Dans les coulisses du CHI Genève 2024: Vendredi 13 décembre

FUCHS GAGNE SA PREMIÈRE FINALE DU ROLEX IJRC TOP 10

Martin Fuchs (SUI) waves to the crowd whilst riding Leone Jei after his victory in the Rolex IJRC Top 10 Final Photo credits : Rolex Grand Slam / Ashley Neuhof

Nec plus ultra du saut d’obstacles, la finale du Rolex IJRC Top 10 fêtait ce soir sa 23e édition au CHI de Genève. L'une des épreuves les plus renommées du calendrier équestre rassemble les meilleurs cavaliers du classement mondial pour une démonstration exaltante et originale. Souvent comparée aux Nitto ATP Finals ou WTA Finals au tennis, la finale du Rolex IJRC Top 10 vient récompenser le talent et les compétences d’hommes et de femmes et leurs chevaux.

Dans une atmosphère très animée, des milliers de passionnés de sport équestre ont peu à peu rempli les gradins de l’impressionnante piste du CHI de Genève dans l’attente du sensationnel spectacle qui se préparait. Les dix cavaliers de renom en lice comprenaient non seulement les champions olympiques, du monde et d’Europe en titre, mais aussi le prétendant actuel au Rolex Grand Slam of Show Jumping.

Classés selon le total des pénalités sur deux manches, les cavaliers étaient sous pression dès leur entrée en piste. Pour la première manche, les cavaliers devaient se présenter dans l’ordre inverse au classement général. Martin Fuchs, heureux gagnant du Trophée de Genève hier au soir, est donc le premier à découvrir le parcours. Et il fait immédiatement honneur à l’événement en produisant un très beau sans faute, montrant ainsi la voie aux neufs concurrents suivants. Premier des deux cavaliers américains, McLain Ward n’écope que de quatre pénalités, tout comme Max Kühner. Christian Kukuk, champion olympique en titre, boucle le parcours sans aucune faute pour s’offrir une chance de remporter ce titre si convoité.

Richard Vogel, Témoignage Rolex, participait à sa première finale du Rolex IJRC Top 10 aux rênes du superbe United Touch S. Malheureusement, il fait tomber deux barres. Julien Epaillard et Kent Farrington signent deux sans faute rapides et sans accroc, l’Américain prenant la tête de l’épreuve avec un chrono de 64,38 secondes. Vainqueur de l’épreuve en 2021, Ben Maher dompte lui aussi le parcours de Gérard Lachat. Il ne reste plus que deux couples à passer, et cinq ont déjà évité toute pénalité.

Steve Guerdat, champion sortant, comptait bien entrer dans les annales en remportant un quatrième titre dans cette épreuve. Mais en sortant de ses taquets, le dernier vertical anéantit ses espérances. Enfin, Henrik von Eckermann, qui conserve la première place du classement mondial depuis plus de deux ans, montre une fois encore de quoi il est capable en prenant la tête de la première manche.

Après un court intervalle, les cavaliers découvrent un parcours raccourci. Si les couples ayant récolté des pénalités à la première manche ont du coup moins de chances de l’emporter, un sans-faute leur permettrait tout de même de mettre la pression aux autres cavaliers. Cette stratégie sourit d’ailleurs à l’Allemand Richard Vogel, à McLain Ward et à l’Autrichien Max Kühner, qui font tous trois une performance impeccable.

Les regards se tournent alors vers les six derniers cavaliers en lice, qui ont tous signé le sans faute à la première manche. Le Britannique Ben Maher s’élance et place la barre haut avec un chrono de 48,59 secondes que Christian Kukuk ne parvient pas à égaler. La foule se déchaîne lorsque Martin Fuchs et Leone Jei grappillent 1,56 secondes sur le chrono de Maher pour prendre la tête provisoire de l’épreuve. Connu pour sa vitesse fulgurante, Julien Epaillard reçoit huit points de pénalités. Il laisse ainsi sa chance au Suisse alors que deux cavaliers seulement restent en lice, dont Kent Farrington (Témoignage Rolex) qui passe tout près de la victoire en franchissant la ligne d’arrivée en 48,05 secondes.

Dernier à s’élancer, Henrik von Eckermann vient malencontreusement buter contre l’avant-dernier obstacle et donne ainsi gain de cause à un Martin Fuchs au top de sa forme dans cette 23e édition de la finale du Rolex IJRC Top 10.

  « Conor Swail m’a passé un coup de téléphone dimanche dernier pour me dire que son vol avait été annulé, explique Martin Fuchs, Témoignage Rolex, que cela voulait dire que je pouvais participer à l’épreuve et que je devrais essayer de la remporter. J’ai porté ses mots en moi toute la semaine. J’ai choisi de monter Leone Jei, mon cheval de tête, à cette occasion parce que je voulais vraiment gagner cette épreuve qui a toujours été l’un de mes grands objectifs. Je suis très heureux d’y être parvenu aujourd’hui. »