Rolex Grand Slam of Show Jumping

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Genève, le 28 septembre 2020 – Pourquoi les meilleurs cavaliers et meneurs du monde ne pourraient-ils pas se mesurer comme les hockeyeurs ou les footballeurs ? Après avoir élaboré un concept de protection sanitaire complet en étant conscients des enjeux, les organisateurs du Concours Hippique International de Genève (CHIG) se réjouissent de proposer, du 10 au 13 décembre prochain, une 60e édition avec leurs grandes épreuves de saut d’obstacles, d’attelage et de cross.

Soucieux d’offrir aux cavaliers et aux cavalières, ainsi qu’à tous les passionnés de sports équestres une opportunité de se réunir et de vibrer, et bien que conscients que la situation épidémiologique peut évoluer à tout moment, les organisateurs du CHI de Genève ont travaillé ces derniers mois à la fois sur la programmation de la 60e édition et sur un concept sanitaire rigoureux.

« Nous avons étudié toutes les options. Nous sommes arrivés à la conclusion que la tenue du CHI de Genève pouvait se dérouler tout en respectant des mesures sanitaires strictes et appropriées permettant d’assurer la sécurité de chacun », précise Sophie Mottu Morel, directrice générale du CHI de Genève. Elle ajoute : « Nous sommes bien conscients que la situation sanitaire peut évoluer d’ici décembre et pourrait nous contraindre à prendre d’autres décisions dans les semaines qui viennent, mais nous mettons tout en œuvre pour que le CHI de Genève 2020 puisse avoir lieu. Nous sommes bien décidés à mettre sur pied une 60e édition présentant le sport à son meilleur niveau. Elle sera séduisante tant pour les spectateurs que les concurrents et les partenaires. »

Du saut d’obstacles, de l’attelage et du cross indoor figureront ainsi au programme cette année. De nombreux temps forts seront proposés avec en points d’orgue la 20e Finale du Top 10 Rolex IJRC le vendredi soir et le Rolex Grand Prix, une des quatre étapes du Rolex Grand Slam of Show Jumping, le dimanche. Les épreuves pour les espoirs de moins de 25 ans lancées l’an passé sont aussi maintenues, tout comme le fameux Cross Indoor présenté par la Tribune de Genève et la Coupe du monde d’attelage FEI présentée par la RTS.

Le comité d’organisation tient à remercier chaleureusement ses sponsors, qui se sont montrés solidaires tout au long de ces derniers mois et qui, aujourd’hui, appuient son choix. Rendez-vous est donc pris, du 10 au 13 décembre prochain, pour applaudir cavaliers et meneurs sur la piste genevoise.

Ian Allison and Eric Lamaze (Photo: Rolex Grand Slam/Ashley Neuhof) Ian Allison and Eric Lamaze (Photo: Rolex Grand Slam/Ashley Neuhof)

Dans les coulisses des Spruce Meadows 'Masters' at Home avec Ian Allison, Vice President Senior de Services Sport & Media

 

Que contient le programme des Spruce Meadows ‘Masters’ at Home, à visionner depuis chez soi cette année ?

Nous avons arpenté les archives pour dénicher des grands moments des Masters, des concours dans leur intégralité, des documentaires et des interviews. La plupart de ces enregistrements portent sur notre sport, mais nous avons également redécouvert certaines traditions comme les fleurs importées de Hollande, le « British Day » et autres caractéristiques des Masters.

Comment avez-vous décidé quels éléments inclure ?

L’équipe de Spruce Meadows a uni ses efforts pour réfléchir à ses moments favoris. Nous avons également pris en compte les retours des fans de Spruce Meadows, qui nous ont communiqué ce qu’ils souhaitaient voir. Suite au succès des épisodes Spruce Meadows National et North American at Home, nous voulions célébrer notre 45e anniversaire, et c’était l’occasion.

Le programme est-il fait pour un auditoire international ?

Les Masters ont toujours eu un auditoire mondial, et celui-ci ne déroge pas à la règle. Vous verrez des gagnants des quatre coins du monde. Il n’y aura pas que des Canadiens, mais tous les champions et équipes qui ont fait l’histoire du concours. Spruce Meadows a une portée planétaire. Des compétiteurs de plus de 60 pays sont venus y participer, et la BMO Nations’ Cup a toujours vu concourir les meilleures équipes au monde en provenance d’Europe ou d’Amérique du Sud comme du Nord.   

Qu’est-ce qui différencie les Spruce Meadows ‘Masters’ at Home d’autres événements virtuels ?

Nous avons eu la chance d’avoir vu plusieurs événements avoir lieu en 2020, comme le XEROX Young Rider Award et Name the Foal, présentés par TELUS. Nous diffuserons des extraits avec les gagnants 2020 pour ces deux prix, qui seront dévoilés pendant les Spruce Meadows ‘Masters’ at Home 2020. Spruce Meadows, c’est aussi tout un ensemble d’archives avec des concours dans leur intégralité, mais aussi des documentaires passionnants et des profils de cavaliers connus qui vous font réaliser l’ampleur de l’événement.

Comment l’équipe s’est-elle adaptée à la situation après l’arrivée du Covid-19 ?

L’année a certainement été inhabituelle. Nous avons eu le privilège de pouvoir fêter notre histoire et de travailler avec tous nos partenaires pour nous tourner ensemble vers l’avenir et un retour ultime à la normalité. Nous avons pu célébrer notre passé et planifier pour l’avenir, tout en utilisant les avancées technologiques pour rester connectés.

Cette expérience vous a-t-elle incité à modifier le format des événements proposés à partir de l’an prochain ?  

À Spruce Meadows, nous sommes toujours prêts à innover et à nous améliorer. Nous sommes certains que la période que nous traversons actuellement mènera à des changements, non seulement pour nous mais pour toutes les organisations sportives.

Vous avez organisé les Spruce Meadows Summer Series sous version numérique. Quelle a été la réaction du public ?

Nous avons eu beaucoup de retours positifs des fans ayant assisté à nos programmes National, North American et Canada Day at Home. Nombre d’entre eux avaient des suggestions sur les compétitions et le type de contenu qu’ils aimeraient voir lors des Masters. Nous avons donc pris tout cela en compte lors de la préparation des Masters at Home, et nous avons même mis en place un système de vote permettant aux fans de choisir quelques événements eux-mêmes. Nos archives regorgent de moments mémorables et de compétiteurs et organisateurs ayant marqué l’histoire.

Quels cavaliers ont travaillé avec vous ou participeront à l’événement ?

Nous avons axé la réflexion sur le contenu historique des Spruce Meadows ‘Masters’ at Home. Nous avons choisi des moments historiques que tout le monde aura du plaisir à regarder et nous avons laissé les fans choisir leurs moments préférés. Par chance, en préparation de notre 45e anniversaire et avant la crise sanitaire, nous avions parlé avec de nombreux acteurs passés et actuels du monde du saut d’obstacles.  

Quelles leçons avez-vous tiré de cette expérience ? 

Il faut apprendre à s’adapter et à surmonter les difficultés. La santé et la sécurité de notre personnel et de nos fans, compétiteurs, organisateurs et sponsors sont primordiales à nos yeux. Nous tirerons de nombreuses leçons de l’époque actuelle, et des innovations incroyables en ressortiront.

Vous possédez également une équipe de football. Mêlez-vous les deux mondes ? 

Spruce Meadows et Cavalry FC sont deux marques respectées et reconnues pour les mêmes raisons. Et nous sommes en mesure de mêler ces deux mondes dans nos communications, pour attirer de nouveaux spectateurs vers ces deux sports.

Quel aspect de la préparation des Spruce Meadows ‘Masters’ at Home avez-vous le plus apprécié ? 

Plonger dans les archives et nos souvenirs en compagnie de collègues plus jeunes que moi et revivre ensemble ces nombreux moments mémorables. À travers ce processus, la prochaine génération de dirigeants apprend également à comprendre et apprécier le passé.

Qui selon vous sera en lice pour le Rolex Grand Slam of Show Jumping 2021 ?

Difficile à dire... N’importe quel cavalier dans le top 50 mondial aura sa chance. Steve Guerdat convoite sans aucun doute la victoire. Et il ne faut jamais sous-estimer Scott Brash, qui produit sans cesse des chevaux de qualité.

Si le CSIO Spruce Meadows ‘Masters’ avait eu lieu cette année, qui selon vous aurait remporté le CP ‘International’, présenté par Rolex ?

Steve Guerdat aurait certainement été en lice. Les Jeux de Tokyo se seraient terminé il y a un moment déjà, lui laissant le temps de se reposer. Et il a le talent, la détermination et les chevaux qu’il faut.

Judy Ann Melchior (Photo: Erin Gilmore Photography) Judy Ann Melchior (Photo: Erin Gilmore Photography)

Parole d'éleveurs avec Judy Ann Melchior, éleveuse à Zangersheide et cavalière internationale

 

Quel est votre premier souvenir lié aux chevaux ?

J’étais au CHIO d’Aix-la-Chapelle avec mon père, je devais avoir sept ou huit ans... et je trouvais que tout était immense et impressionnant !

Quel est votre plus grand moment de fierté professionnelle jusqu’ici ?

J’en ai deux : ma médaille de bronze aux FEI World Equestrian Games™, et ma participation à la FEI Nations Cup™ d’Aix-la-Chapelle, où l’atmosphère était véritablement électrique.

Comment vous-êtes vous intéressée à l’élevage de chevaux ?

J’ai grandi là-dedans. Ma famille faisait déjà de l’élevage, et mon père a fondé son propre stud-book. L’élevage a donc toujours pris une place très importante dans ma vie, depuis un très jeune âge et jusqu’à aujourd’hui. Je m’y suis d’autant plus intéressée de près lorsque ma jument de compétition est entrée dans notre programme d’élevage. Je l’ai croisée avec mes anciens chevaux de compétition, et leurs poulains sont devenus nos montures actuelles.

Pourriez-vous nous expliquer brièvement comment se passe l’élevage de chevaux de saut d’obstacles de haut niveau ? Par où commencer, comment décider d’un croisement, etc. ?

Il faut prendre deux choses en considération. Il y a évidemment la lignée et le pedigree, mais aussi la connaissance des forces et des faiblesses de la jument et de l’étalon en question. En sachant quelles qualités a la jument, et ce qu’on pourrait potentiellement améliorer par un croisement, il est plus facile de sélectionner le bon étalon. Il faut aussi connaître la lignée du cheval, et poser des questions, par exemple sur les croisements qui ont bien marché par le passé. C’est un vrai puzzle, et on n’est jamais sûr d’avoir toutes les bonnes pièces ! La passion et l’instinct jouent un rôle primordial.

Vous est-il déjà arrivé de voir un croisement produire un résultat inattendu ?

Oui, dans les deux sens. Avec certains croisements, on se dit qu’on va produire un cheval exceptionnel, et il finit par être quelconque. Et d’autres fois, le résultat est extraordinaire alors qu’on ne s’y attend pas du tout. Mais il faut aussi se rappeler que les chevaux évoluent à leur propre rythme. Certains poulains qui n’ont l’air de rien au départ font preuve de performances incroyables plus tard dans leur carrière.

Le couple cavalier-cheval est souvent crucial, est-ce un élément qui rentre en compte lorsque vous vendez un cheval à quelqu’un ?

Évidemment, c’est là que se joue la réussite du cheval par la suite. Si la relation cheval-cavalier n’est pas harmonieuse, l’animal n’atteindra jamais son plein potentiel.

Pouvez-vous nous donner un aperçu rapide de votre programme d’élevage ?

Bien sûr. Nous avons avant tout les juments : les nouvelles et celles qui ont déjà pouliné pour nous. On étudie toujours les poulains produits dans le cadre du programme pour voir comment ils ont évolué et si le croisement a fonctionné comme prévu. Ensuite, on ajuste en fonction pour les poulains à venir. Si un croisement entre une jument et un étalon a bien marché, on essaie de les croiser de nouveau. Si ce n’est pas possible, on cherchera un étalon aux caractéristiques proches du précédent, en regardant le type et les lignées. Si un croisement a échoué, on essaie d’en tirer les conclusions qui s’imposent. Et s’il s’agit d’une nouvelle jument, ou d’une jument récemment retraitée, qui n’a jamais pouliné, nous examinons ses traits en détail pour analyser ses qualités et définir la contribution souhaitable de l’étalon. C’est par là que tout commence.

Combien de temps le poulain reste-t-il chez vous avant d’être débourré ou de rejoindre ses propriétaires ?

Les juments et les poulains restent ensemble cinq à six mois. Après cette période, le poulain est assez indépendant et sevré de sa mère. Les poulains sont alors rassemblés en groupes de sept ou huit. Par beau temps, ils restent au pré ou au paddock. Dans le cas contraire, ils ont accès à l’écurie et au paddock, et sont souvent libres d’aller et venir entre les deux. Autour de trois ans, ils commencent le saut en liberté. Les juments de trois ans poulinent parfois une fois avant de commencer la compétition, et les étalons sont préparés à l’approbation. La plupart des étalons sont débourrés avant quatre ans, les juments un peu plus tard.

Combien assurez-vous de poulinages par an ?

Environ 25 poulains naissent chez nous chaque année.

Quelle est votre principal objectif professionnel en tant qu’éleveuse ?

De produire des chevaux de compétition de haut niveau, pour nous mais aussi pour d’autres cavaliers. C’est un sentiment incroyable de monter  au plus haut niveau un cheval qu’on a vu naître. Certains de nos chevaux ont eu beaucoup de succès, et Christian [Ahlmann] a parmi ses meilleurs montures beaucoup de chevaux de notre élevage.

De quels chevaux en particulier êtes-vous la plus fière ?

As Cold as Ice Z est l’une de mes montures favorites : elle m’a aidé à réaliser beaucoup de mes rêves, et elle est née ici-même. Ensuite, on a Take a Chance on Me Z, qui était le premier à avoir été élevé ici à partir d’un de mes ancien chevaux de compétition. Il a fini par concourir au niveau Grand Prix, et j’étais ultra fière de savoir que j’avais élevé et entraîné un cheval aussi extraordinaire. On avait gagné en Grand Prix avec sa mère et son père, et quand on a fait de même avec leur poulain, on était remplis de joie.

Au-delà de l’élevage, quelles sont vos rêves et ambitions en tant que cavalière de saut d’obstacles ?

Cela fait 18 mois que je n’ai pas fait de compétition, car j’ai eu un deuxième enfant et j’avais beaucoup à faire. Avec l’élevage, les enchères et tout ça, ça faisait trop. Je ne suis pas retraitée pour autant ! J’adore monter, mais actuellement je n’ai pas le temps de concourir. Le saut d’obstacles demande beaucoup de temps, et avec ma famille et l’élevage de chevaux, je n’arrive pas à trouver le temps. Mais on verra ce que nous réserve l’avenir ! En dehors des compétitions, j’ai aussi d’autres ambitions. J’adore participer aux enchères. Nous avons organisé l’une des premières enchères en ligne il y a sept ans. C’est maintenant monnaie courante, et c’est devenu un aspect important de nos activités.

Quel est votre compétition préférée parmi les quatre Majeurs du Rolex Grand Slam of Show Jumping ?

Aix-la-Chapelle, sans hésiter. Nous sommes à 30 minutes à peine, c’est donc comme si c’était chez moi, encore plus que pour certains Allemands. Lorsque le stade est plein, l’atmosphère est incroyable.

Qui vous a le plus inspirée dans votre carrière ? 

Mon père, bien sûr.

Quel est le meilleur conseil que vous ayez jamais reçu ?

Bonne question... J’ai reçu beaucoup de conseils au fil des ans. Mais une citation en particulier m’accompagne toujours : « Celui qui tombe et se relève est plus fort que celui qui n’est jamais tombé ». Quoi que je fasse dans la vie, ce dicton ne manque jamais de me rassurer.

Michael Mronz (photo: Rolex Grand Slam / Kit Houghton) Michael Mronz (photo: Rolex Grand Slam / Kit Houghton)

Dans les coulisses du CHIO d'Aix-la-Chapelle Digital avec Michael Mronz, Directeur Général

 

Parlez-nous de l’Aix-la-Chapelle digital, quels sont les points forts du programme ?

Il est totalement diversifié. Nous avons des défis sportifs avec des cavaliers de haut niveau comme Patrik Kittel, Luciana Diniz, Ludger Beerbaum, Jessica von Bredow-Werndl ou Sandra Auffarth. Dans la Coupe virtuelle de SAP, les fans du CHIO d’Aix-la-Chapelle peuvent devenir "Eventing Managers". Il y a également de nombreux reportages sur les compétitions les plus importantes ; par exemple, Luciana Diniz nous a fait part de ses impressions quand elle a frisé la victoire à trois reprises lors du Grand Prix Rolex. Puis Otto Becker et beaucoup d’autres nous parleront de la fascination pour la Coupe des Nations Mercedes-Benz. En plus de cela, nous avons bien sûr les temps forts du Grand Prix Rolex et d’autres compétitions fascinantes, ainsi que des reportages en direct du CHIO d’Aix-la-Chapelle 2019, agrémentés de commentaires et d’informations de fond passionnantes. Tout cela va être mis en évidence dans un rapport quotidien du 4 au 9 août, sur Facebook, YouTube, chioaachen.de et via clipmyhorse.tv.

Comment avez-vous trouvé les idées pour le contenu ?

Il va de soi que toute l’équipe du CHIO d’Aix-la-Chapelle a développé les idées et le concept en commun. Une grande partie de l’information est venue de l’extérieur, des fans du CHIO d’Aix-la-Chapelle et même de certains cavaliers qui nous ont donné des idées.

Quels sont vos objectifs pour l’événement numérique ?

Notre objectif est le même que pour le « véritable » CHIO d’Aix-la-Chapelle : divertir les gens. En cette année difficile, nous voulons offrir un peu de cette atmosphère très spéciale et inégalée des Soers d’Aix-la-Chapelle aux salons des fans du CHIO d’Aix-la-Chapelle dans le monde entier.

Comment l’équipe s’est-elle adaptée pour faire face à la pandémie COVID-19 ?

Elle s’est très bien adaptée. La majorité des employés travaillent à domicile, nous communiquons entre nous par vidéoconférence et en ligne. Tout le monde s’est très vite adapté à la situation. Je pense que nous avons aussi beaucoup appris sur la façon dont nous allons travailler à l’avenir.

Pensez-vous que cette expérience vous a obligé à envisager de changer le format du CHIO d’Aix-la-Chapelle l’année prochaine ?

Oui, à l’avenir, nous pourrons aussi sans aucun doute utiliser de nombreux aspects que nous avons maintenant intégrés numériquement au CHIO d’Aix-la-Chapelle. Des applications comme le Eventing Manager (Responsable d’événements), mais aussi l’échange intensif en ligne avec nos visiteurs et nos fans.

Pensez-vous qu’il y aura davantage d’événements virtuels, même après la fin de la pandémie ?

Je peux bien l’imaginer, oui, mais à plus petite échelle. Tout ce qui offre une valeur ajoutée mérite d’être pris en compte pour l’avenir également.

Avez-vous observé de grandes initiatives dans un autre sport que vous aimeriez mentionner ?

Oui, il y a certainement de nombreuses bonnes initiatives et idées sur la façon de maintenir des événements fantastiques en vie malgré la pandémie.

Quels cavaliers ont été impliqués dans l’Aix-la-Chapelle numérique ?

Des cavaliers nationaux comme des cavaliers internationaux, oui. Par exemple, Ludger Beerbaum et Sandra Auffarth, Jessica von Bredow-Werndl, Ijsbrand Chardon, Patrik Kittel et Luciana Diniz seront impliqués.


Quelle est la plus grande leçon que vous avez apprise en ces temps difficiles ?

De ne jamais être trop sûr de quoi que ce soit.

Qu’est-ce qui vous a le plus plu dans la mise en place de l’Aix-la-Chapelle numérique ?

L’enthousiasme au sein de l’équipe. Bien sûr, nous étions tous tristes, déçus et stupéfaits que le CHIO d’Aix-la-Chapelle 2020 ait dû être annulé, mais c’était magnifique de voir comment de nouvelles idées naissaient et étaient mises en pratique.

En ce qui concerne la quête du Grand Prix de saut d’obstacles de Rolex en 2021, quels cavaliers seront, selon vous, en lice ?

Ce qui est formidable dans notre sport, c’est la haute densité des prestations. Il n’y a plus cinq ou six cavaliers qui dominent tout comme par le passé. Chaque année, dans le cadre du Grand Prix de saut d’obstacles de Rolex, nous faisons l’expérience d’un sport d’exception dans les arènes équestres les plus fascinantes du monde. Scott Brash nous a fait comprendre qu’il était possible de maîtriser le défi ultime, mais qui sera le prochain adversaire ? C’est impossible à prévoir.

Sean Lynch (photo: Tiffany Van Halle) Sean Lynch (photo: Tiffany Van Halle)

Behind the Stable door with Sean Lynch, international travelling groom for Daniel Deusser

 

Votre quotidien a-t-il changé depuis le confinement, et si oui comment ?

Au départ, sans les concours, c’est sûr que c’était plutôt calme. Mais on a fini par être très occupés à la maison. Avec l’absence de concours, il n’était pas nécessaire d’avoir tout le monde présent et quelques personnes étaient à l’arrêt. En avril, il n’y avait que moi, Daniel et un cavalier d’ici, et même si on terminait pour une fois à une heure normale, on avait de quoi faire.

Avez-vous appris à mieux connaître les chevaux en passant autant de temps à l’écurie avec eux ?

Je dois avouer que c’était très agréable de passer ce temps à domicile. Je voyage avec des chevaux différents chaque semaine : j’ai par exemple Jasmine, Killer Queen et Tobago une semaine, et celle d’après j’accompagne les jeunes chevaux. J’ai donc apprécié pouvoir m’occuper chaque jour de nos chevaux de Grand Prix, et d’apprendre à mieux connaître les nouveaux arrivants.

Avez-vous eu l’occasion d’acquérir de nouvelles compétences ?

Oui, puisqu’on en parle, je suis en train de développer une application pour iPhone et Android. Ça s’appelle GroomsGoTo, et ça permet de faire plein de choses en quelques clics. On y trouvera les dates des concours reliées au site World of Show Jumping, les pensions disponibles et les démonstrations prévues. Je vais également y inclure des tutoriels pour les jeunes qui voyagent moins. Il y aura aussi des portraits intéressants. Enfin, l’appli facilitera les tâches administratives du groom, en fournissant par exemple une liste type de choses à emporter.

J’ai aussi commencé à apprendre l’allemand, mais ça n’a pas duré longtemps !

D’où est partie cette idée de développer une application ?

En parlant à ma mère et mon meilleur ami, j’ai réalisé qu’il serait très utile d’avoir toutes les informations nécessaires à notre métier au même endroit. Au lieu de visiter 20 sites différents, il suffira de télécharger une seule appli qui regroupe toutes ces informations et vous envoie des notifications pour vous faciliter la vie. Si ça marche comme je l’espère, j’ajouterai un section Emploi pour que les utilisateurs puissent mettre une annonce quand ils ont besoin d’un groom pour une période donnée, par exemple pour un mois seulement.

Qu’est-ce qui vous a manqué pendant que l’arrêt des concours ?

L’ambiance ! Dans les semaines précédant le confinement, on a gagné deux Grands Prix 5* de suite. J’étais gonflé à bloc, les chevaux étaient en super forme et on s’apprêtait à se rendre à la finale de la FEI World Cup™. J’étais en chemin pour Bois-le-Duc quand j’ai reçu un coup de fil pour me dire de faire demi-tour, car tout était annulé. L’ambiance et la montée d’adrénaline me manquent, tout comme les autres membres de l’équipe, avec qui je passe normalement beaucoup de temps.

Et qu’est-ce qui vous a le moins manqué ?

La route. Je suis monté dans la cabine du camion pour aller à Saint-Tropez, et je n’avais vraiment pas envie de conduire.

Comment entretenez-vous la forme de vos chevaux pour qu’ils soient prêts à affronter un Majeur, à moins que vous n’ayez choisi de les laisser se reposer ?

Il faut naviguer à vue dans ces cas-là. On n’allait pas recevoir un appel nous disant que le CHI de Genève commençait dans trois jours. La reprise va se faire progressivement, et on aura toujours quelques semaines pour se préparer. On a ménagé les chevaux pendant quelques jours, et quand on a su en avril-mai que le confinement se poursuivait, on les a laissés se reposer quelques jours. Killer Queen est sortie en balade chaque jour, est allée au champ de courses et a passé du temps à la maison comme le ferait un cheval « normal ». Quand on a su que Saint-Tropez allait peut-être avoir lieu, on a eu deux-trois semaines pour les remettre sérieusement au travail. Mais durant toute cette période, on a fait en sorte que les chevaux gardent la forme pour être prêts à partir en concours assez vite.

Quel impact cela a-t-il eu sur la stratégie de Daniel ?

C’est moins stressant pour moi que pour lui. On a dû réfléchir à la tournure que prenaient les événements, décider quels chevaux étaient prêts. Daniel avait quelques options heureusement, car nous avons la chance d’avoir plusieurs chevaux de Grand Prix. À l’heure actuelle, nous avons six chevaux de Grand Prix à l’écurie, dont trois capables de rivaliser à l’échelle européenne ou mondiale. Nous sommes dans une situation idéale en ce moment, car nous avons des chevaux exceptionnels et une équipe formidable, mais je ne sais pas encore comment tout ça va se passer. Jasmine allait faire le dernier Majeur à Bois-le-Duc avant la finale de la FEI World Cup™, mais j’ignore comment se serait passé le reste de l’année. Daniel avait mentionné le CSIO des Spruce Meadows Masters et la possibilité d’emmener Killer Queen aux Jeux olympiques. De nombreuses suppositions ont été faites, mais pour finir, on a dû attendre de voir ce qui se passait. Daniel sait toujours ce qu’il va faire de chaque cheval, il est très professionnel, très réfléchi, il évite de surmener les chevaux. Mais tout dépendait de ce que nous réservait cette année.

Quels chevaux allez-vous préparer pour le CHI de Genève dans l’espoir de remporter le Rolex Grand Prix en décembre ?

Pour moi, dans l’idéal, ce serait Killer Queen, Tobago et Jasmine. On pourrait tout gagner avec ceux-là ! Killer Queen était là l’an passé à l’âge de neuf ans, pour sa première finale du Top 10 Rolex IJRC. Ce n’était pas prévu comme ça au départ, mais Tobago était blessé, et à la surprise de tous elle a fini en quatrième position. Depuis, elle a gagné en expérience, en particulier sur cette piste. Ce pourrait donc être sa chance.

Daniel a été plusieurs fois à deux doigts de gagner un Majeur, une victoire est-elle le but ultime de l’équipe ?

Il était très déçu de passer si près de la victoire l’an passé à Aix-la-Chapelle. Nous les grooms, on veut toujours que notre cavalier fasse un bon résultat, pour le plaisir de tous dans l’équipe. Une victoire à Aix-la-Chapelle, ce serait très spécial. C’est l’un des événements les plus importants de l’année. La foule serait folle de joie de voir Daniel gagner, mais il faudra attendre l’année prochaine pour l’entendre se déchaîner !

Quel métier feriez-vous si vous n’étiez pas groom ?

Aucune idée ! J’ai toujours baigné dans l’équitation. Quand j’étais plus jeune, j’étais à la fois cavalier et groom. Maintenant je suis le groom concours de l’un des meilleurs cavaliers au monde. Je suis fier de ma carrière, mais je ne veux pas suivre les concours toute ma vie, car j’aimerais bien fonder une famille à un moment donné, ce genre de choses. J’aimerais aussi gérer une écurie, ce qui me permettrait de moins voyager. Enfin, ce sont des rêves d’avenir, pas pour le moment !

Quel est le meilleur conseil que vous ayez jamais reçu ?

On ne cesse jamais d’apprendre. Dans ce métier, on apprend tous les jours, et les anciens vous expliquent toujours comment étaient les choses « avant ». Avec l’arrivée de nouvelles machines, de nouvelles méthodes, les choses ont beaucoup évolué. Mais je n’oublie jamais qu’on continue d’apprendre toute sa vie.

Et le pire conseil ?

Ce n’est pas vraiment un conseil, mais je n’aime pas la séparation qui peut exister entre les grooms. On entend parfois que les grooms deux étoiles et cinq étoiles sont complètement différents, ce qui est faux : nous faisons tous le même travail et nous devrions être traités de manière égale.

Quel est votre meilleur souvenir professionnel jusqu’ici ?

J’en ai tellement ! Mais je vous donne les trois premiers : Rio d’abord, les championnats d’Europe aussi. Ça peut paraître étrange, mais la FEI World Cup™ à Malines l’an passé : c’était la période où Tobago était blessé, ce qui nous a fait encore plus apprécier la victoire. J’en ai encore bien d’autres, mais ces trois-là me tiennent particulièrement à cœur.

Y a-t-il d’autres sports qui vous inspirent, des équipes que vous supportez ?

Non, pas vraiment. L’univers du cheval est comme une drogue, c’est tout ce qui m’habite. Bon, quand il y a les Jeux olympiques et que je n’y suis pas, en mémoire de Rio je regarde l’athlétisme avec Usain Bolt et les autres. Si c’est à la télévision et que je tombe dessus, j’aime bien regarder. Mais je suis avant tout homme de cheval, et si je regarde autre chose que le saut d’obstacles, c’est le dressage !

Harry Charles (Photo: Rolex / Ashley Neuhof) Harry Charles (Photo: Rolex / Ashley Neuhof)

Nick Skelton (GBR) and Big Star winners of the Rolex Grand Prix Photo: Rolex Grand Slam / Kit Houghton

Entretien avec Nick Skelton, médaillé d’or aux Jeux Olympiques Et légende du saut d’obstacles

 

Quel a été le premier Majeur auquel vous ayez participé ? Et comment cela s’était terminé ?

J’ai gagné le Grand Prix de Genève en 1978, avant que celui-ci ne devienne une épreuve Rolex. (ndlr : il a remporté 9 Majeurs au cours de sa carrière).

Qu’avez-vous ressenti lors de votre première victoire à un Majeur ?

Ce qu’aurait ressenti n’importe qui dans ces circonstances : c’était terriblement palpitant, j’étais ravi et heureux de remporter la victoire. J’avais de très bons chevaux à cette époque, comme Apollo avec qui j’ai décroché deux Grands Prix au CHIO d’Aix-la-Chapelle, ou Everest If Ever avec qui j’ai également remporté cette épreuve en 1982. Plus récemment, en 2013, Big Star a lui aussi gagné ce Rolex Grand Prix qui était devenu l’un des Majeurs du Rolex Grand Slam of Show Jumping, auquel je suis alors devenu prétendant.

À l’entrée en piste d’un Rolex Grand Prix lors d’un Majeur, ressent-on une émotion différente par rapport aux autres concours ?

J’aime toujours beaucoup participer au CHIO d’Aix-la-Chapelle. Dès les années 80, il a attiré une foule immense et l’atmosphère a toujours été électrique. Pour n’importe quel cavalier, remporter la victoire à Aix-la-Chapelle est toujours une expérience incroyable. Ce trophée et celui de Calgary sont probablement les plus difficiles à décrocher.

Quel est votre Majeur préféré en tant que cavalier ?

Tout le monde serait d’accord pour dire que le CHIO d’Aix-la-Chapelle est le plus convoité par les cavaliers. C’est un peu comme Wimbledon au tennis ou le Masters au golf, c’est le summum de notre sport. La plupart de mes confrères diraient la même chose, je pense.

À votre avis, faut-il un cheval très particulier pour remporter l’un des Majeurs qui constituent le Rolex Grand Slam of Show Jumping ?

Ce sont évidemment des épreuves difficiles, et avec la foule de spectateurs présents le jour J, la pression est immense. Les cavaliers sont aussi conscients que ce sont les Grands Prix les plus importants qui existent et de ce que représenterait une victoire.

La discipline du saut d’obstacles a-t-elle changé au cours de votre carrière ?

Oui, énormément. L’une des choses que je remarque le plus est le temps imparti. De nos jours, la vitesse est clé, bien plus qu’il y a quelques années en arrière. Il n’y a pas très longtemps, j’ai regardé une vidéo datant de 1987, quand j’ai remporté un Grand Prix sur Apollo. Le temps imparti était de 102 secondes. Aujourd’hui, sur le même parcours, avec le même nombre d’obstacles, il serait de 82 à 84 secondes. Il faudrait donc gagner vingt secondes, à peu près, sur le temps qui aurait suffi à l’époque. Les obstacles arrivent très, très vite de nos jours. Il y a souvent davantage d’obstacles sur les parcours modernes, malgré leur taille réduite. Même sur les pistes les plus serrées, on a souvent encore facilement 13 obstacles. Les chevaux doivent donc sauter plus d’obstacles dans un temps plus limité.

À votre avis, est-il plus important aujourd’hui d’avoir un gros piquet de chevaux, plutôt qu’un cheval star ?

Absolument. Il y a beaucoup plus de concours maintenant : un Grand Prix important a lieu chaque semaine quelque part en Europe. Il faut donc avoir beaucoup plus de montures, et les bons chevaux sont difficiles à trouver et coûtent très chers.

Qu’est-ce que le Rolex Grand Slam of Show Jumping a apporté au sport, selon vous ?

C’était tout d’abord une très bonne idée, un défi très dur à remporter. Au début de ma carrière, je l’aurais probablement décroché. Je crois que j’ai remporté tous ces Grands Prix, parfois la même année. Scott Brash est le seul cavalier qui a réussi. C’est difficile de remporter deux de ces épreuves la même saison, alors trois ou quatre... c’est un véritable tour de force. De manière générale, ça a aiguisé la compétition. Des cavaliers du monde entier font tout leur possible pour remporter le Rolex Grand Slam, car il s’agit du titre le plus prestigieux dans l’univers du saut d’obstacles.

Vous avez pris part à d’innombrables concours durant votre carrière. Avez-vous toujours le trac avant un événement important ?

Je n’ai pas le trac, même si comme tous les cavaliers, je ressens une légère appréhension avant une épreuve importante, parce que je veux faire un bon résultat. Si quelqu’un affirmait ne rien ressentir de particulier, j’aurais du mal à le croire. Les cavaliers veulent réussir, et ce désir est inévitablement accompagné d’émotions. Mais plutôt que de la nervosité, je ressens davantage ça comme une poussée d’adrénaline. En ce qui me concerne, une fois que la sonnette retentit, je ne vois plus rien que les obstacles autour de moi. Je pense que c’est pareil dans tous les sports : j’imagine qu’un joueur de tennis à Wimbledon se concentre sur son jeu et n’entend pas non plus la foule.

Vous avez eu des moments difficiles dans votre carrière. Qu’est-ce qui vous a poussé à continuer ?

J’ai toujours eu de nouveaux jeunes chevaux successifs à former. Même quand j’étais blessé, j’avais hâte de préparer et de valoriser l’un de ces chevaux, et ça m’a donné envie de revenir plus fort qu’avant. J’ai eu Arko, puis Big Star, donc j’ai toujours eu deux ou trois jeunes chevaux de qualité en préparation dont je voyais le potentiel, et ça m’a motivé pour revenir à la compétition. Mais après Big Star, j’ai compris que je n’aurai plus jamais une monture de ce calibre, et puis je ne rajeunissais pas non plus. J’étais satisfait de mon palmarès et j’ai su qu’il était temps de raccrocher, surtout que j’avais des petits problèmes de dos et que Big Star n’était pas tout à fait aussi sain et intact qu’avant. Le moment était venu.

Je crois qu’on connaît déjà la réponse à cette question, mais si vous aviez à choisir un seul cheval...

Ce serait Big Star, évidemment. J’ai eu beaucoup de chance, j’ai monté des chevaux extraordinaires. C’est très difficile de choisir, mais Big Star sort quand même du lot. J’ai eu des montures exceptionnelles durant ma carrière, comme Dollar Girl, St James, Apollo, Tinka’s boy, Top Gun et Carlo, qui faisaient tous partie des meilleurs chevaux d’obstacles au monde. Mais Big Star est incroyablement spécial à mes yeux, et je suis vraiment heureux d’avoir pu le monter.

Avez-vous su très vite que Big Star allait être spécial ?

Oui, j’ai su immédiatement qu’il était exceptionnel. Dès notre premier essai, il s’est passé quelque chose de spécial. Il était différent des autres.

Que fait Big Star de nos jours? Il saute toujours chez vous ?

Il continue sa carrière d’étalon, et quand il rentre chez nous, on essaie de le garder en forme. On fait des balades et on saute un peu. Tout le monde le chouchoute, il profite bien de sa retraite.

Quel aspect de la compétition vous manque le plus (et le moins) ?

La victoire est ce qui me manque le plus ! Et les trajets ce qui me manque le moins, même si je voyage encore pas mal avec nos étudiants et Laura Kraut. J’ai parfois encore envie de participer. Il m’arrive de les regarder monter dans un Grand Prix important, et de les envier. Mais je suis néanmoins très satisfait de ce que j’ai accompli dans ma carrière. Je ne suis pas de nature à avoir des regrets.

Une nouvelle génération de cavaliers comme Harry, le fils de Peter Charles, commence à gravir les échelons du saut d’obstacles professionnel. Quel conseil donneriez-vous à ces jeunes talents ?

La difficulté consiste à choisir les bons chevaux, ceux qui vous permettront d’atteindre des sommets. Il faut évidemment savoir les monter ensuite, mais mettre la main sur la perle rare est essentiel.

Quel cavalier vous a le plus inspiré ?

Beaucoup, dont certains sont toujours en compétition. En ce moment, je dirais Scott Brash, Steve Guerdat et les Philippaerts, mais il y a énormément de très bons cavaliers de nos jours dignes d’admiration.

Comment avez-vous continué de préparer vos chevaux pendant le confinement ?

On s’est organisés, on a construit des parcours chez nous pour les étudiants, et une fois par semaine on a choisi un parcours où s’entraîner. C’était amusant. Et puis je n’avais jamais passé autant de temps à la maison, ce qui était plutôt agréable !

Kent Farrington with Creedance (Photo: Rolex Grand Slam / Ashley Neuhof) Kent Farrington with Creedance (Photo: Rolex Grand Slam / Ashley Neuhof)

Virtual CHIO Aachen 2020 Virtual CHIO Aachen 2020

La combinaison parfaite entre expériences virtuelles, réseaux sociaux, sport et divertissement

 

Pour cette occasion unique, La lettre O signifie online : le "Concours Hippique International Officiel" est organisé cette année sous le nom de «Concours Hippique International Online». Le "CHIO d'Aix-la-Chapelle digital" se déroulera du 4 au 9 août 2020.

"Bien sûr, rien ne remplace le vrai CHIO Aachen", a déclaré Frank Kemperman, directeur de Aachen-Laurensberger Rennverein e.V. (ALRV), mais dans le cadre du CHIO Aachen digital utilisant une technologie de pointe, une très bonne solution a été trouvée suite à l'annulation de l'événement réel à cause de la crise du Coronavirus. "Nous comptons sur un savoir-faire et des innovations de pointes depuis de nombreuses années déjà pour présenter notre sport qui est si unique sous son meilleur jour et le rendre également plus transparent et donc plus facilement compréhensible", a commenté Michael Mronz, Directeur général d'Aachener Reitturnier GmbH. De cette manière, en collaboration avec le partenaire technologique officiel SAP, les organisateurs ont développé l'application de jugement pour les compétitions de dressage, une technologie qui est entre-temps mise en œuvre dans le monde entier et qui est également en cours d'adaptation pour la mise en œuvre lors du CHIO d'Aix-la-Chapelle digital.

L'idée derrière le "CHIO d'Aix-la-Chapelle digital" est une combinaison entre les expériences virtuelles, les réseaux sociaux, les sports et le divertissement. Il y aura des défis de dressage et de saut d'obstacles avec les meilleurs cavaliers internationaux, ainsi qu'une compétition de concours complet virtuelle, une grande implication des fans, un jeu sur téléphone mobile et une coupe des nations Allemagne vs Pays-Bas allemande contre hollandaise en attelage à quatre. Les temps forts de certaines des compétitions les plus célèbres au monde des dernières années seront également présentés. Le Rolex Grand Prix, la Coupe des Nations Mercedes-Benz, le Prix Deutsche Bank etc. seront sublimés grâce aux commentaires actuels des athlètes, des informations générales, des faits amusants et beaucoup de matériel exclusif.

"Bien sûr, nous aurions tous préféré un événement en direct sur nos sites d'exploitation traditionnels", a déclaré Carl Meulenbergh, président de l'ALRV, "mais je suis convaincu que nous pourrons apporter une grande partie de la légendaire atmosphère du CHIO d'Aix-la-Chapelle chez les gens dans le cadre de cet événement digital."

Au cours des prochains jours et semaines, les détails du CHIO d'Aix-la-Chapelle digital seront annoncés sur les plateformes de réseaux sociaux et sur le site Internet chioaachen.de.

www.chioaachen.de
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Spruce Meadows Spruce Meadows

Spruce Meadows, avec le support de ses partenaires, a fait le choix difficile d'annuler leur prestigieux concours "Masters", qui devait se dérouler du 9 au 13 septembre 2020.

 

Cette décision a été prise le cœur lourd et en connaissance de causes. Cette édition des "Masters" était supposée être une des meilleures éditions de tous les temps. En effet, les temps forts allaient comprendre le concours international de très haut niveau regroupant les meilleurs cavaliers/chevaux, une grande zone d'exhibition, et un programme de divertissement sans précédents. Parmi ces divertissements étaient inclus le RCMP Musical Ride, le Fire Fit, le World Blacksmith Championships (Championnats Mondiaux de Maréchaux Ferrants), ‘Evening of the Horse’, pour n'en citer que quelque-uns.

 

Malgré tout ceci, il y a tout de même une nouvelle positive. Vous ne manquerez pas Spruce Meadows complètement. Spruce Meadows marquera son 45ème anniversaire avec une sélection d'histoires mémorables sur les réseaux sociaux. Le "TELUS Name the Foal" se tiendra virtuellement, et toute l'équipe de Spruce Meadows est en train de travailler sur une version virtuelle du Spruce Meadows 'Masters'. Plus d'informations viendront dans les prochaines semaines.

 

Communiqué de presse. complet ici (anglais)

 

CHIO Aachen CHIO Aachen

L'événement prendra place de façon virtuelle

 

Le Festival équestre mondial, CHIO Aachen, ne peut pas avoir lieu comme prévu cette année. Les organisateurs ont décidé d'annuler l'événement en raison de la crise actuelle du Coronavirus. «La santé des personnes est une priorité absolue», a déclaré Frank Kemperman, président de l'Aachen-Laurensberger Rennverein (ALRV). Il a ajouté que sur la base des développements nationaux et internationaux ainsi que des mesures adoptées par le gouvernement fédéral, il a été décidé d'annuler le CHIO d'Aix-la-Chapelle 2020.


«Ce fut une décision très émouvante et très difficile pour nous», a déclaré Michael Mronz, directeur général d'Aachener Reitturnier GmbH (ART). Selon Michael Mronz, malgré le fait que le CHIO d'Aix-la-Chapelle soit solide  grâce à ses fiables partenaires de longue date et au grand soutien de ses fidèles spectateurs, la situation présente toujours un énorme défi.
Cependant, les fans et amis du CHIO d'Aix-la-Chapelle pourront tout de même se rejouir. «Nous organiserons un CHIO d'Aix-la-Chapelle 2020 virtuel», a indiqué Michael Mronz. Il sera au moins possible de découvrir l'atmosphère légendaire de CHIO Aachen dans un format numérique. Les organisateurs présenteront plus de détails sur le projet au cours des prochains jours.


Cette annulation est une première pour le CHIO d'Aix-la-Chapelle. L'histoire de la plus grande manifestation équestre au monde a commencé en 1898. La Aachen-Rennverein a été fondée d'abord pour des courses de chevaux, puis de plus petits spectacles hippiques. Des événements équestres internationaux ont été organisés à Aix-la-Chapelle depuis les années 1920, la seule fois où l'événement n'a pas eu lieu, c'était pendant la Seconde Guerre mondiale, de 1940 à 1945. Cependant, des compétitions ont eu lieu sur les terrains d'exposition des Aachen Soers en 1946 , à partir de 1947 à l'international. Entre-temps, environ 350 000 invités du monde entier visitent habituellement les terrains de compétition traditionnels d’Aix-la-Chapelle au cours des dix jours de l'événement.  Ceux-ci s'identifient évidemment fortement au CHIO d'Aix-la-Chapelle: Parce que les organisateurs connaissent actuellement un phénomène extraordinaire: «La solidarité des gens avec leur CHIO d'Aix-la-Chapelle est immense en ces temps difficiles», a rapporté Carl Meulenbergh, président de l'ALRV. De nombreux détenteurs de billets ont déjà décidé de renoncer au remboursement de leur billets. "Nous leur sommes sincèrement reconnaissants pour ce geste généreux", a déclaré Meulenbergh, car: "En tant qu'organisation à but non lucratif, l'ALRV dépend de ce soutien." Les donateurs recevront bien entendu un reçu de don.


Les billets déjà achetés peuvent être convertis en billets pour le CHIO Aachen 2021 (du 25 juin au 4 juillet). Toutes les informations et autres options sont disponibles sur chioaachen.com/tickets. L'équipe CHIO d'Aix-la-Chapelle va désormais contacter tous les clients de billets enregistrés et demande à tout le monde de s'abstenir actuellement de poser des questions par téléphone, car il faudra un certain temps pour définir les exigences techniques nécessaires à cet effet.
Les bureaux du CHIO Aachen restent fermés au public jusqu'à nouvel ordre.


Pour toutes informations voir: www.chioaachen.de

"Nous somes en constante communication depuis plusieurs semaines avec la Fédération Equestre Internationale (FEI), la Fédération Équestre Allemande, les autorités ainsi que nos partenaires" ont déclarés Frank Kemperman, membre du comité exécutif du Aachen-Laurensberger Rennverein e.V. (ALRV), organisateur du CHIO d'Aix-la-Chapelle, ainsi que Michael Mronz, Directeur Général de l'entreprise marketing du CHIO Aachener Reitturnier GmbH (ART). "En prenant en compte la crise actuelle du Coronavirus, le but derrière ces discussions a été de trouver la meilleure solution pour le CHIO d'Aix-la-Chapelle ainsi que tous les visiteurs, les athlètes et leurs chevaux, les partenaires et le staff du concours."

La date originale de l'événement, prévue début juin, ne peut donc plus se tenir: "Il ne fait pas de sens de rester sur la date initale convenue, la santé présente et future des personnes impliquées dans le concours est une priorité absolue pour nous," note Frank Kemperman,"notre but primaire est a présent d'organiser le CHIO d'Aix-la-Chapelle plus tard cette année".

Dès que les nouvelles dates pour le CHIO d'Aix-la-Chapelle seront finalisées, elle seront immédiatement annoncées. Les organisateurs vont ensuite informer les possesseurs de billets des détails nécessaires. Au vue des circonstances actuelles, les bureaux du CHIO d'Aix-la Chapelle seront fermés jusqu'à nouvel ordre.

En raison du COVID-19, le comité d’organisation du The Dutch Masters 2020 a annoncé cette après-midi l’annulation immédiate de l’événement. Les directives gouvernementales aux Pays-Bas exigent en effet l’annulation de tout événement regroupant plus de 100 personnes.

Marcel Hunze, Directeur du The Dutch Masters, a fait la déclaration suivante : « Le gouvernement vient d’annoncer que tous les événements ayant lieu aux Pays-Bas et regroupant plus de 100 personnes devaient être annulés. Bien que 60 cavaliers seulement devaient participer à la compétition, le nombre de personnes présentes, une fois les grooms et organisateurs pris en compte, dépassait largement les 100. Nous n’avons donc pas eu d’autre choix que d’annuler immédiatement l’événement. Nous avons parlé à tous les acteurs de l’événement, qui sont entièrement d’accord avec nous pour dire qu’il n’y avait pas d’autre solution possible. »

La famille du Rolex Grand Slam of Show Jumping ainsi que les organisateurs du CHIO d’Aix-la-Chapelle, de Spruce Meadows et du CHI de Genève tiennent à offrir leur soutien indéfectible aux organisateurs et participants du The Dutch Masters.

Maikel van der Vleuten (Photo: Rolex Grand Slam / Ashlex Neuhof) Maikel van der Vleuten (Photo: Rolex Grand Slam / Ashlex Neuhof)

Du 12 au 15 mars cette année, plus de 65 000 spectateurs sont attendus à Bois-le-Duc pour voir s’affronter certains des cavaliers les plus renommés au monde. Le public de The Dutch Masters aura droit à un spectacle équestre varié qui rassemblera sous le même toit les meilleurs spécialistes du dressage et du saut d’obstacles. Cet événement culminera le dimanche après-midi lors de l’épreuve reine : le Rolex Grand Prix, lors duquel les vedettes du monde de l’équitation rivaliseront d’audace pour devenir le dernier prétendant en titre au Rolex Grand Slam of Show Jumping.

Rolex Grand Slam of Show Jumping : les cavaliers à suivre

Le centre de congrès de Brabanthallen à Bois-Le-Duc, qui peut accueillir jusqu’à 14 500 spectateurs, sera le théâtre d’une lutte acharnée entre les meilleures combinaisons au monde. Mais The Dutch Masters 2020 verra également plusieurs outsiders prétendre à la victoire lors de ce premier Majeur de l’année.

Steve Guerdat, cavalier suisse et Témoignage Rolex, est déjà une figure connue sur le circuit. Et après trois consécrations au CHI de Genève, l’actuel numéro un mondial espère cette année empocher la victoire à The Dutch Masters. Il prendra le départ avec plusieurs montures pour multiplier ses chances de gagner et devenir le nouveau prétendant au titre Rolex Grand Slam of Show Jumping.

Son compatriote Martin Fuchs, actuel prétendant, sera lui aussi présent. Malgré son jeune âge, ce dernier a déjà accumulé les réussites, dont une médaille d’argent individuelle aux Jeux Équestres Mondiaux 2018 de la FEI et plus récemment le titre de Champion d’Europe FEI 2019. Le Suisse a aussi produit de très bons résultats ces derniers mois, dont une victoire sur Stalando 2 à l’Equinimity WEF Challenge Cup (CSI 5*). Il tentera donc sans nul doute d’ajouter The Dutch Masters de cette année à son impressionnant palmarès. En plus de Clooney 51, avec qui il s’était envolé vers la victoire au CHI de Genève en décembre dernier, le Témoignage Rolex viendra accompagné de plusieurs autres chevaux solides.

Le cavalier suédois Henrik Von Eckermann, ancien prétendant au titre du Rolex Grand Slam, fait lui aussi partie des noms à suivre cette année à The Dutch Masters. Il a bien sûr réalisé une année 2019 spectaculaire avec une victoire au Rolex Grand Prix à The Dutch Masters et une autre au CHI Royal Windsor Horse Show. Il défendra farouchement son titre pour pouvoir prétendre une nouvelle fois au titre mondial. Le couple réussi entre le cavalier suédois et Toveks Mary Lou, sa talentueuse jument, leur a permis de progresser rapidement au classement mondial. Leur rapidité sur les parcours de barrages serrés lui inspirera confiance à l’approche du concours la semaine prochaine.

Le britannique Scott Brash, cavalier émérite et ancien numéro un mondial, bénéficie lui aussi d’un spectaculaire palmarès aux Majeurs. En 2015, l’Écossais est entré dans l’Histoire en devenant le premier à remporter consécutivement trois Majeurs du Rolex Grand Slam of Show Jumping. Et plus récemment, il a fait preuve d’une forme impressionnante, ayant remporté une superbe victoire au Grand Prix Turkish Airlines à l’Olympia de Londres et une deuxième place au Rolex Grand Prix du CHI de Genève en décembre dernier. Après cette ascension spectaculaire, nombreux seront ceux qui observeront sa performance d’un œil très attentif.

Daniel Deusser, numéro 3 mondial, pourrait lui aussi faire des étincelles à The Dutch Masters. L’Allemand s’est déjà classé plusieurs fois parmi les premières places à divers concours 5*, et a touché la victoire du doigt à plus d’un Majeur. Son compatriote Marcus Ehning, lui, jouit d’une expérience considérable, un atout certain à The Dutch Masters. Suite à sa victoire sur Prêt à Tout aux Rolex Grands Prix du CHI de Genève et du CHIO d’Aix-la-Chapelle en 2018, l’ancien prétendant au trône fera tout son possible pour remporter le concours de Bois-le-Duc cette année.

L’Américain Kent Farrington est renommé pour sa rapidité au barrage, qu’on a pu admirer lors de la finale du Top 10 Rolex IJRC 2019, où il a effectué un parcours éclair qui lui a valu ce trophée très convoité. Accompagné d’Austria 2, sa nouvelle jument baie, il a battu l’Irlandais Darragh Kenny de 2,22 secondes : une performance d’une vitesse et d’une agilité à couper le souffle. Ce talent fou, qu’on avait déjà pu observer lors de sa victoire au Rolex Grand Prix du CHIO d’Aix-la-Chapelle en 2019, ravira une fois encore la foule.

Le public néerlandais pourra aussi se délecter du spectacle offert par les nombreux outsiders de talent, comme Harrie Smolders, ancien numéro un mondial, ou Jeroen Dubbeldam, médaillé d’or aux Championnats d’Europe, qui feront tout pour produire un résultat exceptionnel. Et enfin, ce sera un moment émouvant pour Maikel van der Vleuten. Après 15 ans passés aux côtés de Verdi TN, ce sera leur dernière sortie : il est temps pour ce légendaire cheval de prendre officiellement sa retraite sportive.

New ad campaign (Photo: Rolex Grand Slam) New ad campaign (Photo: Rolex Grand Slam)

Du 12 au 15 mars 2020 s’affronteront les meilleurs cavaliers au monde lors du premier Majeur de l’année, le Dutch Masters de Bois-le-Duc au Pays-Bas. En préparation, et deux ans après sa campagne très réussie portée par le slogan « Surpass yourself and become a legend » (Surpassez-vous et devenez une légende), le Rolex Grand Slam of Show Jumping lance aujourd’hui une nouvelle campagne promotionnelle originale.

Adoptant pour message central « The Quest for Excellence » (En quête d’excellence), cette campagne fera l’objet d’un clip vidéo de 60 secondes visant à promouvoir la détermination et la passion dont il faut faire preuve si l’on veut remporter le trophée très convoité du Rolex Grand Slam of Show Jumping. Cette vidéo comporte des séquences tirées de chacun des quatre Majeurs du Rolex Grand Slam of Show Jumping, avec des effets ultra modernes qui en soulignent les principales caractéristiques.

Le clip promotionnel utilise les toutes dernières technologies vidéo pour abolir les frontières et ouvrir l’événement au plus grand nombre de personnes possible. Cette « quête d’excellence » permettra de séduire les passionnés du saut d’obstacles mais aussi de nouveaux publics, comme les fans de sport en général ou tout simplement ceux qui aiment assister à une quête presque impossible.

New ad campaign (Photo: Rolex Grand Slam) New ad campaign (Photo: Rolex Grand Slam)

L’activation aura lieu à l’échelle mondiale sur diverses plateformes, dont la télévision et les réseaux sociaux, pour diffuser le message « The Quest for Excellence » vers un plus large public. Une version abrégée de 30 secondes sera également diffusée avant le Dutch Masters, en particulier sur les réseaux sociaux du Rolex Grand Slam of Show Jumping, mais aussi à la télévision.

Michael Mronz, Président du comité de direction du Rolex Grand Slam, explique que « cette nouvelle campagne promotionnelle montre clairement à quel point le saut d’obstacles a changé et évolué, et les qualités nécessaires pour atteindre le top niveau. Notre sport est profondément ancré dans l’histoire et les traditions, et nous avons voulu célébrer cela tout en restant à la pointe de la technologie.

Nous voulions également, continue-t-il, provoquer une réponse émotionnelle, tout en donnant vie aux subtilités de la discipline. »

Le cavalier suisse Martin Fuchs est plus que jamais « en quête d’excellence» depuis son éblouissante performance en décembre dernier au Rolex Grand Prix du CHI de Genève. Actuel prétendant au Rolex Grand Slam, il doit continuer ses efforts pour remporter l’une des récompenses les plus convoitées de la discipline. Il s’identifiera donc sans nul doute doute au message de la nouvelle campagne promotionnelle.

Cliquez sur le lien suivant pour voir le clip vidéo 

Martin Fuchs (Photo: Rolex Grand Slam / Ashley Neuhof) Martin Fuchs (Photo: Rolex Grand Slam / Ashley Neuhof)

Entretien avec Martin Fuchs

Prétendant au Rolex Grand Slam of Show Jumping

 

Quel est votre premier souvenir de cavalier ?

J’ai un très vieux souvenir qui me revient : je devais avoir sept ans environ et je montais mon poney, Cleopatra, avec qui j’ai participé à mon premier concours de saut d'obstacles.

Ces dernières années vous ont apporté beaucoup de choses. Qu’est-ce qui fait que vous êtes d’un coup passé à la vitesse supérieure ?

J’ai la chance d’être très bien entouré, par mes amis, mes sponsors et de merveilleux propriétaires. Mes parents m’ont toujours accompagné dans toutes mes aventures, et j’ai aussi chez moi une équipe extraordinaire qui m’a aidé à atteindre mes objectifs et à réaliser mes rêves les plus fous. J’ai aussi beaucoup travaillé. J’avais d’assez bons résultats avant cela, mais maintenant que j’ai accès à tout un piquet de chevaux remarquables, je suis en mesure de participer à un CSI 5* quasiment chaque semaine. Auparavant, j’avais peut-être un ou deux chevaux de haut niveau, mais là j’en ai toute une série, ce qui fait que je peux choisir et en changer pour essayer de gagner chaque semaine.

Comment trouvez-vous vos montures ? Quels traits recherchez-vous en particulier ?

Chaque cheval est différent. Je ne recherche pas telle ou telle caractéristique, mais plutôt un animal vailliant et consciencieux qui donne le meilleur de lui-même, ce qui permet au cavalier d’en tirer les meilleures performances possibles.

Vous devez parfois concourir contre des cavaliers ayant plusieurs dizaines d’années d’expérience de plus que vous. Comment parvenez-vous à garder votre sang-froid ?

Je suis né dans une vraie famille de passionnés d’équitation, et j’ai baigné là-dedans toute ma vie. Du coup, je crois que ça a facilité ma transition vers les gros concours. Et puis je continue d’observer les autres cavaliers pour en tirer des leçons, pour voir s’ils font quelque chose que je pourrais imiter ou dont je pourrais m’inspirer pour m’améliorer. Je suis peut-être jeune, mais j’ai pas mal d’expérience à haut niveau sur plusieurs chevaux différents. Ceci dit, il arrive que je m’inspire de ce que font des cavaliers plus expérimentés pour avancer dans ma propre carrière.

La famille Fuchs est un grand nom du saut d’obstacles. Comment vos parents vous ont-ils accompagné et soutenu dans votre carrière ?

Depuis que je suis tout jeune, mes parents m’encouragent et me soutiennent : ils m’entraînent, mais ils cherchent aussi des chevaux que je pourrais monter et m’aident à trouver des propriétaires et sponsors qui me feront confiance... Tout ça a vraiment été un travail d’équipe ! Sans eux, je ne n'aurais pas été pas premier mondial, et je n’aurais pas remporté un Rolex Grand Prix.

Clooney 51 est un cheval hors normes. Racontez-nous quand vous l’avez rencontré et comment vous avez appris à évoluer ensemble...

C’est l’un de mes meilleurs amis qui m’a vendu Clooney, quand ce dernier avait sept ans. Il a toujours été formidable, même s’il était un peu difficile au début. Quand il a eu huit ans, après plusieurs places de podium en Grand Prix, j’ai commencé à me rendre compte de son potentiel. À neuf ans, il est arrivé deuxième dans un Grand Prix 5* à Doha. Pour devenir le couple qu’on est aujourd’hui, on a fait beaucoup de dressage et d’exercices visant à lui donner de l’assurance. Je fais tout mon possible pour lui apprendre à avoir l’assurance nécessaire et pour qu’il soit bien dans sa tête avant le jour J, et une fois sur la piste il est rare qu’il me déçoive.

Quelles qualités naturelles font de lui un cheval si spécial ?

Clooney est réfléchi et respecte l’obstacle. Il est conscient de ce qui l’entoure et il sait toujours où se trouvent les barres. Il saute de manière intelligente et individuelle. Il ne fonce pas sans réfléchir et ne met pas trop de marge sur l’obstacle.

Vous pensez emmener Clooney au Dutch Masters ?

Oui, bien sûr. On s’est beaucoup entraînés et je me sens prêt à faire une bonne performance.

Vous avez déjà eu beaucoup de succès. Quelles sont vos rêves et ambitions à présent ?

J’étais fou de joie d’être classé numéro un mondial. C’était là une réussite extraordinaire, surtout à l’âge que j’avais, et un rêve devenu réalité. Ma victoire au Rolex Grand Prix de Genève fait de moi l’actuel prétendant au Rolex Grand Slam, c’est merveilleux. Cette année, l’objectif est le Rolex Grand Slam of Show Jumping, et bien sûr les Jeux olympiques de Tokyo, auxquels j’ai hâte de participer !

Votre consécration au Rolex Grand Prix du CHI de Genève a évidemment été un grand moment d’émotion. Pourriez-vous essayer de nous expliquer ce que signifiait pour vous cette victoire dans votre pays natal ?

Genève m’a toujours réussi, mais je n’ai jamais été près de gagner le Rolex Grand Prix. Quand je me suis qualifié pour le barrage, j’étais donc très heureux. Clooney était au top de sa forme et je savais que le parcours du barrage nous conviendrait bien. J’ai donc décidé de rester concentré sur ma stratégie tout en essayant d’aller le plus vite possible. Ensuite, ça a été dur de regarder les autres cavaliers : j’étais sûr que je n’avais pas fait assez pour rester invaincu. Lorsque Darragh Kenny, le dernier cavalier en piste, a fait tomber une barre, j’ai compris que j’avais gagné. Ce moment incroyable était d’autant plus spécial que la foule, mes amis et ma famille étaient tous présents et derrière moi ce jour-là.

Le Dutch Masters se déroule sur une piste beaucoup plus compacte. Est-ce que cela affecte vos préparations ?

Non, nos préparations restent les mêmes. Clooney aime les pistes plus serrées, c’est donc un avantage pour lui. Ce sera la première fois que je participe au Dutch Masters, j’ai hâte ! En préparation, nous participerons également à un événement 2* au Pays-Bas quelques semaines plus tôt.

Plus tard dans l’année, le CHIO d’Aix-la-Chapelle présentera une piste complètement différente. Quel effet a un terrain comme celui-là sur Clooney ?

Il est parfois légèrement nerveux sur les grandes pistes en herbe, ça peut compliquer un peu les choses. Mais Aix-la-Chapelle dure toute une semaine, ça me donne donc le temps d’acclimater Clooney à la piste en faisant une ou deux épreuves avant le Grand Prix. L’an passé il a très bien sauté et a fait des sans-faute, mais à la seconde manche c’est moi qui n’ai pas très bien monté. J’ai donc hâte de tenter de faire amende honorable.

Scott Brash a remporté le Rolex Grand Slam sur Hello Sanctos. Pensez-vous que Clooney est le cheval qu’il vous faut pour obtenir le même succès ?

Je porte une foi sans bornes à Clooney. Je sais qu’il peut gagner sur n’importe quelle piste, dans n’importe quelle épreuve au monde. Cela me donne beaucoup confiance, mais je n’ai pas osé rêver au Rolex Grand Slam, c’est un objectif très ambitieux. Tout le monde vous dira que ce qu’a fait Scott Brash est incroyable, et qu’il serait difficile pour n’importe qui de reproduire cet exploit. Bien sûr, Clooney et moi ferons de notre mieux, mais qui sait ce que l’avenir nous réserve ?

Quel est le meilleur conseil qu’on vous ait jamais donné ?

Je n’ai pas de conseil particulier en mémoire. Par contre, j’ai tiré de précieux enseignements de plusieurs personnes, dont la nécessité de travailler dur, d’être dévoué à la tâche, d’essayer de comprendre son cheval et de faire de son mieux chaque jour.

Que faites-vous en dehors de l’équitation ? Avez-vous d’autres passe-temps ?

Je suis de nature calme : quand je ne suis pas en compétition, j’aime faire de longues balades sur la plage ou me promener en ville. J’essaie de me relaxer le plus possible en dehors des périodes d’entraînement et de concours, pour moi c’est la clé d’une carrière réussie.

Thomas Fuchs (Photo: Alban Poudret) Thomas Fuchs (Photo: Alban Poudret)

Entretien avec Thomas Fuchs

Cavalier de saut d’obstacles, entraîneur et père de l’actuel prétendant au Rolex Grand Slam

 

À quel moment avez-vous su que Martin avait le talent nécessaire pour atteindre le top niveau ?

J’ai vraiment pris mesure de son talent au moment où il a passé l’âge de participer aux épreuves junior. Au départ, c’était ma femme qui l’accompagnait aux compétitions. J’y suis allé quelques fois, mais je ne supportais pas de le voir tomber, ce qu’il a fait à plusieurs reprises ! Il a toujours voulu faire du saut d’obstacles, et à l’âge de 11 ou 12 ans il a commencé la compétition sur un cheval de Renata qu’elle avait monté en Grand Prix et qui avait alors 18 ou 19 ans. Il a commencé à remporter des prix par-ci par-là, et c’est là que j’ai commencé à voir son potentiel.

Quelles qualités ont permis à Martin d’arriver où il en est aujourd’hui ?

Il a un rapport exceptionnel avec son cheval, et il est très calme, très posé. Il dispose aussi de compétences solides en dressage qui l’ont aidé à devenir un cavalier de haut niveau.

Qu’avez-vous ressenti au moment où Martin a remporté le Rolex Grand Prix de Genève ? Ça a dû être très émouvant pour vous.

Je me souviens de l’émotion qu’on a ressentie quand Martin a été sacré Champion d’Europe, on a vraiment pris conscience que quelque chose d’extraordinaire était en train de se passer. Genève a été aussi très spécial car tout le monde était là pour le soutenir, et ça a fait quelque chose à Martin de gagner une telle épreuve chez lui en Suisse.

Vous avez remporté The Dutch Masters dans les années 80. Martin fera-t-il le même exploit ?

Ah oui, vous avez raison ! Il ne faut pas mettre la charrue avant les bœufs, mais il est tout à fait capable de gagner, et Clooney 51 est en bonne forme. Ce dernier n’a pas participé à un concours depuis Genève et a eu le temps de se reposer. En bonne forme, il peut faire une belle performance au Dutch Masters.

La piste de The Dutch Masters est relativement serrée par rapport à celle de Genève. Comment adaptez-vous vos préparations en fonction ?

Les chevaux sont habitués à toutes sortes de pistes, je ne pense pas que cela fasse une grande différence pour Clooney qui a l’habitude de changer. Évidemment, il faut toujours que la chance vous sourie un peu, et le cheval doit être au top de sa forme. Ce sera seulement la deuxième sortie de Clooney depuis Genève, il est donc difficile de savoir comment il sera le jour J. Il est en pleine forme, mais il faut tout de même que toutes les conditions soient réunies.

Êtes-vous nerveux quand vous regardez Martin concourir ?

Pour être parfaitement honnête, non : Clooney a déjà décroché de nombreux sans-faute. Je suis peut-être légèrement nerveux au moment du barrage, mais ce cheval est extraordinaire, donc en général, je suis plutôt calme. Et puis je fais entièrement confiance à mon fils et sa monture : je n’ai pas besoin d’être nerveux.

Vous êtes un marchand de chevaux renommé. Comment avez-vous découvert Clooney et les autres chevaux que vous et Martin avez montés au fil des ans ?

J’ai bâti au fil du temps un réseau d’amis et de connaissances qui me contactent lorsqu’ils tombent sur un cheval un peu spécial. On est allés voir d’innombrables chevaux, mais on ne trouve pas un animal extraordinaire comme Clooney tous les ans. Il faut avoir la chance de son côté, et ça a été le cas.

La première fois que vous l’avez vu, avez-vous su immédiatement qu’il deviendrait un cador de l’obstacle ?

Au départ, je me suis dit que c’était un beau spécimen, mais pas nécessairement que ça allait être un champion. Quand il a remporté le Championnat suisse à huit ans, on s’est rendu compte qu’il avait un talent exceptionnel.

Martin a déjà eu un succès énorme à un âge précoce. Quels objectifs aimeriez-vous encore le voir atteindre ?

Je suis réellement fier de sa réussite jusqu’ici, il a déjà une carrière exceptionnelle et a remporté bien plus de prix que moi, même si à mon avis cela a été un peu plus facile pour lui. L’équipement est vraiment supérieur de nos jours, et puis il peut partir faire n’importe quel concours sans se demander qui va s’occuper de ses chevaux. On a la chance d’avoir un personnel formidable, qui s’occupe merveilleusement bien de nos chevaux à l’écurie, et sa mère se charge de tout le côté administratif. Tout cela lui permet de mettre tous ses efforts dans l’entraînement et les concours.

Comment le saut d’obstacles a-t-il changé selon vous depuis vos débuts ?

Il y a beaucoup plus de cavaliers de haut niveau dans les concours, c’est incroyable à quel point le sport a évolué. À l’époque, on avait parfois des chevaux ordinaires, mais aujourd’hui, il faut des chevaux de top niveau, ne serait-ce que pour participer. Ça n’a pas toujours été le cas. Avant, il était possible de gagner sur un cheval moyen, mais de nos jours seules sont intéressantes les épreuves les plus importantes.

Quel a été le plus grand moment de votre carrière dans le saut d’obstacles ?

Je suis particulièrement fier d’être l’entraîneur des deux meilleurs cavaliers au monde. En tant que cavalier, j’ai remporté beaucoup d’épreuves, mais jamais les plus grosses. Mon frère et moi, en particulier à nos débuts, devions faire beaucoup plus de choses que les personnes qui concourent aujourd’hui, comme de nous occuper des écuries nous-mêmes. Il était impossible de se focaliser entièrement sur les concours. Nous avions beaucoup d’autres responsabilités. Je crois que c’est l’une des raisons pour lesquelles j’ai arrêté la compétition si tôt, il y avait trop à faire.

En tant qu’entraîneur pour Steve et Martin, je n’ai pas besoin d’être sur place chaque jour, mais je suis toujours présent lors des grosses compétitions et championnats, pour les rassurer un peu. Dans l’ensemble, j’ai l’impression d’avoir trouvé l’équilibre idéal entre le travail d’entraineur, mes responsabilités de père et notre amitié.

Steve et Martin sont très bon amis, mais se disputent la première place au classement mondial. Est-ce une rivalité amicale entre eux ?

La rivalité qui les oppose les oblige à donner toujours plus et aiguisent leur esprit de compétition, ce qui est super. Ils veulent tous les deux être numéro un et se font évidemment concurrence, mais n’en restent pas moins amis. Et bien qu’ils aiment gagner, si l’un est deuxième et l’autre victorieux, ils sont tous deux ravis car ils se soutiennent mutuellement. S’ils sont adversaires sur la piste, en privé ils s’entendent très bien ! Il y a toujours un peu de jalousie, mais c’est naturel, et c’est plutôt positif quand on évolue au plus haut niveau.

C’est drôle, mais quand Martin est devenu numéro un, il m’a appelé pour me demander ce que ça faisait d’entraîner le meilleur cavalier de saut d’obstacles au monde. Je lui ai répondu que j’avais l’habitude ! Il aurait dû me demander l’effet que ça me faisait d’être le père du meilleur cavalier.

Pour conclure, si vous ne travailliez pas dans le monde de l’équitation ou du saut d’obstacles, quelle carrière auriez-vous suivie ?

Le monde équestre est le seul que je connaisse, j’ai commencé par un stage puis je me suis mis à acheter et à vendre des chevaux. Martin est lui aussi un homme de cheval de bout en bout. Je ne vois pas quelle autre carrière nous aurions pu suivre, lui et moi !

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