Rolex Grand Slam of Show Jumping

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Dans les coulisses du Rolex Grand Slam: jeudi 25 mai 2023

Nick  SKELTON riding Big Star - Winner of the Rolex Grand Prix (Photo: Rolex Grand Slam / Kit Houghton)

Interview special 10 ans:

Nick Skelton

 

Qu’avez-vous ressenti lors de votre victoire au tout premier Majeur du Rolex Grand Slam of Show Jumping, le CHIO d’Aix-la-Chapelle 2013 ?

Quelle joie de remporter cette épreuve historique à Aix-la-Chapelle en 2013 ! J’avais déjà eu la chance de décrocher ce Grand Prix à trois reprises par le passé, mais le fait d’être le premier gagnant d’un Majeur du Rolex Grand Slam of Show Jumping a certainement provoqué chez moi une émotion particulière. J’étais en top forme à l’approche du Majeur suivant, le CSIO Spruce Meadows ‘Masters’. Malheureusement, Big Star a été arrêté pour blessure et nous avons dû annuler.

Vous souvenez-vous de votre ressenti à ce moment-là ?

Ma victoire à Aix-la-Chapelle, le plus grand concours au monde, a été un moment merveilleux. Pour les non-initiés, ce concours est pour moi l’équivalent du Masters au golf ou du tournoi de Wimbledon au tennis. Big Star est un étalon phénoménal, et cette victoire était déjà merveilleuse. Mais l’événement me reste aussi en mémoire plus que tout autre concours ou Grand Prix, car les propriétaires de Big Star et ma famille étaient également présents ce jour-là.

Parlez-nous de Big Star et de ce qui fait la particularité de ce cheval...

Big Star était un incroyable cheval, qui avait toutes les qualités. Je lui donnerai 11 sur 10 dans toutes les catégories. Il avait des moyens énormes, un grand respect des barres, un intellect impressionnant. Il était toujours très excité à l’idée de sauter, il adorait ça.

J’ai acheté Big Star quand il avait cinq ans. Laura [Kraut] l’avait découvert en 2008 à un concours aux Pays-Bas, où l’équipe américaine était en stage de préparation pour les Jeux olympiques de Pékin 2008. Laura était arrivée un jour plus tôt et l’avait vu sauter. Elle a su tout de suite qu’il était pour moi. 

Le Rolex Grand Slam of Show Jumping va fêter son dixième anniversaire cette année. Quel impact a-t-il eu sur la discipline selon vous ?

Le Rolex Grand Slam a eu un impact phénoménal sur le saut d’obstacles. C’est un prix incroyablement prestigieux. Pour remporter le Rolex Grand Slam, les cavaliers doivent gagner trois des quatre Majeurs. Alors que c’est déjà terriblement difficile d’en remporter un seul ! Associer ces différentes épreuves en fait l’un des plus grands défis de notre sport, et donc l’un des titres les plus convoités. Au total, en comptant l’époque précédant le Rolex Grand Slam of Show Jumping, j’ai remporté la victoire au CHIO d’Aix-la-Chapelle et au CSIO Spruce Meadows ‘Masters’ quatre fois chacun, le Dutch Masters deux fois, et le CHI de Genève une fois. J’aurais donc bien aimé que l’initiative soit née plus tôt !

Dans les dix dernières années, quel a été pour vous le moment le plus mémorable ?

Le moment le plus mémorable des dix dernières années est sans doute celui où Scott Brash a gagné le Rolex Grand Slam of Show Jumping. Tout le monde était derrière lui et souhaitait qu’il gagne son troisième Majeur, celui du CSIO Spruce Meadows ‘Masters’, pour décrocher le titre qui avait jusque-là échappé à tous. Un souvenir impérissable pour tous les participants du monde du saut d’obstacles ! J’espère que quelqu’un répétera bientôt cet exploit : McLain Ward peut-être, cette année à Aix-la-Chapelle. Sa jument est en super forme et ils vont tous donner ensemble, j’en suis sûr.

Vous êtes passé par des hauts et des bas pendant votre carrière de cavalier. Comment avez-vous fait pour continuer d’avancer ?

J’ai toujours essayé d’acheter de jeunes chevaux et de les former. C’est très important de toujours avoir de jeunes chevaux qui gravissent peu à peu les échelons. Cela permet de rester constamment au plus haut niveau, car lorsqu’il est temps pour le meilleur cheval d’un cavalier d’arrêter la compétition, un autre est prêt à prendre sa place. À l’exception de Dollar Girl, j’ai acheté toutes mes montures quand elles étaient jeunes, y compris Arko III et Big Star. C’est très gratifiant de développer un cheval jusqu’au Grand Prix, et encore plus de le voir gagner à ce niveau.

Que faites-vous maintenant que vous avez arrêté la compétition ? Est-ce que celle-ci vous manque ?

Non, cela ne me manque pas. J’ai concouru à haut niveau pendant de très nombreuses années, et j’ai terminé ma carrière sur une note positive en 2016. En ce moment, nous formons de nombreux étudiants. Et puis je m’efforce de trouver de jeunes chevaux, dans le but de les développer et de les vendre à des propriétaires ou cavaliers.

Pendant l’hiver, nous passons beaucoup de temps en Floride pour le Winter Equestrian Festival de Wellington, trois mois de travail ardu. Ensuite, nous revenons en Europe pour suivre le tour européen. Nous serons à Aix-la-Chapelle cette année, et nous visons la victoire.

Quel est le meilleur conseil que vous ayez jamais reçu ?

Je ne suis pas certain de la réponse. Mais celui que je donne toujours à mes étudiants est de rester patient et cohérent avec les chevaux et ne pas laisser tomber. Dans ce sport, la patience est clé, en particulier avec les jeunes chevaux.

(Photo: Rolex Grand Slam / Ashley Neuhof) (Photo: Rolex Grand Slam / Ashley Neuhof)

 

Pourriez-vous s’il vous plaît vous présenter à nos lecteurs ? Dites-nous par exemple pour qui vous travaillez et en quoi consiste votre métier.

Je m’appelle Denise Moriarty et je suis depuis 11 ans la groom de Kent Farrington, avec qui j’entretiens une excellente relation. Nous nous connaissons très bien l’un l’autre. Ken fait participer ses grooms à chaque étape du parcours de ses chevaux, car il souhaite que nous comprenions mieux les raisons de ses choix. Par exemple, s’il essaie un nouveau filet ou un nouveau mors, il nous fait part de ses sentiments. Nos liens sont basés sur la communication et la confiance mutuelle.

Pour venir en Europe, vous devez effectuer le long voyage depuis les États-Unis. Que faites-vous pour que vos chevaux arrivent en bonne forme ?

Nous faisons d’abord en sorte que les chevaux soient en très bonne forme physique, pour qu’ils supportent mieux le voyage et se remettent plus facilement à l’arrivée. Par exemple, pour le CHI de Genève, nous atterrissons en Europe le lundi qui précède la compétition. Le mardi, c’est la présentation en main. Et le jeudi, la première épreuve. Le plus important durant le transport, c’est de s’assurer que les chevaux restent calmes et qu’ils continuent de boire et de manger comme à leur habitude. Nous essayons autant que possible de rendre l’expérience agréable.

Je reste avec eux pendant le vol, et à vrai dire, je préfère nettement voyager avec eux qu’être en cabine. Avec les chevaux, on n’a pas besoin de faire la queue ni d’attendre que les stewards vous apportent à boire et à manger. Il suffit de se servir ! Avec la permission du pilote, on peut se lever et marcher, aller voir les chevaux, c’est quand même plus agréable. Tous les avions sont différents. Par exemple, Qatar Airways offre un énorme espace détente au niveau supérieur, tandis que sur certains vols intérieurs, les avions sont beaucoup plus petits et on est assis sur des strapontins. Mais en général, ces vols sont assez courts, d’une ou deux heures seulement.

Que faites-vous lorsque vous accompagnez un cheval sensible au transport ?

Si j’ai un cheval sensible ou encore peu rompu aux transports, j’essaie de le faire voyager en compagnie d’un autre plus habitué, car les équidés ont tendance à s’en remettre à un individu plus calme et expérimenté. Lorsqu’un cheval anxieux voit un autre cheval qui ne réagit pas, ça le calme et lui fait comprendre qu’il n’y a rien à craindre.

J’aime tout préparer à l’avance pour leur arrivée : je vérifie qu’il n’y a pas d’obstacles sur le pont et que le bat-flanc est ouvert pour leur élargir l’horizon. Il est important de faire en sorte que leur première expérience des trajets soit positive. On utilise parfois des bouchons d’oreille équins pour éliminer les bruits les plus perçants et faire du voyage une expérience agréable. J’ai découvert que si leurs deux premiers transports se passent bien, ils ont tendance à bien voyager par la suite.

Parlez-nous des chevaux dont vous vous occupez actuellement et de leur caractéristiques…

Il y a pas mal de personnages en ce moment à l’écurie ! Mais cela ne nous dérange pas, nous les laissons exprimer chacun leur personnalité individuelle.

Par exemple, Creedance est heureux de vivre et montre le même enthousiasme délirant tous les jours, même lorsque son quotidien ne change pas beaucoup. Toujours impatient de sortir en extérieur ou d’aller sauter quelques obstacles, il accepte volontiers le licol. Landon est pareil. Lui aussi aime aller travailler, mais il est un peu coquin et se prend pour un étalon lors des concours. C’est pourtant bien un hongre ! En général, ce sont des chevaux très sympas, même si comme nous les hommes, ils ont tous leurs petites particularités !

Est-ce que vous aimez venir aux Majeurs (The Dutch Masters, le CHIO d’Aix-la-Chapelle, Spruce Meadows 'Masters', le CHI de Genève) ? En quoi diffèrent-ils des autres compétitions ?

Les Majeurs confèrent un énorme prestige et inspirent le respect. On y trouve tous les meilleurs chevaux et cavaliers, et les installations offertes à tous, y compris les grooms, sont formidables. C’est le nec plus ultra des concours équestres.

Les épreuves se tiennent dans des lieux où le public a une grande connaissance des chevaux et leur voue une passion dévorante. La foule enthousiaste et l’atmosphère électrique en font des événements à part. 

J’ai toujours adoré le CHI de Genève : c’est l’un des grands moments de l’année pour nous. L’ambiance du CHIO d’Aix-la-Chapelle n’a pas sa pareille. Quant à Spruce Meadows, la taille des obstacles fait la particularité de cet événement incroyable. Enfin, le Dutch Masters accueille une foule qui s’y connaît vraiment et un personnel formidable. Chacun de ces quatre concours est unique et spécial de sa façon.

Comment était-ce de faire partie de l’équipe de Kent lorsqu’il a remporté le CHIO d’Aix-la-Chapelle et le CHI de Genève ?

Ce sont effectivement deux moments très spéciaux. Gazelle a tout donné, elle n’a jamais arrêté de se battre, elle voulait gagner. Comme je l’ai dit, ces concours sont les meilleurs au monde. Voir le cheval dont on s’occupe au quotidien et son cavalier gagner est source d’une émotion indescriptible.

Avez-vous fait les choses différemment cette fois ?

Pour être honnête, non. Avec Gazelle, on a tout gardé à l’identique. C’est elle qui fera savoir à Kent, une fois qu’il sera en selle, si elle est d’humeur gagnante. Il le sentira tout de suite. Et tant que tout roule, la journée devrait bien se passer.

Quel est le moment dont vous êtes la plus fière dans votre carrière ?

Difficile de n’en choisir qu’un ! Gazelle est avec nous depuis qu’elle a sept ans. Nous l’avons développée jusqu’à ce qu’elle devienne la championne d’aujourd’hui. Nous l’avons vu grandir et évoluer, nous l’avons suivie dans ses hauts et ses bas. Alors de la voir gagner au CHIO d’Aix-la-Chapelle, et participer à trois des plus grosses et difficiles épreuves de saut d’obstacles au monde, de la voir se battre jusqu’au dernier effort et galoper jusqu’à la ligne d’arrivée, était une expérience inoubliable. Ce que ces chevaux sont capables de faire pour nous paraît parfois invraisemblable. Et cette victoire était très importante à nos yeux.

Même si bien sûr, la médaille d’argent de Kent et Voyeur au Jeux olympiques de Rio 2016 représente aussi un moment mémorable.

Qu’est-ce que vous aimez le plus et le moins dans votre travail ?

Ce que j'aime le plus, c'est de passer du temps avec les chevaux. En tant que groom, on a la chance de passer toutes nos journées à l’extérieur, à bouger. On est de ce fait en très bonne forme physique. On a aussi l’opportunité de nous rendre dans des endroits magnifiques, et on a toujours un moment pour souffler et en profiter. Pour moi, le plus dur ce sont les trajets. Au quotidien, les journées peuvent être longues et fatigantes, mais ça fait partie du travail.

Que conseilleriez-vous à quelqu’un qui s’intéresse à ce métier ?

De rester ouvert et à l’écoute pour apprendre continuellement des choses, et d’avoir une véritable passion pour le travail auprès des chevaux. Si vous n’adorez pas cet aspect, ne choisissez pas ce métier. Encore aujourd’hui, je regarde faire les autres grooms pour voir ce qu’ils font différemment de moi, ou comment ils réagissent face à un cheval difficile, car je continue toujours et encore d’apprendre de nouvelles choses.

J’adore travailler dans ce secteur où j’ai noué des amitiés durables dans tous les coins du monde. Il faut simplement savoir s’ouvrir aux autres et profiter de toutes les opportunités qui s’offrent à vous.

Les grooms forment-ils une vraie communauté où ils se soutiennent mutuellement ?

Nous faisons tous ce métier pour la même raison : notre amour des chevaux. Nous avons tous en commun la même passion et la capacité à ne pas rechigner à la tâche. Beaucoup de mes amis grooms accompagnent le même cavalier depuis longtemps. Nous formons ensemble une sorte de petite famille qui se retrouve régulièrement sur la route. Il y a toujours quelqu’un à qui demander conseil. L’autre jour seulement, j’ai dû appeler Sean car je n’arrivais pas à rétablir le courant électrique dans le camion ! On trouve toujours quelqu’un pour prêter main-forte dans cette merveilleuse communauté.

(Photo: Pexels / Harry Cunningham) (Photo: Pexels / Harry Cunningham)

 

The Rolex Grand Slam of Show Jumping is delighted to announce that it is launching a new Podcast series to celebrate one of the most important groups – and often unsung heroes of the sport – the grooms. Much like a caddy in golf, or a mechanic in Formula One, the grooms play a vital role in the success of their horses and riders. Launching on in June the podcast will be released on Spotify and Apple Podcasts quarterly ahead of each of the four Majors that make up equestrianism’s ultimate challenge.

Each episode will vary slightly, depending on each participant and their individual stories, but will mainly focus on and highlight the important role that grooms and the whole team behind the scenes have on the success of a top show jumper. In addition, it will explore their careers so far and the relationship that they have with the horses that compete in the Rolex Grand Slam of Show Jumping.

First to feature in this exciting new series are the grooms of World No.3 and current Rolex Grand Slam of Show Jumping Live Contender McLain Ward – Virginie Casterman and Lee McKeever. The knowledgeable duo have worked in the industry for numerous years and have experienced both the highs and the lows of the sport.  Whilst Casterman has been part of the team since the end of 2016, her seven years with Ward is eclipsed by McKeever, who has been with the American rider for over thirty years.

Speaking during the Podcast Casterman stated: “XX”

Together as a team, they travel the world with Ward – who refers to them as ‘the best in the game’ – and his horses. They know what it takes to take care of horses at the very top of the sport, including keeping the extraordinary HH Azur, also known as Annie – who is now 17-years-old – fit, healthy, and able to keep winning that the highest level of the sport.

McKeever followed: “XX”

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