Rolex Grand Slam of Show Jumping

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Dans les coulisses du CSIO Spruce Meadows 'Masters' 2022: dimanche 11 septembre

(Photo: Spruce Meadows Media / Dave Chidley) (Photo: Spruce Meadows Media / Dave Chidley)

Daniel Deusser et Killer Queen VDM gagnent CP 'International', presented by Rolex à Spruce Meadows

Le cavalier allemand devient le prétendant au Rolex Grand Slam

 

Un parcours impressionnant et difficile comme tous ceux conçus par Leopoldo Palacios attendait 40 des meilleurs couples cheval cavalier du monde qui se sont affrontés pour le concours ultime des ‘Masters’ de cette semaine, le CP ‘International’, présenté par Rolex, dans le cadre du Rolex Grand Slam, sur l’emblématique International Ring de Spruce Meadows.

Lors de la première manche, aucun sans faute après 20 candidats et une série d’abandons témoignent de la sévérité de l’épreuve affrontée par les couples, le triple après la rivière n’étant qu’un des obstacles qui ont éliminé beaucoup de concurrents. Cependant, le jeune Belge de 24 ans Gilles Thomas et son hongre de 14 ans Aretino 13 ont bientôt démontré que le parcours du Vénézuélien Palacios était faisable, après avoir passé les 14 obstacles sans faute, très confiants, en un temps de 84,72 secondes. Bien qu’ayant accumulé quatre fautes, l’actuel prétendant au titre du Rolex Grand Slam of Show Jumping, Gerrit Nieberg, et son partenaire du Rolex Grand Prix au CHIO d’Aix-la-Chapelle en juillet, Ben 431, ont sauté avec aisance et sont restés plus que jamais en compétition. Peu après, McLain Ward et sa jument superstar HH Azur ont fait une démonstration de classe et d’harmonie en décrochant un deuxième sans faute en 83,73 secondes.

Le Suisse Steve Guerdat et son hongre de 13 ans, Venard de Cerisy, ont semblé inspirés par le parcours, avec le troisième sans faute de la journée effectué en 85,53 secondes. Avec un dépassement de la limite de 86 secondes, une faute de temps pour le Néerlandais Harrie Smolders et son cheval gagnant du CP International, présenté par Rolex en 2019 a terni un parcours autrement impeccable. Le duo vainqueur du Majeur CHIO d’Aix-la-Chapelle en 2021, mené par l’Allemand Daniel Deusser, a inscrit le quatrième sans faute de la journée et le dernier de cette première manche. Six autres couples se sont qualifiés pour la deuxième manche, dont les Mexicains Eugenio Garza Perez et Manuel Gonzalez Dufrane, le Suédois Peder Fredricson, le Témoignage Rolex Martin Fuchs de Suisse, l’Irlandais Paul O’Shea, et le Brésilien Francisco Jose Mesquita Musa.

Les 12 premiers cavaliers de la première manche ont dû affronter une deuxième manche avec des obstacles encore plus hauts, sur une distance légèrement plus courte, avec une limite de temps de 72 secondes. Les cinquièmes sur la ligne de départ, Martin Fuchs et son hongre gris de 10 ans ont donné une image de pure classe, survolant le parcours sans faute en 69,80 secondes, le premier de trois sans fautes consécutifs après quatre fautes dans la première manche, suivi de l’actuel prétendant au titre du Rolex Grand Slam of Show Jumping, Gerrit Nieberg et du Brésilien Eugenio Garza Perez avec son étalon de 11 ans, Contago. Mais leurs espoirs ont été de courte durée quand le duo vainqueur du CP International, présenté par Rolex de 2021, Steve Guerdat et Venard de Cerisy a été le premier couple à faire un double sans faute. L’actuel numéro 39 mondial Gilles Thomas est passé ensuite et, à la grande joie du public de Calgary, a également réussi un deuxième sans faute, déclenchant ainsi une épreuve de barrage. Le Témoignage Rolex Daniel « Double D » Deusser et sa jument de 12 ans Killer Queen VDM ont été les troisièmes qualifiés pour le barrage. Et c’est le vainqueur de la coupe Tourmaline Oil, McLain Ward, qui a été le quatrième qualifié, non sans suspense, après avoir fait trembler le premier obstacle du double Liverpool. Une troisième manche de barrage très ouverte a donc été installée devant un public connaisseur et impatient.

Premier à partir, Steve Guerdat a fait tomber le premier obstacle du double, passant la ligne d’arrivé avec quatre fautes, en 41,70 secondes. Derrière lui, Gilles Thomas a bousculé l’obstacle CP et renversé le dernier obstacle, passant la ligne avec huit fautes en 42,31 secondes. Daniel Deusser a pénétré calmement sur l’International Ring et méticuleusement suivi le parcours de barrage de huit obstacles, passant la ligne sans faute et dans le temps imparti et remportant ainsi le CP International, présenté par Rolex de 2022, ce qui fait de lui le prétendant au titre du Rolex Grand Slam of Show Jumping.

Après sa victoire dans le CP ‘International’, présenté par Rolex, Deusser a déclaré : « C’est un Grand Prix historique, c’est une épreuve que je suis depuis que je suis très, très jeune. Je la regardais à la télévision, et j’ai encore des cassettes VHS à la maison de ce Grand Prix. Je les regardais en boucle, et je n’aurais jamais imaginé de me retrouver ici, donc gagner le CP ‘International’, présenté par Rolex ici à Spruce Meadows, c’est vraiment fantastique. »

Ravi de la performance de sa jument Killer Queen VDM, Deusser a ajouté : « Je dois reconnaître qu’elle a fait une semaine fantastique. J’ai commencé le premier jour avec une petite épreuve et j’avais des doutes quant à la faire sauter dans une grande compétition, mais finalement je l’ai montée dans la grosse épreuve de vendredi, juste parce qu’elle n’avait jamais sauté dans l’International Ring. Je pense que c’était une bonne décision aujourd’hui, elle a fait trois superbes manches sans faute et elle aura sans aucun doute un très gros dîner ce soir, avec quelques carottes et des friandises ! »

(Photo: Spruce Meadows Media / Jack Cusano) (Photo: Spruce Meadows Media / Jack Cusano)

Meet the Next Gen:

Dylan Munro

 

Quels sont vos projets d’ici la fin de l’année ?

Pour le moment, les chevaux les plus âgés que j’ai ici à Spruce Meadows vont avoir un peu de repos, et puis nous reviendrons ici en octobre pour l’Oktoberfest avec quelques chevaux plus jeunes. Ensuite, nous prendrons un peu de repos avant de nous rendre à Thermal pour le circuit d’hiver, pendant les quatre premiers mois de l’année prochaine.

Qu’est-ce qui fait de Spruce Meadows un lieu de compétition si spécial ?

J’ai grandi dans la région, et quand j’étais enfant, je venais ici et je rêvais de concourir ici dans l’International Ring avec les meilleurs cavaliers du monde. L’historique du lieu, est tellement emblématique, et c’est vraiment un rêve qui se réalise pour moi de pouvoir concourir ici.

Quel est votre plus grand moment de fierté professionnelle jusqu’ici ?

Mon plus grand moment de fierté jusqu’ici, c’est certainement d’avoir gagné le droit de concourir dans l’International Ring pendant les Summer Series. Je venais de passer en catégorie 1,40 m pendant les Summer Series, donc me qualifier pour monter là-bas, c’était fantastique.

Qui a été votre plus grande source d’inspiration jusqu’à présent ?

Dernièrement, je dirais mes deux entraîneurs, Kelly Koss-Brix et Ben Asselin. J’ai vraiment apprécié qu’ils me prennent sous leur aile et qu’ils m’apprennent le métier du saut d’obstacles et me donnent l’occasion de monter des chevaux vraiment incroyables.

Qu’est-ce qui vous donne envie de réussir et de gagner ?

Ce qui me motive, c’est qu’il y a toujours plus, vous voulez réussir le plus grand et le meilleur de la discipline, l’objectif est de pouvoir sauter ici dimanche et de pouvoir monter dans les meilleurs Grands Prix. C’est ça qui me motive à continuer et à travailler aussi dur.

Parlez-nous un peu des chevaux que vous montez cette semaine...

Ici j’ai Face to Face, ou « Frankie », comme on l’appelle à l’écurie. J’adore ce cheval, il a fait énormément pour moi et pour ma carrière équestre. Nous avons vraiment établi une relation incroyable, et je suis ravi de ce que nous avons réussi à faire ensemble cet été. C’est vraiment un excellent cheval pour moi et je ne dirai jamais assez de bien de lui.

L’autre jument que je monte ici est Castelle [Van Het Beeckhof Z], elle appartient à Telsec Farm. J’ai eu la chance qu’ils me donnent l’occasion de la monter. Elle a tout de la jument typique, elle a son caractère et veut toujours faire les choses à son idée. Mais elle a un talent incroyable pour sauter l’obstacle et je pense qu’elle a un avenir brillant.

Avez-vous de jeunes chevaux qui selon vous ont un avenir de champion ?

Je ne possède pas de chevaux personnellement, mais celui que je monte chez nous pour Ben et Kelly, Macgyver, est le propre frère de Makavoy, un excellent cheval de Ben qui profite aujourd’hui d’une retraite bien méritée au pré. Macgyver évolue doucement et il suit une bonne progression, je pense qu’il a un grand potentiel.

Quel est le meilleur conseil qu’on vous ait jamais donné ?

Juste la semaine dernière, Ben m’a dit que j’avais fait tout le plus dur du travail en dehors de l’arène et que finalement, je n’avais plus qu’à aller sur le terrain et concourir. Il a dit que je devais avoir confiance dans le travail et les processus que j’ai accomplis et dans toutes les heures que j’ai passées à m’entraîner et qui s’avéreront utiles sur le terrain. Je dois juste me présenter sur la piste en étant motivé et en croyant que je peux gagner chacune des épreuves.

Selon vous, le Rolex Grand Slam est-il une bonne chose pour le saut d’obstacles ?

Tout à fait, c’est une excellente initiative. Il a vraiment ramené l’intérêt du public envers le saut d’obstacles rendu la discipline véritablement attrayante. Je n’ai pas pu aller en Europe pour assister aux grands concours qui y ont eu lieu. Mais être présent ici et voir l’intérêt du public et comment les gens s’impliquent dans le sport, c’est génial et c’est excellent pour notre discipline.

Qu’est-ce que vous aimez faire en dehors des concours hippiques ?

J’essaie de me rendre utile à l’exploitation agricole de mes parents, autant que possible. J’aime aussi beaucoup le hockey et je vais assister aux matchs des Calgary Flames en hiver, chaque fois que je peux. De manière générale, j’apprécie beaucoup tous les sports.

(Photo: Spruce Meadows Media / Mike Sturk) (Photo: Spruce Meadows Media / Mike Sturk)

Word from the organiser:

Linda Southern-Heathcott

 

Vous devez être ravie de voir le CSIO Spruce Meadows ‘Masters’ se dérouler sans restriction de capacité ?

Absolument, c’est fantastique d’être de retour. Et quelqu’un doit veiller sur nous car nous avons un soleil magnifique, nous avons vu des performances exceptionnelles et c’est vraiment merveilleux de voir tous les éléments tourner en notre faveur.

Y a-t-il des nouveautés au CSIO Spruce Meadows ‘Masters’ cette année ?

La plus grande nouveauté de cette année, ce sont les démonstrations car nous voulions vraiment mettre le dressage en valeur. Je pense qu’au Canada il y a un réel besoin de promouvoir le dressage. C’est une discipline qui se développe rapidement, qui est pleine d’élégance et j’ai l’impression que le public a beaucoup apprécié. Nous avons eu deux superbes compétiteurs, des Canadiens et gagnants de CDI. L’un d’eux nous arrive des Championnats du Monde et l’autre est une étoile montante dans la discipline. C’était assez amusant d’ailleurs, les chevaux étaient bien assortis et ils ont présenté une excellente performance vendredi soir. Ils vont aussi lancer le CP International, présenté par Rolex.

Quelles qualités recherchez-vous chez vos collaborateurs ? Et quels sont les ingrédients de la réussite pour une équipe comme la vôtre ?

La qualité la plus importante, c’est la capacité à travailler ensemble, dans les bons moments et dans les périodes plus difficiles. L’équipe doit s’atteler à la tâche et s’efforcer de trouver des solutions à tous les problèmes qui se présentent. Et toutes ces difficultés doivent être des occasions de nous améliorer. Pour moi, c’est ça le plus important.

Quel conseil donneriez-vous à quelqu’un qui veut se lancer dans le secteur des événements sportifs ?

Le conseil le plus important que je donnerais, et ce n’est pas mon point fort, c’est de faire preuve de patience. J’encouragerais aussi ces personnes à se fixer des objectifs, à bien les identifier et à toujours travailler pour les atteindre. Je crois que l’une des valeurs communes partagées par les quatre compétitions du Grand Slam, c’est que nous misons tous sur le long terme. Il ne s’agit pas de rechercher un succès rapide ou des résultats immédiats, il s’agit de développer ce sport et de s’engager pour lui, de construire avec toutes les parties prenantes, que ce soit avec les athlètes, le public, les sponsors ou les médias. Il s’agit de maintenir une cohérence entre tous ces éléments et de faire progresser le sport.

Selon vous, qu’est-ce qui fait le succès d’un événement sportif d’importance ?

Il doit être passionnant. Chacun des événements du Rolex Grand Slam est unique et ils ont tous leur propre atmosphère. Dans notre sport aujourd’hui, je crois qu’il y a une certaine uniformité engourdissante. Pour le golf, le Masters est différent de l’Open des États-Unis, et en Formule 1, le Grand Prix de Monaco est différent du Grand Prix des Pays-Bas. Un des ingrédients du succès, c’est d’être unique et d’être fidèle à votre culture et à votre caractère. Un autre ingrédient est d’avoir les meilleurs athlètes. Ensuite il faut laisser le sport et la compétition prendre le dessus pour, en tant que spectateur, regarder et vraiment apprécier l’intensité du spectacle et y prendre plaisir. Si vous avez tous ces ingrédients, je pense que votre événement sera un succès.

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