Rolex Grand Slam of Show Jumping

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Dans les coulisses de The Dutch Masters 2023: dimanche 12 mars

Photo: Rolex Grand Slam / Thomas Lovelock Photo: Rolex Grand Slam / Thomas Lovelock

McLain Ward et HH Azur continuent leur rêve de Rolex Grand Slam

 

Le Dutch Masters s’est conclu aujourd’hui avec son épreuve phare, le Rolex Grand Prix du dimanche, étape du Rolex Grand Slam of Show Jumping. Connaisseur et plein d’impatience à la perspective d’assister à un spectacle plein de précision, de courage et d’agilité, le public du Brabanthallen a accueilli à grands renforts d’applaudissements les meilleurs cavaliers de saut d’obstacles au monde. Au total, c’est 35 couples cavalier-cheval, dont huit des dix meilleurs mondiaux, qui se sont présentés pour se disputer l’une des plus prestigieuses récompenses de ce sport : le Rolex Grand Prix.

Premier au départ était Henrik von Eckermann, numéro un mondial. Et c’est accompagné de King Edward, sur lequel il avait déjà remporté la médaille d’or aux Championnats du monde FEI, qu’il a dominé les 17 obstacles du superbe parcours conçu par Louis Koninckx. Après lui, le Français Julien Épaillard a lui aussi fait le sans faute, direction le barrage. Martin Fuchs, Témoignage Rolex, McLain Ward, actuel prétendant au Rolex Grand Slam of Show Jumping, et Gerrit Nieberg, gagnant du Rolex Grand Prix du CHIO d’Aix-la-Chapelle 2022, ont fait preuve de leurs talents pour rejoindre le groupe de cavaliers d’élite qualifiés pour la deuxième manche. Le public néerlandais, pendant ce temps, exultait devant le parcours impeccable de Willem Greve, déjà gagnant du VDL Groep Prize de vendredi soir.

C’est donc 16 cavaliers au total, dont les quatre meilleurs au classement mondial, qui se sont retrouvés en deuxième partie du spectacle. Et le public n’a pas été déçu, tant la vitesse et l’agilité étaient au rendez-vous. Le Suédois Henrik van Eckermann a frappé un grand coup avec un prodigieux sans faute de 38,52 secondes, avant d’être très vite éclipsé par Julien Épaillard qui lui rabote 46 centièmes de seconde. Ainsi, McLain Ward, Prétendant actuel au Grand Slam, a encore dû accélérer le rythme pour pouvoir continuer de rêver au Rolex Grand Slam of Show Jumping. Pendant un bref instant, le Français Simon Delestre, avec 9 centièmes de seconde d’avance, a cru pouvoir arracher la victoire à Ward. Et il l’aurait fait, si ce n’était pour le dernier oxer tombé à son passage. C’est donc Ward qui a remporté la victoire et conserve ainsi son titre de Prétendant actuel au Rolex Grand Slam of Show Jumping.

Après sa spectaculaire performance, McLain Ward nous a parlé : « Je ne réalise pas encore, je crois. C’était très stressant de regarder les 12 derniers cavaliers passer le barrage après moi. Le niveau est tellement élevé ! Je pense que je réaliserai mieux plus tard, à tête reposée. Le Rolex Grand Slam of Show Jumping place la barre plus haut que jamais. Gagner un Majeur est l’un des plus grands moments de la carrière d’un cavalier de saut d’obstacles. Je suis extrêmement fier de mon équipe et de mon cheval, et un peu fier de moi aussi. »

Le Prétendant actuel au Rolex Grand Slam a ajouté à propos de sa monture : « Elle est d’une intelligence hors du commun, c’est une jument à part. Je pense qu’elle comprend ce qui se passe et veut se montrer à la hauteur. Elle aime son travail, ça se voit. Nous avons construit une relation très spéciale. Notre prochain objectif : le CHIO d’Aix-la-Chapelle, pour tenter de gagner le Rolex Grand Slam of Show Jumping. »

Photo: Rolex Grand Slam / Ashley Neuhof Photo: Rolex Grand Slam / Ashley Neuhof

Dans les coulisses des écuries avec:

La groom de Joseph Stockdale, Charlotte Attwell

 

Parlez-nous un peu de votre trajet jusqu’au Dutch Masters...

Cela fait déjà quelques semaines que nous sommes aux Pays-Bas. Nous étions en compétition à Kronenberg, puis nous avons suivi un entraînement pas loin d’ici. Il m'a donc fallu une heure à peine de route tranquille pour me rendre au Dutch Masters. C’était beaucoup plus simple que si j’étais venue du Royaume-Uni !

C'est la première fois que vous venez au Dutch Masters. Comment trouvez-vous les écuries ?

Très bien ! C'est la première fois que je viens ici, je suis très impressionnée. Dans les écuries et autour des pistes, on voit tout de suite que les organisateurs ont à cœur de garantir le bien-être des chevaux.

Est-ce que vous conduisez beaucoup, et comment trompez-vous l’ennui durant les longs trajets ?

Quand j'ai un long trajet à faire, j'aime bien chanter au volant. Je ne chante pas très bien cela me permet de rester éveillée. J'ai aussi toujours avec moi un assortiment de friandises !

Parlez-nous des chevaux que vous avez emmenés avec vous et de leur personnalité…

Nous avons déjà Equine American Cacharel, notre meilleure jument. Elle a participé aux championnats du monde de la FEI à Herning ainsi qu’à nombre de concours de la FEI Nations Cup™. Elle est absolument adorable. Elle adore les friandises et tout le monde la gâte.

Ensuite, on a Equine America Bingo de Chateau. Il est coquin comme tout. Lui aussi est pourri-gâté, mais c’est peut-être de ma faute ! C’est un vrai personnage. Il est parfois un peu chaud à l’échauffement mais il a un talent fou.

On a aussi cette année un nouveau cheval, Ebanking, un étalon de neuf ans. Le Dutch Masters sera son premier concours 5*. Nous avons hâte de voir comment il se comporte dans cette atmosphère et s’il peut faire une bonne performance. En tout cas, il est au top de sa forme en ce moment.

Que faites-vous lorsque vous accompagnez un cheval sensible au transport ?

Nous avons de la chance : tous nos chevaux sont tellement habitués à voyager qu'ils sont toujours sages comme des images. Ils ont leur eau, leur foin, ça les occupe.

Est-ce que vous aimez venir aux Majeurs (le Dutch Masters, le CHIO d’Aix-la-Chapelle, Spruce Meadows, le CHI de Genève) ? En quoi diffèrent-ils des autres compétitions ?

Je suis déjà venue au CHI de Genève et au Dutch Masters, et il faut bien dire que les Majeurs sont d’un tout autre niveau par rapport au reste. Je suis toujours émerveillée de voir la piste et le reste des installations. J’ai hâte de découvrir un jour le CHIO d’Aix-la-Chapelle et le CSIO Spruce Meadows ‘Masters’.

Quel est le moment dont vous êtes la plus fière dans votre carrière ?

Mon souvenir préféré est notre médaille de bronze par équipes aux Championnats du monde de la FEI. Toute la semaine, j'étais très anxieuse. J'attendais en coulisses au moment où ils ont annoncé que notre équipe avait remporté la médaille de bronze. Un moment incroyable ! J'aurais du mal à expliquer ce que j'ai ressenti à ce moment-là. C'était l'aboutissement d'un travail collectif dont nous sommes tous très fiers.

Vous montez beaucoup à cheval ?

Avant oui, mais je n'ai plus beaucoup le temps. Ceci dit, je suis très heureuse de m'occuper des chevaux au sol, et de les chouchouter sans les monter.

Qu’est-ce que vous aimez le plus et le moins dans votre travail ?

Ce que j'aime le moins, c'est de charger et de décharger le camion, car cela prend beaucoup de temps. Ce que j'aime le plus, c'est de créer un lien fort avec les chevaux. Je passe beaucoup de temps avec Cash et Bingo, car c’est eux qui m'accompagnent le plus souvent où je vais. Ce lien incroyable fait que l’on connaît les chevaux jusqu'au bout des sabots. Ceux-ci aiment vous voir et passer du temps avec vous, ce qui est pour moi une source de satisfaction immense. Je ne vois pas ce que je fais comme un travail, mais plutôt comme un mode de vie que j’adore.

Les grooms forment-ils une vraie communauté où ils se soutiennent mutuellement ?

Bien sûr. Les grooms se connaissent tous car ils se voient constamment lors des différents concours. Entre amis grooms, on se demande toujours à quel concours on va ou bien où on se rend ensuite. C’est sympa de se suivre ainsi les uns les autres. Notre équipe vient seulement de commencer les concours 5*, mais tout le monde est très accueillant. On mange ensemble le soir, on se donne des conseils : c'est très agréable comme ambiance.

De quelles qualités doit faire preuve un groom de haut niveau ?

Il faut s'engager à fond : dans le cas contraire, on n'avance pas. Il faut aussi avoir très envie de gagner ! Tout le monde peut devenir groom, car on apprend sur le tas, mais il faut absolument avoir le cœur à l’ouvrage et une vraie volonté d'apprendre. Au début, personne n'est parfait. On grimpe les échelons un à un. On apprend énormément au contact des autres grooms. Chacun a sa méthode ; il faut juste trouver la sienne.

Quel est le meilleur conseil que vous ayez jamais reçu ?

De ne pas paniquer. Il faut savoir prendre son temps avec chaque tâche et s'assurer de bien faire les choses.

Imaginez que vous ne pouviez prendre que trois choses avec vous pour aller sur une île déserte. Que seraient-elles ?

Mon téléphone, mon chien Otis, et plein de chips car j'en raffole !

Photo: Rolex Grand Slam / Thomas Lovelock Photo: Rolex Grand Slam / Thomas Lovelock

Interview cavalier:

Leopold Van Asten

 

Qu’est-ce qui fait du Dutch Masters une compétition à part ?

C’est vrai que le Dutch Masters est un concours extraordinaire. Et mes écuries se trouvent à trente-cinq minutes de route seulement, ce qui permet à mes proches et mes sponsors de venir me voir, pour une expérience encore plus spéciale.

Vous avez remporté le Rolex Grand Prix du Dutch Masters en 2017. Qu’avez-vous ressenti à cette occasion ?

Ma victoire au Rolex Grand Prix du Dutch Masters de 2017 est l’un de mes souvenirs préférés. Malheureusement, celui-ci ne faisait pas encore partie du Rolex Grand Prix of Show Jumping : ce n’est que l’année suivante que le Dutch Masters a fait son entrée dans le Grand Slam.   Mais comme tous les Rolex Grand Prix, c’était une épreuve très disputée, et c’est toujours un plaisir fou de gagner devant son public.

Parlez-nous un peu du cheval qui vous avait permis de gagner à cette occasion…

Il s’agissait de VDL Groep Zidane N.O.P. qui profite aujourd’hui d’une retraite bien méritée dans un pré pas loin de chez moi. Il est toujours en très bonne santé. Lui et moi avons fait un superbe parcours ensemble, avec plusieurs victoires en Grand Prix, mais le Dutch Masters est le plus mémorable de tous.

Quels sont vos projets et ambitions pour 2023 ?

Pour le moment, je me concentre sur les Championnats d’Europe FEI, et j’axe mes efforts sur mes jeunes montures. J’ai deux chevaux de dix ans ici au Dutch Masters. Ils ont tous les deux énormément de talent. J’ai hâte de voir ce qu’on peut faire ensemble cette saison.

Quel est votre plus grand moment de fierté professionnelle jusqu’ici ?

Ma victoire au Rolex Grand Prix du Dutch Masters en 2017, bien sûr. J’ai aussi eu la fierté de remporter le championnat de Valkenswaard chez moi au Pays-Bas par trois fois.

Quelle importance revêt l’équipe qui vous entoure ?

Il serait impossible de faire ce métier sans l’aide de son équipe. Les grooms en particulier font de très longues journées pour garantir que les chevaux soient en forme et décontractés.  J’ai aussi une incroyable équipe qui reste avec les chevaux à l’écurie quand je suis en déplacement, et qui fait un travail très important de préparation et d’entraînement des jeunes chevaux.

Dans votre carrière, qui vous a le plus inspiré ?

Quand j’étais petit, j’admirais les cavaliers comme John Whitaker ou Jos Lansink, qui ont tous deux fait des carrières exceptionnelles. Nous avons beaucoup à apprendre de leur parcours.

Que représente le Rolex Grand Slam of Show Jumping pour un cavalier tel que vous ?

Le Rolex Grand Slam of Show Jumping représente une opportunité incroyable dans le monde du saut d’obstacles. Il a véritablement révolutionné notre sport. Les quatre Majeurs du Rolex Grand Slam of Show Jumping sont les meilleurs concours au monde, et c’est un honneur de pouvoir y participer.

Quel cheval participera au Rolex Grand Prix de dimanche avec vous ?

Je pense monter VDL Groep Nino Du Ruton, qui est encore un peu inexpérimenté en 5*. Il a déjà participé à des épreuves à 1,55 m, et il est capable de faire une bonne performance dimanche, je pense, même si cela représente un pas en avant dans sa carrière. Il a fait de bons résultats au concours de la semaine dernière, alors je ne le monterai que dans l’épreuve à 1,40 m avant le Rolex Grand Prix. Croisons les doigts pour dimanche ! 

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