Rolex Grand Slam of Show Jumping

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Dans les coulisses du Rolex Grand Slam: Rencontrez la Next Gen, Secrets d'éleveur et bien plus encore!

Edouard Schmitz and Balenciana K (photo: Om'Photographe / Jump Mag) Edouard Schmitz and Balenciana K (photo: Om'Photographe / Jump Mag)

Rencontrez la Next Gen avec:

Edouard Schmitz

 

Quels sont vos objectifs pour cette fin d’année, et quels sont vos projets et ambitions pour 2022 ?

Cette année, j’ai été sélectionné pour participer à plusieurs Coupes du monde pour la toute première fois, et ça a été une sensation incroyable. Je participe aux Coupes du monde à Madrid, Londres et Malines, et obtenir de bons résultats à l’une d’entre elles serait la manière idéale de conclure 2021. Je vais au CHI de Genève. Comme c’est chez moi, je veux me surpasser là-bas.

Je suis sur une pente ascendante cette seconde moitié de l’année, et mon objectif est de continuer sur ma lancée. Je veux m’améliorer dans les classements ; j’espère être dans le top 50. Ce serait une grande réussite pour moi et cela m’ouvrirait les portes de plus hauts niveaux. Je rêve de participer à une Coupe des nations. En tant que fier patriote suisse, porter la veste rouge est toujours un événement spécial pour moi, et ce serait génial d’avoir cette opportunité l’année prochaine.

Quel est votre plus grand moment de fierté professionnelle jusqu’ici ?

Mon plus grand moment de fierté professionnelle s’est produit il y a quelques années, quand j’avais seize ans. D’un point de vue extérieur, on pourrait croire que ce n’était pas le meilleur moment de ma carrière, mais pour moi, ça l’était. Je me trouvais à un concours international pour les moins de 25 ans à Chevenez. J’avais 16 ans et mon entraîneur voulait que je participe au Grand Prix junior ; cependant, moi, je voulais participer au Grand Prix pour les moins de 25 ans, car j’avais une opportunité d’y participer, et cela voulait dire que je pouvais aussi gagner l’opportunité de participer au CHI de Genève. Toute la semaine j’ai lutté pour participer au niveau supérieur, et mon entraîneur n’arrêtait pas de me dire que c’était une mauvaise idée et que je ne devrais pas y participer. Mais j’ai tellement insisté qu’il a fini par me laisser y aller, et j’ai gagné et obtenu l’opportunité de participer au CHI Genève ! Je montais Cortino 46. Je crois que c’est l’un de mes plus grands moments de fierté professionnelle, car j’avais la sensation d’avoir prouvé à tout le monde qu’ils avaient tort.

Vous étiez (êtes !) un skieur junior talentueux. Pourquoi avez-vous décidé de vous concentrer sur le saut d’obstacles ?

Je ne sais pas trop pourquoi j’ai choisi l’un plutôt que l’autre, j’adorais les deux sports. Mais j’imagine qu’en fin de compte, j’avais une préférence pour le saut d’obstacles. Je n’ai jamais regretté une seule fois d’avoir choisi ça plutôt que le ski.

Pendant vos études, avez-vous appris des choses que vous appliquez au saut d’obstacles, et vice versa ?

En général, je trouve que le sport est une bonne école de la vie pour tout le monde. La réflexion systématique qu’on apprend en études d’ingénieur ou de mathématiques est également un atout dans différentes situations en équitation. Dans le sport, je trouve que nous avons parfois tendance à nous laisser submerger par les émotions, ce qui est parfois positif, et que nous ressentons plus que nous réfléchissons. Pouvoir apporter un peu de réflexion systématique est également la beauté du sport, c’est une bonne chose.

En sciences de l’ingénieur, quand vous avez un problème, vous le résolvez avec les outils à votre disposition, et je trouve qu’appliquer cet état d’esprit à l’équitation est très intéressant. Le sport et la réflexion systématique sont très complémentaires, et mes études m’ont vraiment aidé à apprendre ça.

Tout comme le tennis et le golf, le saut d’obstacles possède son propre Grand Slam. Quels autres tournois majeurs sportifs aimez-vous regarder ? Lequel est votre préféré et pourquoi ?

Étant suisse, je ne peux pas dire que je ne regarde pas les Majeurs de tennis, surtout quand on a un athlète comme Roger Federer. C’est une personne tout aussi exceptionnelle en dehors du court de tennis. Il est très gentil, et ce qu’il dégage pendant ses interviews est incroyable. Il a énormément progressé au niveau personnel. Quand il a commencé, c’était le « bad boy du tennis », et il s’est désormais transformé en un athlète très poli. J’ai l’impression que tout le monde peut apprendre des choses de son parcours, et suivre ce parcours au plus haut niveau, c’est une opportunité extraordinaire.

Mon Majeur préféré est Wimbledon ou Roland-Garros, mais je pense que si on me forçait à n’en choisir qu’un, ce serait Roland-Garros. Je trouve ce tournoi plus intéressant car Federer ne joue pas aussi bien sur terre battue, donc il y a un peu plus de tension.

Quelle est votre plus grande source d’inspiration durant votre carrière ? Idolâtrez-vous un cavalier en particulier ?

Je n’aime pas le mot « idolâtrer », car idolâtrer quelqu’un est un manque de jugement critique. Regarder et vénérer quelqu’un sans jamais questionner ce que cette personne fait peut être très néfaste, d’après moi. J’aime observer tous les cavaliers et choisir les éléments que je souhaite imiter.

Quand j’étais petit, j’allais au CHI de Genève tous les ans et j’observais les cavaliers sur le plat et pendant l’échauffement, et je choisissais ce que je préférais chez chacun d’entre eux. Je retournais alors à l’écurie le lundi et je reproduisais ce que j’avais vu. Mon professeur d’équitation me disait toujours : « Edouard, qu’est-ce que tu fais ? ». J’adorais Pius Schwizer à l’époque, et il montait toujours avec ses coudes vers l’extérieur. Donc le lundi, je me retrouvais sur mon poney avec les coudes vers l’extérieur, et tout le monde me demandait ce que j’essayais de faire. J’observais tout le monde et je sélectionnais ce que je préférais sans idolâtrer personne, car je trouve que cela empêche d’évoluer.

Mes parents m’ont toujours énormément soutenu et ils sont une grande source d’inspiration pour moi. Ils ne se laissent jamais absorber par le saut d’obstacles, tandis que c’est un problème que j’ai parfois. Je me concentre parfois tellement sur certains éléments que c’est difficile de m’en extraire. Mes parents sont une source d’inspiration pour moi car ils savent toujours quand me faire prendre du recul, tout en maintenant mon implication pour que je fasse le nécessaire pour atteindre mes objectifs.

Qu’est-ce qui vous donne envie de réussir et de gagner ?

Je pense que tout ce qui est lié à l’équitation et à la compétition me motive et me donne envie de réussir. J’ai toujours aimé la compétition, depuis que je suis petit. Je voulais être le premier à toucher la voiture quand on faisait la course, ou encore il fallait que je sois le meilleur à l’école. Certaines personnes pourraient dire que c’est un peu nocif parfois, mais je suis juste foncièrement compétitif, et j’en veux toujours plus.

Dites-nous en un peu plus sur votre écurie actuelle et sur la personnalité de vos chevaux… Parmi vos jeunes chevaux, lesquels avez-vous hâte de monter en concours ?

Cette année, j’ai le meilleur piquet de chevaux que j’ai jamais eu, et il y a eu pas mal de mouvement dernièrement de ce côté-là. Je n’ai pas beaucoup de jeunes chevaux en ce moment. Nous nous sommes procuré plusieurs chevaux de 7 ans, mais ils ont tous 8 ou 9 ans maintenant.

J’ai monté Quno ces derniers mois. Il a déjà accumulé de l’expérience en saut d’obstacles dans de plus hauts niveaux avec son cavalier précédent, et j’espère pouvoir profiter de son expérience pour développer la mienne dans de plus hauts niveaux.  J’ai plusieurs chevaux qui appartiennent à M. Arturo Fasana. L’un d’eux s’appelle Gamin Van't Naastveldhof et je pense que c’est celui qui a le meilleur potentiel. C’est toujours difficile à savoir pour le moment, mais vu le train où vont les choses, c’est très prometteur et nous avons hâte de faire participer ce cheval à des concours.

Puis j’ai Cortino 46, que j’ai depuis mes 15 ans, et j’ai participé à cinq Championnats d’Europe des jeunes avec lui. C’est un cheval incroyable. J’ai gagné mon premier 5* avec lui, ainsi que le saut d’obstacles de mon premier Grand Prix 3*. La plupart de mes expériences entre 1,45 m et 1,60 m étaient avec lui. Balenciana K est également un très bon cheval, mais elle est un peu susceptible, elle veut qu’on lui parle poliment. Elle est sensible donc ce n’est pas facile de la manipuler, mais avec une gestion adéquate, elle ferait n’importe quoi pour vous.

Puis nous avons Babylone Des Erables, que je monte également pour M. Arturo Fasana. Elle a participé à un 3* cette année et c’est un cheval très compétitif au-delà de 1,50 m. Et enfin, j’ai Illusion, qui a 8 ans et qui est mon plus jeune cheval, dont le propriétaire est également M. Arturo Fasana, et je pense qu’il pourrait aussi être un très bon cheval. C’est toujours très difficile de savoir et c’est toujours de la pure spéculation, mais personne n’a plus hâte que moi de découvrir leur potentiel !

Quel est le meilleur conseil que vous ayez jamais reçu ?

Mon ancien entraîneur disait toujours quelque chose que j’aimais beaucoup : « Tu ne dois jamais croire que tu es plus malin que les autres. » On allait essayer de nouveaux chevaux ensemble, et parfois, on entendait des cavaliers dire : « Je pense que je pourrais mieux entraîner ce cheval ». Et c’est parfois un peu impoli. Je trouve que c’est une très bonne philosophie de vie.

Que représente le Rolex Grand Slam of Show Jumping pour un jeune cavalier comme vous ? Le Rolex Grand Slam est-il selon vous une bonne chose pour le saut d’obstacles ?

D’après moi, c’est le prix le plus prestigieux à gagner dans notre sport. Il rassemble plusieurs des compétitions les plus légendaires dans le saut d’obstacles. Évidemment, c’est Genève que je préfère, mais les quatre compétitions sont les meilleures que notre sport a à offrir, et elles ont toutes une histoire incroyable. Une seule personne a gagné le Rolex Grand Slam of Show Jumping, Scott Brash, et ça en fait le prix le plus prestigieux de notre sport.

Ce n’est la faute de personne, mais dans l’histoire, tous les autres titres ont été remportés par de nombreuses personnes, et au fil du temps, encore d’autres personnes les remporteront. Donc pour faire partie du groupe le plus prestigieux dans notre sport, il faut gagner le Rolex Grand Slam of Show Jumping. Je veux qu’on se souvienne de moi comme une personne reconnue dans ce sport, et pour cela, je dois gagner le Rolex Grand Slam of Show Jumping pour faire partie de ce groupe prestigieux.

Si vous vous retrouviez seul sur une île déserte, quels sont les trois objets que vous emporteriez avec vous ?

Question difficile ! Probablement un livre, mais je ne sais pas lequel ; mon ordinateur portable, mais il n’y aurait pas la Wi-Fi ; et enfin, des photos de ma famille et des gens que j’aime. 

Photo: Rolex Grand Slam / Ashley Neuhof Photo: Rolex Grand Slam / Ashley Neuhof

Secrets d'éleveur avec:

Peter Charles

 

Quel est votre premier souvenir lié aux chevaux ?

Mon premier souvenir équestre remonte à l’année de mes 10 ans. Je me souviens regarder les meilleurs cavaliers faire la course avec des chameaux à l’International Horse Show de Londres [auparavant connu sous le nom de l’Olympia] !

Quel est votre plus grand moment de fierté professionnelle jusqu’ici ?

L’un de mes plus grands moments de fierté professionnelle est lorsque j’ai gagné la médaille d’or pour l’Irlande aux Championnats d’Europe en individuel de 1994. J’avais quelque chose à prouver car j’avais quitté l’équipe britannique deux ans auparavant, à 32 ans, car je voulais participer aux Championnats. Avant ça, j’avais gagné beaucoup de grandes compétitions et de Grands Prix, mais c’était un moment clé de ma carrière, car cela expliquait de nombreux choix que j’avais faits auparavant. Ça a prouvé que mon projet, ma façon de penser et la direction que je prenais étaient bons.

J’ai à nouveau changé de nationalité en 2008, ce qui était inédit, mais c’était quelque chose que les propriétaires que j’avais à cette époque voulaient, car ils voulaient avoir un cheval de l’équipe britannique aux Jeux Olympiques de Londres. À ce moment-là, je venais de me casser le dos à trois endroits, donc je n’étais même pas sûr de pouvoir monter à nouveau à cheval un jour. Alors participer au saut d’obstacles dans le but de gagner la médaille d’or pour la Grande-Bretagne n’était qu’un rêve.

Comment vous-êtes vous intéressé à l’élevage de chevaux ?

Kevin Cooper, un très bon ami qui vit dans ma rue, m’a entraîné dans l’élevage. Il n’arrêtait pas d’en parler et il possédait une magnifique jument irlandaise, qui était très douée à 1,40 m. Nous étions à une compétition ensemble et il m’a demandé ce que je pensais de l’étalon Carnaval Drum, et j’ai répondu : « C’est un bon cheval, on devrait l’utiliser. » J’ai monté sa progéniture, il s’appelait Carnavelly, et j’ai gagné les Championnats du monde, les German Masters, le Grand Prix de Berlin et la Coupe du monde à l’ International Horse Show de Londres avec lui. Avoir aidé à élever ce cheval a été fantastique, et ça m’a vraiment donné envie de faire moi-même de l’élevage. Kevin a élevé bien d’autres chevaux exceptionnels depuis.

D’après vous, quels sont les points principaux à retenir pour élever une bonne monture de saut d’obstacles ?

Je n’en suis pas sûr, car parfois, des chevaux qui ne viennent pas de lignées à pedigree se retrouvent aux plus hauts niveaux de ce sport. Mais je crois dur comme fer que si vous avez une très bonne souche, avec une très bonne lignée sur deux ou trois générations, vous augmentez vos chances d’obtenir un cheval de qualité.

Tout ce qu’un étalon peut faire, c’est être meilleur qu’une jument, donc en termes de probabilité, vous avez besoin d’une très bonne jument pour commencer, avec un pedigree certifié sur au moins deux ou trois générations. Avec ça, vous augmentez vos chances de réussite. Il n’y a rien de garanti, mais vous mettez toutes les chances de votre côté.

Vous est-il déjà arrivé de voir un croisement produire un résultat inattendu ?

Absolument ! Le parfait exemple est Liscalgot, montée par Dermott Lennon. Ensemble, ils ont gagné le Championnat du monde individuel à Jerez de la Frontera, en 2002. La souche de Liscalgot a été achetée par un éleveur pour « tondre » son gazon. Un jour, il a décidé de la faire pouliner, mais elle ne voulait pas monter dans le camion, alors ils l’ont fait courir sur une route en Irlande jusqu’à l’étalon le plus proche, qui était Touchdown. Et cette combinaison a donné naissance à l’un des meilleurs chevaux de tous les temps.

Le binôme cavalier-cheval est souvent crucial, est-ce un élément qui rentre en compte lorsque vous vendez un cheval à quelqu’un ?

Je pense que c’est très important. Quand j’ai vendu Spirit T à Jessica Mendoza il y a quelques années, j’ai tout de suite vu que leur association allait être couronnée de succès. Il a fallu un peu plus longtemps pour convaincre son père, Paul Mendoza, mais je voyais parfaitement comment le cheval et la cavalière se complétaient, et c’est devenu un binôme exceptionnel.

Parfois, certains binômes ne fonctionnent pas, mais je pense qu’avec du temps et un cavalier intelligent, qui ne se focalise pas sur les problèmes, un binôme peut s’épanouir. Beaucoup de gens aujourd’hui ne laissent ni le temps ni une opportunité au cheval. Ils paient un tel montant qu’ils s’attendent à des résultats immédiats. Mais ça n’a jamais marché comme ça. Un cheval ne sait pas combien il coûte.

Comment est votre élevage ?

Nous avons neuf juments, et elles ne sont pas très vieilles. Dans le secteur de la course, j’ai appris que les jeunes juments produisaient de meilleurs poulains. J’ai donc pris ça en considération. J’essaie d’élever essentiellement des chevaux avec un bon pedigree ; les juments doivent aussi être douées au saut et bien répondre. Nous n’avons aucune jument de plus de 16 ans, et nous avons commencé à prélever des embryons à environ 10 ans.

Combien de temps le poulain reste-t-il chez vous avant d’être débourré ou de rejoindre ses propriétaires ?

Je ne suis pas très vendeur ; j’aime garder les poulains et les débourrer moi-même. Chaque année, nous faisons naître de 6 à 9 poulains. J’aime attendre le printemps de leur quatrième année. Cela permet au cheval d’être assez fort pour me montrer ce qu’il a dans le ventre, et cela évite de mal interpréter une situation dans laquelle le cheval n’est pas prêt ou pas assez fort pour être débourré. Nous ne faisons jamais sauter nos chevaux en liberté. Ils font quelques petits sauts avec un cavalier quand ils sont débourrés pour la première fois, et cela nous donne un bon aperçu de leur talent. Le saut en liberté peut donner des impressions erronées, et je ne peux pas juger le saut en liberté d’un cheval lors d’une vente, car cela peut être trompeur.

Pourquoi faites-vous cela ? Quelles sont vos ambitions ?

J’adore ça. J’adore voir les poulains naître et les élever. Au début de ma carrière d’éleveur, j’ai vendu un cheval trop tôt, et j’ai retenu la leçon. J’ai vendu Clear Round and Party à deux ans, pour 1 500 £, car j’ai jugé le cheval trop vite sur son saut en liberté. Il a fini second au Grand Prix de l’International Horse Show de Londres. Cela m’a appris à ne jamais m’impatienter, et à ne pas juger un cheval à chacun de ses sauts, au risque d’être déçu.

De quels chevaux en particulier êtes-vous le plus fier ?

Clear Round and Party. C’est le premier cheval qui est né ici.

Que représente le Rolex Grand Slam of Show Jumping pour vous ? Le Rolex Grand Slam est-il selon vous une bonne chose pour le saut d’obstacles ?

Je pense que le saut d’obstacles est passé au niveau supérieur grâce à Rolex. Il est maintenant au même niveau que les autres Majeurs sportifs, comme le tennis et le golf. Rolex a sélectionné les quatre meilleures pistes du monde. Ce sont sans aucun doute des lieux emblématiques dont l’histoire n’a pas besoin d’être précisée. Le niveau d’équitation qui va de pair avec ces pistes, la compétition et l’histoire valent le détour.

Le CHIO d’Aix-la-Chapelle est magnifique, impeccable, et le souci du détail est inégalé. Ils ont porté le CHI de Genève à un niveau supérieur, bien au-delà de toute autre compétition en intérieur dans le monde. Spruce Meadows est très loin, mais il mérite amplement le déplacement une fois sur place. Le public est incroyable et ils ont créé la meilleure piste de saut d’obstacles d’Amérique du Nord. Le Dutch Masters est magnifique et empreint d’histoire.

Le CHI de Genève est le prochain Majeur et il rassemble tout le monde équestre avec la finale du Top 10 Rolex, le Grand Prix et la récompense. C’est indubitablement le summum de la saison en intérieur.

Dans votre carrière, qui vous a le plus inspiré ?

J’adorais voir la conviction d’Hugo Simon. Je le regardais, j’observais ses échauffements et son arrivée avant une compétition. C’était le seul homme à participer à toutes les épreuves de la compétition, et il essayait de gagner toutes les épreuves avec ses meilleurs chevaux. Ses chevaux devaient gagner, et je n’avais jamais vu une telle confiance transmise à ses chevaux. Je n’avais jamais vu un tel niveau d’intensité. Certains cavaliers veulent gagner les meilleures épreuves d’une compétition, mais d’habitude, ils se concentrent principalement sur le Grand Prix. Mais Hugo voulait gagner dès le premier jour, jusqu’au Grand Prix final. Il a effectué une préparation mentale incroyable, et il a préparé ses chevaux pour gagner, et ils savaient à quoi s’attendre de lui comme cavalier. Ils étaient prêts, et sa confiance en lui et en ses chevaux était extraordinaire.

Quel est le meilleur conseil que vous ayez jamais reçu ?

En 1994, Paul Schockemöhle m’a donné un conseil quand j’ai gagné ma première Coupe du monde à Bruxelles avec un cheval de 7 ans. Après l’épreuve, il a proposé d’acheter le cheval. J’étais assez naïf à cet âge-là et je lui ai répondu : « Désolé, il n’est pas à vendre. » Il m’a dit qu’il comprenait mais que je devais prendre soin de lui car c’était un très bon cheval, mais que ça ne durerait pas éternellement. Il a dit qu’ils étaient rares et qu’ils ne duraient pas éternellement. C’était le meilleur conseil qu’on m’ait jamais donné. Quand on a un bon cheval, il faut en prendre soin, car il ne durera pas éternellement.

Quel conseil donneriez-vous à quelqu’un qui veut faire carrière avec les chevaux ?

Concentrez-vous exclusivement sur votre carrière de cavalier, et ne mélangez pas trop de choses. C’est très dur de se faire une place dans ce secteur. Avant toute chose, en tant que cavalier, vous devez travailler dur, beaucoup vous entraîner et vous consacrer à votre carrière. Je recommanderais de ne pas se préoccuper de l’élevage jusqu’à bien plus tard dans sa carrière. Cela nécessite beaucoup de temps et d’expertise. En tant que jeune cavalier, je n’essaierais pas de tout faire, car c’est trop de travail. De nos jours, pour être un très bon cavalier, on a besoin de beaucoup de choses : une très bonne équipe qui vous entoure, de bons propriétaires, du bon personnel, un lieu adéquat, etc. Y ajouter l’élevage est trop compliqué. Faites évoluer votre carrière pas à pas.

Kent Farrington (Photo: Rolex Grand Slam / Ashley Neuhof) Kent Farrington (Photo: Rolex Grand Slam / Ashley Neuhof)

Qu'attendre pour cette 60e édition du CHI de Genève?

Les tickets sont toujours disponibles pour la 60è édition du CHI de Genève, et après l’annulation de l’année dernière, vous ne pouvez pas manquer la compétition de cette année !

Cette 60e édition de l’événement accueillera également la 20è édition de la finale du Top 10 IJRC Rolex. Les spectateurs pourront observer certains des meilleurs croisements au monde du sport équestre qui concourront dans plusieurs disciplines dont le cross-country en intérieur, le dressage et le saut d’obstacles. Le clou du spectacle sera le Rolex Grand Prix, qui se tiendra le dimanche.

Le prétendant actuel au Rolex Grand Slam of Show Jumping, Daniel Deusser (Allemagne), ainsi que les héros locaux, Martin Fuchs et Steve Guerdat, rivaliseront pour obtenir une nouvelle victoire dans ce qui est indubitablement un cours de maître dans le domaine de l’équitation et de la compétition.

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