En cette deuxième journée du CSIO Spruce Meadows ‘Masters’ 2023, quarante-deux des meilleurs couples cheval-cavalier au monde se sont présentés sur la ligne de départ du remarquable parcours pensé par Leopoldo Palacios dans l’espoir de décrocher une place à l’épreuve-reine, le CPKC ‘International’ Grand Prix présenté par Rolex.
Baignée dans le doux soleil de septembre, l’emblématique International Ring nous rappelait qu’elle avait déjà été le théâtre de nombreux moments historiques, comme la victoire de Scott Brash au Rolex Grand Slam of Show Jumping en 2015. Mais revenons à aujourd’hui : premier en lice, l’Irlandais Conor Swail, gagnant de cette même épreuve l’an passé, place la barre haut pour les autres concurrents avec un sans faute parfaitement maîtrisé. Cinq couples plus tard, Steve Guerdat, tout nouveau champion d’Europe FEI et Témoignage Rolex, promet un barrage au public en dominant le parcours technique aux rênes de l’impressionnant Albfuehren’s Maddox.
La qualité des compétiteurs n’a cessé toute la journée d’impressionner un public canadien très connaisseur, et c’est 15 cavaliers au total qui finissent sans pénalité le parcours à 1,55 m. Parmi la liste de cavaliers d’élite présents aujourd’hui, Martin Fuchs, déjà gagnant de l’ATCO Cup plus tôt dans la journée, et le Britannique Matthew Sampson qui a lui aussi connu son lot de victoires ici à Calgary. Pour le plus grand plaisir de la foule, Mario Deslauriers et Erynn Ballard, tous deux Canadiens, font également un sans faute.
Et avec trois couples ne souhaitant pas revenir au barrage, c’est douze couples qui passent à l’étape suivante. Le barrage suivant le même ordre que la manche précédente, Steve Guerdat, deuxième à partir, fait le premier sans faute en 44,27 secondes, temps à battre pour ceux qui le suivent. Mais le jeune cavalier allemand Richard Vogel, quatrième en lice, s’envole sur son étalon United Touch S pour éclipser Guerdat en 43,07 secondes, mettant ainsi sous pression les autres concurrents. Natalie Dean des États-Unis passe tout près de la victoire, mais son temps de 43,63 secondes ne lui garantit pour finir que la deuxième place.
Heureux, Vogel nous confie : « Quelle joie ! Mon cheval a très bien sauté. Je crois que la piste lui plaît ! Il a fait un excellent parcours initial et m’a donné un très bon feeling au barrage. Avec sa puissance de saut et sa longue foulée, la taille de la piste lui convient parfaitement. Je peux même réduire le nombre de foulées sans jamais devoir le pousser ensuite. Nous avons fait de notre mieux, et c’était suffisant pour décrocher la victoire. »
Comment l’Allemand compte-t-il procéder lors du CPKC ‘International’ Grand Prix présenté par Rolex ? « J’avais l’intention de le monter demain dans une épreuve pour l’habituer à la piste, car c’est sa première fois à Spruce Meadows, et la piste ne ressemble à aucune autre. On n’a pas souvent l’opportunité de monter dans un tel lieu ! Il était très confiant et a tellement bien sauté qu’il va maintenant falloir que je décide s’il vaudrait mieux le reposer jusqu’à dimanche ou si je m’en tiens à mon plan de départ ! »
Comment s’est passée l’organisation cette année ?
L’organisation du CSIO Spruce Meadows ‘Masters’ de cette année s’est extrêmement bien passée. Nous avions plusieurs projets importants, que nous avons tous menés à bien. Notre merveilleux site est prêt à ravir les visiteurs du monde entier.
Y a-t-il des nouveautés au CSIO Spruce Meadows ‘Masters’ cette année ? Et y aura-t-il des événements spéciaux pour fêter le dixième anniversaire du Rolex Grand Slam of Show Jumping ?
Nous avons crée de nouvelles places pour le public du côté Est de la piste cette année. Un restaurant est actuellement en cours de construction, mais il ne sera pas prêt avant 2025. Nous avons aménagé la grande tribune du côté Ouest avec des tables et des chaises, et le carré d’échauffement propose désormais aux chevaux et cavaliers internationaux une toute nouvelle surface. Un nouveau tunnel a été mis en place, et la surface du carré d’échauffement dispose maintenant d’un système d’écoulement. Bref, beaucoup de choses changent et évoluent !
Spruce Meadows est avant tout synonyme de sports équestres et de saut d’obstacles, mais nos sites sont conçus pour être modulables. Nous accueillons réunions d’affaires et conseils d’entreprise, de nombreux touristes et un grand marché de Noël. Celui-ci a d’ailleurs reçu le titre prestigieux de quatrième meilleur marché de Noël au monde ! Divers tournois sportifs en intérieur y sont organisés, ainsi qu’une grande exposition canine rassemblant 3 000 chiens en été. Pour les fêtes de fin d’année, nous organisons un spectacle son et lumières durant lequel les visiteurs peuvent admirer les belles lumières de Noël depuis leur voiture.
Le dimanche du CSIO Spruce Meadows ‘Masters’, nous rendrons hommage au cheval et au Rolex Grand Slam of Show Jumping, et nous inaugurerons le CPKC ‘International’ présenté par Rolex.
Le Rolex Grand Slam of Show Jumping souffle ses dix bougies. Selon vous, a-t-il eu un effet positif sur Spruce Meadows en général ?
Le Rolex Grand Slam of Show Jumping a eu un impact incommensurable, par le biais de notre collaboration avec Rolex, un partenaire merveilleux, mais aussi avec les autres lieux de concours. Cette initiative nous pousse à donner le meilleur de nous-même et à continuer de créer des opportunités. En tant qu’organisateurs des quatre Majeurs, nous respectons les mêmes protocoles de sécurité et une même philosophie en matière de bien-être des chevaux. Nous suivons tous des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) précis et produisons des rapports dans ce cadre. Si nous étions tous déjà à la pointe du sport, nous sommes encore renforcés par ce partenariat et ce travail commun.
Quel a été pour vous le moment le plus marquant de ces dix premières années du Rolex Grand Slam of Show Jumping ?
Pour moi, c’est le moment où Scott Brash a remporté le Rolex Grand Slam of Show Jumping, parce que cela s’est passé à Spruce Meadows. En particulier l’instant où il a amorcé la dernière ligne avec le double Liverpool vers la porte de sortie, et tous les autres cavaliers le regardaient et l’encourageaient à pleine voix. En compétition, les cavaliers concurrents ne s’applaudissent pas forcément toujours. Mais à ce moment très spécial de l’histoire, ils souhaitaient sincèrement sa victoire.
Quel conseil donneriez-vous à quelqu’un qui veut se lancer dans le secteur des événements sportifs ?
Le meilleur conseil que je peux donner, c’est que la patience vient à bout de tout. Rien ne se construit en un an ou deux, tout est question de résilience. Il faut bien sûr faire preuve de patience lorsqu’on veut atteindre l’excellence, mais cela ne se fait pas comme ça. Il faut de nombreuses années pour continuer d’apprendre et d’évoluer avant de goûter à la réussite. Patience est donc le mot d’ordre.
Pour vous et l’équipe du CSIO Spruce Meadows ‘Masters’, quels sont les éléments primordiaux d’un événement ou d’un tournoi réussi ?
Le travail d’équipe, à coup sûr. Il faut avoir une équipe solide autour de soi. Il faut être capable de bien communiquer la vision que l’on a, mais derrière, c’est le travail de toute une équipe.
Spruce Meadows emploie 95 personnes à plein temps. Pendant la pandémie de COVID-19, nous avons perdu tout notre personnel administratif, mais nous avons pu recruter de nouveau toutes les personnes nécessaires, qui font un super boulot.
Les légendes du tennis telles que Nadal, Federer ou Djokovic, gagnent des titres de Majeurs de tennis à répétition. Pour vous, est-ce important de voir les meilleurs cavaliers mondiaux concourir au CSIO Spruce Meadows ‘Masters’ ?
Absolument, c’est de la première importance de voir les meilleurs chevaux et cavaliers y participer. Le défi, pour Spruce Meadows, c’est toujours les dates. Par exemple cette année, la date de transport des chevaux d’Europe par avion tombait pendant les Championnats d’Europe FEI. Malheureusement, cela a fait que certains chevaux n’ont pas pu se déplacer. Mais six des dix meilleurs au monde seront quand même là. Si nous continuons à proposer un événement de la plus haute qualité, nous verrons les meilleurs compétiteurs se présenter.
Le CSIO Spruce Meadows ‘Masters’ est considéré par beaucoup comme le meilleur endroit où voir des sports équestres en Amérique du Nord. Comment continuez-vous d’innover et de vous adapter pour maintenir cette réputation ?
Nous prenons en compte quatre parties prenantes, et nous essayons d’améliorer l’expérience de l’une d’entre elles au moins chaque année. Nos parties prenantes sont les suivantes : sponsors, presse, sportifs, public. Ces améliorations sont diverses : réaménager les loges skybox pour les sponsors, modifier la surface pour les chevaux et cavaliers, proposer des expériences uniques au public... Si nous continuons d’attirer les meilleurs cavaliers au monde, les médias continueront de s’intéresser à l’événement.
Les organisateurs du CSIO Spruce Meadows ‘Masters’ s’inspirent-ils de grandes compétitions dans d’autres sports, comme le tennis ou le golf ?
Oui, absolument ! Ici en Amérique du Nord, et contrairement à l’Europe et à l’Angleterre, le rêve est de faire la une des journaux. Il nous faut donc savoir qui est à la une, le football américain, l’US Open ? Pour atteindre cet objectif, il nous faut créer un contenu attrayant pour les médias.
Nous voyageons également beaucoup, pour assister aux concours de saut d’obstacles, mais aussi à des compétitions dans d’autres sports, comme le tennis, le golf ou la Formule Un. Nous observons comment ils procèdent pour toujours et encore plaire aux fans. Nous choisissons donc un groupe et nous essayons de leur offrir une expérience supérieure à celle de l’année précédente.
INTERVIEW AVEC KERRY FINCH, GROOM DE CONCOURS DE JOHN WHITAKER
Pourriez-vous vous présenter ? Dites-nous par exemple pour qui vous travaillez et en quoi consiste votre métier.
Je m’appelle Kerry Finch et je travaille avec John Whitaker depuis cinq ans comme groom de voyage.
Dites-nous comment s’est passé le voyage pour arriver au CSIO de Spruce Meadows ‘Masters’
Nous avons pris l’avion pour Calgary après le concours du Brussels Stephex Masters, en Belgique. Nous avons séjourné chez Helena Stormann à Eschweiler pendant cinq jours avant de repartir pour le Canada. Le trajet vers l’aéroport n’a pris qu’une heure, ce qui était très bien. J’y suis arrivée à 3 h du matin pour aller voir les chevaux avant le départ du vol. Ensuite, je suis allée de Bruxelles à Paris pour prendre notre vol pour Calgary, et nous sommes arrivés deux heures et demi avant l’atterrissage des chevaux pour vérifier que tout allait bien.
Quelle est l’importance de toute l’équipe (vétérinaires, maréchaux-ferrants, etc.) pour assurer le succès de l’équipe ?
C’est extrêmement important, l’esprit d’équipe a un rôle essentiel, et si tout le monde ne faisait pas son travail et des efforts dans le même sens, nous ne pourrions pas réussir. Il est vital pour chaque membre de l’équipe de travailler en constante coordination avec les autres pour que tout le monde soit au courant de tout ce qui se passe. Chacun a un rôle crucial pour garantir la santé et le bien-être de ces chevaux ; non seulement les gens qui viennent aux concours mais aussi tous ceux qui sont restés chez nous.
Parlez-nous des chevaux que vous avez emmenés avec vous et de leur personnalité…
Nous avons amené avec nous trois chevaux au CSIO Spruce Meadows ‘Masters’ : Equine America Unick du Francport, Sharid et Green Grass.
Unick du Francport est très spécial à sa façon et très calme. Vous ne devez pas être brusque autour de lui, vous devez rester calme car c’est un cheval plutôt sensible à cet égard. D’un autre côté, il sait ce qu’il veut, et il fait ce qu’il veut. Si vous le faites brouter à la main et qu’il voit une touffe d’herbe qui l’intéresse, c’est là qu’il ira et non là où vous voulez jusqu’à ce qu’il ait ce qu’il veut. En dehors de ça, c’est un cheval très facile à vivre.
Ensuite nous avons Sharid, qui voyage avec lui [Equine America Unick du Francport]. Ils voyagent ensemble depuis bientôt trois ans et demi. Ils se connaissent vraiment très bien et ils ont l’habitude de se hennir dessus l’un l’autre mais ils ne s’angoissent pas quand l’un des deux quitte l’écurie. Sharid est aussi un cheval tout à fait charmant ; il adore dormir. Vous pouvez être sûr que quelque chose ne va pas s’il ne retourne pas dormir sur le sol après son petit-déjeuner ! C’est vraiment un champion de la sieste. Il peut être un peu brusque quand John le monte, je garde donc quelques sucreries pour aider à l’amadouer. Il s’est tellement habitué à cette routine que maintenant il reste là à me regarder et à attendre sa sucrerie. Les chevaux apprennent très vite.
Enfin, il y a Green Grass, il aime manger et se rouler ! Tous les chevaux ont leur charme ; ils ont tous des personnalités différentes. Ils sont vraiment gâtés !
Comment trouvez-vous les installations destinés aux chevaux et aux grooms au CHIO Spruce Meadows ‘Masters’ ?
Aucun concours au monde n’est comparable au tournoi du CHIO Spruce Meadows ‘Masters’. Le CHIO d’Aix-la-Chapelle est un concours incroyable et c’est absolument génial d’y participer, mais Spruce Meadows arrive à un tout autre niveau. Les écuries sont tellement vastes, et les paddocks où nous faisons tourner les chevaux, tout est incroyablement propre et ordonné. Ils fournissent également un service de navette pour les grooms qui nous facilite bien la vie. Les organisateurs fournissent des zones où nous pouvons faire marcher les chevaux, et nous ne sommes pas limités à certaines zones. Les installations sont vraiment de première classe ici à Spruce Meadows.
Il n’existe aucun autre concours au monde qui arrive au niveau de ce qu’ils font. J’ai assisté au concours par le passé quand il a neigé, et ils ont commencé immédiatement à balayer la neige à la main. J’étais là aussi en 2005, quand il avait plu pendant deux semaines sans arrêt, je n’avais jamais rien vu de pareil. Ils ont été très réactifs en pompant l’eau des terrains principaux. Le terrain est resté en tellement bon état que nous avons pu sauter ce jour-là. Quand vous avez un problème, ils le résolvent, c’est vraiment un de mes concours préférés !
Est-ce que vous aimez venir aux Majeurs (The Dutch Masters, CHIO d’Aix-la-Chapelle, Spruce Meadows ‘Masters’, CHI de Genève) ? En quoi diffèrent-ils des autres compétitions selon vous ?
Je fais ce travail depuis près de 30 ans, et je n’ai jamais assisté au Dutch Masters, mais le CHI de Genève est un merveilleux concours intérieur, et le CHIO d’Aix-la-Chapelle est tout simplement incroyable ! Tous les Majeurs du Rolex Grand Slam of Show Jumping sont des concours exceptionnels. Ils installent des espaces où les grooms peuvent prendre du café et d’autres choses, et en cas de problème, ils font tout ce qu’ils peuvent pour le résoudre.
Quelle est la particularité de travailler dans l’équipe de John Whitaker ?
J’ai d’abord rejoint l’équipe de John Whitaker en freelance, et je ne devais rester que pour un mois, mais je ne suis jamais partie. Avant de travailler avec John, j’ai travaillé pour Michael [Whitaker] pendant 13 ans. J’ai aussi travaillé avec Billy Twomey pendant six ans. C’est vraiment facile de travailler pour John, tout se fait à l’ancienne et très simplement. Si vous trouvez une bride qui convient à un cheval, vous ne la changez pas. Mon cheval a la même bride depuis trois ans et demi, et c’est comme ça que nous fonctionnons. Nous gardons les choses simples, et s’il y a un problème, on s’en occupe. Tout se fait vraiment à l’ancienne. Nous n’avons pas l’habitude de traiter les chevaux toutes les six semaines, mais s’ils ont besoin d’un traitement, ils le reçoivent.
John a 68 ans maintenant, et il ne s’arrête pas quand il rentre chez lui. Il est debout dès le matin à s’occuper de ses chevaux et à les monter. Ensuite, il s’occupe des vaches et du foin ou de toute chose qui a besoin d’être réparée à la ferme.
Il est vraiment très humble ; il n’a pas attrapé la grosse tête. Si quelqu’un vient le voir pour un autographe, il s’arrête toujours pour bavarder cinq minutes. Ça ne le dérange jamais.
Quelles sont les qualités de John qui selon vous lui ont permis d’avoir une si longue carrière au sommet ?
John n’abandonne jamais, il continue, tout simplement. Il n’est pas particulièrement déterminé à prouver quoi que ce soit, c’est juste sa manière d’être. C’est quelqu’un qui s’adapte à tout, et qui continue d’avancer. Je pense que le jour où il s’arrêtera sera le jour où le monde n’aura plus de John Whitaker. L’âge n’est pas une limite pour lui !
Il y a cinq ans, John a acheté Equine America Unick Du Francport, qui était un sacré personnage. Il était difficile et il s’arrêtait et ruait quand quelque chose le contrariait. John n’avait pas de cheval de Grand Prix à l’époque, Argento était en fin de carrière et nous ne participions pas aux grandes compétitions. Ensuite, ça a été deux ans d’efforts, à faire toutes les tournées et les concours régionaux pour que Equine America Unick Du Francport se stabilise. John était déterminé et n’a pas abandonné, jusqu’au déclic. Quand vous les regardez aujourd’hui, rien ne les arrête. Ces dernières années, ils ont formé un couple vraiment remarquable.
Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui voudrait se lancer dans cette discipline ?
Bon nombre de gens entrent dans ce secteur pour l’argent, mais il est important d être passionné du métier et de ne pas regarder aux heures. C’est aussi difficile que ça en a l’air, vous êtes là pour les chevaux. C’est une manière de vivre, pas seulement un métier. Vous devez y mettre tout votre cœur et toute votre âme pour le faire correctement. Ce n’est pas facile !
Vous ne pouvez pas penser que vous êtes meilleur qu’un autre. La devise devrait être : si vous ne savez pas, demandez de l’aide. Beaucoup de jeunes grooms qui débutent aujourd’hui ne veulent pas des conseils des anciens, alors qu’ils devraient être comme des éponges, à apprendre de tous ceux qui les entourent. C’est exactement ainsi que j’ai appris. La première fois que j’ai pris l’avion vers Spruce Meadows, je n’avais jamais pris l’avion avec des chevaux. Je n’avais que 20 ans et j’ai appris de tous les autres grooms qui étaient là.
Les grooms forment-ils une vraie communauté où ils se soutiennent mutuellement ?
Globalement, c’est un milieu très solidaire. Cette année à Spruce Meadows, nous sommes 16 à être venus d’Europe et nous avons organisé ensemble les horaires pour prendre la navette pour les veilles de nuit. Certains n’ont qu’un seul cheval présent, mais ils sont toujours prêts à aider ceux qui en ont plusieurs ! Ce sont les choses simples qui sont importantes. Par exemple, j’ai demandé à quelqu’un de m’aider pendant la parade de la Coupe des nations . Tout le monde est vraiment serviable, et c’est très important dans le milieu des grooms.