Photo Credits : Rolex Grand Slam : Tiffany Van Halle
Le Rolex Grand Slam of Show Jumping revient au Dutch Masters pour quatre jours de compétition du plus haut rang. Le concours s’est ouvert en beauté hier avec la victoire de Willem Greve (gagnant du Rolex Grand Prix l’an passé) à la première édition du HeadFirst Group Prize – Best of Champions. Aujourd’hui, l’épreuve phare était le VDL Groep Prize, une épreuve prestigieuse qui offre aux cavaliers une première chance de se qualifier pour le très attendu Rolex Grand Prix de dimanche après-midi comptant pour le Rolex Grand Slam of Show Jumping.
Le Brésilien Marlon Modolo Zanotelli est le premier à s’élancer et donne immédiatement le ton, avec un sans faute tout en fluidité. Deuxième sur la liste, Peder Fredricson fait de même et garantit ainsi un barrage au public de passionnés. Premier membre du contingent hollandais à s’adjuger une place dans la phase finale sur un parcours raccourci, Kim Emmen ravit la foule du Brabanthallen aux rênes d’Imagine avec une performance pleine d’assurance. S’inspirant de ce sans faute, son compatriote Mans Thijssen l’imite bientôt.
À mi-course, six cavaliers supplémentaires ont réussi à déjouer les pièges du parcours d’1,55 m de Louis Konickx. Mais notons que certains des grands noms de l’épreuve, comme Ben Maher, triple médaillé d’or olympique, Martin Fuchs, gagnant à quatre reprises d’un Majeur du Rolex Grand Slam of Show Jumping, et Henrik von Eckermann, numéro un mondial, n’ont pas livré les performances qu’ils souhaitaient.
Richard Vogel, Témoignage Rolex, réussit lui à se qualifier pour la manche finale sur le sensationnel United Touch S, avec qui il avait déjà été vainqueur au Rolex Grand Prix du CHI de Genève en 2023. L’Allemand est l’un des nombreux cavaliers à avoir traversé l’Atlantique pour rejoindre les Pays-Bas et venir participer à ce concours d’anthologie. L’américaine Lillie Keenan, elle non plus, ne regrettera pas le voyage : elle rejoint les autres qualifiés au barrage.
La deuxième moitié des compétiteurs signera moins de sans faute, mais Harrie Smolders, Prétendant actuel au Rolex Grand Slam of Show Jumping, parvient à tirer son épingle du jeu pour venir renforcer le contingent néerlandais. Suite aux retraits de Marcus Ehning et de Max Kühner, ce sont onze cavaliers au total qui se présentent au départ du barrage.
Après un court intervalle permettant aux organisateurs de décerner à Maikel van der Vleuten le titre de Meilleur cavalier de l’année aux Pays-Bas, les concurrents se présentent à nouveau sur la piste pour affronter un parcours raccourci dans le même ordre de passage que précédemment. Le Suédois Peder Fredricson et Catch Me Not S, son hongre gris de 19 ans, donnent l’allure - et celle-ci est vive : 38,63 secondes. Philipp Weishaupt démontre qu’en théorie, ce chrono n’est pas impossible à battre, mais quatre pénalités sur la première partie du double l’empêchent d’aller plus loin.
Sept cavaliers demeurent en lice, dont le jeune et talentueux Gilles Thomas. Le Belge s’approche très près du chrono de Fredricson, mais finit avec 22 centièmes de secondes de plus. United Touch S et ses fameuses longues foulées permettent à Richard Vogel de prendre la tête provisoire du classement alors qu’il ne reste plus que deux cavaliers. Il ne la lâchera plus et remporte ainsi sa deuxième victoire au Dutch Masters.
À la fin de l’épreuve, Vogel s’est déclaré « ravi de ce super début. L’épreuve phare est bien sûr le Rolex Grand Prix de dimanche, mais ma victoire aujourd’hui me donne confiance, et cela fait plaisir de faire un tel résultat tôt dans la semaine. United Touch S est en très bonne forme, et le restera j’espère jusqu’à dimanche. »
« Cette année, ajoute l’Allemand, United Touch S est resté en Europe pour préparer le Dutch Masters. C’est notre meilleur cheval, et nous voulions essayer d’ajouter un autre Majeur du Rolex Grand Slam à notre palmarès. Felicia, ma groom, et les autres membres de mon équipe font un travail formidable et jouent un rôle essentiel dans notre réussite. »
Photo Credits : Rolex Grand Slam
Félicitations ! Vous avez remporté le premier HeadFirst Group Prize - Best of Champions jeudi soir. Comment vous sentez-vous ?
Je pense que cette épreuve va permettre de faire parler de notre sport. Avec les autres cavaliers participants, nous avons tout fait pour obtenir le meilleur résultat possible avec les chevaux des autres. À mon sens, le public a pu admirer une équitation de qualité. Harrie Smolders et Jeroen Dubbeldam ont magnifiquement commenté l’épreuve. Bref, c’était une formidable soirée de saut d’obstacles.
Je suis très heureux d’avoir pu y participer. Cela se rapproche de que nous essayons de faire au quotidien : essayer de connaître son cheval, de le comprendre et de l’aider à nous comprendre. Nous n’avons eu que trois minutes pour nous accoutumer les uns aux autres, mais ça a été un défi amusant.
J’ai eu de la chance : le premier cheval que j’ai monté, à part le mien, était Lalique, la jument de Maikel van der Vleuten, et elle a été plutôt facile. Il suffit juste de la laisser sauter. J’ai ainsi pu voir les autres chevaux sous la selle d’autres cavaliers, ce qui m’a donné une idée de ce qui m’attendait. L’important, c’est d’être à l’écoute du cheval et de comprendre comment il réagit aux questions qu’on lui pose, pour s’adapter en fonction.
Être un homme de cheval, qu’est-ce que cela signifie pour vous ?
Cela veut dire qu’on essaie d’adopter la meilleure approche pour obtenir le meilleur de chaque cheval, de mieux comprendre et déchiffrer son comportement. Je pense que nous avons fait du bon boulot, tous les quatre. L’épreuve a plu aux amateurs d’équitation, mais aussi au reste des spectateurs, même ceux qui ne s’y connaissaient pas forcément. Les commentaires de Harrie et Jeroen ont permis aux néophytes de comprendre ce qu’il se passait.
Qu'y a-t-il de spécial pour vous d’être de retour au Dutch Masters un an après avoir remporté ici le Grand Prix Rolex ?
On attend évidemment beaucoup de moi. L’an passé, tout s’est passé à merveille. Le suspens était à son comble, et j’ai décroché la victoire dont je rêvais. Comme tous les Majeurs du Rolex Grand Slam of Show Jumping, ce concours est exceptionnel. Et comme lors de chaque Majeur, les organisateurs ont pensé à tout. Beaucoup d’attentes pèsent sur moi, mais je vais essayer de ne pas trop y penser. Avec un peu de chance, nous allons avoir du grand spectacle dimanche.
Comment décririez-vous le Dutch Masters à quelqu’un qui n’y est jamais allé ?
Il s’agit d’un concours de très haut niveau, mais qui est aussi pensé pour les gens de la région. Par exemple, on peut assister à plusieurs épreuves nationales sur la piste secondaire, et les gradins sont toujours pleins. Le dimanche il y a même une épreuve pour poneys. Amateurs de sports équestres comme de chevaux en général, tous les publics sont bienvenus, et il y a de quoi plaire à tout le monde. Pas besoin d’évoluer au plus haut niveau pour avoir une chance de participer aux épreuves nationales dans ce lieu, qui représente le rêve pour beaucoup de cavaliers. Nous nous trouvons dans un très ancien berceau de l’élevage équin, et de nombreux éleveurs et amateurs vivent par ici. C’est l’occasion pour beaucoup de se rencontrer et de passer du temps ensemble.
Pourriez-vous nous parler de votre équipe et de son rôle dans votre réussite ?
Je suis venu au Dutch Masters accompagné de Richie, mon groom. Chez nous, nous avons un grand nombre d’autres chevaux et une équipe plus large qui s’occupe d’eux. Dès la semaine prochaine, nous nous rendrons à d’autre concours avec des chevaux différents. Il y a donc beaucoup de choses à organiser, des papiers à remplir, des coups de fil à passer aux vétérinaires ou aux maréchaux-ferrants.
Chaque membre de l’équipe participe à sa manière au succès. Je leur suis très reconnaissant pour leur travail acharné. Mon cheval et moi ne passons qu’une minute et demie sur la piste, mais le travail de l’équipe en amont est essentiel. Je travaille également avec des collègues à qui je voue une confiance absolue, comme mon maréchal-ferrant ou mon fournisseur d’aliments pour chevaux avec qui j’ai traversé autant de bonnes que de mauvaises périodes depuis plus de 15 ans. Je leur suis très fidèle, et vice-et-versa.
Que représente le Rolex Grand Slam of Show Jumping pour un cavalier tel que vous ?
C’est l’apogée de notre sport. Tous les cavaliers de saut d’obstacles adoreraient avoir au moins un Majeur du Rolex Grand Slam à leur palmarès. J’ai la chance que ce soit mon cas ! Une poignée de cavaliers ont remporté trois ou quatre Grand Prix, sans compter l’exploit de Scott Brash. Je suis très fier de faire partie de cette liste de gagnants.
Quel conseil donneriez-vous à quelqu’un qui participerait au Rolex Grand Prix de dimanche pour la première fois ?
De faire comme d’habitude : si vous arrivez jusque-là, c’est que vous vous êtes qualifié ou que vous avez eu de bons résultats qui justifient votre présence. Il faut juste vous concentrer sur votre cheval et essayer de ne rien changer.
Jeroen Dubbeldam - Photo Credits : Rolex Grand Slam / Remco Veurink
Qu’est-ce qui vous a poussé à reprendre le poste de Directeur sportif du Dutch Masters, et quels sont vos principaux objectifs dans ce rôle ?
J’ai encore beaucoup à apprendre, car c’est seulement ma première année au poste de Directeur sportif du Dutch Masters. Ceci étant, je connais bien l’événement et son fonctionnement habituel. Je pars aussi sur des bases bien établies, ce qui me facilite quand même la tâche.
Comme chacun de mes prédécesseurs avant moi, je souhaite apporter ma pierre à l’édifice et j’ai ma propre façon de travailler. Mon équipe et moi avons apporté quelques petites modifications, par exemple en peaufinant la programmation et en créant une nouvelle épreuve, le HeadFirst Group Prize-Best of Champions.
Ma principale responsabilité en tant que Directeur est de superviser le déroulement des épreuves et le programme sportif. Je réponds aux interrogations des cavaliers et organisateurs et je fais le lien entre toutes les parties prenantes pour une communication fluide.
Comment comptez-vous utiliser votre vécu de cavalier de haut niveau pour proposer une expérience particulièrement intéressante aux athlètes comme aux spectateurs ?
En tant que cavalier ayant participé à de nombreux concours hippiques renommés, je suis bien placé pour comprendre ce qui est utile aux cavaliers comme aux organisateurs et ce qui plaît au public. L’un de mes objectifs est d’intégrer ces connaissances le mieux possible.
Comme c’est la première fois que j’occupe ces fonctions, tout va être un peu nouveau. Mais c’est l’occasion pour moi d’observer ce qui se passe, de poser des questions et de demander le point de vue des personnes qui travaillent sur le Dutch Masters depuis beaucoup plus longtemps que moi. J’ai hâte de relever ce nouveau défi, et j’espère que mon expérience passée sera un plus pour l’événement.
Le Dutch Masters propose cette année une nouveauté : le HeadFirst Group Prize-Best of Champions. Comment avez-vous eu l’idée de créer cette épreuve, et que va-t-elle apporter au concours selon vous ?
L’idée du HeadFirst Group Prize-Best of Champions est venue de conversations que j’ai eues avec Yvonne, mon assistante, qui m’aide beaucoup dans mon travail.
Notre premier objectif était d’attirer la foule le jeudi soir. Comme dans beaucoup de concours hippiques, il est moins facile de remplir les gradins en semaine que du vendredi au dimanche, moment où les réservations augmentent naturellement. Yvonne et moi discutions des différentes possibilités de faire venir davantage de spectateurs le jeudi soir, et le concept de la tournante équestre s’est imposé.
Durant l’épreuve Best of Champions, les quatre cavaliers sélectionnés monteront les chevaux de leurs concurrents. Ayant moi-même participé à ce type d’épreuve à de nombreuses reprises, je sais qu’il représente un défi intéressant pour les cavaliers et un spectacle exaltant pour le public. Au cours des années, beaucoup de gens m’ont dit qu’ils trouvaient ce type d’épreuve fascinant à regarder.
Ce sera la première fois que cette épreuve aura lieu au Dutch Masters. J’espère de tout cœur qu’elle aura le succès escompté et qu’elle gagnera de nombreux adeptes dans l’univers du saut d’obstacles. Si c’est le cas, nous envisagerons certainement de le proposer de nouveau à l’avenir. Dans le cas contraire, nous réfléchirons à d’autres initiatives pour l’an prochain. Pour l’instant, je n’ai eu que des retours positifs des cavaliers invités.
Le Dutch Masters est l’un des concours indoor les plus renommés au monde. Qu’est-ce qui fait du Masters une compétition à part, selon vous? Comment le Dutch Masters s’est-il développé depuis 2018, lorsqu’il a commencé à faire partie du Rolex Grand Slam of Show Jumping ?
Le Dutch Masters était déjà un événement très attendu, qui avait grandi au fil des ans. Renommé pour ses épreuves de haut niveau depuis longtemps, il avait même accueilli une finale de la Coupe du monde FEI, renforçant encore sa réputation.
Mais c’est ici-même en 2014, quand Rolex est devenu le sponsor principal du Grand Prix et lui a donné son nom, que l’événement a commencé à atteindre un niveau de professionnalisme et de renommée inégalé. Et depuis qu’il a intégré le Rolex Grand Slam of Show Jumping en 2018, le Dutch Masters est devenu l’un des plus prestigieux concours hippiques au monde. De plus, le Dutch Masters attire un public de connaisseurs enthousiastes, dont de nombreux professionnels, éleveurs et passionnés du monde équestre.
Il y a aussi beaucoup de choses à voir au Dutch Masters en dehors de la compétition elle-même. Cet événement pointu et palpitant offre du sport de haut niveau et un spectacle tout public.
Qu’est-ce qui différencie le Rolex Grand Prix du Dutch Masters des épreuves d’autres jumpings de haut niveau ?
Pour moi, le plus fascinant dans le Rolex Grand Prix du Dutch Masters, c’est son inclusion dans le Rolex Grand Slam of Show Jumping. Cela lui confère un attrait très exclusif, car il n’existe que quatre Majeurs du Rolex Grand Slam of Show Jumping.
C’est l’équivalent de Wimbledon, Roland Garros ou autre tournoi du Grand Chelem pour les amateurs de tennis : l’apogée du sport. Pour moi, les quatre concours équestres du Rolex Grand Slam ont la même renommée. Ils sont tous organisés par des professionnels à la longue expérience, qui comprennent bien les rouages du sport et les atouts d’une compétition du plus haut rang. C’est ce qui fait d’eux les meilleurs événements de l’univers du saut d’obstacles.
Le Rolex Grand Slam of Show Jumping est l’un des défis les plus difficiles de notre sport. De quelles qualités faut-il disposer pour le remporter ?
Seuls les meilleurs couples au monde ont une chance de décrocher le Rolex Grand Slam of Show Jumping, ou même simplement de remporter le Rolex Grand Prix à l’un des quatre Majeurs. Pour gagner un Rolex Grand Prix, il faut faire preuve d’un professionnalisme extraordinaire, d’un dévouement sans faille et de formidables compétences de cavalier.
C’est pour cela que cette initiative fait saliver : seuls les meilleurs cavaliers au monde, tout en haut du classement, gagnent le droit de participer. Par conséquent, chaque Rolex Grand Prix est aussi férocement disputé qu’une épreuve de championnat, et peut-être plus encore. Pour le gagner, le cavalier et sa monture doivent donner leur maximum.
Sur quels duos misez-vous cette année?
Ce serait formidable pour le Rolex Grand Slam of Show Jumping de voir Harrie Smolders, Prétendant actuel au Rolex Grand Slam, triompher lors du Rolex Grand Prix de dimanche. Cela ajouterait un chapitre palpitant à l’histoire de la compétition, et ferait de Smolders l’un des cavaliers les plus redoutés du circuit.
Ceci étant, si je devais choisir un cavalier particulièrement en forme en ce moment, ce serait Kent Farrington, l’un des Témoignages Rolex. Il a fait preuve de performances extraordinaires cette année, dont plusieurs victoires en Grand Prix. Il viendra accompagné de Toulayna, avec qui il a déjà remporté plusieurs grosses épreuves cette saison. Cette jument très rapide et agile est exactement le type de monture qu’il vous faut sur la piste du Dutch Masters, qui n’est pas très grande, et sur laquelle il est crucial de disposer d’un cheval rapide et réactif qui sait s’adapter à tout.
Willem Greve, vainqueur du Rolex Grand Prix l’an dernier aux rênes de Highway TN N.O.P., sera également présent. Vainqueur de l’épreuve qualificative pour la Coupe du monde FEI à Leipzig, il fait aussi partie des cavaliers à surveiller.
Mais ils sont loin d’être les seuls cavaliers de talent : nombre de cavaliers de premier rang viendront briguer la victoire.
Vous êtes champion olympique, champion du monde, champion d’Europe... Si vous deviez choisir, quel serait votre plus grande fierté dans votre parcours ?
Bonne question ! Ma médaille olympique en individuel aux Jeux de 2000 a été un moment marquant dans ma carrière et la plus prestigieuse récompense que j’ai jamais remportée. Mais la victoire qui m’a donné le plus de fierté personnelle est celle de la finale des Jeux équestres mondiaux de la FEI, à Caen en 2014. Pour gagner, j’ai dû participer à une épreuve tournante à quatre, semblable à l’épreuve Best of Champions que nous proposerons jeudi soir au Dutch Masters. Dans ce cadre, j’ai eu la chance de pouvoir monter les quatre meilleurs chevaux au monde à l’époque. Cette récompense m’a beaucoup marqué, et j’en suis très fier.
Quelles leçons avez-vous tirées des années passées au plus haut niveau ?
Si mon parcours m’a appris quelque chose, et que je devais donner un seul conseil aux jeunes cavaliers actuels, ce serait de faire ce métier avec passion. J’ai toujours adoré travailler avec les chevaux, et c’est encore le cas aujourd’hui. Toutes les montures ne sont pas taillées pour le plus haut niveau, mais cela n’a pas d’importance : ce qui compte, c’est le plaisir et le sentiment de plénitude que l’on ressent dans le travail avec les chevaux. Que ces derniers atteignent ou non les sommets, l’expérience se doit toujours d’être enrichissante.
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