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Rolex Grand Slam magazine - Number 4

GENEVA: STEVE GUERDAT, CHI GENEVA SUPERSTAR ROLEX GRAND SLAM MAGAZINE 62 STEVE GUERDAT, SUPERSTAR DU CHI GENÈVE DÈS LE PREMIER REGARD «L e public l’a immédiatement remarqué. Un suisse romand, qui plus est encore très jeune, du haut de ses 16 ans à peine, qui foulait déjà la piste de Genève. De quoi marquer les esprits. Et il a tout de suite montré qu’il savait monter. Il remporta alors sa première victoire en Grand Prix, un moment complétement fou. A partir de là, il avait conquis le coeur de tous. Ici, il était déjà une star, bien avant de devenir champion olympique.   » Lorsqu‘Alban Poudret décrit le lien entre Steve Guerdat et le public genevois, il en parle avec passion. Comme l’explique le directeur sportif du CHI, cette idylle est toujours aussi forte que lors de la première apparition de Steve Guerdat sur cette piste, il y a 18 ans. Depuis, ce jeune talent est devenu champion olympique et a remporté trois fois le Majeur. Mais ce qui n’a pas changé, c’est un amour unique entre un cavalier, un concours et un public qui soutient son héros comme nul autre au monde. Mais comme en amour, un petit coup de pouce est parfois nécessaire pour allumer la flamme. Pour Steve Guerdat, il a pris la forme d’une Wildcard que le cavalier a remporté en 1998, lorsqu’il est devenu champion suisse junior en titre. « La joie de pouvoir prendre le départ à Genève était encore plus grande que celle de ma victoire dans le championnat », se souvient Steve Guerdat. «  Enfant, je venais déjà au CHI comme spectateur, et je rêvais de pouvoir y participer un jour. » En décembre 1998, ce grand jour est enfin arrivé, Steve Guerdat a 16 ans et monte à Genève pour la première fois. Mais il ne peut pas encore participer aux épreuves de Grand prix, il est alors trop jeune de deux ans. « Naturellement, c’était dommage pour lui et pour le public », explique Alban Poudret. «  Mais il allait participer à de nombreux autres Grands Prix par la suite – et en remporter plusieurs. » La première victoire de Steve Guerdat en Grand Prix remonte à 2004, suivie bientôt de huit autres triomphes dans des grandes épreuves. Mais au-delà du sport, il est également très présent au CHI : « Il est totalement disponible pour le public. Il cherche le contact, signe des autographes parfois pendant deux heures pour que toutes les personnes dans la queue puissent en obtenir un », relève le directeur sportif lorsqu’il évoque la relation entre Steve Guerdat et ses admirateurs. « Ils l’aiment, tout simplement, et il le leur rend bien. » Il a également fait quelques apparitions dans les animations de Genève. L’une d’entre elles a particulièrement marqué le champion de 34 ans, mais il la raconte depuis avec le sourire : « Dans une compétition de saut en hauteur, j’étais à cheval, confronté à un homme à pied. Tout le monde pensait que je gagnerais haut la main, mais je n’ai même pas réussi à franchir le premier saut à 1,40 mètre. La barre tombait toujours par terre, c’était très embarrassant ! » En revanche, lors du « Grand Prix Rolex » de 2006, les barres sont restées bien en place. Sa première victoire en Majeur. Un nouveau départ, mais pas uniquement sur le plan sportif  : en début d’année, Steve Guerdat s’est mis à son compte et ne disposait dès lors plus de cheval de haut niveau. Toutefois, en septembre, « Jalisca Solier » intégra ses écuries. A peine deux mois plus tard, il remporta avec elle le Majeur de Genève. Un moment historique – tant pour lui que pour le public. «  C’est une victoire emplie d’émotion pour moi. Je ne sais pas si je pourrai ressentir cela à nouveau  », expliquait Steve Guerdat à l’époque. Il a peut-être vécu un sentiment encore plus fort lorsqu’il décrocha la médaille d’or olympique en 2012. Quoi qu’il en soit, ce succès reste l’un des plus beaux de sa carrière et a rendu «  Jalisca Solier » inoubliable, tant pour lui que pour le public genevois. Lors du CHI de 2013, Steve Guerdat retira la jument du sport de haut niveau, et depuis 2015, une tribune du concours porte son nom. « ‹ Jalisca Solier › et Steve ont écrit l’histoire à Genève  », explique Alban Poudret. «  Ils ont offert de magnifiques victoires au public. S’il est un cheval qui a


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