Rolex Grand Slam of Show Jumping

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Dans les coulisses de The Dutch Masters: samedi 24 avril

Jack Whitaker (Photo: Rolex Grand Slam / Peggy Schröder) Jack Whitaker (Photo: Rolex Grand Slam / Peggy Schröder)

Jack Whitaker victorious at the Audi Prize

 

Le Prix Audi, épreuve phare du deuxième jour du The Dutch Masters 2021, s’est tenu aujourd’hui, et au total, quarante-et-un couples provenant de 15 pays différents se sont présentés au départ de ce parcours d’1,55 m. Répondant à l’appel, les plus grandes vedettes du saut d’obstacles, notamment Philipp Weishaupt, ancien Prétendant au Rolex Grand Slam, Jack Whitaker, l’étoile montante du sport, 20 ans à peine, et l’Américaine Laura Kraut qui affiche actuellement une forme éclatante. Bref, une belle brochette de talents, sûre d’en mettre plein la vue aux fans de saut d’obstacles du monde entier regardant le concours en ligne ou à la télévision.

Parti en 11e position, Kevin Staut, Témoignage Rolex, et Visconti Du Telman, sa jument baie de 12 ans, ont pourtant été les premiers à décrocher un sans-faute. Ce qui nous a immédiatement confirmé, si d’aucun en doutait, que les 13 obstacles pour 16 efforts dessinés par Louis Konickx, le chef de piste, allaient donner du fil à retordre aux compétiteurs. Le Français sera vite rejoint dans le groupe des qualifiés au barrage par Scott Brash, autre Témoignage Rolex et seul vainqueur du Rolex Grand Slam of Show Jumping de l’histoire. Ce dernier a guidé sans effort apparent sa monture âgée de 12 ans, l’étalon Hello Vincent, tout autour de la superbe piste du Brabanthallen. Steve Guerdat, le Suisse actuellement en tête du classement mondial et Témoignage Rolex, a lui aussi réalisé un brillant sans-faute pour aller rejoindre les dix autres cavaliers accédant au barrage.

Deuxième au départ du barrage, un parcours ardu de sept obstacles, Brash a été le premier de ces cavaliers à s’adjuger un double sans-faute. Un rythme enflammé et une précision sans faille lui ont permis d’arrêter le chronomètre à 36,16 secondes, un temps difficile à battre. Seuls deux autres cavaliers, le Brésilien Marlon Modolo Zanotelli et l’Allemand Christian Kukuk, ayant réussi à signer un double sans-faute, l’Écossais semblait certain de remporter la victoire. Cependant, c’était sans compter sur Jack Whitaker. En selle sur Scenletha, sa jument à la robe noire, l’Anglais a eu la témérité de venir grappiller 0,37 secondes à Brash. Et s’il a ensuite dû regarder le passage de Kent Farrington avec appréhension, il a vite été rassuré : l’Américain n’a pas réussi à lui arracher la victoire et a fini deuxième sur le podium.

« C’est formidable !, a déclaré le vainqueur, ravi. Tout le monde vient ici pour gagner, moi compris. Mais avec tous les cavaliers de talent présents aujourd’hui, c’est hallucinant d’y être arrivé. Je ne sais pas quoi dire, je suis trop content !

C’est ma première victoire en 5*, je n’arrive pas trop à réaliser. Mais bon, je suis aussi venu ici pour ça. Il a suffit d’attendre le bon jour, et c’était aujourd’hui.

Scenletha est une jument exceptionnelle. Elle a un très bon tempérament et fait toujours de bons résultats, mais elle est aussi fougueuse. Ce soir, je la remercie car elle a vraiment tout donné. Elle aura droit à plein de câlins et de pastilles de menthe tout à l’heure !

Je voudrais également remercier la Young Riders Academy qui m’a permis d’être ici aujourd’hui. J’espère que celle-ci continuera de soutenir les jeunes cavaliers comme moi. »

Laura Kraut (Photo: Rolex Grand Slamp / Peggy Schröder) Laura Kraut (Photo: Rolex Grand Slamp / Peggy Schröder)

Interview de cavalière avec:

Laura Kraut

 

Championne par équipes aux Jeux Olympiques de Pékin en 2008, l’Américaine Laura Kraut reconnaît qu’elle a eu la chance d’avoir pu concourir tout l’hiver sous le soleil. Elle nous dévoile ses ambitions pour Tokyo 2020, et nous révèle les particularités de Confu, le hongre gris de 14 ans qui l’accompagne fidèlement depuis plusieurs années.

 

Qu’avez-vous de prévu pour 2021, et qu’aimeriez-vous accomplir cette année ?

Mon objectif principal cette année est de confirmer ma place dans l’équipe olympique des États-Unis pour Tokyo. D’ici à juillet, lorsque l’équipe sera annoncée, tous mes efforts iront vers une sélection. Ensuite, Aix-la-Chapelle et Barcelone seront dans le viseur, ainsi que toute autre compétition qui me tente en chemin !

Où étiez-vous les six derniers mois, et quels chevaux avez-vous montés en concours pendant cette période ?

Je vais faire des envieux, mais j’ai passé le plus clair de mon temps au Winter Equestrian Festival en Floride, où il a fait très beau. En plus de Confu, qui m’accompagne ici au The Dutch Masters, j’ai aussi fait travailler d’autres très bons chevaux, comme Goldwin, un hongre de neuf ans au super tempérament, ou Baloutinue, mon petit nouveau de 11 ans. J’ai hâte de voir ce qu’ils sont capables de faire !

Confu est mon préféré. Il a toutes les qualités d’un cheval de très haut niveau. D’ailleurs, il le sait et il est complètement imbu de sa personne. C’est toujours un plaisir de l’emmener quelque part, et puis il aime les épreuves en intérieur. Je suis donc relativement optimiste.

Que ressent-on à l’idée de disputer le The Dutch Masters, un des quatre Majeurs du Rolex Grand Slam ?

J’étais absolument ravie d’apprendre que j’avais été acceptée. J’ai fait ma demande au moment où les organisateurs ont décidé de reporter le concours, quand j’ai réalisé que je serai libre à ce moment-là. Ceci dit, je n’étais pas sûre d’être invitée, je suis donc enchantée.

Maintenant que le The Dutch Masters est enfin là, comment décririez-vous votre forme actuelle ?

Je n’ai pas du tout le trac. Je suis en bonne forme, et comme j’ai eu toutes les libertés en Floride, j’ai peut-être davantage de compétitions à mon actif que d’autres cavaliers cette saison. Mais rien n’est jamais facile, et dimanche sera une grande occasion. Dans tous les cas, je suis aussi bien préparée que possible.

Le Rolex Grand Slam est-il selon vous une bonne chose pour le saut d’obstacles ?

Bien sûr, le Rolex Grand Slam est une formidable initiative. Remporter un tel prix est un incroyable défi, reconnu partout dans le monde et convoité jusqu’aux États-Unis. Les fans de saut d’obstacles américains connaissent tous le Rolex Grand Slam, et partout où je vais, mes supporters savent qu’une récompense comme celle-là serait la cerise sur le gâteau.

Qu’avez-vous appris sur vous-même et en général dans les 12 mois écoulés ? Quels aspects positifs se sont dégagés de cette période ?

Durant l’année qui vient de s’écouler, j’ai appris que les choses ne se passent pas toujours comme prévu. Les cavaliers de saut d’obstacles passent leur temps à planifier leur emploi du temps et savent normalement où ils seront dans le monde six mois à l’avance. Mais avec le coronavirus, il a fallu composer et prendre chaque jour après l’autre. Au fur et à mesure que la frustration initiale s’est apaisée, on a appris à être patients et à supporter le fait que nos efforts ne porteraient pas forcément leurs fruits. J’ai fini par m’adapter aux situations sur lesquelles je n’avais aucune emprise. Si les événements avaient lieu, tant mieux, et dans le cas contraire, ce n’était pas désastreux.

Marcel Hunze (Photo: The Dutch Masters / Remco Veurink) Marcel Hunze (Photo: The Dutch Masters / Remco Veurink)

En dépits de la frustration ressentie lors de l’annulation forcée de l’édition 2020 du The Dutch Masters pour cause de coronavirus, Marcel Hunze, directeur de l’événement, nous raconte son soulagement d’avoir pu enfin ouvrir les portes de son concours. Il nous explique les raisons pour lesquelles il pense que le Rolex Grand Slam permet de faire évoluer le saut d’obstacles dans le bon sens et nous dévoile son pronostic d’arrivée pour le Rolex Grand Prix de dimanche.

 

Vous avez dû être extrêmement déçu lorsque le Dutch Masters a été annulé pour cause de coronavirus l’an dernier, puis reporté une nouvelle fois il y a quelques semaines en raison du virus équin EHV-1. J’imagine que vous êtes ravi qu’il ait enfin lieu ?

Nous sommes enchantés de pouvoir enfin ouvrir nos portes aux cavaliers. Le coronavirus nous avait déjà forcés à annuler le The Dutch Masters en mars 2020, une heure à peine avant le début des épreuves. Et en mars de cette année, rebelote : le virus équin EHV-1 nous est tombé dessus sans prévenir. Mais nous ne nous sommes pas laissés décourager pour autant, et nous voilà enfin en mesure d’accueillir l’événement en intérieur fin avril 2021. Les cavaliers sont ravis, tout comme nous : quel plaisir d’être là !

Quels efforts avez-vous dû faire avec votre équipe pour rendre cet événement possible ?

La préparation n’était pas du tout la même cette année. D’habitude, nous essayons d’attirer le maximum de spectateurs, mais cette année, nous avons dû les repousser ! Pour répondre aux exigences des protocoles de sécurité liés à la Covid-19 et à l’EHV-1, nous avons dû modifier tous les aménagements usuels à deux reprises, après que le concours ait été reporté en raison du virus équin. Mais grâce aux efforts d’une équipe dynamique et pleine d’entrain, nous sommes finalement arrivés au but.

Que rêvez-vous de voir cette année dans le monde du saut d’obstacles ?

J’espère sincèrement que le The Dutch Masters marque le début de la saison pour le saut d’obstacles et que tous les grands événements puissent ensuite avoir lieu sans encombre cette année. Ce n’est pas une mince affaire d’organiser un Majeur dans les circonstances, mais j’aimerais que les autres concours du Rolex Grand Slam of Show Jumping puissent nous emboîter le pas.

Le partenariat avec Rolex et le Rolex Grand Slam est-il une bonne chose pour le The Dutch Masters, à votre avis ?

Absolument, nous sommes très fiers de faire partie du Rolex Grand Slam of Show Jumping. Dès le départ, nous avons eu pour ambition de devenir le quatrième événement de la série. Sans Rolex et nos autres partenaires, il aurait été impossible d’organiser cette édition spéciale du the Dutch Masters. Nous leur en sommes donc très reconnaissants pour le soutien indéfectible qu’ils nous apporte en dépit des circonstances. Grâce à leur aide, nous accueillons cette semaine à Bois-le-Duc des compétiteurs de très haut niveau, y compris les cinq meilleurs cavaliers mondiaux.

Qu’aimez-vous le plus dans votre métier ?

Il faut un an pour préparer le The Dutch Masters, qui fait appel à de nombreuses compétences à tous les niveaux. Tous les acteurs de l’événement doivent donc se réunir et travailler ensemble sans accrocs. Mon rôle à moi est de faire en sorte que tout le monde soit satisfait, notamment les cavaliers, le public et les sponsors. C’est un travail passionnant.

À votre avis, qui est le mieux placé pour remporter le Rolex Grand Prix ce dimanche ?

Si je devais parier, je miserais sur Steve Guerdat, le numéro un mondial !

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