(Photo: Rolex Grand Slam / Ashley Neuhof)
Gagnant du Turkish Airlines-Prize of Europe: Yuri Mansur
C’est sous les feux éblouissants du Haupstadion d’Aix-la-Chapelle que les meilleurs couples du monde du saut d’obstacles se sont livré bataille, à l’occasion du Turkish Airlines-Prize of Europe, la première épreuve 5* du CHIO 2023. Dans cette compétition en deux manches à 1,55 m, seuls les parcours sans faute donnaient droit à participer au barrage. Et une concurrence féroce s’annonçait, avec 53 cavaliers en lice dont Ben Maher, médaillé d’or olympique, et Martin Fuchs, numéro 5 mondial.
Le parcours pensé par Frank Rothenberger comprenait 14 obstacles lors de la première manche et huit à la seconde : un défi à la hauteur des participants de renom visant tous une qualification anticipée pour le prestigieux Rolex Grand Prix de dimanche.
Et c’est au Néerlandais Marc Houtzager de faire le premier sans faute. Mais la joie laisse place à la déception lorsque sont annoncées deux pénalités de temps. Et c’est le jeune suisse Edouard Schmitz, huitième au départ, qui finit par dompter le parcours technique sur l’impressionnant Gamin Van’t Naastveldhof, son hongre de 11 ans. L’emblématique piste verra tomber bien d’autres barres, mais pour le plus grand bonheur du public, trois cavaliers allemands signent le sans faute sous les applaudissements nourris du public. Parmi ces cavaliers se trouve notamment Gerrit Nieberg, vainqueur du Rolex Grand Prix l’année dernière.
Pour finir, seuls sept cavaliers sur 53 se qualifient pour le barrage. Et c’est dans le même ordre qu’ils se présenteront à la phase finale : Schmitz prend les devants et signe un parcours exemplaire en 42,43 secondes, le temps à battre. Mais le Brésilien Yuri Mansur lui vole sa place en passant la ligne d’arrivée moins de deux dixièmes de secondes plus tôt. Et si la foule retient son souffle pour voir passer ses trois représentants, Richard Vogel, Philipp Weishaupt et Gerrit Nieberg, aucun d’entre eux n’est finalement en mesure de faire la performance souhaitée, tous trois laissant des barres au sol. Il ne reste donc plus qu’un seul couple encore capable de battre le temps de Mansur : Martin Fuchs et Conner Jei. Et un léger dérapage en amont du deuxième obstacle fera que le gagnant de la finale de la Coupe du monde FEI de saut d’obstacles ne pourra pas battre le chrono du Brésilien qui décroche ainsi sa première victoire au CHIO d’Aix-la-Chapelle.
Rempli d’émotions, Mansur a déclaré : « C’est une victoire très spéciale à mes yeux. Je suis venu à Aix-la-Chapelle pour la première fois en 2018, mais après avoir fait un sans faute à la première manche, les choses m’avaient échappé à la deuxième. J’ai redoublé d’efforts, je voulais être le meilleur. Je suis revenu à Aix chaque année, j’ai amélioré ma performance chaque année. Et aujourd’hui, j’ai remporté une épreuve. C’est indéniablement la plus grande victoire de ma carrière. »
Mansur a aussi félicité sa monture : « [Miss Blue-Saint Blue Farm] est une jument hors pair. Elle n’a que neuf ans et concourait encore dans des épreuves à 1,30 m il y a seulement un an. Mais en dépit de son manque d’expérience, elle a réussi à gagner ce soir. Au début de ma carrière, j’étais l’un des premiers cavaliers à importer des chevaux d’Europe au Brésil. Et aujourd’hui, je vante la qualité des chevaux élevés au Brésil. Ma jument en est l’exemple parfait ! »
Photo : Tiffany Van Halle
Pourriez-vous s’il vous plaît vous présenter à nos lecteurs ? Dites-nous par exemple pour qui vous travaillez et en quoi consiste votre métier.
Je m’appelle David Honnet, j’ai 35 ans, et je travaille pour Scott Brash depuis sept ans maintenant. Avant cela, j’étais le groom de Cameron Hanley. Je suis arrivé ici dimanche avec les chevaux de Scott. Je vais m’en occuper toute la semaine, j’espère que la chance nous sourira !
Parlez-nous un peu de votre trajet jusqu’au CHIO d’Aix-la-Chapelle...
Je suis arrivé dimanche matin avec les chevaux. Après avoir quitté les écuries, nous avons pris le bateau. Le trajet a duré dix heures au total. Tout s’est bien passé, mais c’est vrai que depuis le Brexit, le passage en douane prend un peu plus de temps. Je suis donc arrivé assez tard dans la journée, et les vétérinaires présents sur place ont été d’une grande aide. Tous les chevaux ont fait bon voyage, ils sont habitués à voyager : Hello Jefferson en particulier est déjà allé aux quatre coins du monde. Les trajets n’ont plus de secrets pour lui. Hello Mango n’est pas du tout affectée par le trajet non plus. Elle était en Espagne au début de l’année, elle a donc dû faire plusieurs longs trajets. Et Hello Valentino ne pose pas non plus de problème particulier.
Que faites-vous lorsque vous accompagnez un cheval sensible au transport ?
J’évite de les faire voyager trop longtemps, je fais des étapes plus courtes et plus d’arrêts. En gros, je ne fais jamais plus de 600 km avec un cheval sensible. Si possible, c’est bien aussi de voyager la nuit : la circulation est beaucoup plus fluide et le transport plus agréable. Nous risquons moins d’être coincé dans les embouteillages ou d’avancer par à-coups. Conduire la nuit, c’est la solution idéale si on s’y sent prêt et que ça colle avec le planning.
Parlez-nous des chevaux que vous avez emmenés avec vous et de leurs personnalités…
Hello Jefferson, qui est en top forme actuellement, participera au Rolex Grand Prix. Il a déjà décroché la deuxième place l’an dernier. Avec un peu de chance, il fera encore mieux cette année ! Gagner le Rolex Grand Prix n’est pas une mince affaire. Rien que d’y participer est une expérience extraordinaire.
À neuf ans, Hello Valentino est là pour gagner en expérience. Il a beaucoup de potentiel et de qualités, mais il est encore trop jeune à mon sens pour faire une performance éblouissante. En participant à ce stade de sa carrière, il acquerra une précieuse expérience et dans quelques années, qui sait, il sera peut-être capable de gagner le Rolex Grand Prix !
Hello Mano a huit ans et c’est une future super star ! Elle a fait des débuts remarqués en Espagne, puis a eu droit à un repos bien mérité durant lequel nous avons essayé de prélever un embryon, mais cela n’a pas marché. Elle est donc revenue à la compétition et fait de bonnes performances. Elle n’a que huit ans, mais elle est pleine de promesses.
Comment trouvez-vous les installations destinés aux chevaux et aux grooms au CHIO d’Aix-la-Chapelle ?
C’est idéal ! Ma principale préoccupation en concours est la sécurité des chevaux, et ici, tout est parfaitement sécurisé et confortable pour les chevaux. Je suis déjà venu à Aix-la-Chapelle plusieurs fois, et à chaque fois, je découvre une amélioration. Je suis époustouflé par l’attention qui est portée aux chevaux. Par exemple, ce matin, j’ai remarqué la présence d’une nouvelle aire de douche. C’est ce genre de petit détail qui fait le caractère de ce concours.
Est-ce que vous aimez venir aux Majeurs (The Dutch Masters, CHIO d’Aix-la-Chapelle, Spruce Meadows ‘Masters’, CHI de Genève) ? En quoi diffèrent-ils des autres compétitions ?
Je dois avouer que les plus vives émotions me viennent le dimanche après-midi, à Calgary comme à Aix-la-Chapelle. Là, tout sans faute de votre cavalier produit des sensations inouïes. J’ai l’impression que ces quelques heures durent une éternité. Il n’existe rien de pareil ! Les Grands Prix de Spruce Meadows et d’Aix-la- Chapelle comprennent deux manches et un barrage chacun, et donnent pour cette raison des sensations uniques.
Les Grand Prix de Bois-le-Duc et de Genève sont eux aussi formidables. Et au CHI de Genève, dernier grand événement de l’année, tous les cavaliers veulent finir sur une bonne performance. La finale du TOP 10 Rolex IJRC rend ce concours encore plus prestigieux.
Scott ayant remporté le Rolex Grand Slam of Show Jumping en 2015, qu’avez-vous ressenti à votre arrivée dans ses écuries ?
Je me souviens parfaitement du jour où Scott a gagné le Rolex Grand Slam of Show Jumping : je regardais le concours à la télé avec ma copine, assis sur le canapé, croisant les doigts pour qu’il gagne. À l’époque, je ne me doutais pas que je travaillerai un jour pour lui. Mais l’année suivant sa victoire à Spruce Meadows, c’est bien ce qui est arrivé. En 2016, quand il a remporté le CP ‘International’ présenté par Rolex à Calgary pour la seconde fois, sa mère et moi avons explosé de joie devant la télévision. Scott et moi avons tous deux un tempérament calme, et il n’y a presque jamais de tension entre nous. Nos chevaux sont extrêmement réactifs, et il vaut mieux être imperturbable pour ne pas les stresser davantage.
À votre avis, quelles sont les qualités de l’équipe qui aident vraiment Scott à réussir ?
La confiance, avant tout. Nous nous faisons mutuellement confiance, c’est la force de notre équipe. Tous les membres de l’équipe, que ce soit moi, Scott ou le personnel d’écurie, ont des qualités et compétences différentes. Mais nous nous faisons tous entièrement confiance, et c’est peut-être là ce qui fait notre différence.
Quel est l’objet ou équipement qui vous est indispensable en compétition ?
Facile ! Tous les grooms que je connais ont des friandises dans la poche au moment où les chevaux sortent de piste. Personnellement, j’en ai toujours dans mon sac. Ce n’est pas une superstition, les chevaux ont vraiment besoin d’une friandise à leur sortie !
Les grooms forment-ils une vraie communauté où ils se soutiennent mutuellement ?
Absolument. C’est une petite communauté très unie. C’est évidemment impossible de s’entendre avec tout le monde. Les grooms ont tendance à avoir beaucoup de caractère, et ces fortes personnalités ne sont pas toujours compatibles. Mais une fois que vous avez trouvé des amis, ceux-ci seront prêts à tout pour vous aider. Si vous avez un doute sur quelque chose ou que rencontrez des difficultés, vous pouvez leur demander comment résoudre tel ou tel problème. Cela fait des années que je fais ce métier, mais aujourd’hui encore il m’arrive d’avoir besoin d’aide : au début de l’année par exemple, j’ai demandé conseil à un autre groom au sujet d’un cheval difficile
(Photo: Rolex Grand Slam / Kit Houghton)
Directeur du CHIO d'Aix-La-Chapelle
Comment s’est passée l’organisation de l’édition de cette année ?
Nous avons hâte que ça commence ! Cette édition va être formidable. Et puis nous avons un fantastique pays partenaire, la Grande-Bretagne. Dans ce contexte, nous sommes ravis d’accueillir la Princesse royale, qui se joindra à nous pour la cérémonie d’ouverture. Ce partenariat est important pour le saut d’obstacles et pour les fans d’Aix-la-Chapelle, d’Europe et du reste du monde. Nous avons hâte de voir ce que nous réservent les prochains jours.
Le CHIO d’Aix-la-Chapelle a établi un partenariat avec la Grande-Bretagne. Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur ce que cela signifie pour les spectateurs ?
Nous avions toujours rêvé de créer un partenariat avec la Grande-Bretagne, un pays de férus d’équitation, famille royale inclue. Lors de la cérémonie d’inauguration, nous avons pu assister à la reprise en musique de la Household Cavalry, et nous avons demandé aux spectateurs de s’habiller « à l’anglaise ». Nous avons également fait participer à cette cérémonie tout un groupe de cavaliers britanniques de talent, dont Nick Skelton, premier vainqueur d’un Majeur du Rolex Grand Slam of Show Jumping, à Aix-la-Chapelle il y a dix ans. Un talentueux contingent de cavaliers de dressage viendront également du Royaume-Uni, comme Charlotte Dujardin ou Lottie Fry, championne du monde FEI actuelle. La semaine s’annonce bien.
Le CHIO d’Aix-la-Chapelle nous réserve-t-il des surprises cette année ? Y aura-t-il des événements spéciaux pour fêter le dixième anniversaire du Rolex Grand Slam of Show Jumping ?
C’est vrai que 2023 marque le dixième anniversaire du Rolex Grand Slam of Show Jumping, et McLain Ward aura une chance d’être la deuxième personne de l’histoire, après Scott Brash en 2015, à gagner ce prix légendaire. Et quelle merveilleuse surprise ce serait de le voir gagner le Grand Slam l’année du dixième anniversaire du concours ! Pour cela, Mclain Ward va devoir affronter un groupe d’adversaires redoutables, qui feront tout pour remporter le trophée - mais s’ils n’y arrivent pas, ils seront heureux de voir McLain Ward gagner. Toutes les épreuves seront vivement disputées, en particulier le Rolex Grand Prix de dimanche.
En dehors des épreuves elles-mêmes, nous avons focalisé nos efforts sur l’innovation numérique et les nouveaux produits. Cette année, nous avons lancé une application proposant de nombreux nouveaux services aux spectateurs. Ces derniers pourront planifier leur journée au CHIO d’Aix-la-Chapelle selon leurs envies, sélectionner les épreuves à ne pas manquer, accéder aux listes des couples en lice et suivre les cavaliers tout au long du parcours, par exemple lors de la SAP Cup du samedi. La communication avec le public est l’un des points de mire de l’équipe pour cette édition. L’application en particulier enrichira l’expérience des spectateurs.
Le premier Majeur du Rolex Grand Slam of Show Jumping a eu lieu au CHIO d’Aix-la-Chapelle il y a dix ans de cela. Cette initiative a-t-elle eu un effet positif sur le concours en général ?
Bien sûr ! Nous sommes très fiers et heureux d’avoir établi une relation aussi solide avec Rolex. Et le saut d’obstacles a le privilège de recevoir un soutien indéfectible de la marque. Le CHIO d’Aix-la-Chapelle a également la chance de bénéficier du soutien d’autres grandes entreprises, comme Allianz ou Turkish Airlines. Le Rolex Grand Slam of Show Jumping a offert au CHIO d’Aix-la-Chapelle l’opportunité formidable de faire partie d’un groupe d’élite rassemblant quatre des plus grandes épreuves au monde, les autres étant Spruce Meadows, Genève et Bois-le-Duc : le nec plus ultra du saut d’obstacles.
Il existe désormais plus d’une centaine de concours 5* dans le calendrier. Et les spectateurs qui ne sont pas habitués ne comprennent pas toujours quelles sont les meilleures épreuves. Le Rolex Grand Slam of Show Jumping permet d’identifier les quatre meilleurs événements de l’année, semblables aux tournois du Grand Chelem au tennis ou au golf, un concept facile à comprendre pour les néophytes. De plus, il permet aux meilleurs cavaliers au monde de planifier leur calendrier pour se retrouver à l’occasion de ces quatre Majeurs. Par conséquent, le Rolex Grand Slam a eu un impact très important sur le monde du saut d’obstacles.
Quel a été pour vous le moment le plus marquant de ces 10 premières années du Rolex Grand Slam of Show Jumping ?
Nous avons profité de la conférence de presse tenue à Göteborg en 2013 pour présenter le Rolex Grand Slam of Show Jumping, du concept initial au lancement. Cela a été une vraie surprise pour le monde de l’équitation et un moment historique.
Lorsque Scott Brash a remporté le Rolex Grand Slam of Show Jumping à Spruce Meadows, la foule était survoltée. Autre moment mémorable : la victoire de Nick Skelton sur Big Star lors du premier Majeur en 2013. Mais chacun des Majeurs offre des surprises incroyables. Par exemple, à Aix-la-Chapelle l’an dernier, Gerrit Nieberg a fait une performance inoubliable au barrage, et tout le monde a été surpris quand il a gagné. Personne n’avait décelé son vrai talent auparavant. Il a ensuite pris la cinquième place à Spruce Meadows, sur un parcours ultra difficile. Le Rolex Grand Slam of Show Jumping permet de découvrir de nouveaux talents et nouvelles stars du saut d’obstacles.
Quel conseil donneriez-vous à quelqu’un qui veut se lancer dans le secteur des événements sportifs ?
Cela dépend, mais notre équipe à Aix-la-Chapelle est un bon mélange entre les passionnés d’équitation et les spécialistes en marketing et communication. Il faut avant tout décider dans quelle direction aller avant de se lancer dans le secteur. Voulez-vous travailler dans le côté sportif ou marketing ? En effet, il serait trop difficile de se focaliser sur les deux domaines à la fois. Il faut donc décider en début de carrière quel aspect est plus important à vos yeux. Si je devais donner un conseil, ce serait de décider ce qu’on veut faire et d’être soi-même. Le reste coulera tout seul.
Pour vous et l’équipe du CHIO d’Aix-la-Chapelle, quels sont les éléments primordiaux d’un événement ou d’une épreuve réussi(e) ?
En premier lieu, les cavaliers et les chevaux. En deuxième lieu, l’infrastructure, qui doit être impeccable pour permettre aux meilleurs couples cavalier-cheval du monde de produire une performance optimale. Ensuite, l’atmosphère : il faut s’assurer que les spectateurs aient tout ce dont ils ont besoin et que les installations soient de qualité. Pour accueillir un sport au niveau professionnel, l’infrastructure se doit d’être professionnelle. Pour cela, il faut avant tout une présentation multimédia impeccable, mais aussi un cadre de qualité et une foule importante. Enfin, il faut proposer au public des attractions en dehors des épreuves sportives, comme des boutiques et des lieux de restauration.
Les légendes du tennis telles que Nadal, Federer ou Djokovic, gagnent des titres de Majeurs de tennis à répétition. Pour vous, est-ce important de voir les meilleurs cavaliers mondiaux concourir à Aix-la-Chapelle ?
Évidemment, il est très important de voir participer les meilleurs chevaux et cavaliers, mais il faut aussi savoir que les meilleurs athlètes sont parfois blessés. Aix-la-Chapelle a la chance de voir concourir des couples de renom dans les cinq disciplines.
Ceci dit, le saut d’obstacles est différent des autres sports comme le tennis ou la Formule 1, où certains participants règnent en maîtres pendant plusieurs années, avant d’être remplacés par la génération suivante. Aux plus hauts rangs de l’équitation, on trouve des cavaliers d’une soixantaine d’années. Nos compétiteurs passent plus d’années à concourir, et on a donc une liste de participants de renom plus longue que dans d’autres sports.
Aix-la-Chapelle est parfois appelée le Wimbledon du monde équestre. Comment continuez-vous à innover et à vous adapter pour entretenir cette renommée ?
C’est un vrai privilège de travailler pour le CHIO d’Aix-la-Chapelle. Nous sommes fiers de poursuivre le travail entamé par nos prédécesseurs et de faire partie de l’histoire de cet événement historique. Le club a été fondé il y a 125 ans, et nous fêterons l’an prochain le centenaire des épreuves de saut d’obstacles.
Nous sommes chargés de développer l’événement, et nous cherchons toujours à améliorer ou à innover. Par exemple, lors des Championnats du monde de la FEI de 2006, nous avons installé des mâts d’éclairage. En effet, quatre jours sur six proposent actuellement des épreuves nocturnes, qui sont davantage regardées à la télévision que les épreuves de l’après-midi. Nous avons également élargi notre infrastructure, augmenté le nombre d’installation, fait croître le nombre de spectateurs, etc.
Nous avons beaucoup investi par le passé et nous avons de nombreuses idées en tête pour le futur. Nous avons lancé le Aachen CAMPUS pendant la crise sanitaire du Covid-19, pour enseigner et former les personnes du secteur équestre ou qui souhaite y travailler par le biais de cours et de plus de cent journées de formation dans l’année.
Nous aimerions à l’avenir inclure des épreuves de para-équestre et autres à Aix-la-Chapelle. Nous avons de nombreuses idées que nous espérons concrétiser pour passer encore au niveau suivant. Nous devons continuer de faire en sorte qu’Aix-la-Chapelle reste au top, c’est une grande responsabilité. Heureusement, le concours bénéficie de conseillers et d’un personnel technique très ouverts d’esprit.
Les organisateurs du CHI d’Aix-la-Chapelle et vous-même vous inspirez-vous de grandes compétitions d’autres sports, comme le tennis ou le golf ?
Personnellement, je pense que tout événement sportif, quelle que soit sa taille et quel que soit le sport, peut nous apprendre quelque chose. Ce serait très arrogant de penser tout savoir sur le fonctionnement d’un événement. J’assiste régulièrement à des manifestations de taille modeste où je me dis, « Tiens quelle bonne idée ! ». Je ne copie pas directement ces idées, mais elles viennent en rejoindre d’autres dans mon esprit pour développer un concept que nous pouvons mettre en œuvre à Aix-la-Chapelle. J’aime beaucoup assister à d’autres manifestations sportives, comme celles du Grand Chelem de tennis ou les grands tournois de golf, mais aussi à des concours équestres plus modestes. On n’arrête jamais d’apprendre !
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