il m’a donné de bonnes sensations tout au long du concours et dimanche il a sauté d’une façon extraordinaire.


Spruce Meadows, c’est presque chez lui…

Weishaupt : Tout à fait. À 10 ans, il en est déjà à son cinquième Calgary. LB Convall adore « l’International Ring ». De telles grandes pistes en herbe lui conviennent particulièrement. L’an dernier, nous sommes restés cinq semaines sur le circuit estival de Spruce Meadows. Cela a été une préparation idéale pour Aix-la-Chapelle et bien évidemment pour le ‹Masters›. 


Cependant, les deux prochaines étapes du Rolex Grand Slam of Show Jumping se courront en indoor et sur une piste en sable : comment évaluez-vous vos chances pour ces deux Majeurs à venir ?

Weishaupt : Je crois en les qualités de LB Convall, même en indoor, et je vais bien sûr le préparer aussi bien que possible pour ces deux étapes. Mais on peut toujours se préparer au mieux et se présenter au meilleur de sa forme, il reste une part de chance pour gagner un Majeur. Ce qu’a réalisé Scott Brash il y a deux ans, en remportant trois Majeurs consécutifs, n’est pas prêt de se reproduire de sitôt. Mais les étapes du Grand Chelem restent les quatre plus beaux concours du monde. Unir les deux meilleurs indoors et les deux meilleurs concours sur herbe est vraiment quelque chose de spécial et chaque cavalier rêve de remporter le Grand Chelem. En tout cas, je vais concentrer toute mon énergie pour ce défi !

Philipp Weishaupt and Philipp Weishaupt and "LB Convall" winning the "CP ‘International’ Grand Prix presented by Rolex" at the Spruce Meadows 'Masters' 2017, Photo: Rolex Grand Slam / Pascal Renauldon


Philipp Weishaupt remporte le CP ‹International›, presented by Rolex, Grand Prix du CSIO Spruce Meadows ‹Masters› 2017. En selle sur LB Convall, le cavalier allemand a été le seul à avoir pu enchainer les deux manches sans-faute dimanche après-midi face aux top stars du saut d’obstacles international lui permettant de décrocher la seconde étape de l’année du Rolex Grand Slam of Show Jumping. Après sa victoire dans le Rolex Grand Prix du CHIO d’Aix-la-Chapelle en 2016, le jeune cavalier allemand (32 ans) signe ainsi la deuxième victoire de sa carrière en Majeur.

« C’est impossible d’exprimer avec des mots ce que je ressens après ce succès. Je veux surtout remercier mon cheval LB Convall sans qui ce triomphe aurait été impossible. Sa qualité est prodigieuse », s’exclamait Philipp Weishaupt, seul cavalier double sans-faute battant ainsi Luciana Diniz (POR) avec Fit For Fun 13 et McLain Ward (USA) avec HH Azur. Désormais, Philipp Weishaupt va pouvoir se préparer au challenge ultime des sports équestres, le Rolex Grand Slam of Show Jumping : c’est à dire d’essayer de remporter trois victoires en Majeurs consécutives et le bonus d’un millions d’euros. Ainsi, si Philipp Weishaupt devait décrocher une nouvelle victoire en Majeur au CHI de Genève 2017, il se rendra à The Dutch Masters à Bois-le-Duc, aux Pays-Bas, en mars 2018 avec le Grand Chelem pour objectif. Un défi relevé par Scott Brash il y a deux ans : trois victoires consécutives en Majeur, un exploit exceptionnel que l’on est certainement pas près de revoir de sitôt. « Mais je m’y emploierai de toutes mes forces, » a promis Philipp Weishaupt qui porte déjà son objectif sur la prochaine étape du Rolex Grand Slam of Show Jumping.

Grégory Wathelet a également essayé de faire de son mieux à Calgary, malheureusement cette deuxième victoire d’affilée en Majeur a échappé au vainqueur du Rolex Grand Prix du CHIO d’Aix-la-Chapelle 2017. Pourtant, tout au long de cette semaine du Spruce Meadows ‹Masters›‚ le Belge s’est montré plutôt convaincant. Dimanche, il se présenta en piste avec son étalon Eldorado van het Vijverhof avec d’excellentes dispositions, pourtant il boucla son CP ‹International›, presented by Rolex avec 8 points lors la première manche et se plaça à la 29ème place.

Pedro Veniss, vainqueur du Rolex Grand Prix au CHI de Genève 2016, pouvait espérer à Calgary le bonus de 250 000 euros promis pour deux victoires non consécutives lors d’un cycle de Grand Chelem, n’a pas été plus heureux. Avec son bel étalon alezan brûlé Quabri de l’Isle, le Brésilien fit une faute et un point de temps dépassé et prit la 22ème place.
 

Les jeux son faits, la liste de départ est gravée : cinquante couples parmi les meilleurs mondiaux seront au départ sur le mythique « International Ring » de Spruce Meadows pour le challenge ultime : la victoire dans le « CP ‹International›, presented by Rolex » doté de trois millions de dollars canadien.

Deux manches sur des parcours de niveau cinq étoiles pour cette étape canadienne du Rolex Grand Slam of Show Jumping attendent les cavaliers. Et si certains d’entre eux parvenaient à boucler ces deux tours sans-faute, la victoire pour ce Majeur se décidera au barrage.

Le plateau promet une compétition au superlatif : à commencer par les prétendants actuels au Grand Chelem, le Belge Grégory Wathelet et le Brésilien Pedro Veniss qui affronteront le n°1 mondial Kent Farrington (USA), Scott Brash (GBR), le gagnant du Grand Chelem 2015 et vainqueur de ce même Majeur canadien l’an dernier, ou encore le champion olympique Eric Lamaze, qui se sont également qualifiés pour le Grand Prix. Les spectateurs pourront également applaudir Kevin Staut (FRA), le champion olympique par équipe, Christian Ahlmann (GER), le vainqueur du Majeur 2014 d’Aix-la-Chapelle, Cian O’Connor (IRE), le tout nouveau champion d’Europe par équipe, le n°2 mondial Lorenzo de Luca (ITA), le champion olympique Steve Guerdat (SUI) et Maikel van der Vleuten (NED), le champion du monde par équipe en titre, ainsi que la star portugaise Luciana Diniz pour ne citer que quelques-uns parmi les grands noms de ce sport que l’on retrouvera dimanche sur la liste de départ du Grand Prix.

La première manche du « CP ‹International›, presented by Rolex » démarrera dimanche à midi, heure locale (UTC/GMT -6:00). L’ensemble de l’épreuve sera diffusée en direct sur Internet : les téléspectateurs canadiens pourront la suivre à partir de midi, heure locale (UTC/GMT -6:00) sur CBC (www.cbc.ca/sports) ou bien sur le site de Spruce Meadows (www.sprucemeadows.com). Pour les téléspectateurs des autres pays, il sera également possible de vivre cette étape du Rolex Grand Slam of Show Jumping dès midi, heure locale (UTC/GMT -6:00) grâce au livestream qui sera proposé sur www.rolexgrandslam.com.
 

World No.1 Kent Farrington and World No.1 Kent Farrington and "Voyeur" at the Spruce Meadows 'Masters' 2017, Photo: Rolex Grand Slam / Ashley Neuhof

Grégory Wathelet and „Eldorado van het Vijverhof” Grégory Wathelet and „Eldorado van het Vijverhof” competing in the “Cana Cup” at the Spruce Meadows ‘Masters’ 2017

Les meilleurs cavaliers du monde se sont donnés rendez-vous au Spruce Meadows ‹Masters› 2017, deuxième étape du Rolex Grand Slam of Show Jumping, dans la ville canadienne de Calgary et les candidats actuellement en course pour le Grand Chelem, Grégory Wathelet et Pedro Veniss, ont d’ores et déjà assuré leurs places pour le Grand Prix de dimanche.

Grégory Wathelet, vainqueur de la dernière étape du Grand Chelem, en juillet dernier à Aix-la-Chapelle, s’est classé 7ème jeudi après-midi de la « Cana Cup » décrochant ainsi son sésame pour le « CP ‹International›, presented by Rolex », Grand Prix doté de trois millions de dollars canadiens. « Mon cheval, ‹Eldorado› est en super forme et comme la qualification pour le Grand Prix est désormais acquise, il s’agit pour les prochains jours d’entretenir sa fraicheur et de la garder motivé pour arriver dans les meilleurs conditions dimanche », révèle le cavalier belge qui partira pour une deuxième victoire de Majeur consécutive. Et si Grégory Wathelet devait remporter effectivement ce « CP ‹International›, presented by Rolex », il pourrait alors s’imaginer conquérir le Grand Chelem en décembre au CHI de Genève.

Pedro Veniss, le vainqueur du « Rolex Grand Prix » du CHI de Genève 2016, se présentera au départ du Grand Prix du Spruce Meadows ‹Masters› 2017, dimanche, avec le bonus de 250 000 euros en ligne de mire, prime récompensant deux victoires non consécutives en Majeur au cours d’un même cycle de Grand Chelem. Le Brésilien a prouvé jeudi qu’il méritait de figurer parmi les favoris pour une victoire dans le « CP ‹International›, presented by Rolex » : il a conclu la « Cana Cup » à la 4ème place assurant également sa qualification pour le Grand Prix de dimanche. « Mes chevaux sont bien préparés et j’espère que celui que je monterai dimanche livrera une belle performance ».

Quatre qualifications pour le Grand Prix se sont déjà courues, il en reste trois : vendredi, les cavaliers pourront décrocher des billets pour le « CP ‹International›, presented by Rolex », dans la « Friends of the Meadows Cup » et dans l’épreuve des Six Barres « Atco ». Les toutes dernières places seront distribuées lors de la « Coupe des Nations BMO » samedi prochain. La liste de départ sera alors définitive avec 50 noms, 50 couples qui batailleront dimanche pour la victoire dans ce Majeur canadien du Rolex Grand Slam of Show Jumping.

The picture enclosed shows the Rolex Grand Slam Trophy in the The Rolex Grand Slam Trophy in the "International Ring" of Spruce Meadows.

Demain, mercredi, sera donné le coup d’envoi du Spruce Meadows ‹Masters› dans la ville canadienne de Calgary, deuxième étape de l’année du Rolex Grand Slam of Show Jumping. Dès cette première journée de concours, seront distribuées les premières places pour le Grand Prix de dimanche.

De mercredi à vendredi, les cavaliers auront ainsi la possibilité de se qualifier au travers de deux épreuves quotidiennes pour le « CP ‹International›, presented by Rolex », doté de trois millions de dollars canadiens. Les derniers billets seront attribués lors de la Coupe des Nations, samedi prochain. La liste de départ sera alors définitive, composée de cinquante couples qui pourront se disputer le Majeur de dimanche.

Les meilleurs cavaliers du monde, représentant dix-neuf nations, seront au départ. Le pays hôte, le Canada, pourra compter sur ses cavaliers de légende, Éric Lamaze et Ian Millar. Son voisin, les États-Unis, a délégué ses meilleurs représentants à commencer par le n°1 mondial Kent Farrington, ainsi que l’ex-championne olympique Beezie Madden, le vainqueur de la dernière Coupe du monde, McLain Ward ou encore Lauren Hough. Côté européen, tous les plus grands seront au rendez-vous canadien : le vainqueur de l’an passé, Scott Brash (GBR), Kevin Staut (FRA), Christian Ahlmann (ALL), Lorenzo de Luca (ITA), Steve Guerdat (SUI), Sergio Alvarez Moya (ESP), Henrik von Eckermann (SUE), Cian O’Connor (IRL), Maikel van der Vleuten (NED) ou encore Luciana Diniz (POR) pour ne citer que quelques-uns parmi les noms les plus célèbres qui porteront les couleurs européennes à Calgary.

Bien évidemment, les deux candidats à un bonus du Rolex Grand Slam of Show Jumping seront de la partie lors du Spruce Meadows "Masters" : à commencer par le Belge Grégory Wathelet qui pourra faire un pas de plus dans sa quête de Grand Chelem. Si, après sa victoire dans le « Rolex Grand Prix » du CHIO d’Aix-la-Chapelle en juillet, il remettait cela à l’occasion du « CP ‹International›, presented by Rolex », ce serait sa deuxième victoire consécutive en Majeur qui lui ouvrirait les portes vers un titre de Grand Chelem en décembre, lors du CHI de Genève. C’est d’ailleurs ce Majeur qu’avait précisément remporté l’an dernier Pedro Veniss. Un succès à Calgary pour le Brésilien se solderait alors par la prime de 250 000 euros promise au vainqueur de deux étapes non consécutives lors d’un même cycle de Grand Chelem.

Mais d’abord, tous ces athlètes devront se soumettre aux phases de qualification : premiers parcours demain à 9H00 avec la « Telus Cup », un épreuve dont les trois premiers se verront offrir un billet direct pour le « CP ‹International›, presented by Rolex » de dimanche.

« Une victoire en Majeur inspire le respect ! »

The picture enclosed shows Gregory Wathelet and The picture enclosed shows Gregory Wathelet and "Corée", winners of the "Rolex Grand Prix" at CHIO Aachen 2017.

Nous y voilà ! Le Rolex Grand Slam of Showjumping accueille les meilleurs cavaliers du monde pour le deuxième Majeur de l’année dans la ville canadienne de Calgary : lors du Spruce Meadows ‹Masters›, du 6 au 10 septembre, le Belge Grégory Wathelet focalisera particulièrement l’attention car il montera pour une deuxième victoire consécutive vers un titre de Grand Chelem. Quels sont ses desseins pour cette nouvelle étape du Rolex Grand Slam, quel challenge attend à Spruce Meadows cheval et cavalier et pourquoi ce 10 septembre pourrait bien être la journée la plus importante de sa carrière ?  Le cavalier de 36 ans nous révèle tout dans cette interview. 

 

Votre triomphe dans le  « Rolex Grand Prix » du CHIO d’Aix-la-Chapelle 2017 constituait votre première victoire en Majeur : est-ce un tournant important dans votre carrière ?

Gregory Wathelet : Absolument. Tout cavalier rêve de voir son nom inscrit sur ce tableau d’honneur en entrée de piste du stade d’Aix-la-Chapelle et pour moi c’est fabuleux d’apparaître sur cette liste prestigieuse. Une victoire en Majeur n’a rien à voir avec tout autre victoire en Grand Prix. Cela inspire le respect et on le ressent quand les autres cavaliers viennent vous féliciter. De voir mon entourage, à commencer par mon propriétaire, si heureux à Aix-la-Chapelle fut la plus belle sensation du monde.


Cette victoire signifie pour vous le début de votre Rolex Grand Slam of Show Jumping : êtes vous prêt pour ce défi ?

Wathelet : Oui, je suis prêt à relever ce défi ! Quand ce Grand Chelem a été instauré, pour nous, cavaliers, c’était énorme de voir les meilleurs concours du monde ainsi réunis. Cela nous incite encore plus à tout faire pour livrer le meilleur de nous-mêmes sur ces Majeurs, à essayer d’être plus forts encore. Désormais, c’est à moi qu’est donnée la chance de faire mes preuves sur le Grand Chelem et j’attends les prochaines étapes avec impatience.


En quoi le Spruce Meadows ‹Masters› est-il si particulier ?

Wathelet : C’est un concours vraiment différent dans un lieu inhabituel pour nous cavaliers : l’ambiance est vraiment exceptionnelle, chargée d’histoire et de traditions, comme c’est d’ailleurs le cas à Aix-la-Chapelle. Et cependant, Spruce Meadows se démarque des autres Majeurs du Grand Chelem : la construction de parcours est différente, très spécifique. Tout semble plus gros, plus massif pour les chevaux également. Il faut disposer d’un cheval qui ne se laisse pas impressionner par ces volumes. C’est pourquoi je ferai confiance à  « Eldorado ». Il s’est toujours montré à la hauteur ces dernières années à Calgary et, entretemps, il a fait de très très bons résultats sur d’autres concours. C’est un cheval capable de sauter n’importe où et n’importe quoi.


Le 10 septembre sera le jour du Grand Prix de Calgary… et celui de votre anniversaire : que vous souhaitez-vous pour ce jour-là ?

Wathelet : La victoire, évidemment ! (rires) Non, sérieusement, c’est un hasard que ces deux évènements tombent le même jour, mais j’essaierai surtout de ne pas y penser. Je veux avant tout faire de mon mieux en parcours et on verra ce qu’il en ressortira. Ce sera une épreuve très dure et la concurrence sera rude. Honnêtement, mes chances de gagner là-bas sont aussi grandes – ou aussi réduites – que celle de n’importe quel autre cavalier qui sera au départ. Tout le monde voudra gagner, tout le monde aura son meilleur cheval. Mais j’irai à Calgary avec des chevaux au meilleur de leur forme et je ferai tout pour que ce 10 septembre soit un grand jour pour moi.

The picture enclosed shows the International Ring of Spruce Meadows. It can be used free of charge (picture: Rolex Grand Slam of Show Jumping/Kit Houghton) International Ring of Spruce Meadows

Quand le sport écrit l’histoire, alors un athlète devient un héros, une victoire se transforme en triomphe, un terrain de sport en symbole. À cet égard, Spruce Meadows est légendaire.

Depuis 1976 les meilleurs cavaliers du monde se donnent rendez-vous dans ce majesteux centre équestre au pied des Rocheuses canadiennes, pour se mesurer dans une compétition du plus haut niveau qui soit. Le Spruce Meadows ‹Masters› de septembre, étape du Rolex Grand Slam of Show Jumping, est un moment phare de la saison internationale de saut d’obstacles. Le cavalier, qui quitte « l’International Ring » en tant que gagnant du Majeur après le Grand Prix, s’octroie sa place au Panthéon des sports équestres.

En 2016, c’était Scott Brash, qui remportait le « CP ‹International›, presented by Rolex ». Exactement comme l’année précédente où le Britannique décrochait le Rolex Grand Slam of Show Jumping lors du Spruce Meadows ‹Masters› 2015 s’installant ainsi dans la légende : il devenait le tout premier cavalier à pouvoir remporter trois victoires consécutives en Majeur et s’offrir ainsi le Grand Chelem.

La même chose pourrait arriver à Grégory Wathelet : grâce à sa victoire dans le « Rolex Grand Prix » du CHIO d’Aix-la-Chapelle 2017, le Belge fera le voyage à Calgary en tant que prétendant au Grand Chelem. Et si il arrive à remporter, en plus de célébrer son 37ème anniversaire le 10 septembre 2017, sa deuxième victoire consécutive en Majeur, cela signifiera que Wathelet se rendra alors au CHI de Genève en décembre pour tenter de remporter le titre de Grand Chelem.

« Tout cavalier rêve de décrocher le Rolex Grand Slam of Show Jumping. Les Majeurs constituent les plus beaux et les plus difficiles concours de notre sport. On est confronté aux meilleurs couples du monde et je sais combien il est difficile de gagner également à Calgary. Pour moi, c’est une occasion unique et j’y mettrai toute mon énergie », promet Wathelet, qui, il y a deux ans avait signé son meilleur résultat à Calgary en se classant à la sixième place du Grand Prix.

Pedro Veniss a également de bons souvenirs du Spruce Meadows ‹Masters› où, en 2015, il avait pris la troisième place du « CP ‹International›, presented by Rolex ». Le Brésilien est revenu en 2016 où il a été très performant tout le long de l’événement et se classa 8ème dans le Grand Prix. Et à nouveau l’été dernier, sur le circuit estival de Spruce Meadows, il remporta un Grand Prix 5*.

Et si jamais Veniss devait briller une fois de plus sur cet « International Ring », cela ne pourrait pas mieux tomber si c’était lors du ‹Masters›. En effet, grâce à sa victoire dans le « Rolex Grand Prix » du CHI de Genève 2016, il peut tenter de remporter à Calgary le bonus attribué lors de deux victoires non consécutives dans un même cycle du Grand Chelem.  « Mes chevaux sont parfaitement préparés et ont déjà sauté admirablement bien sur cette piste cet été. Je crois encore en nos chances, » affirme le Brésilien de 34 ans. « Mais bon, tout cela va se jouer sur la piste. ».

Scott Brash, Grégory Wathelet, Pedro Veniss : ce ne sont là que trois parmi les grands noms de ce sport qui rêvent de faire un exploit lors du Spruce Meadows ‹Masters› 2017. Mais qui va remporter ce Majeur le 10 septembre prochain ? A la fin, c’est le sport qui écrira sa propre histoire et un nouveau chapitre du Rolex Grand Slam of Show Jumping.

Interview du vainqueur de Majeur Gregory Wathelet

Dimanche, Gregory Wathelet s’est adjugé le « Rolex Grand Prix » lors de l’édition 2017 du CHIO d’Aix-la-Chapelle. Au cours de cette interview, le cavalier belge évoque sa fascination pour Aix-la-Chapelle, la substance dont sont faits les vainqueurs de Majeur et de ses projets pour son anniversaire.

 

Toutes nos félicitations pour cette victoire dans le Majeur d’Aix-la-Chapelle : comment avez-vous vécu ce  « Rolex Grand Prix » ? 

Gregory Wathelet : C’était tout simplement fantastique. L’ambiance d’Aix-la-Chapelle n’a pas d’égale, le public est incomparable. Lorsque l’on rentre dans ce stade, ce que l’on ressent est unique, cela n’a rien à voir avec les autres concours auxquels on participe chaque week-end. Tout le monde sait à l’avance que le « Rolex Grand Prix » est un challenge particulier et cette édition n’a pas échappé à la règle. Les chevaux doivent être sûrs d'eux et de leurs moyens. J’éprouve une grande fierté pour ma jument. Je ne pense pas que l’on puisse mettre ce résultat sur le compte de la chance. Je suis simplement convaincu que « Coree » a sauté de manière exceptionnelle. Cette victoire, c’est un cadeau de sa part. Grâce à elle, mon nom sera inscrit à jamais sur ce grand tableau d’honneur en entrée de piste, c’est le plus beau cadeau que j’aie jamais reçu.


A quel moment avez-vous compris que ce dimanche pourrait bien être votre jour ?

Wathelet : Honnêtement, pas avant que la dernière cavalière, Laura Kraut, n’ait franchi le dernier obstacle du barrage. Tout est resté ouvert jusqu’au bout, tous les cavaliers étaient surmotivés. Les Majeurs du Grand Chelem sont les plus belles, mais aussi les plus difficiles compétitions au monde et cela ne suffit pas de livrer 100% de soi-même. C’est à 500% qu’il faut se donner, en espérant que cela suffise. Aujourd’hui, on l’a fait !


Cette victoire signifie pour vous le début de votre propre Rolex Grand Slam of Show Jumping : quelle est désormais  votre feuille de route ?

Wathelet : Le Rolex Grand Slam of Show Jumping est un énorme défi pour nous, cavaliers. Nous sommes extrêmement reconnaissants envers Rolex pour cet indéfectible soutien à notre discipline permettant la tenue de concours aussi extraordinaires qu’Aix-la-Chapelle, Calgary, Genève et Bois-le-Duc. Je suis convaincu que c’est le rêve de tout cavalier que de décrocher un Grand Chelem et inutile de préciser que je vais tout faire pour préparer au mieux l’échéance du prochain Majeur. Mais pour le moment, je veux savourer cette victoire, ici, à Aix-la-Chapelle. Je vais attendre les prochains jours pour établir mes plans avec mon équipe pour Calgary.
 


Vous fêterez votre anniversaire le 10 septembre prochain, jour du Grand Prix de Calgary : une deuxième victoire en Majeur ne serait-elle pas un cadeau d’anniversaire idéal ?

Wathelet : Evidemment (rires). Mais comme je viens de dire, pour le moment, je veux d’abord profiter de cette victoire à Aix. Nous verrons ensuite comment les choses vont se décanter. Mais une chose est sûre, je vais assurément fêter mon anniversaire à Calgary cette année.

Gregory Whatelet with the Rolex Grand Slam signpost Gregory Whatelet with the Rolex Grand Slam signpost (picture: Rolex Grand Slam of Show Jumping/Kit Houghton)

Le Rolex Grand Slam of Show Jumping a commencé pour Gregory Wathelet

40.000 spectateurs ont assisté à l’ouverture d’un nouveau chapitre de l’histoire du saut d’obstacles lors du CHIO d’Aix-la-Chapelle 2017 : après les deux manches et le barrage du « Rolex Grand Prix », Grand Prix d’Aix-la-Chapelle, Gregory Wathelet en selle sur « Coree » a dominé l’élite mondiale de sa discipline et s’offre sa première étape du Rolex Grand Slam of Show Jumping, la première victoire de sa carrière sur un Majeur.

« C’est un rêve qui se réalise d’imaginer que mon nom va désormais être inscrit sur le tableau d’honneur en entrée de piste ! Pour remporter un Majeur, il ne suffit pas de se livrer à 100%. C’est à 500% qu’il faut se donner et aujourd’hui, on l’a fait ! Ma jument a été tout simplement incroyable », se réjouissait Gregory Wathelet qui est désormais en position de relever l’un des défis les plus difficiles des sports équestres : le cavalier qui réussira à gagner trois Majeurs consécutifs remportera alors le Rolex Grand Slam of Show Jumping et une dotation additionnelle s’élevant à un million d’euros. Pour Gregory Wathelet, il s’agit donc de se focaliser désormais sur Calgary où, du 6 au 10 septembre prochain, il visera une deuxième victoire consécutive en Majeur lors du Spruce Meadows ‹Masters› 2017.

Les vainqueurs des précédents Majeurs n’ont pu véritablement défendre leur chance pour un bonus de Grand Chelem : Scott Brash, qui avait terminé sur la plus haute marche du podium lors du Spruce Meadows ‹Masters› 2016, pouvait encore prétendre à une prime de 250 000 euros promise en cas de deux victoires non consécutives lors d’un même cycle de Grand Chelem. Mais le Britannique fit une faute sur la première manche avec sa jument « Ursula XII » et se plaça à la 9ème place. Quant au Brésilien Pedro Veniss, il n’a malheureusement pas pu participer au « Rolex Grand Prix », Grand Prix d’Aix-la-Chapelle». En effet, le vainqueur du CHI de Genève 2016 n’a pas connu une semaine des plus heureuses et ne s´est pas qualifié pour le Grand Prix. Mais le parcours du Brésilien en Grand Chelem ne s’arrête pas là pour autant : en septembre, lors du Spruce Meadows ‹Masters› 2017, il pourra toujours viser la prime de 250 000 euros pour deux victoires non consécutives lors d’un même cycle de Grand Chelem.

Gregory Wathelet, winner of the Gregory Wathelet, winner of the "Rolex Grand Prix" at CHIO Aachen 2017

Le Rolex Grand Slam en direct

Pour tous ceux qui, dimanche prochain, à 13h15 (HAEC), n’auront pas la chance d’assister sur place à la lutte entre les meilleurs cavaliers du monde pour la victoire en Majeur du « Rolex Grand Prix » du CHIO d’Aix-la-Chapelle 2017, ils auront la possibilité de la suivre en direct.

Les téléspectateurs allemands ou résidents en Allemagne pourront regarder ce « Rolex Grand Prix » à partir de 13h15 en direct sur la chaîne WDR ; puis, à 15h15 exactement, le relais sera repris par ARD, toujours en direct, pour la seconde manche.

Pour les téléspectateurs des autres pays, le Rolex Grand Slam of Show Jumping sera retransmis en live stream sur son propre site : à partir de 13h15 (HAEC) l’épreuve sera entièrement diffusée sur www.rolexgrandslam.com.

A Grand Slam bonus is at stake for Scott Brash in Aachen on Sunday. A Grand Slam bonus is at stake for Scott Brash in Aachen on Sunday.

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