Rolex Grand Slam of Show Jumping

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Dans les coulisses du Rolex Grand Slam: Les favoris pour le CHI de Genève, interview de Daniel Deusser et bien plus encore!

Photo: CHI de Genève / scoopdyga.com Photo: CHI de Genève / scoopdyga.com

Les cavaliers favoris pour le CHI de Genève 2021

 

Après près de deux ans d’attente, le CHI de Genève, quatrième et ultime Majeur du Rolex Grand Slam of Show Jumping, aura lieu du 9 au 12 décembre cette année. L’événement accueillera un nombre impressionnant de couples de renommée mondiale, dont chacun des dix meilleurs cavaliers de la planète, 17 des 20 premiers mondiaux, et sept Témoignages Rolex. Ce sera également la 60e édition de cette manifestation, ainsi que le 20e anniversaire de la finale du Top 10 IJRC Rolex. Comme à chaque fois, le CHI de Genève sera un événement d’envergure internationale, avec des concurrents venus de 16 pays différents. L’équipe suisse à elle seule comptera 19 membres.

Suite à sa remarquable première victoire au Rolex Grand Prix du CHIO d’Aix-la-Chapelle en septembre, Daniel Deusser, numéro deux mondial et Prétendant actuel au titre, a confirmé qu’il viendrait accompagné de sa talentueuse jument, Killer Queen VDM. Tous deux tenteront de poursuivre leur parcours déjà bien entamé vers le Rolex Grand Slam of Show Jumping. Le CHI de Genève est l’épreuve phare du calendrier international pour les meilleurs cavaliers de saut d’obstacles. Et le Rolex Grand Prix les mettra nul doute une fois encore au banc d’essai : pour soulever le trophée, il faudra à la fois des talents de cavalier et d’homme de cheval.

Rolex Grand Slam of Show Jumping : les couples à battre

Le Suédois Peder Fredricson, premier mondial actuel, est en très bonne forme, et il sera avant tout autre à surveiller durant ce dernier Majeur de l’année. Champion olympique par équipe aux Jeux de Tokyo 2020, il bénéficie d’un cheptel de talent, et tous les yeux des spectateurs du Palexpo de Genève seront rivés sur lui.

Henrik von Eckermann, son compatriote, a lui aussi joué un rôle primordial dans la réussite de la Suède aux Jeux olympiques de l’été dernier. Numéro deux actuel au classement mondial, von Eckermann, qui a récemment remporté la finale de Coupe des nations à Barcelone aux rênes de son fidèle King Edward, cherchera à ajouter une victoire au CHI de Genève à son palmarès.

Quant à Ben Maher, médaillé d’or individuel aux Jeux, il viendra accompagné du très doué Explosion W. Déjà vainqueur du Rolex Grand Prix au Royal Windsor Horse Show en mai de cette année, le Britannique cherchera à finir l’année en beauté.

Le britannique Scott Brash, seul cavalier à avoir remporté le Rolex Grand Slam of Show Jumping jusqu’à présent, tentera de reconquérir le titre au Rolex Grand Prix du CHI Genève. Brash connaît parfaitement les subtilités qui peuvent mener à une victoire dans un Majeur, et utilisera ses meilleurs chevaux au CHI de Genève pour faire un premier pas vital vers une victoire au Rolex Grand Slam of Show Jumping.

Le Suisse Martin Fuchs sera bien sûr l’un des favoris de la foule. Vainqueur de la dernière édition en date du Rolex Grand Prix au CHI de Genève, en 2019, et Témoignage Rolex, Martin Fuchs fera tout pour garder son titre avec à ses côtés Leone Jei, une monture qui lui a déjà offert une médaille d’or par équipe et une médaille d’argent individuelle au Championnats d’Europe. Le hongre à la robe grise a le talent et les moyens requis pour réussir dans ce test impitoyable.

Les fans de saut d’obstacles seront aussi ravis de voir revenir Steve Guerdat, autre Témoignage Rolex et co-équipier de Fuchs dans l’équipe suisse. Suite à sa spectaculaire victoire en septembre dernier au CP ‘International’ présenté par Rolex aux Masters de Spruce Meadows, aux rênes de Venard de Cerisy, Guerdat tentera de décrocher son deuxième Majeur de la saison 2021.

Kent Farrington, ancien vainqueur de la finale du Top 10 IJRC Rolex et du Rolex Grand Prix du CHI de Genève en 2017, comprend bien les qualités requises pour gagner sur cette piste prestigieuse. Le Témoignage Rolex américain sera rejoint par ses compatriotes, Laura Kraut et Jessica Springsteen, qui toutes deux ont connu un succès certain cette année avec une victoire par équipe à la Coupe des nations du CHIO d’Aix-la-Chapelle.

Daniel Deusser and Killer Queen VDM (Photo: Rolex Grand Slam / Ashley Neuhof) Daniel Deusser and Killer Queen VDM (Photo: Rolex Grand Slam / Ashley Neuhof)

Live Contender interview mit:

Daniel Deusser

 

Qu’avez-vous fait après avoir gagné le Rolex Grand Prix au CHIO d’Aix-la-Chapelle en septembre ?

J’ai été très occupé les deux premières semaines après avoir gagné le Rolex Grand Prix au CHIO d’Aix-la-Chapelle. Gagner ce prix, c’est très spécial, et il est différent des autres prix. Beaucoup de gens veulent m’interviewer et faire des séances photo avec moi. J’ai vraiment apprécié cette expérience. Mais malheureusement, les chevaux ne savent pas que j’ai gagné l’un des plus grands prix au monde, donc on revient vite à la réalité.

En tant qu’Allemand, c’était incroyable de gagner le CHIO d’Aix-la-Chapelle. Aix-la-Chapelle est très spécial pour moi, et le public vous apporte tout son soutien. Quand vous entrez sur la piste, c’est très bruyant, mais le silence se fait dans le stade dès que la cloche résonne. C’est une sensation très particulière. 

Vous êtes le Prétendant actuel au Rolex Grand Slam of Show Jumping. Quelle est votre stratégie pour le CHI de Genève ?

Je vais prendre Killer Queen VDM pour participer au Rolex Grand Prix au CHI de Genève. C’est ma meilleure jument pour le moment. Cependant, je ne peux pas dire que c’est un cheval classique pour la saison en intérieur. Mais elle a participé au Grand Prix au CHI de Genève il y a deux ans, donc elle connaît la piste. Elle a participé à une compétition la semaine dernière, mais je vais maintenant lui laisser deux semaines de repos, car elle n’a pas besoin de beaucoup d’entraînement, et je veux qu’elle soit en pleine forme pour le Rolex Grand Prix. Au début de la semaine du CHI de Genève, je participerai à une épreuve avec elle pour voir comment elle se sent, et je déciderai alors si elle a besoin de s’entraîner à un plus haut niveau avant le Rolex Grand Prix. Je prendrai les décisions selon comment elle se sent lors de l’entraînement pour l’épreuve.

Quels autres chevaux prendrez-vous au CHI de Genève, et quels sont les jeunes chevaux que vous avez hâte de monter ?

Je n’ai pas encore complètement décidé. Scuderia 1918 Tobago Z a eu un peu de repos cet été car il était blessé, mais il est revenu pour quelques concours. Cet été, il n’a pas participé aux épreuves des plus hauts niveaux, donc je le prendrai pour participer à un concours ce week-end et voir comment il se sent dans une épreuve de plus haut niveau. Je déciderai ensuite si je le prends à Genève ou pas. Ce sera mon deuxième ou mon troisième cheval. Je verrai ça à la fin de cette semaine.

J’ai deux jeunes chevaux très bons. Ils sont tous deux très prometteurs pour l’avenir. L’un a neuf ans et s’appelle Mr. Jones [Scuderia 1918 Mr. Jones]. Nous l’avons acheté il y a deux ans, quand il avait sept ans. Nous nourrissons de grands espoirs pour lui dans les deux prochaines années. Toutefois, en raison du COVID-19, il a perdu une année d’expérience car il n’a pas fait énormément de concours, donc il n’a pas encore trop d’expérience pour un cheval de neuf ans. Le second cheval s’appelle Time et je ne l’ai jamais emmené avec moi à une compétition. L’un de nos cavaliers Stephex a participé à des épreuves pour jeunes chevaux avec lui. Il a seulement huit ans mais j’envisage de le prendre à Genève avec moi. J’aimerais acquérir de l’expérience avec lui et qu’on apprenne à mieux se connaître. Je pense qu’il a un gros potentiel.

La piste du CHI de Genève est assez différente de celle du CHIO d’Aix-la-Chapelle. Comment vous préparez-vous à ça ?

Je n’ai rien changé de particulier, mais évidemment, pour la saison en intérieur, on s’entraîne sur différentes distances et lignes que pour la saison en extérieur. Par exemple, lors de la saison en intérieur, on voit beaucoup de distances de trois et quatre foulées, ce qui est très rarement le cas sur une grande piste comme celle d’Aix-la-Chapelle, par exemple. C’est quelque chose qu’il faut pratiquer, mais en général, la plupart de nos chevaux sont bien entraînés, assez âgés et ils ont une bonne expérience, à tel point qu’il suffit de s’entraîner une fois ou deux avant la saison en intérieur. Ça ressemble plus à un programme de remise en forme. Ils ne voient les obstacles que pendant les compétitions.

Vous êtes entouré d’une très bonne équipe. À quel point est-ce important pour réussir ?

On ne peut pas réussir sans une bonne équipe. On a besoin d’une bonne équipe qui voyage avec vous, qui prend soin des chevaux à l’écurie et d’un point de vue administratif. Pour réussir alors que je voyage presque tous les week-ends, on a besoin d’une grande équipe composée de personnes et de chevaux, et ils doivent tous travailler ensemble et se compléter. Ce sport est désormais très compliqué, et je travaille tellement que mon équipe chez moi est tout aussi importante que l’athlète qui se trouve sur la selle.

Sean Lynch est mon groom principal et travaille pour moi depuis environ sept ans. Je lui fais entièrement confiance. C’est très important car il voyage avec nos meilleurs chevaux. Il fait tout avec les chevaux, et c’est une personne essentielle dans ma carrière. Je ne pourrais pas réussir sans lui. Il adore les chevaux. Ça peut être un travail 24h/24. Si quelque chose arrive à l’un d’eux, il est là pour eux, il leur est très dévoué.

Quels sont vos projets et ambitions pour 2022?

En tant que Prétendant actuel, j’espère gagner le Rolex Grand Prix au CHI de Genève, pour ensuite espérer gagner le Rolex Grand Slam of Show Jumping. Même si je ne gagne pas à Genève, j’espère quand même gagner un Rolex Grand Prix l’année prochaine. Mis à part Scott [Brash], personne n’a gagné deux ou trois fois d’affilée, c’est donc clairement l’un de mes objectifs pour les années à venir.

Quel est votre plus grand moment de fierté professionnelle jusqu’ici ?

Évidemment, j’avais pour objectif de gagner le Rolex Grand Prix au CHIO d’Aix-la-Chapelle depuis de nombreuses années, depuis que j’étais enfant, même. Gagner la finale de la Coupe du monde avec mon précédent cheval, Cornet d'Amour, a également été un moment de grande fierté. C’est un cheval qui m’a hissé sur la scène internationale, et avec qui j’ai vécu mes premiers championnats et mes premières réussites. C’est un moment que je mets au même niveau que lorsque j’ai gagné le Rolex Grand Prix.

Tout comme le tennis et le golf, le saut d’obstacles possède son propre Grand Slam. Quels autres tournois majeurs sportifs aimez-vous regarder ? Lequel est votre préféré et pourquoi ?

Je suis très sportif, donc j’adore regarder tous les sports. En dehors du saut d’obstacles, mes trois sports préférés sont le tennis, le football et la Formule 1. C’est très difficile de choisir le sport que je préfère regarder. Je n’ai pas vraiment d’équipe de football préférée, mais il y a quelques années, un ami m’a fait découvrir Borussia Dortmund. Je suis allé les voir quelques fois quand ils jouaient dans la Ligue des Champions. L’atmosphère était incroyable, c’est un sport génial.

Qui est votre plus grande source d’inspiration ? Idolâtrez-vous un cavalier en particulier ?

Quand j’étais enfant et que j’allais aux grandes compétitions pour voir les meilleurs cavaliers du monde en saut d’obstacles, il n’y avait que deux couples que j’adorais regarder. D’un côté, John Whitaker et Milton, et d’un autre, Franke Sloothaak et Walzerkönig. Quelques années plus tard, j’ai eu la grande chance d’avoir l’opportunité de travailler pour Franke Sloothaak pendant quatre ans et demi, et je suis encore en contact avec lui aujourd’hui. Même si l’on vit loin l’un de l’autre, il est toujours d’un grand soutien pour moi, et il me donne des conseils par téléphone. Il regarde toutes mes performances, et je dois avouer qu’il y est pour beaucoup dans ma réussite.

Qu’est-ce qui vous donne envie de réussir et de gagner ?

Il y a quelque chose en moi qui aime gagner et qui me pousse à me surpasser. Les cavaliers de saut d’obstacles participent à beaucoup de compétitions, et il y a généralement beaucoup de concurrents dans les épreuves, mais toujours un seul gagnant. Donc on ne gagne pas tout le temps, et ce n’est pas grave de finir deuxième ou troisième. Mais quand on ne gagne pas, on repense toujours à l’épreuve en se demandant ce qu’on aurait pu mieux faire. Même si l’on ne gagne pas à chaque fois, la motivation du lundi matin est toujours là. Je tire des leçons de ce que j’aurais pu mieux faire, et je considère chaque compétition comme une expérience, qui m’aide à être meilleur lors de la prochaine compétition.

Quel est le meilleur conseil que vous ayez jamais reçu ?

Tout d’abord, on a besoin d’expérience. Quand on est jeune, on ne peut pas donner le meilleur de soi-même. On a besoin de grandir et d’apprendre de nos expériences. Je pense que la patience est la qualité la plus importante. C’est quelque chose que j’ai appris avec Franke [Sloothaak]. Il était très calme sur son cheval, même quand son cheval avait été difficile toute la semaine. Il était très patient avec lui, et ils sautaient toujours très bien pendant les compétitions. Quand on est trop jeune et trop motivé, ça peut être très difficile. Je pense qu’il est très important d’être patient et d’apprendre de ses erreurs. Pour réussir, il faut connaître ses bases, pour soi-même et pour son cheval.

Si vous vous retrouviez seul sur une île déserte, quels sont les trois objets que vous emporteriez avec vous ?

Si je pars de chez moi sans mon téléphone, ma montre et mon porte-feuille, je suis perdu, donc je dirais ces trois objets.

Lily Attwood (photo: Ahmed Al Maawali) Lily Attwood (photo: Ahmed Al Maawali)

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Lily Attwood

 

Quels sont vos projets et ambitions pour 2022 ?

J’ai récemment amélioré ma position au classement mondial, mais après une blessure récente, celle-ci va quelque peu redescendre. En 2022, j’aimerais participer à quelques épreuves de Coupe du monde et passer au niveau 5*, ce que je n’ai pas réussi à faire cette année en raison de la COVID-19 et de la féroce compétition à ce niveau. Je souhaite également développer mon cheptel de chevaux. J’ai quelques jeunes montures pleines de promesses, sans compter mes trois chevaux plus âgés, avec qui j’ai eu de belles réussites ces dernières années, et qui m’accompagneront je l’espère au niveau supérieur.

Parlez-nous de vos montures...

J’ai mes deux meilleurs chevaux depuis deux ans et demi. Je les ai achetés une fois que j’ai arrêté le poney. Tous deux étaient uniquement censés me donner confiance à cheval, sur des parcours pouvant aller jusqu’à 1,35 m. Mais j’ai eu beaucoup de chance : ils étaient tous deux très doués ! J’ai remporté avec eux des épreuves jsuqu’au niveau Grand Prix 4*, et ils m’ont permis de me faire connaître et de vivre des moments extraordinaires sur de plus gros obstacles.

Je viens aussi d’acheter une jument de six ans, Lee May, à Richard Howley. Je l’ai emmenée à Vilamoura, où elle a fait huit sans-fautes sur neuf parcours. J’étais ravie, surtout qu’elle débutait à peine. Elle a beaucoup appris à cette occasion. Elle a  beaucoup de respect pour l’obstacle, elle est intelligente et a la tête solide. Je veux la laisser évoluer à son rythme, pour qu’à sept ans elle soit prête à gagner.

Quels trophées convoitez-vous plus que tout autre ?

Le Grand Prix Rolex du CHIO d’Aix-le-Chapelle est l’objectif ultime de nombreux cavaliers de saut d’obstacle, et je ne fais pas exception. Simplement y participer serait déjà fabuleux. J’aime aussi énormément représenter mon pays et monter en équipe, alors évidemment une médaille d’Europe Seniors ou une médaille olympique serait le rêve.

Quel est votre plus grand moment de fierté professionnelle jusqu’ici ?

J’ai remporté la médaille de bronze aux Championnats d’Europe des jeunes cavaliers cette année, j’étais très fière. Mais mon souvenir le plus cher est sûrement un concours pour jeunes cavaliers à Amsterdam, au moment où je suis passée des poneys aux chevaux. Je ne pensais pas du tout faire une belle performance, je n’avais le cheval que depuis un mois seulement, et j’ai gagné le Grand Prix ! Ca a marqué le début de ma carrière. Une fois qu’on a gagné une grosse épreuve devant une foule de spectateurs, on devient accro ! Le moment où j’ai gagné ma première épreuve qualificative était lui aussi mémorable. J’ai remporté pas mal d’épreuves à mon entrée sur le circuit chevaux, une réussite uniquement possible grâce à l’aide de Guy Williams, mon entraîneur. Et pour finir, le moment où j’ai été sélectionnée pour la Coupe des nations Seniors à l’âge de 18 ans.

La présence d’un mentor comme Guy Williams joue-t-elle un rôle important dans une carrière comme la vôtre ?

Oui, un rôle primordial. En tant que jeune cavalier, on a des lacunes. Impossible de prendre tout en charge soi-même, il faut une équipe autour de soi, qui vous entoure et vous encadre. Si j’ai autant goûté à la réussite à mon âge, c’est grâce à Guy. Il ne suffit pas d’être bon cavalier, il faut avoir de bonnes connaissances d’homme de cheval en général. Guy m’a appris à m’occuper correctement de mes chevaux, de la nourriture à la maréchalerie. J’ai gagné d’inestimables connaissances auprès de lui et de Nat, son groom. Le talent une fois en selle n’est qu’une facette de la vie de cavalier. Il faut aussi savoir prendre soin de ses chevaux.

Quel est le meilleur conseil que vous ayez jamais reçu ?

Que 99,9 % du temps, l’erreur ne vient pas du cheval, donc ça ne sert à rien de s’énerver contre lui. De ne pas rester sur une frustration, mais de respirer, sortir de piste, trotter un coup, et revenir pour essayer de faire mieux. Les chevaux ne sont pas des robots, il suffit de leur expliquer clairement. J’étais un peu excitée à poney, Guy m’a appris à me calmer. Même si on est frustré, cela ne sert à rien de s’énerver contre le cheval après une mauvaise performance.

Qui est votre plus grande source d’inspiration ?

J’ai récemment eu la chance de passer du temps avec Michael et John [Whitaker] et de bien les connaître, ils sont tous deux une grande source d’inspiration. Ce sont de véritables hommes de cheval. Je les regarde toujours concourir. Comme John en concours la semaine dernière : léger, aérien, naturel, il donne l’impression qu’il n’y a rien de plus facile !

Qu’est-ce qui vous donne envie de réussir et de gagner ?

Cette année, je suis passée tout près de la qualification au 5* du Royal Windsor Horse Show et de la Coupe du monde au London International Horse Show. À un cavalier près, j’y participais : ça a été une grosse frustration. Mais ça me donne encore plus envie de monter dans le classement pour faire mieux l’an prochain. Ce sont de superbes concours, dans mon pays natal en plus. Je vais donc tout faire pour y participer l’année prochaine.

Êtes-vous heureuse de retrouver la foule ? La présence de spectateurs vous motive-t-elle ?

Oui, la foule me motive énormément. Mon premier concours depuis la reprise était celui de Valence, qui a été très spécial. J’étais aussi récemment au Horse of the Year Show, un événement ayant lieu à l’intérieur devant des tribunes pleines à craquer, où règne une ambiance incroyable. Tous les cavaliers sont ravis de retrouver la foule. La montée d’adrénaline qui en découle incite à se dépasser. Sans la foule, ça a été difficile pour nous.

Bien sûr, certains chevaux peuvent au contraire se laisser distraire par la présence de spectateurs. Mon cheval de tête est très peureux, il fait des écarts facilement, il a même peur des barres au sol chez nous. Au Horse of the Year Show, il n’a pas très bien sauté : comme il n’y avait pas eu de grosses épreuves à l’intérieur en raison de la COVID-19, il n’était pas habitué à la foule et aux projecteurs. Mais la présence de spectateurs peuvent aussi motiver d’autres chevaux plus habitués. Les clameurs les poussent même à se surpasser. Chaque cheval est différent.

Selon vous, le Rolex Grand Slam a-t-il été une bonne chose pour le saut d’obstacles ?

Oui, tout à fait. Tous les cavaliers rêvent de le remporter, ça pousse tout le monde à se transcender. Je pense aussi que le Rolex Grand Slam a permis à plus de gens de s’intéresser à notre sport, partout dans le monde, car les spectateurs aiment regarder le sport de haut niveau aux vrais enjeux. Le Rolex Grand Slam couvre les meilleurs Grands Prix du monde et annonce une nouvelle ère pour le saut d’obstacles. Daniel Deusser et Killer Queen VDM, en superbe forme cette année, pourraient être les prochains à remporter le Rolex Grand Slam.

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