Le tournoi du CSIO Spruce Meadows ‘Masters’ est l’un des quatre Majeurs qui constituent le Rolex Grand Slam of Show Jumping et il a une histoire riche et impressionnante. Pendant les 50 dernières années, la famille Southern a développé le site de la compétition équestre pour en faire ce qui est largement reconnu comme le meilleur du genre en Amérique du Nord. Dès le départ, la mission de Spruce Meadows, qui est toujours détenu et exploité à 100 % par la famille, était de créer un environnement unique « marqué par l'amitié, les échanges et le sport de haut niveau ».
L’histoire de Spruce Meadows a commencé en 1971 quand la famille Southern a acquis 30 hectares de terres agricoles au pied des montagnes Rocheuses du Canada. Deux ans plus tard, la construction de ce site légendaire a commencé avec les travaux du Riding Hall et des East et West Meadows. La cérémonie d’ouverture officielle a eu lieu le 13 avril 1975. C’est la même année que le « Pegasus Club » (club des volontaires de Spruce Meadows) a vu le jour officiellement, constitué d’amis et supporters de la famille Southern ; bon nombre d’entre eux font encore partie du club aujourd’hui et apportent leur aide lors des événements.
Le 3 juin 1976, Spruce Meadows a tenu son premier concours et, à partir de là, les installations et le programme de la compétition n’ont cessé de croître et de se développer. Attirer les sponsors a été un élément important dans le développement de Spruce Meadows et c’est en 1989 que Rolex est devenu le Sponsor officiel du tournoi du CSIO Spruce Meadows ‘Masters’, faisant passer la compétition au niveau supérieur. Cette année, Spruce Meadows va fêter le 35e anniversaire de ce partenariat.
De même que le site s’est développé avec de nombreuses installations pour les chevaux, de nouvelles pistes de compétition et bien plus encore, le prix accordé au vainqueur a lui aussi augmenté. En 2000, le premier Grand Prix atteignant un million de dollars US s’est tenu au tournoi du CSIO Spruce Meadows ‘Masters’ et a été emporté par le Témoignage Rolex Rodrigo Pessoa sur Gandini Lianos. En 2006, un changement de direction a vu arriver Linda Southern Heathcott, elle-même ancienne cavalière de saut d’obstacles au niveau international, au poste de directrice et présidente. Linda Southern-Heathcott attribue le succès de Spruce Meadows au travail d’équipe : « Il faut avoir une équipe solide autour de soi. Il faut être capable de bien communiquer la vision que l’on a, mais c’est le travail de toute une équipe qui vous permet de réussir.
Au cours des ans, la surface de la propriété a augmenté de façon à pouvoir accueillir les différents tournois équestres et d’autres événements comme le marché de Noël qui y a lieu chaque année. En 2007, Spruce Meadows a acquis 12 hectares supplémentaires, amenant la surface totale à 145 hectares, dont 80 de pâtures et 65 de terrains consacrés à la compétition.
2013 fut une année importante car le tournoi du CSIO Spruce Meadows ‘Masters’ est devenu l’un des quatre Majeurs constituant le Rolex Grand Slam of Show Jumping, défi ultime de la discipline. Plus de 10 ans plus tard, le Rolex Grand Slam of Show Jumping a établi le standard du saut d’obstacles, et Spruce Meadows reflète véritablement le prestige du concept. Tout juste deux ans plus tard, le tournoi du CSIO Spruce Meadows ‘Masters’ a vu la victoire emblématique de Scott Brash qui est devenu le premier, et à ce jour le seul cavalier, à remporter le Rolex Grand Slam of Show Jumping.
Le site accueille également le Cavalry FC, un club de football de la Première ligue canadienne. L’équipe, qui joue à domicile sur le terrain ATCO pouvant accueillir 5 000 spectateurs, a fait sa première saison dans la ligue en 2019, et elle fait aujourd’hui partie intégrante de l’histoire de Spruce Meadows.
De nos jours, Spruce Meadows accueille environ 500 000 visiteurs chaque année, et ce 365 jours par an. Spruce Meadows est non seulement un site de sport équestre de haut niveau, mais aussi un pilier de la vie locale à Calgary qui fournit aux habitants un lieu de rassemblement pour des événements sportifs, éducatifs et de loisirs.
Outre le prestigieux Rolex Grand Slam of Show Jumping, Rolex sponsorise plusieurs Grands Prix estivaux parmi les plus renommés. De mars jusqu’à août, les meilleurs couples de cavaliers et chevaux se retrouvent dans quelques-uns des concours les plus emblématiques en Europe et en Amérique du Nord pour s’affronter dans des événements du plus haut niveau.
Le Festival Équestre d'Hiver de 12 semaines s'est conclu par le Grand Prix Rolex sous les projecteurs du Wellington International. C'est l'Allemand Christian Kukuk, qui faisait ses débuts à Wellington, qui a remporté la victoire, lançant sa campagne vers la conquête d'une médaille d'or olympique individuelle avec style. Montant son cheval olympique, Checker 47, Kukuk a eu l'avantage de passer en dernier lors d'un barrage rempli de stars, avec l'ancien vainqueur du Grand Chelem Rolex de Saut d'Obstacles, McLain Ward, qui a finalement terminé à la deuxième place, à moins d'une seconde derrière l'Allemand.
Organisé dans le cadre des jardins privés du château de Windsor, construit au XIe siècle, le Royal Windsor Horse Show a reçu le premier Grand Prix Rolex européen de la saison estivale. Le chef de piste Bernardo Costa Cabral a conçu un parcours délicat pour le premier tour, avec des difficultés subtiles, qui ont entraîné la chute d'au moins une barre à chaque obstacle. Cependant, 12 chevaux sur les 34 en compétition ont fait un sans faute, preuve s’il en est du haut niveau des concurrents. Le barrage a été l’occasion d’une lutte intense contre la montre, avec Gregory Wathelet sur Bond Jamesbond De Hay et le Témoignage Rolex Steve Guerdat réalisant des performances impressionnantes, à seulement 0,11 secondes l’un de l’autre pour la deuxième et la troisième place respectivement. Participant au Rolex Grand Prix en tant que tenant du titre, le Témoignage Rolex Martin Fuchs est venu avec un seul cheval au Royal Windsor, Leone Jei. Sa foi dans le hongre talentueux a payé, lui assurant des victoires consécutives dans son groupe, après sa victoire en 2023 avec Connor Jei.
Le Grand Prix Rolex du CSIO Roma Piazza di Siena qui s'est déroulé du 22 au 26 mai a conclu de manière remarquable le premier événement des nouvelles Rolex Series,. Le barrage comprenait 13 couples, et bien que la Suédoise Petronella Andersson et sa jument de 10 ans Odina van Klapscheut aient réalisé un excellent parcours, c'est l'Américain Karl Cook sur Caracole de La Roque qui a finalement remporté la victoire, en galopant à travers le parcours de manière exceptionnelle. Cette victoire remarquable fait de Cook le sixième cavalier américain à obtenir le titre du Grand Prix pour le 91e anniversaire du CSIO Roma Piazza di Siena.
Organisé sur le superbe littoral de l'océan Atlantique dans l'ouest de la France, le Jumping International de La Baule est une destination de choix pour l’élite des cavaliers de saut d'obstacles depuis plus de 60 ans. Souvent considéré comme l'un des événements les plus pittoresques du calendrier équestre, on y voit souvent les plus grands cavaliers en train de monter leurs chevaux le long des magnifiques plages chaque matin. Ce cadre exceptionnel fournit un décor parfait pour le deuxième événement des Rolex Series de l’été. À peine deux semaines après avoir gagné le Grand Prix Rolex au CSIO Roma Piazza di Siena, Karl Cook et Caracole de La Roque ont fait un double sans-faute mais en finissant cette fois deuxièmes du Grand Prix Rolex, derrière leurs compatriotes Kent Farrington et Greya qui ont remporté leur première victoire internationale.
De l’autre côté de l’Atlantique, la Pan-American Cup, présentée par Rolex, s’est déroulée à Spruce Meadows, au Canada, le dimanche 30 juin. Le difficile parcours de 14 obstacles et 17 efforts, conçu par le Français Gregory Bodo, co-chef de piste des Jeux olympiques de Paris 2024, n'a permis qu'à sept couples cheval-cavalier de se qualifier pour le barrage. Matthew Sampson, sur Daniel, a pu fêter sa troisième victoire dans un concours cinq étoiles des Spruce Meadows Summer Series. Très ému, Sampson a fait l’éloge de son étalon Dutch Warmblood de 16 ans, le qualifiant de « l’un des chevaux les plus incroyables » avec lequel il ait jamais travaillé. L’Américaine Elena Haas, sur Claude, et Kyle King, sur Odysseus, ont pris respectivement les deuxième et troisième places.
Le Grand Prix Rolex Ville de Dinard a eu lieu le dimanche 21 juillet au CSIO Jumping International de Dinard, qui fait lui aussi partie des Rolex Series, avec un parcours techniquement difficile qui a vu seulement six concurrents passer au barrage. Steve Guerdat a établi le temps à battre à 42,44 secondes, un score qui est resté invaincu par quatre des six couples en lice, malgré tous leurs efforts. C’est cependant un autre Témoignage Rolex, Kevin Staut, sur Beau de Laubry Z, qui a pris 1,03 secondes sur le temps de Guerdat, s’assurant ainsi la victoire devant son public.
Ce week-end, tous les yeux vont se tourner vers le CSIO Dublin Horse Show, où aura lieu le premier Grand Prix Rolex le dimanche 18 août avec un prix record de 500 000 euros. Organisé pour la première fois en 1934, le Grand Prix de Dublin a une histoire passionnante, et quelques-uns des plus grands cavaliers de l’histoire, dont les Témoignages Rolex Bertram Allen et Kent Farrington, ont brandi son prestigieux trophée. Considéré comme un événement sportif, familial et festif parmi les plus notables en Irlande, ce quatrième événement des Rolex Series de cet été devrait sans aucun doute offrir au public un spectacle équestre du plus haut niveau.
En tant que cavalière canadienne, que représente pour vous le tournoi du CSIO Spruce Meadows ‘Masters’ ?
J'ai grandi à Calgary, en Alberta, avec Spruce Meadows à ma porte. Depuis mon enfance, j'ai aspiré à participer au tournoi CSIO Spruce Meadows 'Masters'. Je me sens incroyablement reconnaissante d'avoir pu le faire depuis plusieurs années maintenant.
Le tournoi CSIO Spruce Meadows 'Masters' est exceptionnel. En tant que Canadienne et Calgarienne, je suis très fière de ce spectacle, de ce que les organisateurs ont mis en place, et de la communauté qui s'est créée au fil des années. Cet événement incroyable a accueilli les meilleurs chevaux et cavaliers internationaux de saut d'obstacles. Le calibre de cette compétition est très spécial pour moi, ma famille et de nombreux Calgariens.
Le tournoi CSIO Spruce Meadows 'Masters' est l'un des plus grands spectacles au monde et a maintenu son statut prestigieux pendant de nombreuses années. Y participer est phénoménal. J'attends ce moment chaque année et je planifie mon année autour de cet événement. J'adore le tournoi 'Masters', c'est mon spectacle préféré !
La piste du tournoi du CSIO Spruce Meadows ‘Masters’ est tout à fait unique ; devez-vous monter différemment ici comparé à d’autres concours ?
Je pense que Spruce Meadows fait de grands progrès dans la modernisation de ses installations, de la conception des parcours aux matériaux qu'ils utilisent ; ils suivent les tendances du saut d'obstacles. Le Ring International est une grande arène en herbe qui exige des cavaliers qu'ils galopent et s'assurent que leurs chevaux soient réactifs et confiants.
Les barrages lors des compétitions sont parmi les meilleurs au monde. Les cavaliers peuvent vraiment pousser leurs chevaux à avancer et à galoper autour du parcours. Lorsque l'on concourt à ce niveau, votre cheval doit vous faire confiance, être courageux, et se sentir à l'aise pour performer dans une atmosphère aussi fantastique.
Qui a eu la plus grande influence sur votre carrière et pourquoi ?
Eric Lamaze a eu une grande influence sur ma carrière. Travailler avec lui pendant plusieurs années m'a apporté une expérience inestimable sur une variété de chevaux, ce qui est crucial pour se développer en tant que jeune cavalière. De plus, j'ai eu le privilège de participer à certains des meilleurs spectacles au monde, ce qui a été une opportunité incroyable. Cette expérience m'a permis de gérer mes propres chevaux et d'acquérir une compréhension complète du sport du saut d'obstacles, des aspects commerciaux à l'hippologie et à la compétition. Travailler pour Eric a été un véritable révélateur, et je suis très reconnaissante des opportunités que j'ai eues en le faisant.
De plus, ma famille a eu une énorme influence sur ma carrière, me permettant de suivre mes rêves et de concourir tout en me soutenant tout au long du processus. Mon petit ami, Matthew Sampson, a également été une influence majeure. Nous sommes ensemble depuis cinq ans et demi et gérons une entreprise ensemble. Matt est incroyablement talentueux, et j'apprends continuellement de lui chaque jour. Il est mon plus grand supporter et me fournit un soutien émotionnel constant. J'adore que nous puissions concourir ensemble et l'un contre l'autre, puis à la fin de la journée, faire un débriefing et planifier les futures compétitions. Bien que beaucoup d'autres personnes m'aient inspirée, Eric, ma famille et Matt sont mes trois plus grandes influences.
Parlez-nous de l’importance de votre équipe dans votre succès...
Nous avons une équipe incroyable qui nous soutient, où tout le monde travaille très dur, ainsi que nos propriétaires et copropriétaires. Je pourrais vous citer tous les noms de ceux qui nous ont aidés, Matt et moi, à arriver là où nous sommes aujourd’hui. Il est certain que nous ne serions pas ici sans notre équipe, tous ses efforts, son dévouement et son amour des chevaux. Je sais que ça fait un peu cliché, mais quand tout va bien, ce n’est pas que notre succès à Matt ou moi, mais plutôt le succès de toute l’équipe.
À votre avis, quelles sont les qualités requises d’un cheval et de son cavalier pour remporter un Majeur du Rolex Grand Slam of Show Jumping ?
Il n’y a que quatre Majeurs du Rolex Grand Slam of Show Jumping par an, il faut donc une grosse préparation pour en gagner un et vous verrez rarement un nouveau couple en gagner un. Les couples cheval-cavalier doivent avoir passé suffisamment de temps à travailler au plus haut niveau avant de pouvoir gagner une compétition aussi prestigieuse qu’un Majeur du Rolex Grand Slam of Show Jumping.
Le cavalier doit connaître son cheval à fond et toute l’équipe doit connaître de A à Z l’organisation et les préparations pour le Majeur. Et même si tout est parfait, en concours hippique nous travaillons avec des animaux, donc tout peut arriver. Outre un travail acharné et beaucoup de dévouement, il faut un peu de chance pour remporter un Majeur du Rolex Grand Slam of Show Jumping.
Notre sport est le sport d’une vie, et c’est pour une bonne raison : il faut beaucoup de temps pour construire quelque chose et faire progresser les chevaux jusqu’au meilleur de leur potentiel. Notre sport implique tellement de choses que je pense qu'il faut célébrer le fait de remporter un Majeur du Rolex Grand Slam of Show Jumping, car cela n'arrive pas souvent dans la carrière d'un cavalier.
Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur vos chevaux actuels et pensez-vous que l’un d’entre eux soit capable de gagner un Majeur du Rolex Grand Slam of Show Jumping ?
J’ai un très bon groupe de chevaux en ce moment. J’en fais encore travailler quelques-uns, dont certains plus jeunes en Europe, qui ont selon nous un excellent potentiel. Mon meilleur cheval aujourd’hui est Igor GPH, et nous travaillons ensemble depuis près de deux ans. Nous avons concouru dans plusieurs Grands Prix cinq étoiles avec de bons résultats et nous avons aussi gagné plusieurs Grands Prix trois étoiles.
Vous ne savez jamais vraiment si votre cheval est capable de gagner un titre de Majeur du Rolex Grand Slam of Show Jumping jusqu’au moment fatidique, mais Igor GPH a un énorme potentiel et je pense qu’il serait à la hauteur.
Mon autre cheval, Quidamo F, est un peu plus âgé. Je l’ai eu quand il avait sept ans, nous sommes donc ensemble depuis environ sept ans maintenant. Nous avons participé deux fois au CPKC ‘International’ Grand Prix présenté par Rolex lors du tournoi du CSIO Spruce Meadows ‘Masters’, placés dans l’un et malheureusement avec une faute dans l’autre. Il est tout à fait capable de gagner un Majeur du Rolex Grand Slam mais aujourd’hui, à cause de son âge, nous sommes plus sélectifs sur les compétitions où nous le présentons. Spruce Meadows lui convient parfaitement et il y a déjà eu d’excellents résultats, j’ai donc toujours l’intention de le monter sur cette compétition.
Je crois que les deux chevaux sont capables de gagner un Majeur du Rolex Grand Slam of Show Jumping , la vraie question est de savoir si moi j’en suis capable ! Nous espérons que nos jeunes chevaux arriveront également à ce niveau. C’est une période passionnante, et j’ai de la chance d’avoir non seulement les chevaux que j’ai aujourd’hui, mais aussi ceux qui vont arriver dans l'avenir.
Votre partenaire Matt Simpson est également un cavalier de saut d’obstacles de haut niveau, qu’avez-vous appris l’un de l’autre ?
Nous apprenons l’un de l’autre tous les jours ! Matt est un compétiteur dans l’âme et il a énormément de talent, je ne pourrais pas souhaiter de meilleur partenaire. Il connaît admirablement bien les chevaux et c’est un cavalier très doué. Nous échangeons des idées au quotidien et cela nous apporte énormément. C’est merveilleux d’avoir quelqu’un à vos côtés qui traverse avec vous les bons et les mauvais jours. Et c’est vraiment extraordinaire d’avoir quelqu’un qui comprend tout sans avoir à l’expliquer avec des mots.
Par contre, ce n’est pas toujours facile d’avoir son partenaire en compétition contre soi. Il m’arrive d’avoir un excellent week-end alors que ce n’est pas le cas pour Matt, ou vice-versa, ce qui n’est pas facile. Malgré tout, nous avons cette relation incroyable et j’ai de la chance d’avoir Matt comme partenaire dans ce sport. L’émotion peut être très forte par moments, et avoir quelqu’un à qui parler est très appréciable.
Le parcours du tournoi du CSIO Spruce Meadows ‘Masters’ est souvent considéré comme l’un des plus difficiles de la discipline. Que faites-vous pour vous préparer vous et votre cheval à cette compétition ?
Je pense que la préparation s’appuie sur l’expérience de la piste. Spruce Meadows organise un circuit d’été et ceux qui y participent pendant la saison ont généralement de bons résultats au tournoi du ‘Masters’ car leurs chevaux se sont familiarisés avec la piste et avec les obstacles. Si les cavaliers peuvent participer à ces concours, cela leur fait une excellente préparation. Concourir dans d’autres Majeurs du Rolex Grand Slam of Show Jumping comme le CHIO d’Aix-la-Chapelle ou sur d’autres grandes pistes sur gazon représente un excellente préparation pour une compétition comme celle de Spruce Meadows.
Le parcours élaboré pour le CPKC ‘International’ Grand Prix présenté par Rolex est l’un des plus difficiles que nous rencontrons toute l’année. Même si le Grand Prix n’a lieu que l’après-midi, le parcours est généralement préparé dès le matin. Il est intéressant d’observer les cavaliers le parcourir à pied quatre ou cinq fois, analysant la meilleure approche pour eux et pour leur cheval, c’est quelque chose qu’on ne voit pas souvent. Suivre le parcours à pied crée une atmosphère vraiment particulière avec tous les cavaliers qui essaient de l’approcher ensemble, incertains de ce qui les attend. C’est vraiment passionnant et, comme je disais, le tournoi du CSIO Spruce Meadows ‘Masters’ est l’un des meilleurs du monde.
Le saut d’obstacles est l’un des seuls sports au monde où des hommes et des femmes s’affrontent les uns les autres, n’est-ce pas extraordinaire ?
Étant dans ce sport depuis si longtemps, on oublie facilement qu’il est inhabituel d’avoir hommes et femmes concourant ensemble dans la même compétition. Je pense que nous leur en donnons pour leur argent. Nous sommes de plus en plus fortes chaque année et nous avons plus d’opportunités pour progresser. Je suis extrêmement fière d’être une athlète féminine en saut d’obstacles et j’espère inspirer d’autres cavalières à en faire de même. Dans cette discipline, en travaillant avec les chevaux, nous sommes sur un pied d’égalité et c’est merveilleux.
Que représente le Rolex Grand Slam of Show Jumping pour vous, et quelle importance a-t-il selon vous pour le saut d’obstacle ?
Le Rolex Grand Slam of Show Jumping est capital pour ce sport. Gagner un Majeur du Rolex Grand Slam revient à gagner une médaille olympique. Cela n’arrive pas souvent, et quand cela arrive, le cavalier doit vraiment se rendre compte de ce qu’il ou elle a accompli. Bien sûr, j’espère en gagner non pas un seul, mais plusieurs. Heureusement, nous avons du temps pour atteindre cet objectif, avec de nombreux cavaliers autour de la soixantaine qui sont encore au plus haut niveau, le temps est de notre côté !