Rolex Grand Slam of Show Jumping

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Dans les coulisses de The Dutch Masters: dimanche 13 mars

(Photo: The Dutch Masters / Remco Veurink) (Photo: The Dutch Masters / Remco Veurink)

Daniel Deusser remporte le Rolex Grand Prix de The Dutch Masters

 

Un nouveau cavalier a repris le flambeau du Rolex Grand Slam. Lors de cette dernière journée du Dutch Masters, l’Allemand Daniel Deusser a en effet décroché le prestigieux Rolex Grand Prix.

Au total, douze compétiteurs ont fait un sans-faute sur le parcours initial conçu par Louis Konickx, se qualifiants ainsi pour le barrage composé de neuf obstacles. Pour le plus grand plaisir de la foule venue en force en ce dimanche après-midi pas moins de 4 d’entre eux étaient Néerlandais.

Sous les acclamations du public, Harrie Smolders et Monaco  ont été les premiers à réaliser le double sans faute, avec un impressionnant chrono de 38,03 secondes, et à s’adjuger ainsi la pole position. Jack Ansems, lui aussi, a réussi à ne pas faire tomber de barres, mais n’est pas parvenu à rogner sur le temps d’Harrie Smolders et s’est donc placé en seconde position. Avec 10 compétiteurs encore en lice, dont Daniel Deusser et Scuderia 1918 Tobago Z, actuellement en grande forme, le suspens était à son comble. Et c’est avec une fluidité exceptionnelle et 0,13 secondes de moins au chrono que ce formidable duo a réussi à détrôner Smolders. Tous deux plus rapides mais écopant de quatre points de pénalité au dernier obstacle, l’Allemand Marcus Ehning et le Britannique Scott Brash n’ont pas pu empêcher Deusser de garder la tête du classement. Tous les regards se tournent désormais vers le deuxième Majeur du Rolex Grand Slam 2022, le CHIO d’Aix-la-Chapelle en Allemagne. Daniel Deusser y sera appelé à défendre son titre.

Félicitations ! Vous aviez l’air très à l’aise à l’échauffement. Ce parcours correspondait-il bien à votre style et à celui de Scuderia 1918 Tobago Z ?

Effectivement, je me sentais bien car mon cheval a été en très bonne forme ces deux dernières semaines. Ceci étant, il faut aussi être en forme le jour J ! Scuderia 1918 Tobago Z a très bien sauté durant la première manche, mais nous avions beaucoup de compétition pour le barrage, ce qui crée toujours une pression supplémentaire. Cela m’a obligé à réfléchir davantage à la stratégie à adopter. J’ai décidé d’enlever une foulée entre le premier et le deuxième obstacle. Mais même avec une performance a priori idéale, il faut attendre que tous les autres cavaliers soient passés pour être sûr de la victoire. Heureusement, les couples qui ont essayé de battre le chrono ont fait tomber une barre au dernier obstacle. Je suis évidemment enchanté du résultat final.

Avez-vous adapté votre stratégie lorsque vous avez vu le temps d’Harrie Smolders ?

Non, je n’ai pas du tout pensé à ça. J’avais fait ma reconnaissance de parcours avant l’épreuve, et j’avais pris ma décision à ce moment-là. Tout s’est passé comme prévu, et c’est un vrai plaisir quand ça arrive !

(Photo: Rolex Grand Slam / Peggy Schröder) (Photo: Rolex Grand Slam / Peggy Schröder)

Interview croisée avec:

Angelica Augustsson Zanotelli & Marlon Modolo Zanotelli

 

Êtes-vous heureux de participer au premier Majeur du Rolex Grand Slam de l’année ?

Angelica : Oui, nous sommes absolument enchantés. C’est la première fois que je viens, et être ici avec Marlon rend l’expérience encore plus spéciale à mes yeux. Je suis sûre qu’on va passer un bon week-end !

Marlon : J’avais hâte, car j’avais fait une bonne performance ici l’an passé. Mon cheval est en forme, il devrait faire une belle performance, enfin je l’espère. C’est très agréable d’être ici avec Angelica, et d’avoir deux fois plus de chances de gagner !

Quels sont vos projets et ambitions pour 2022 ?

Angelica : L’année s’annonce bien, de nouvelles opportunités s’offrent à moi pour la première fois, comme ce week-end. Je n’ai jamais participé à un Majeur du Rolex Grand Slam auparavant. Je me suis également qualifiée pour la finale de la Coupe du monde pour la première fois, c’est une perspective qui me réjouit énormément.

Marlon : Je suis impatient de voir arriver les différents événements du Rolex Grand Slam. Une victoire à un Majeur serait un rêve pour moi. L’an passé, je suis passé tout près du but. L’objectif est évidemment d’en gagner au moins un, mais trois d’affilée ce serait encore mieux ! Nous avons également hâte de participer aux Jeux équestres mondiaux cette année. Une victoire dans un grand championnat est l’un de mes rêves les plus chers en tant que cavalier. Bref, une année passionnante nous attend !

Marlon, vous avez fait des résultats exceptionnels récemment. À quel facteurs attribuez-vous cette réussite ?

Marlon : Au travail d’ensemble de mon équipe. Les propriétaires avec qui je travaille m’apportent leur entier soutien, et mon équipe à domicile est formidable. Je reviens de deux semaines de compétition, mais nos grooms et cavaliers maison s’occupent très bien de nos chevaux en mon absence. Angelica elle-même a préparé Grand Slam VDL pour que je puisse le monter ici ce week-end. Les gens qui m’entourent, c’est là la clé de mon succès. J’ai une chance incroyable d’avoir une équipe aussi solide et soudée.

Quels chevaux avez-vous amenés avec vous ce week-end ?

Marlon : Grand Slam VDL, dont le nom correspond parfaitement à l’événement ! Il est désormais âgé de 11 ans et a beaucoup progressé l’année passée. Il a très bien sauté dans l’épreuve du samedi soir ici l’an passé, avec un double sans-faute qui lui a valu une 4e position. J’attends beaucoup de lui cette année. Il a davantage d’expérience et il est très en forme. J’espère que le Rolex Grand Prix de dimanche sera à son avantage.

Angelica : J’ai amené deux chevaux, une merveilleuse jument de 12 ans appelée Kalinka van de Nachtegaele, qui a l’expérience nécessaire et a déjà fait de bons résultats. Ce sera mon cheval de tête cette année. Ensuite, j’ai une autre jument de neuf ans, Danna RJ. Elle a moins d’expérience que prévu à ce niveau, en raison de la pandémie de COVID, mais elle a un fort potentiel, et j’ai hâte de voir ce dont elle est capable.

Est-ce que vous vous faites concurrence sur la piste ?

Marlon : J’ai l’esprit de compétition, mais pas seulement dans le travail ! Je déteste perdre, même aux cartes à la maison. J’essaie d’encourager Angelica...

Angelica : Je le laisse toujours gagner !

Marlon : Angelica aussi a l’esprit de compétition, et une fois sur la piste, elle fait toujours des étincelles. Je pense que nous avons tous les deux la volonté de gagner, mais pas forcément au détriment de l’autre. Nous nous soutenons l’un l’autre et nous encourageons mutuellement à nous dépasser.

Comment décidez-vous qui montera quel cheval ?

Marlon : Je dirais que c’est les chevaux qui nous choisissent, plutôt que le contraire. Nous essayons de voir quel cheval correspond le mieux à chacun. Il nous arrive de partager un cheval pendant la saison, selon l’endroit où ont lieu les compétitions.

Est-ce que cela vous arrive de vous disputer à propos des chevaux ?

Angelica : Non...

Marlon : Oui, bien sûr... [rires]. Durant la grossesse d’Angelica, j’ai dû monter ses chevaux. C’était la propriétaire la plus exigeante que j’aie jamais eue !

Suivez-vous le même programme de préparation ?

Marlon : Oui, et c’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles j’ai fait tant de progrès en tant que cavalier. Ces cinq dernières années, Angelica m’a soutenu et accompagné à chaque pas. Nous n’avons pas vécu les mêmes choses. Angelica était par exemple basée en Allemagne pendant de nombreuses années. Nous nous aidons mutuellement à évoluer et à progresser, et c’est là que réside notre force.

Angelica : Nous avons une chance incroyable de pouvoir faire notre métier ensemble. Chaque jour, nous nous entraînons ensemble, nous échangeons nos idées. Nous formons une très bonne équipe. C’est une situation que nous envient de nombreux cavaliers professionnels.

Quel est le principal atout de l’autre, à votre avis ?

Angelica : Marlon a de nombreux atouts à sa disposition. Il a beaucoup de talent, il comprend ses montures comme personne. Il a une capacité extraordinaire à obtenir la collaboration des chevaux, avec qui il évolue en synergie totale. Il a aussi l’esprit de compétition. Quel que soit le cheval, son but est de gagner, et il y parvient souvent. Marlon a vraiment un don naturel pour travailler avec les équidés.

(Photo: Rolex Grand Slam / Peggy Schröder) (Photo: Rolex Grand Slam / Peggy Schröder)

Rencontrez la Next Gen avec:

Jack Ryan

 

Vous avez très bien commencé l’année. Quels sont vos projets et ambitions pour 2022 ?

J’aimerais continuer sur ma lancée ! Et avec un peu de chance, concourir dans quelques autres épreuves de la Coupe des nations et d’autres majeurs du Rolex Grand Slam.

Quels chevaux avez-vous amenés avec vous ce week-end ?

Seulement BBS McGregor. C’est mon seul cheval de compétition actuellement, donc j’espère qu’il sera en excellente forme ce week-end.

Présentez-le nous...

Il a une forte personnalité. Il peut parfois être agaçant à toujours vous donner des petits coups dans le bras, mais il est très gentil et bien élevé autrement.

Vous êtes heureux de participer au Dutch Masters ?

Je suis ravi ! J’aimerais en profiter pour remercier la Rolex Young Riders Academy et toutes les personnes qui m’ont aidé à en arriver là. Ce programme m’a énormément soutenu. Frank Kemperman, Eleonora Ottaviani, Emile Hendrix et le reste de l’équipe m’ont tous été d’une aide inestimable.

Dans votre carrière, qui vous a le plus inspiré ?

Marcus Ehning. C’est le meilleur cavalier au monde, ses performances sont époustouflantes. La semaine dernière, il a empoché le Grand Prix à Doha en toute décontraction. Il est incroyable.

Décrivez-nous une journée typique de votre quotidien.

Je me suis récemment installé aux écuries de Jos Lansink, une opportunité qui s’est présentée par le biais de la Rolex Young Riders Academy. Je commence normalement le matin à 7h 30 sur BBS McGregor, puis je monte les chevaux de Jos pendant le restant de la journée. Je n’y suis que depuis une semaine, mais j’ai la chance de monter beaucoup de chevaux différents, et c’est très agréable d’intégrer une équipe et de faire la connaissance de tout le monde.

Quels cavaliers vous ont appris le plus de choses ?

J’ai travaillé chez Shane Breen pendant deux ans, et j’ai appris énormément de choses auprès de lui. J’ai pu monter des chevaux exceptionnels et aller à des concours de haut niveau. C’est d’ailleurs grâce à lui que j’ai intégré la Rolex Young Riders Academy, je lui dois beaucoup. Je ne suis chez Jos que depuis une semaine, mais j’ai déjà acquis de nombreuses nouvelles connaissances.

Avoir des followers sur les réseaux sociaux, c’est important ?

Il faut vraiment que je m’améliore dans ce domaine, car cela revêt une certaine importance pour les cavaliers de nos jours.

Comment conciliez-vous le travail et le temps libre ?

Les chevaux passent avant tout. Ceci étant, j’aime sortir dîner au restaurant de temps en temps.

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